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Le divorce

"Il lui écrira un acte de divorce" (Ki Tétsé 24,1)

Dans la guémara (Guittin 90b), nos Sages nous disent que lorsqu'un homme divorce de la femme, de son 1er mariage, même l'Autel (du Temple) verse des larmes.

Quelle est la signification de cette symbolique?

Il est dans la nature de l'être humain, dans ses instincts, de ne pas rester indifférent lorsqu'il voit quelqu'un souffrir.

Beaucoup de personnes sont bouleversées, ont un malaise lorsqu'elles voient du sang.
Cependant, un chirurgien ne doit pas avoir d'émotions, continuant à opérer pendant que le sang gicle à profusion.

Contrairement aux hommes, les pierres n'ont pas de sentiments, et c'est ainsi qu'on dit : "avoir un cœur de pierre", pour exprimer l'insensibilité d'une personne.

Sur l'Autel du Temple (lieu des sacrifices), le sang y était versé en permanence, et la pierre "froide" de l'Autel n'exprimait aucune compassion ou émotion.

=> Nos Sages nous disent que le divorce entre un mari et sa femme est une expérience tellement douloureuse/traumatisante que même l'Autel, qui est composé de pierres qui n'ont pas de sentiments et qui voit du sang couler en permanence, va en venir à verser des larmes.

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Guémara Guittin (90b) : "Lorsqu'un 1er mariage se finit par un divorce, l'Autel [du Temple] verse des larmes".

Le rabbi Yissocher Frand demande pourquoi particulièrement l'Autel?

L'Autel est le lieu des sacrifices, qui avaient pour but d'amener les personnes à être plus proches de D.
Dans les relations humaines, les sacrifices/concessions sont obligatoires, spécialement dans le cadre du mariage.

Dans un couple, lorsque le fait d'être "centré sur soi-même" prime sur la volonté de donner, lorsque personne ne fait de sacrifice pour le bien de l'autre (sur l'Autel du couple), il ne peut subsister un lien solide, durable.

L'Autel pleure ainsi sur les personnes qui ne sont pas capables de sacrifices.

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Par ailleurs, il est intéressant de noter que la section de la Torah parlant des sacrifices quotidiens permanents (le korban tamid -> Bamidbar 25,1-8), contient toutes les lettres de l'alphabet hébreu sauf le guimmel et le tét (גט).

Cela est une autre allusion au fait que l'Autel (du Temple), se sent également mal à l'aise avec ces 2 lettres.

 

Source (b"h) : traduction personnelle d'un dvar Torah du rabbi Moché Bogolmisky (dans son Védibarta Bam) + dvar Torah du rabbi Yissocher Frand

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-> Il y a 3 choses qu'un homme est obligé de faire à sa femme comme il est dit : chééra (la nourriture), késsouta (l'habillement) et onata (relation conjugale) (Michpatim 21,10).
En revanche, une femme a 9 choses qu'elle doit faire pour son mari, comme le dit la michna (Kétoubot 59b), elle doit moudre le grain en farine, cuire le pain, laver les vêtements, cuisiner, allaiter son enfant, faire son lit et travailler la laine (voir Aderes Eliyahou, Devarim 21,13).
La guémara (Kétoubot 61a) ajoute 2 autres devoirs pour l'épouse : elle doit mélanger une coupe de vin pour lui et lui laver le visage, les mains et les pieds.

=> En divorçant de sa femme, l'homme se libère de 3 devoirs envers sa femme, ceci est représenté par la lettre guimel du mot guét (acte de divorce), car cette lettre a un guématria de 3.
D'autre part, en recevant le divorce, la femme est libérée de neuf devoirs, symbolisés par la lettre tét du mot guét, car cette lettre a un guématria de 9.
[haMaor haGadol - p.375]

Casser un verre sous la ‘houppa

+ Casser un verre sous la 'houppa :

De nombreuses coutumes liées au mariage symbolisent le don de la Torah où chaque juif s'est marié avec la Torah.

Sous la 'houppa nous cassons un verre, qui représente les 1eres lou'hot que nous avons obtenu au mont Sinaï et qui ont été brisées.
Nos Sages (guémara Erouvin 54a) enseignent : "Si les Tables de la Loi n’auraient pas été brisées, la Torah ne serait jamais oubliée."

Le rabbi de Satmar dit qu'il est très important de se souvenir des lou'hot brisées au mariage, car de même qu'elles ont apporté l'oubli de la Torah chez les juifs, de même le fait d'oublier est très important pour la réussite d'un mariage.
En effet, à plusieurs reprises il faut savoir oublier (passer au-dessus) les torts que notre épouse peut nous faire, et alors il y aura le shalom bayit.

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-> La guémara (Pessa’him 112a) rapporte que rabbi Akiva a donné 7 ordres à son fils rabbi Yéhochoua, dont l’un d’eux était : "N’entre pas dans ta maison soudainement [sans toquer préalablement à la porte]".

Dans son commentaire sur la guémara, le Rachbam cite le midrach relatant qu’à chaque fois qu’il approchait de sa maison, rabbi Yo’hanan faisait intentionnellement du bruit pour alerter toute personne qui pouvait être à l’intérieur, de son arrivée imminente.
Rabbi Yo’hanan expliquait sa manière d’agir en citant le verset (Tétsavé 28,35), demandant au Cohen Gadol d’avoir des clochettes sur la bordure inférieure de sa robe (le Mé’il), afin de pouvoir faire du bruit pour annoncer sa venue à chaque fois qu’il entrait dans le Sanctuaire (le kodéch).

=> Comment des personnes aussi grandes que rabbi Yo’hanan ou rabbi Akiva, peuvent-elles déduire une façon de se comporter pour tous au quotidien, à partir de lois spécifiques applicables uniquement au Cohen Gadol, dans son Service Divin, dans l’extrême sainteté du Temple?

-> Le Michméret Ariel répond en se basant sur la guémara (Sotah 17a) enseignant que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux, et leur maison sera remplie d’une atmosphère de sainteté.

Il en résulte que tout mariage réussi permet de créer dans sa maison un lieu de résidence de la présence Divine (à l’image du Michkan), et d’une certaine façon la conduite appropriée en ce lieu peut se déduire de celle du Cohen Gadol.

=> La vie d’un couple est pleine de défis, mais n’oublions pas de voir dans nos efforts pour maintenir l’harmonie et la joie dans le foyer, comme le moyen permettant d’amener la présence Divine à résider dans notre foyer (avec toutes les bénédictions et la sainteté que cela engendre).
Est-ce que cela vaut-il vraiment la peine de se faire la tête sur une chose si petite/éphémère, par rapport au prix à payer : faire partir de chez nous Hachem!

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-> La guémara (Sotah 17a) enseigne que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux.

-> "Ils feront pour Moi un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8)

Le Ohr ha’Haïm haKadoch déduit que la présence Divine ne réside pas uniquement dans le Michkan, mais également dans la maison de chaque juif où règne le shalom : une véritable paix et de la sérénité.
C’est ainsi que de nos jours toute maison juive peut servir individuellement de : Temple miniature (Beit Mikdach méat).

De plus, lorsqu’un couple ajoute leur "lèv" (cœur – לב – valeur : 32) à leur "bayit" (maison – בית – valeur : 412), alors il élève leur maison pour qu’elle devienne un : mikdach (Sanctuaire – מקדש – valeur : 444), où la présence Divine réside.

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-> "[Par le fait de casser un verre au mariage,] Nos Sages souhaitaient nous enseigner qu’il n’y a pas de joie complète tant que le Temple est détruit et la présence Divine en exil"
[michna Broura - Ora’h ‘Haïm 560]

-> "Pourquoi le 2e Temple a-t-il été détruit ?
Les juifs n’étaient ils pas versés dans la Torah, les mitsvot et les bonnes actions?
[Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre."
[guémara Yoma 9b]

-> On traduit généralement la "sinat ‘hinam" par : la haine gratuite, qui ne se base sur aucune raison.
Mais est-ce qu’on en vient à haïr quelqu’un sans aucune raison?
En effet, il y a forcément quelque chose qui a déclenché ce ressentiment de haine.

=> Ainsi, le rav David Hoffman affirme que nous devons plutôt traduire la "sinat ‘hinam" par : "la haine sans bonne raison".

En partant de cela on peut comprendre les paroles du Sfat Emet (Roch Hachana 5641) ainsi : "Puisque le Temple a été détruit à cause de la haine sans raison valable (sinat ‘hinam), il sera, si D. le veut, reconstruit par l’amour du prochain sans raison valable (aavat ‘hinam)."

==> Au regard de la proximité sentimentale dans un couple, les disputes sont très souvent basées sur de la haine sans raison valable (sinat 'hinam) [juste pour avoir le dernier mot, avoir raison, par égo!].
Sachons penser à Hachem qui n'a plus de Temple pour résider, et qui du coup vient résider au sein d'un couple, et lorsqu'il y a de la haine sans raison véritablement valable, alors nous le mettons dehors à la rue!
Pensons à Sa souffrance, au fait que nous perdons tellement plus en nous privant d'une proximité de D., qui nous comble de bénédictions dans Sa joie de pouvoir résider parmi nous, Ses enfants adorés.

==> En cassant le verre au mariage, on se rappelle de tout cela : de pourquoi le Temple est détruit chaque année, du fait que le couple nous permet "d'héberger" chez nous Hachem, de la nécessité de l'oubli lié aux lou'hot brisées, ...
Et par cela nous amenons sur nous le meilleur, nous activons la venue du machia'h et le reconstruction du Temple, ...

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-> Le 2e Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. Le Gaon de Vilna explique ce qu'on entend par "haine gratuite" = "Si quelqu'un nous cause une peine, une souffrance, sans qu'on ne lui ait rien fait, nous le détestons. Mais alors D. nous dit : "Sachez que celui qui vous pourchasse et vous oppresse, ce n'est pas votre voisin, mais c'est bien Moi. Ainsi, cette haine que vous éprouvez envers lui est gratuite. Si celui-ci ne vous avait pas causé d'ennuis, c'est un autre qui s'en serait chargé. C'est donc pour rien que vous le haïssez."

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-> Le Choul'han Aroukh (554:25) : "Celui qui pleure/s'endeuille sur Jérusalem mérite de la voir dans sa joie" (כל המתאבל על ירושלים זוכה ורואה בשמחתה).
זוכה ורואה (zo'hé our'é - mérite de la voir) est écrit au présent.

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) et d'autres expliquent que lorsque l'on pleure le Temple, on ressent immédiatement la joie de la guéoula.
Le Kédouchat Lévi (Eikha) écrit : "Lorsque l'on pense à la sainteté et que l'on pleure Jérusalem... on perçoit immédiatement un élément de la joie de Jérusalem, de ce qu'il en sera à l'avenir".
[d'une certaine façon, plus on s'attriste on détaillant tout ce qu'on a perdu à cause de sa destruction, plus on se réjouit que très bientôt on en profitera pour l'éternité. Ainsi, plus on s'en attriste, plus on s'en réjouit d'impatience, de la grandeur d'être juif, de la bonté d'Hachem à notre égard d'avoir une chose si grande que le Temple, qui arrivera avec le machia'h très rapidement. ]

-> Lors d'un mariage, nous cassons un verre sous la 'houppa, le 'hatan porte des cendres sur sa tête, ...
Ces coutumes nous aident à nous souvenir de Jérusalem et du Temple [même à un moment important de joie dans notre vie].

Le Sfat Emet (Ki Tavo 5653) explique que le but de ces coutumes n'est pas de nous faire pleurer lors d'un mariage, mais plutôt de parfaire la joie de la fête.
Nous voulons que la joie de la fête soit complète, mais comment un bonheur peut-il être complet dans l'exil? C'est pourquoi nous portons le deuil, et le deuil attire la lumière et la joie totale de l'épqoue du machia'h, et cela complète la joie du mariage.

Le Sfat Emet écrit :
"À chaque sim'ha (célébration), il faut se souvenir du Temple ...
Lorsque le Temple était érigé, la joie était totale. Aujourd'hui, nous méritons cette joie par le deuil et la nostalgie du Temple.
Comme il est dit : "Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l'allégresse à cause d'elle, vous tous qui l'aimez! Prenez part à sa joie, vous tous qui êtes en deuil à son sujet!" (Yéchayahou 66,10).
Par notre deuil, nous mériterons la joie de Jérusalem."

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-> b'h, d'autres explications sur le fait de briser un verre au mariage : http://todahm.com/2014/04/01/1257-2

->b'h, également un prolongement du divré Torah avec la notion de divorce (que D. nous en préserve) : https://todahm.com/?s=divorce+larme

"Le Cohen apportera le tout et le fera monter en fumée sur l'Autel" (Vayikra 1,13)

-> "Lorsqu'un homme divorce de la femme, de son 1er mariage, même l’Autel (le mizbéa'h) verse des larmes pour lui." [guémara Guitin 90b]

=> Pourquoi particulièrement l'Autel?

Le rabbi Eliézer Kahana (Torah véDaat) explique que l'Autel est le lieu de tous les sacrifices, et dans un mariage de nombreux sacrifices doivent se faire. D'ailleurs les 2 sont liés : sans sacrifice, il n'y a pas de mariage.
La racine du mot : "korban" (sacrifice) est : "karov" (proche), car la conséquence de sacrifier ses désirs et besoins pour autrui (dans une relation saine), produit de la proximité.
[le rav Desslev dit que l'amour provient des dons (d'écoute, de joie, de compliments, ...), de tous ces sacrifices que l'on fait au quotidien]

Il y avait 2 Autels : un grand et un petit.
C'est une allusion au fait que dans un mariage, les sacrifices sont parfois important et d'autres fois petits, mais dans tous les cas il faut avoir en tête que cela participe à l'attachement entre un mari et sa femme.
[il ne faut pas y voir une perte momentanée, mais un gain éternel de renforcement des liens d'amour.
A l'image du Michkan/Temple, où pour le prix d'une bête en sacrifice, on obtenait une proximité accrue éternelle avec Hachem. Quelle affaire!]

Le sacrifice quotidien le plus fréquent était celui de remerciement : le Korban Toda.
Un mari et une femme doivent s'assurer de s'offrir au quotidien l'un l'autre des expressions de remerciement, et ce autant que possible.

Parfois, il fallait apporter un sacrifice de paix (Korban Chélamim).
La paix est le récipient qui permet de contenir toutes les bénédictions de la vie, et lorsqu'un couple est en paix alors Hachem vient résider parmi eux.
Dans un couple les désaccords sont normaux, mais il faut tout faire pour préserver la paix, car une bagarre empêche les bénédictions Divines de nous atteindre, et cela fait fuir Hachem.
Ainsi face à ce prix énorme à payer (voir D. nous quitter!), cela ne vaut clairement pas la peine de se bagarrer (surtout pour des broutilles!).
[voilà Hachem, je me sacrifie pour la paix du couple, pour que tu restes parmi nous!]

A d'autres moments, nous devons apporter un "Korban 'Hatat" (suite à une faute) = il faut avaler sa fierté, et admettre que l'on est désolé, que l'on a mal agit.
Les 3 mots très importants dans un mariage sont : "Je me suis trompé!".

D'autres fois, nous devons amener un "Korban Acham" (suite à un délit) = savoir prendre sur soi la responsabilité d'une faute/erreur.

[à l'image du processus de téchouva qui accompagnait un sacrifice, il peut en être de même avec notre conjoint : je reconnais, je te demande pardon, je regrette et je m'engage à mieux agir!]

=> L'objectif de tout mariage est de faire sourire l'Autel (et non pleuré comme lors du divorce), en utilisant le grand pouvoir des sacrifices pour créer un attachement marital harmonieux.

[le cumul d'une multitude de petits sacrifices quotidiens, génère des liens d'amour sublimes!]

"Voici les ordonnances que tu placeras devant eux" (Michpatim 21,1)

-> Rachi commente : "La paracha des dinim (lois) est juxtaposée à la paracha de l'autel dans la Torah pour nous enseigner que le Sanhédrin sera situé à côté de l'autel (dans le saint Temple)".

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
Quel est le lien entre l'autel et le sanhédrin?
Le thème commun est qu'ils apportent tous deux la paix au monde. L'autel apporte la paix entre les juifs et Hachem, et le Sanhédrin apporte la paix entre les juifs.

Comment l'autel apporte-t-il la paix entre le peuple juif et Hachem?
Lorsqu'une personne faute, sa faute l'éloigne d'Hachem. Lorsqu'elle expie sa faute en se repentant et en apportant une offrande, sa relation avec Hachem est rétablie. En effet, la racine du mot "korban" (sacrifice) est karov (proche). Les sacrifices permettent de combler le fossé qui se creuse entre Hachem et le fauteur en raison de ses fautes.

On peut comparer cela à l'effet du Sanhédrin. Le Sanhédrin résout les conflits entre des personnes qui, autrement, n'étaient pas d'accord entre elles.
[ le Sanhédrin aide à maintenir la paix entre les hommes en réglant les différends, et c'est pour cette raison que le Sanhédrin est situé à côté de l'Autel. ]
Cette idée se retrouve dans la Mékhilta (Michpatim 21,11), qui déclare : "Pourquoi la mitsva des dinim a-t-elle été mentionnée en premier parmi toutes les mitsvot [qui sont mentionnées dans la Torah après le don de la Torah? Parce que lorsqu'il y a un différend entre un homme et un autre, il y a de l'hostilité entre eux, mais lorsque le différend est tranché, il y a de la paix entre eux".

La paix que le Sanhédrin apporte au sein du peuple juif est une condition préalable essentielle à la paix entre Hachem et les juifs. Les querelles entre juifs éloignent la Présence divine.
Les querelles entre juifs, ou entre un mari et une femme, sont un affront à la Présence divine qui réside parmi eux. En conséquence, le Talmud déclare que lorsqu'un homme divorce de sa femme, cela fait couler des larmes sur l'autel.
L'autel est au centre de la relation de l'homme avec Hachem. Lorsque le lien d'un homme avec sa femme est rompu, cela a également un impact sur sa relation avec Hachem, qui est symbolisée par l'autel.

Le concept selon lequel la paix avec Hachem dépend de la paix avec les autres hommes est symbolisé par l'interdiction de la Torah d'utiliser du métal pour tailler les pierres de l'autel.
La Mékhilta (Yitro 20,22) déclare : "Les pierres de l'autel n'entendent pas et ne voient pas. Cependant, parce qu'elles apportent la paix entre les juifs et Hachem, la Torah déclare : "N'agitez pas le fer (c'est-à-dire n'utilisez pas le fer pour tailler) sur elles".
Certes, celui qui apporte la paix entre un homme et un autre, ou entre un homme et sa femme, ou entre deux villes ou deux nations, sera à l'abri de la punition. Pourquoi le fer ne peut-il pas être utilisé pour tailler les pierres de l'autel?
La réponse est que la paix entre Hachem et les juifs, apportée par l'autel, dépend de la paix entre les hommes. Une épée (qui est faite de métal) signifie la désunion entre les hommes. Ainsi, l'interdiction d'utiliser du métal sur l'autel signifie que la désunion entre les hommes perturbe notre unité avec Hachem.

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"Voici les ordonnances que tu placeras devant eux" (Michpatim 21,1)

-> Rachi commente : "De même que [les 10 Commandements] viennent du [mont] Sinaï, ces [mitsvot] viennent aussi du Sinaï".

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
Comme nous le savons, toutes les mitsvot viennent du mont Sinaï. Cependant, il était nécessaire que la Torah déclare que les michpatim, les ordonnances, proviennent également du Sinaï, car ces mitsvot régissent le commerce et les relations interpersonnelles.
Toutes les nations ont des lois pour maintenir la société civile. Ainsi, nous aurions pu croire que les michpatim ont été promulguées par Moché pour le bénéfice de la société civile et qu'elles ne sont pas d'origine divine.
C'est pourquoi la Torah nous informe que les michpatim proviennent également du mont Sinaï et ne sont pas moins divines que les autres mitsvot de la Torah. En effet, tout bénéfice pour la société civile est accessoire et ne constitue pas l'objectif premier de ces mitsvot.

Ce qui précède souligne l'importance de porter les litiges monétaires devant un tribunal rabbinique plutôt que devant un tribunal non juif. Lorsqu'une personne porte son litige devant un tribunal rabbinique, elle reconnaît la supériorité des michpatim divines de la Torah. À ce titre, cette personne est considérée comme ayant porté son litige devant Hachem, comme le dit la Torah : ki hamichpat l'Elokim hou" (les michpatim sont pour Hachem).

En revanche, celui qui porte un litige devant un tribunal non juif implique que les michpatim de la Torah sont d'origine humaine et non divine. Il dit que les michpatim sont simplement destinées à maintenir la société civile, et que par conséquent, il n'y a pas de différence entre un tribunal rabbinique et un tribunal non juif, que D. nous en préserve.