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-> "Toutes les coutumes se rapportant au 'Hatan et à la Kalla sont issues/dérivées du don de la Torah, où D. s'est révélé Lui-même, comme le 'Hatan à sa Kalla : le klal Israël."

Rabbi Samson ben Tzadok (élève du Maharam de Rotenbourg) dans son séfer Tashbatz Katan 464;5

 

-> "La raison pour laquelle nous apprenons de nombreuses choses sur les coutumes de la 'Houpa d'un 'Hatan et d'une Kalla tient à ce que Hachem s'est montré, pour ainsi dire, comme un 'Hatan sous la 'Houpa devant la Kalla"

[Yalkout Chimoni - paracha Yitro - 183]

+ Le mariage & dvar Torah - la kétouba (suite) :

La kétouba est le document exprimant les obligations du marié envers la mariée.
Elle commence par la date hébraïque du mariage (précédée par la lettre beit), moment où ces obligations rentrent en vigueur.

A titre d'exemple, si le mariage a lieu un mardi, qui est le 3e jour de la semaine juive (yom chélichi), on écrira : "bachélichi baChabbath" (le 3e jour de la semaine), et non : "chélichi baChabbath" (3e jour de la semaine).

Pourquoi cette présence de la lettre beit (avant le jour)?

Tout comme la Torah commence par la lettre beit (בראשית - Au commencement), de même, la Kétouba commence aussi par la lettre beit.

La lettre aleph est la 1ere de l'alphabet, et a pour valeur 1, renvoyant au fait de s'occuper d'une seule personne (soit même), et de faire abstraction d'autrui.
La lettre beit est la 2e lettre de l'alphabet, et a pour valeur 2, signifiant qu'il faut coexister, prendre soin et bien s'entendre avec autrui.

Ainsi, la 1ere lettre de la Kétouba transmet un message fondamental au 'Hatan et à la Kalla.
Ils doivent toujours se rappeler que le mariage est une union entre 2 individus différents (ayant chacun des qualités et des défauts, détenant chacun une partie de la vérité/réponse à une problématique, ...), qui doivent coexister.

Une personne mariée ne devra pas raisonner en termes de "Je" ou "Moi", mais en termes de "on" ou "nous".
Il ne faut pas chercher ce qu'il y a de mieux pour sa personne, mais pour les 2 (raisonner en terme de beit : 2!).

La Kétouba est un document très important, et dans le cas de sa perte ou de sa destruction, il faut contacter au plus vite un rabbin afin d'avoir une Kétouba de substitution.
= Nos Sages souhaitant nous dire qu'à tout moment de notre vie, il faut savoir que la clé d'un mariage réussi et heureux est liée au "beit", les 2 parties cherchant à coexister en permanence de façon harmonieuse.

La 1ere lettre de la kétouba est la même que la 1ere lettre de la Torah (béréchit = au commencement), renvoyant au fait que le mariage est le commencement et non une fin en soi, et doit être fait selon ce qu'il y a écrit dans la Torah (nos mitsvot, volonté de D. pour notre bien!).

A l'image du fait que la 1ere lettre et la dernière lettre de la Torah permettent de former le mot : lev (cœur), il faut du début à la fin de sa vie de couple, beaucoup de compréhension et d'amour, il faut beaucoup de cœur.

L'importance d'avoir ce cœur (lev) est dévoilée d'emblée sous la 'houpa dans la phrase clé que le 'hatan prononce en épousant sa kalla :
"Aré at mékoudéchét li bétaba'at zo kédat Moché vé'Israël" (= Voici, tu m'es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).

= Vous l'avez deviné, cette phrase capitale à l'origine de tout nouveau couple juif, contient 32 lettres, valeur numérique du mot lév!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky + d'un dvar Torah du Rav Ména'hem Berros (pour le rapport entre la phrase prononcée sous la 'houpa par le 'hatan et le mot lév

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : http://todahm.com/2014/02/23/la-bague

Les ségoulot …

+ Les ségoulot ne doivent pas se substituer au bon sens dans la vie ...

1°/ Un homme interrogea le Rabbi de Loubavitch sur le sens de la ségoula consistant à plier son talith dès la sortie de Shabbath, comme signe favorable pour que la paix règne dans le foyer.

Le Rabbi répondit : "Après la sortie de Shabbath, il existe une ségoula propice à une bonne entente entre les époux : plier ses manches et les retrousser pour aider sa femme!"

2°/ A la veille de son mariage, un jeune homme alla trouver l'Admour de Przeworsk, Rabbi Yaakov.
Il lui demanda de lui indiquer une ségoula pour que la paix règne dans sa maison (pensant apprendre un verset à dire en cas de querelle afin de ramener la sérénité, ...).

Rabbi Yaakov le prit par la main et le conduit à la cuisine : "Le matin, lorsque tu boiras ton café avant d'aller prier, ne laisse pas ta tasse et ta cuillère sales dans l'évier. Lave-les, essuie-les, puis remets-les à leur place dans le placard. C'est là une excellente ségoula, un moyen de faire régner la paix dans ta maison ..."

 

Source : issu du livre "Comment maîtriser la colère?" du Rav Avraham Sitbon

+ Les lettres du mot : שכל (ché'hel = l'intellect) sont les mêmes que celles du mot כשל (=trébucher/échec).
Ainsi, la logique, la réflexion peut être préjudiciable pour servir D.

Il est écrit : "Car vos pensées ne sont pas mes pensées, ni vos voies ne sont mes voies, dit D." (Yéshayahou 55;8)

Arrêtons de nous prendre pour plus intelligent que D., et appliquons pour notre intérêt (D. n'a besoin de rien!), la phrase que nous avons tous dit : "nous ferons et nous comprendrons".
[et non l'inverse ...]

 

Source : sur une idée originelle d'un commentaire du Rabbin Gérard Touaty

+ Le Ram'hal a écrit dans son livre 'Messilat yécharim' :

C'est véritablement l’une des ruses du mauvais penchant, d’alourdir le travail en permanence pour les hommes au point qu’il ne leur reste plus l’énergie de réfléchir et de se demander quelle voie il convient de suivre.
En effet, le yétser ara sait que s’ils prêtaient la moindre attention à leur conduite, ils commenceraient sûrement tout de suite à regretter leurs actes, et ces regrets iraient en s’amplifiant, au point qu’ils abandonneraient complètement la faute.

Cela rappelle l’idée de Paro quand il a dit : "Que soit alourdi le travail sur les hommes!" (Chémot 5,9), c’était une recette pour ne plus leur laisser aucune énergie afin qu’ils n’aient pas l’idée de se révolter contre lui.
Il s’efforçait d’empêcher chez eux toute réflexion par la force de la permanence du travail ininterrompu. C’est vraiment un artifice du mauvais penchant (yétser ara), qui mène une guerre contre l’homme et enseigne des ruses.
Il n’est possible de lui échapper que par beaucoup de sagesse et une grande réflexion.
Et nos Sages ont dit (guémara Moéd Katan 5a) : "Quiconque pèse sa conduite
en ce monde mérite de voir le salut de Hachem".

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+ Le Chem Michmouél fait remarquer que le même stratagème peut être utilisé pour le bien.

Celui qui est entièrement absorbé dans des bonnes actions n'a aucune occasion de prêter attention aux tentations qui cherchent à l'en détourner.
D'ailleurs, c'est là une des caractéristiques essentielles de la mitsva d'étudier la Torah sans interruption.
Nous devons nous y absorber totalement, au point que rien d'autre ne vienne s'introduire dans notre conscience.

-> Guémara Shabbath 88a = Rava se concentrait tellement dans son étude qu'il ne se rendait pas compte que ses orteils saignaient.

-> Rav Mendel de Kotzk a dit un jour à ses disciples : "Je voudrais que vous vous écartiez du péché, non pas parce que vous en êtes dissuadés par son impureté et sa bassesse, mais simplement parce que vous n'avez pas de temps à lui consacrer!"

+ Le Roi David a dit (Téhilim 34;9) : "Taamou our'ou ki tov Hachem" = goûtez et vous verrez combien c'est bon : Hachem."

Quel est le taam (le goût - טעם), l'essence de chaque mitsva de D.?
== l'acrostiche de ce mot est :
- Tov = c'est bon ;
- arèv = agréable ;
- moyil = c'est utile.

D'ailleurs, ce verset de Téhilim se poursuit par : "Heureux l'homme qui met sa confiance en Lui."

 

ATTENTION : pour maintenir l’existence d'un libre arbitre, le yétser ara a un pouvoir de doute afin de remettre en cause ces 3 effets (ex : il n'y a pas de lien clair/direct entre la réalisation d'une mitsva et son résultat).

A nous de mettre de côté ces hésitations, car c'est la volonté de D. (=c'est ce qu'on peut faire de mieux de notre vie!).

Faisons les mitsvot de D., de bon cœur et dans la joie! [Naasé vénishma : nous ferons et nous comprendrons ...]

 

Source : dvar Torah du Rav Its'hak Shnéor

+ "Le Sage a le cœur (לֵב) à droite, le cœur du sot est à gauche." (Kohélet 10;2)

On remarque que :
- les lettres qui précédent dans l'alphabet, les 2 lettres du mot lév (לֵב = cœur) sont les lettres : aleph et kaf.
Elles forment le mot : a'h = "seulement", que nos Sages qualifient de restrictif.
Dans l'alphabet hébraïque, le passage à une lettre antérieure se fait vers la droite.
Ainsi, "le Sage a le cœur à droite" = il se restreint, se veut modeste.

- de même les lettres qui suivent les 2 lettres du mot lév, sont : guimel et mèm.
Elles forment le mot : gam = "aussi", que nos Sages qualifie d'inclusif.
Dans l'alphabet hébraïque, le passage à une lettre suivante se fait vers la gauche.
Ainsi, "le cœur du sot est à gauche" = il veut tout ramener à lui et se prend pour plus grand qu'il n'est en réalité.

Sachons apprécier ce que nous avons et évitons de nous focaliser sur ce que nous n'avons pas.
Soyons conscient de notre place (et des capacités que D. nous donne), et commençons par nous changer nous même avant de vouloir changer le monde entier.
Sachons être Sage alors que le yétser ara veut faire de nous des sots.

+ Autre explication :
"Le Sage a le cœur (לֵב) à droite, le cœur du sot est à gauche."

Un artisan tient les outils et les matériaux dont il a le plus besoin à sa droite, et les accessoires à sa gauche (en se basant sur le fait que la majorité des gens est droitière).

Comme le dit Rachi, un Sage a sa sagesse toujours prête à le guider dans le droit chemin pour son bien.
A l'inverse, le sot a une autre échelle de valeurs et rejette son intelligence au second plan.

Sachons, prendre du recul et être honnête avec nous même, afin de savoir si on est réellement sur le droit chemin.

Notre fin arrive rapidement et on aura tous (que l'on soit Sage ou sot) son cœur qui s'arrêtera de vivre, et il ne sera plus possible de réaliser quoique se soit.

A vous de voir quel chemin vous souhaitez laisser associé à vous pour l'éternité ...

 

Sources : adaptation personnelle de dvar Torah issus du "Déré'h Emouna" de Rabbi Yaakov Chaoul Dwek (pour la 1ere explication) + commentaires Artscroll sur Kohélet (pour la 2e explication)

Tenir la distance …

+ Selon le Rabbi 'Haïm de Zanz :
Après un examen de conscience, on a tendance à vouloir nous transformer totalement et prendre de grande résolution.
A vouloir accéder d'un seul coup à la perfection dans l'étude, dans la prière et dans l'accomplissement des mitsvot, c'est rêver grand sur le moment (je vais faire ça, et ça, ...) mais peu de temps après, il ne reste rien dans la réalité (trop difficile à tenir!).

Se repentir, ce n'est pas faire des projets : c'est avancer doucement, pas à pas, dans la réalité de tous les jours.
C'est ainsi que nous parviendrons à nous améliorer réellement!

 

Source : le livre "Darké 'Haim" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

"La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire ...
Le visage peut refléter les larmes ou la tension ; mais si le voyage est entamé, si on est conscient que nous construisons ce que nous devons construire, notre cœur chantera en nous malgré la peine de notre corps et les larmes sur notre visage."
[rav Akiva Tatz]

La joie est la réponse de la néchama (l'âme) lorsqu'on fait ce qui doit être fait.