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Le Birkat haMazon

+ Le Birkat haMazon :

-> Le rav Israël Najara (l'auteur du chant de Shabbath : Ka Ribbon), dénomme le Birkat haMazon comme : "Kli ma'hzik béra'ha" (un récipient qui contient la bénédiction).

-> Celui qui prie ou récite le birkat hamazon intensément, mérite 100 sortes de roses qui entourent le fleuve du gan Eden.
[Rokéa'h - birkat hamazon]

-> "La plus grande des mitsvot et le plus puissant de tous les types de service Divin (avoda) sont les bénédictions" [rav Yossef haYisraëli - Séfer mitsvot zmaniyot - p.504]
Or, le birbat hamazon est la seule bénédiction de la Torah (déOraïta - Ekev 8,10, nous pouvons en déduire que le birkat hamazon est la plus propice de toutes nos prières.
[rav Yé'hiel Spéro]

Lorsque le Rachab a reçu le siddour du Baal Chem Tov, d'un de ses descendants, il a pu remarquer que toutes les pages étaient usées par les larmes. Cependant parmi tout le siddour, une partie étaient la plus nettement déformée par les larmes du Baal Chem Tov : les pages consacrées au birkat hamazon.

-> Si l'on demande aux gens pourquoi nous récitons le birkat hamazon, la majorité répondrait : "parce qu'on vient de manger du pain".
Le rav Yérou'ham Lévovitz rejette catégoriquement cela, et il insiste sur le fait que c'est le contraire.
Nous mangeons du pain afin de pouvoir prononcer le birkat hamazon.
[nous devons réfléchir : que nous apporte notre alimentation par rapport aux apports énormes du birkat]

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-> Rav 'Hanina dit : combien est grande la puissance du birkat hamazon, car il augmente les bénédictions dans les actions de l'homme.
[Zohar]

-> Si on récite le birkat hamazon avec intention (kavana), les bénédictions que nous aurons dites nous accompagneront au moment de notre mort, et proclameront que nous avons béni Hachem avec kavana.
[Zohar]

-> Si quelqu'un est vigilant au sujet du birkat hamazon, ses jours et ses années seront allongés.
[rav 'Haïm Palagi - Kol ha'Haïm]

-> J'ai une tradition de mes rabbanim, que tout celui qui est méticuleux à propos du birkat hamazon, sa subsistance lui sera disponible avec dignité, toute sa vie durant.
[Séfer ha'Hinoukh - Ekev 430]

-> Pourquoi la lettre "pé sofit" (ף) est la seule qui n'est pas présente dans le birkat hamazon?
Car tout celui qui récite le birkat hamazon avec concentration, les anges de la colère (af, kétséf, chékéts - אף קצף שצף) n'ont pas de pouvoir sur lui.
[Tachbatz Katan - cité dans le Ba'h 185]

-> Tout celui qui récite le birkat hamazon avec la concentration requise, alors la colère de Hachem ne régnera pas sur lui. (אַף - af = colère).
[Béer Heitev - Orach 'Haïm 185 - citant le Ba'h]

-> Plus une personne récite le birkat hamazon avec joie et générosité, plus elle va recevoir sa subsistance avec joie et générosité.
[Zohar]

-> Celui qui récite le birkat hamazon à partir d'un texte, avec intention, [par cela] il se retire de lui de nombreuses épreuves et difficultés.
[Atéret Zékénim]

-> Réciter le birkat hamazon à partir d'un texte est une ségoula pour mériter d'avoir des enfants craignant Hachem.
[rav Shloimka Zhviller]

-> Faire le birkat hamazon à partir d'un texte est une ségoula pour mériter des enfants.
[Maharil Diskin]

-> Même un seul birkat hamazon récité avec intention, peut transformer une personne en quelqu'un craignant Hachem (yéré chamayim).
[rabbi Mena'hem Mendel de Kotsk]

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-> Celui qui récite le birkat hamazon comme il le faut, va mériter d'entendre le birkat hamazon du roi David lorsque Hachem fera le festin pour les tsadikim dans les temps futurs.
[Kav haYachar - chap.7]

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-> Je dis à Hachem : "Tu es mon Maître! Mon bonheur n'est pas en dehors de toi" (amart l'Hachem, Elokim ata, tovati bal alékha - Téhilim 16,2)

-> Plusieurs explications sont données sur :"Mon bonheur n'est pas en dehors de toi" (tovati bal alékha - טוֹבָתִי בַּל עָלֶיךָ), et en particulier sur le terme : "bal" (בל) :
1°/ si tu as mangé et récité la bénédiction à Hachem, et que tu as reconnu que Hachem est ton Maître, alors Je [Hachem] vais épuiser (מבלה) toutes les bontés du monde sur toi.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 6,1]

2°/ si tu as mangé et récité une bénédiction à Hachem, toutes les bontés du monde seront réunies ensemble (יבללו) et elles vous seront octroyées.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 6,1]

3°/ Si tu as mangé et récité une bénédiction à Hachem, Hachem n'amènera aucune bonté sur le monde sans t'y inclure (מבלעדיך).
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 6,1]

4°/ Si tu as mangé et récité une bénédiction, toutes les bontés du monde se produiront (יובלו) et viendront sur toi.
[Yalkout Chimoni Téhilim - remez 667]

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-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

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-> Il est intéressant de constater que nous disons dans le birkat hamazon : "véal Toratékha chélimadtanou" (pour Ta Torah que Tu nous as enseigné), et ensuite : "véal 'haïm 'hein va'hessed ché'honantanou" (et pour la vie, la grâce, et la bonté dont Tu nous as gratifié).
=> Cet ordre est étrange. Pourquoi d'abord la Torah, et ensuite le fait d'être en vie, et non l'inverse qui serait plus logique (je suis en vie, alors je peux étudier!)?
Le rav de Poniovitch explique : car sans la Torah, quelle vie cela peut-il bien être?

-> Au moment d'arriver au dernier paragraphe du bikart hamazon, nous proclamons avec une grande certitude : "ceux qui recherchent Hachem ne manquent d'aucun bien" (védorché Hachem lo ya'hchérou kom tov - Téhilim 34,11).

[On a tendance à se débarrasser de notre prière, de nos mitsvot, à réduire notre investissement dans la Torah, ... comme si on en sortait gagnant.
Ainsi, en reprenant le fil de notre vie normale avec cette lecture du birkat hamazon, le message est : jamais on perd à faire la volonté d'Hachem, au contraire! ]

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-> Le 'Hovot haLévavot enseigne que le plus grand ennemi des juifs est le yétser ara.
Le Raavad (Séfer Baalé haNéfech) écrit que l'arme la plus puissante du yétser ara est de nous faire croire que c'est notre main, notre propre force, qui nous a permis d'être vainqueurs dans la bataille de la parnassa (ko'hi véotsem yadi assa li ét ha'hayil hazé).
Nos Sages enseignent que le moment le plus risqué pour renforcer cette orgueil (c'est grâce à MOI), a lieu lorsque notre estomac est plein (ex: on pense indirectement : c'est bon Hachem, je n'ai plus besoin de toi, je gère tout seul = car j'ai plus faim).
Précisément à ce moment là, un juif a le birkat hamazon qui lui permet de se reconnecter à l'humilité et à la gratitude.

-> Le rav Shimshon Pinkous enseigne qu'il existe moment où l'existence d'Hachem se manifeste le plus puissamment à tout celui qui y prête attention.
Il ne s'agit pas de Yom Kippour, ni de Shavouot. Mais, c'est le moment où une personne qui est faible et affamée va faire une bénédiction, elle va manger un morceau de pain et alors elle devient revigorée.
A ce moment, cette personne peut atteindre le plus haut niveau de certitude que Hachem existe, car elle mange directement des mains du Créateur, et elle vient de vivre un miraculeux retour de ses forces.
Le rav Pinkous appelle cela : "la reconnaissance du Créateur par le bais du miracle de manger" (hakarat haboré al yédé a'hilla).
Néanmoins, manger est une activité du quotidien, symbole de matérialité.
[en ce sens le birkat hamazon est une magnifique opportunité pour profiter de ce moment propice, et en tirer toutes les forces de certitude en Hachem.
Le Rambam (Hilkhot Avoda Zara 1,2) rapporte que malgré la culture d'idolâtrie environnante, Avraham a découvert l'existence d'Hachem en étudiant les merveilles naturelles du monde environnant.
Ainsi, en tant que ses descendants on peut prolonger ce comportement. Certes, on a fait une bénédiction avant de manger, mais c'est peut être en partie pour nous car on avait faim. Par contre, en prenant le temps d'apprécier et de remercier Hachem, alors on se saisit de cette opportunité pour renforcer notre découverte interne d'Hachem, à l'image d'Avraham.
En ce sens, l'essentiel d'un repas est le renforcement de notre lien avec Hachem que le birkat hamazon va permettre de renforcer.]

-> Le Zohar (Térouma 152) enseigne :
Lorsque Hachem a créé le monde, Il savait qu'il y aura une nation qui choisira de suivre la Torah.
Hachem voulait que Sa nation bien-aimée sache quotidiennement qu'Il l'aime plus que toute autre chose dans le monde, et ainsi Il a créé le besoin quotidien de manger.

[ex: chaque morceau de cookie porte le message suivant de la part d'Hachem : "Je t'aime".
En nous nourrissant, Hachem nous rend plus facile l'étape suivante : ouvrir nos yeux et reconnaître Qui nous nourrit.
Le birkat hamazon nous permet d'avoir en tête l'idée fondamentale : c'est Hachem uniquement qui nous nourrit. Cette conscience réveille alors notre reconnaissance, nous poussant à Le remercier pour Son attention et Sa bonté constantes à notre égard.]

-> Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch (Ekev 8,11-18) enseigne :
"Le birbat hamazon introduit au sein même du processus banal de notre alimentation une conscience de la providence spéciale d'Hachem, qui a été complétement démontré dans le miracle de la manne.
Chaque morceau de pain mangé est considéré au même titre qu'un cadeau direct d'en-Haut [Hachem], de même que la manne était envoyée aux juifs dans le désert."

Le rabbi Nathan Scherman commente : "En apparence, la manne semble clairement un cadeau provenant du Ciel (Hachem), tandis que le pain est le résultat des efforts de l'agriculteur. Mais en réalité, ils sont identiques : c'est Hachem qui fournit".
Le rav Israël Najara enseigne que Hachem souhaite insuffler en chaque juif une croyance forte dans la Providence Divine, et c'est pour cela qu'Il nous a ordonnés de le remercier après avoir mangé (birkat hamazon), pour que l'on se renforce dans le fait qu'il n'y a absolument rien d'autre que Sa Force qui nourrit.

-> Dans le birkat hamazon, seule la première bénédiction est relative à la manne (notre subsistance), tandis que dans le restant des prières on va se focaliser sur notre amour et désir pour la terre d'Israël, pour Jérusalem, et pour le Temple.
Même avant de dire le birkat hamazon, nous exprimons notre désir pour la guéoula, avec le Tehilim d'introduction : "Chir hamaalot", ou "al naarot bavél".
Pourquoi cela?

Un père aimant ne souhaite pas uniquement délivrer de la nourriture à son fils de loin. Il désire énormément résider avec son fils sous le même toit, partager sa table et baigner dans l'amour de son enfant.
La terre d'Israël fait référence au Palais du Roi (Hachem).
De même que la nourriture témoigne de l'amour d'Hachem à notre égard, le fait de rappeler dans le birkat hamazon à plusieurs reprises la terre d'Israël et Jérusalem, cela réveille en nous une dimension supplémentaire de notre lien avec papa Hachem, car normalement nous devrions être réunis tous ensemble en terre d'Israël, ce qui arrivera très bientôt. b'h
[le birkat hamazon transmet l'idée que Hachem non seulement nous comble du meilleur, mais également Il désire ardemment que nous soyons au plus proches de Lui.
Le birkat hamazon nous donne donc non seulement des forces physiques, mais surtout des forces spirituelles, de la fierté d'être juifs, fils adorés du Maître du monde, Hachem.]

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[parfois on préfère éviter de manger du pain, content de notre stratagème pour se décharger de devoir réciter le birkat hamazon. Mais plutôt que de le fuir, on doit courir, sauter sur l'occasion pour le faire! ]

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-> b'h, également sur le Birkat haMazone : http://todahm.com/2013/12/01/birkat-hamazone

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