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"Tous ses fils et toutes ses filles se levèrent pour le consoler, mais il refusa toute consolation et dit : "Car je descendrai en deuil vers mon fils dans la tombe!", et son père le pleura" (Vayéchev 37,35)

-> Le rav Chimchon Pinkous rapporte que lorsque Elicha ben Abouya apprit après qu'il eut fauté, qu'il ne mériterait pas le monde futur, il rejeta aussitôt toutes les mitsvot (guémara 'Haguiga 15a).
A contrario, lorsque Yaakov reçut la nouvelle que son fils Yossef avait disparu, il continua à servir Hachem, comme auparavant.

De même que le monde est géré par les 12 signes du zodiaque, le peuple juif est composé de 12 tribus.
Yaakov savait qu'étant donné qu'il en manquait une (celle de Yossef), c'est le peuple juif ainsi que le monde entier qui étaient en péril.
Sans nouvelles de son fils durant 22 ans, il vécut avec cette idée et croyait, en conséquence, ne pas mériter le monde futur.
Cependant, il n'apporta aucun changement dans son service Divin : c'est là, la marque du émét qui le caractérisait.

De même, il est dit concernant Yaakov : "Tu donneras la vérité à Yaakov" (titèn émet léYaakov - Mikha 7,20).
Même lorsqu'il lui sembla qu'il n'y avait pas de but dans le service d'Hachem et que tout se disloquait (pas de tribus, pas de monde futur), néanmoins, Yaakov reste fidèle au Maître du monde.

Ainsi, comme le dit le Gaon de Vilna : "Même si, en accomplissant les mitsvot on allait en enfer, je continuerais à les accomplir, car telle est la volonté de Hachem".

"Hachem bénit la maison de l'égyptien (Potifar) à cause de Yossef" (Vayéchev 39,5)

-> Le Ben Ich 'Haï (guémara Kétouvot 66b) enseigne :
Dans toute action, il y a une part d'intériorité et une part d'extériorité.
Lorsque les juifs accomplissent la volonté d'Hachem, ils intègrent la sainteté due à l'intériorité de leurs actions ; quant à la part d'extériorité, elle est rejetée comme des excréments dans le monde inférieur.

Il y a une allusion à cela dans le verset : "Hachem bénit la maison de l'égyptien (Potifar) à cause de Yossef" (Vayéchev 39,5). En effet, certains commentateurs ne lisent pas dans ce verset le mot : "biglal" (à cause de - בגלל), mais lisent plutôt : bégalal (avec l'extériorité - בגלל), c'est-à-dire que la part d'extériorité des actions louables de Yossef était la source de la bénédiction de la maison de son maître Potifar.

"Ils l'aperçurent de loin, et avant qu'il (Yossef) fût près d'eux, ils complotèrent de le faire mourir" (Vayéchev 37,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 14,4), les frères cherchèrent un moyen de le tuer sans devoir verser le sang de leurs propres mains.
Ils lancèrent leurs chiens féroces contre Yossef, espérant le tuer et pouvoir prétendre que tout calomniateur mérite d'être jeté aux chiens.

[en effet, selon la guémara (Pessa'him 118a), celui qui dit du lachon hara est digne d'être jeté aux chiens.
Par ailleurs, Yossef ayant été exilé pendant 22 ans, et l'exil étant considéré comme une mort (midrach Téhilim 71), ainsi par conséquent, même si les frères avaient dit au moment de la vente qu'il était passible de mort, l'exil a expié cette faute, et les frères n'avaient alors plus le droit de le détester au moment de leur rencontre ultérieure en Egypte.]

Le Méam Loez (rapportant le Alshich haKadoch) explique qu'ils pensaient que ce châtiment était particulièrement approprié, puisque Yossef avait rapporté qu'ils avaient mangé la chair d'une créature vivante. Sa punition correspondait ainsi à son crime.
Ils mirent leur plan à exécution, mais Yossef en sortit indemne.

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-> [4 méthodes d'exécution capitale figurent dans la Torah : la lapidation, l'immolation, la décapitation et la strangulation]. Les frères jouèrent aux dès pour voir laquelle ils utiliseraient contre Yossef.
[Ils décidèrent finalement de le jeter dans une fosse (d'un puits), car précipiter un homme d'une hauteur est assimilé à la lapidation].
[Rabbénou Bé'hayé - Vayéchev 37,3]

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-> "Ils complotèrent de le faire mourir" (Vayéchev 37,18)

-> Le Mélo haOmer enseigne :
Les frères de Yossef ont pensé que le Ciel avait écarté Yossef, et que s'ils le tuent, cela ne leur sera donc pas reproché. En effet, ils virent par esprit inspiré que Yossef ne comptera pas parmi les 12 tribus. Ils en déduisirent qu'il a donc été repoussé.
En effet, réellement Yossef ne comptait pas parmi les tribus. Mais la raison de cela était que ce sont ses 2 enfants Efraïm et Menaché qui comptèrent à sa place. En effet, comme le droit d'aînesse a été transmis à Yossef, et que l'aîné hérite d'une double part, Yossef a donc reçu une part double et ce sont ses 2 enfants qui comptaient pour lui.
Car, puisque la tribu de Lévi n'a pas d'héritage car elle s'occupe du Service Divin, il ressort donc que l'héritage sera partagé entre 12 tribus : les 10 (Lévi et Yossef ne comptant pas) et les 2 enfants de Yossef.

=> Certes, les frères virent par inspiration que Yossef ne comptera pas, sans en savoir la réelle raison. Ils pensèrent que cela signifie qu'il a été écarté par le Ciel et en déduisirent que sa mort ne leur sera pas reprochée.

Yossef de la prison au titre de vice-roi d’Egypte

+++ Yossef de la prison au titre de vice-roi d'Egypte :

-> En prison, Hachem bénit Yossef, qui devint très rapidement le protégé du gouverneur de la prison, qui conscient de l'innocence de Yossef, voyait que D. était avec lui, comme il est écrit : "Le gouverneur de la prison ne vérifiait rien de ce qui passait par sa main, parce que Hachem était avec lui, et ce qu'il entreprenait, Hachem le faisait réussir" (v.39,23).
[...]

D'ailleurs, le geôlier ne garda pas Yossef en prison à cause du travail qu'il accomplissait, mais parce qu'il l'aimait beaucoup.
Il lui confiait des tâches faciles, comme laver les ustensiles de cuisine ou faire les lits.
[aucune mesure de quelque importance n'est décidée dans la prison sans son approbation, et Yossef bénéficie en prison du même statut et privilège qu'auparavant dans la maison de Potiphar (Targoum Yonathan).]
[Méam Loez - Vayéchev 39,21-23]

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-> Potiphar a veillé à ce que Yossef ne soit pas avec des détenus meurtriers, mais plutôt dans une prison contenant des détenus politiques et dignitaires royaux démis de leurs fonctions.
[Ramban ; Rabbénou Bé'hayé]

-> Potiphar accorde quelques heures de permission par jour à Yossef.
Tous les matins, on fait sortir Yossef de la fosse [de sa prison souterraine] pour le conduire à la demeure de Potiphar où il devient son serviteur. Il lave la vaisselle, dresse la table et sert les repas à son maître.
[midrach Béréchit rabba 87,10 avec Yéfé Toar]

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-> Rachi (v.40,1) dit que D. a suscité l'accusation du maître-échanson et du maître panetier afin que le peuple cesse de parler de Yossef et commence à jaser sur ces 2 nouveaux incidents, survenus immédiatement après que Yossef ait été mis en prison.

[il est à noter que ces 2 dignitaires n'ont été incarcérés que 9 ans après les faits qui leurs sont reprochés, car pendant cette période ils bataillaient juridiquement pour prouver leur innocence.
Cependant, malgré leurs excellents avocats, au bout de 9 années de débats, Pharaon déclara qu'en attendant qu'une décision soit prise à leur sujet, ils iraient en prison.
Yossef est resté en prison durant 12 ans en tout : 9 ans seul, 1 année avec les 2 hauts dignitaires, et 2 années après qu'ils soient sortis de prison.]

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-> Certains commentateurs sont d'avis que le maître-échanson et le maître panetier ont chacun comploté pour tuer Pharaon, et d'autres qu'ils sont innocents, Hachem ayant mis en place cela pour mener Yossef au palais.

On peut citer le Rokéa'h (v.40,19) disant que le maître-panetier avait intentionnellement introduit un caillou dans le pain pour que Pharaon s'étouffe en le mangeant.

Le Yéfé Toar rapporte que la mouche mise dans le vin était chargée d'une dose de venin mortel.

-> Selon le 'Hemdat Yamim (cité par Torah Chéléma v.40,1), Pharaon a été prévenu en rêve que ses dignitaires cherchaient à attenter à ses jours.

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+ L'échanson conta son rêve à Yossef. Il dit : "Dans mon rêve, une vigne était devant moi. A cette vigne étaient trois pampres. Or, elle semblait se couvrir de fleurs, ses bourgeons se développaient, ses grappes mûrissaient leurs raisins. J'avais en main la coupe de Pharaon; je cueillais les raisins, j'en exprimais le jus dans la coupe de Pharaon et je présentais la coupe à la main du roi." (Vayéchev 40,9-11)

-> Yossef comprit immédiatement que les 3 branches représentaient : Avraham, Its'hak et Yaakov, les 3 Patriarches.
Leurs enfants étaient destinés à l'asservissement en Egypte et leur libération devait survenir grâce à 3 messagers de D. : Moché, Aharon et Myriam. [par lesquels ils bénéficieront de la manne, des colonnes de nuée et du puits]

La coupe dans la main de Pharaon symbolisait la coupe des malheurs par lesquels D. allait frapper l'Egypte en châtiment des souffrances infligées à Israël.
Le mot "coupe" est répété 4 fois dans ce passage. Ils correspond aux 4 grands empires de l'antiquité : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome.
Ces 4 puissances finiront par boire la coupe de l'amertume (cf. Yirmiyahou 25,15-30), [en rétribution des souffrances qu'elles ont fait subir aux juifs]
De même que les bourgeons, les fleurs et la vignes éclosent presque instantanément, la libération d'Egypte devaient survenir de façon soudaine.

Yossef comprit tout cela de son rêve. Il pensa : "L'échanson m'a transmis un bon enseignement. Je vais donc lui donner une bonne interprétation de ses rêves".
[Méam Loez]

-> Il est à noter que le mot "coupe", qui revient à 4 reprises dans ce passage, fait également allusion aux 4 coupes de vin que nous buvons le soir du Séder
Avant même que Yossef ne devienne vice-roi et que ses frères ne descendent en Egypte, le processus menant à la délivrance a été mis en place.
[rabbi Yossef Deutsch]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Halakhot alef - akdamat 'Hanouca) écrit :
"Les trois rameaux" (de vigne du rêve du maitre échanson) : Yossef Hatsadik, ainsi que les ‘Hachmonaïm, ont mérité un miracle car dans 3 choses ils étaient parfaits : dans la pensée, la parole et l’action.
Les 3 choses par lesquels le service divin se parfait.

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+ Le maître panetier, voyant qu'il avait interprété dans un sens favorable, dit à Yossef : "Pour moi, dans mon songe j'avais trois corbeilles à claire voie sur la tête. La corbeille supérieure contenait tout ce que mange Pharaon en fait de boulangerie; et les oiseaux le becquetaient dans la corbeille, au dessus de ma tête." (Vayéchev 40,16-17)

-> Yossef vit que les 3 corbeilles correspondaient aux 3 types de souffrance qu'Israël allait endurer en Egypte : le dur labeur des briques et du mortier, les travaux des champs, et le décret condamnant tout nouveau-né mâle à être noyé dans le Nil.

Yossef comprit par ce rêve que Pharaon allait prononcer de terribles décrets à l'encontre d'Israël.
Il pensa : "Puisque ce rêve m'annonce de mauvaises nouvelles, je vais en donner une mauvaise interprétation".

Yossef ne permit pas au panetier de raconter complètement son rêve. Ce dernier étant négatif, il ne désirait pas l'entendre en entier.
C'est pourquoi la Torah dit : "Yossef répondit et dit" = cette formulation indique qu'il coupa la parole au panetier et ne lui laissa pas achever le récit de son rêve.
[Méam Loez]

-> Les oiseaux symbolisent les ennemis du peuple d'Israël qui les attaqueront et les disperseront aux 4 coins de la terre comme des miettes qu'un oiseau éparpille çà et là en picorant un morceau de pain.
Les 3 paniers symbolisent les empires qui asserviront le peuple juif : la Babylonie, la Perse et la Grèce.
Les pâtisseries, dans le panier du dessus, représentent les romains qui lèveront de lourds impôts et opprimeront de nombreuses nations.
[midrach Béréchit rabba 88,6]

-> L'oiseau symbolise également le machia'h qui picorera l'empire romain et le réduira à néant.
[midrach haGadol Béréchit 40,17-18]

-> Au-delà du message négatif pour les juifs, Yossef a compris que si les oiseaux picoraient directement sur la tête du maître-panetier, c'est qu'il était un homme mort, car normalement les oiseaux redoutent de s'approcher d'une personne vivante.
['Hida - Pné David]

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-> "Dans 3 jours, Pharaon te fera trancher la tête" (Vayéchev 41, 19) :

=> Pourquoi Yossef a-t-il interprété le rêve du maître panetier en lui annonçant sa mort?

Le Imré Daat explique :
En fait, dans son rêve, le maître panetier vit des oiseaux picorer le pain qui se trouvait dans la corbeille au dessus de sa tête. Or, en général, les oiseaux (non domptés) ont peur de s'approcher de trop près des êtres humains. Il n'est donc pas habituel qu'ils s'approchent tant d'un homme au point de picorer le pain au dessus de sa tête, sans aucune appréhension.
Yossef fut étonné d'une telle chose. Il en déduisit que pour qu'un tel fait soit possible et que les oiseaux n'aient aucune peur de s'approcher de lui, c'est que cet homme n'est pas vivant, mais qu'il est mort. Il déduisit donc de ce rêve qu'il annonce la mort du maître panetier.

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-> Le maître panetier : "j'avais trois corbeilles à claire voie sur la tête"
-> L'échanson : "J'avais en main la coupe de Pharaon"

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit que le maître panetier représente une personne qui accomplit la volonté d'Hachem en la mettant au-dessus de sa tête, c'est-à-dire par habitude, sans joie et enthousiasme.
[je fais les mitsvot parce que je dois les faire, mais je n'en suis pas plus content que cela]
Ainsi, une telle personne est comme morte spirituellement (car Hachem désire le cœur!).
A l'inverse l'échanson avec sa main, représente le fait de prendre en main, d'agir, pour réaliser les mitsvot avec énergie, fierté et enthousiaste.
Une telle personne est bien vivante spirituellement parlant.

-> Le maître panetier met tout au-dessus de sa tête = cela symbolise le fait qu'il désire toujours ce qui est au-dessus de lui, il n'est jamais content, toujours à la recherche d'une nouvelle chose manquante.
Ainsi, il n'est pas vivant car il n'est pas heureux de ce qu'il a.
[à l'image d'un mort, il ne profite pas de son présent, mais il a la tête dans le futur (quand j'aurai ça alors...) et parfois dans le passé (j'aurai dû ...).]
A l'inverse l'échanson a la coupe dans la main, cela symbolise un "lé'haïm" à Hachem, en Le remerciement pour tout ce qu'il a pu m'octroyer.
L'échanson est joyeux de ce qu'il a dans le présent, il est donc bien vivant.

-> La hichtaldout est la réalisation de la malédiction de devoir "travailler à la sueur de son front".
C'est une punition liée à la faute d'Adam et 'Hava, où l'on se comporte comme si cela venait de nous, afin de dissimuler la réalité du miracle : Hachem nous donne en cadeau notre parnassa.
Lorsqu'il fait sa hichtaldout, un juif doit agir avec ses mains, mais avoir sa tête active et connectée à Hachem, la source de toute chose.
Ainsi, le maître panetier met tout au-dessus de sa tête = il agit en étant persuadé que tout ne vient que grâce à son travail, à sa force, son intelligence, ... Hachem existe sûrement, mais c'est moi qui m'auto-gère.
Puisque son être est rempli d'égo (moi je, c'est moi qui, ...), il ne laisse aucune place pour que Hachem (source de toute vie, de toutes bénédictions) réside en lui, et ainsi il n'est pas vraiment vivant.
A l'inverse, l'échanson fait sa hichtaldout avec sa main, mais il a en tête la émouna, la certitude qu'au final il aura ce que Hachem voudra lui donner.
Puisqu'il permet à Hachem de résider en lui, l'échanson est bien vivant, et il est rempli de bénédictions.

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-> Au-delà du fait qu'un rêve avait un contenu favorable aux juifs, et l'autre défavorable, il y ici une allusion pour nous : si les juifs le méritent, ils s'élèveront comme le maître-échanson (qui sortit de prison et retrouva son haut poste à la cour royale), sinon ils mourront comme le maître-panetier (qui ne sortit de prison que pour être tué).
[midrach Bamidbar rabba 1 - rapporté par rabbi Yossef Deutsch]

[cela peut également être une image de notre vie dans ce monde, où notre âme est prisonnière temporairement dans un corps.
Une fois que notre temps est écoulé, nous aurons droit à un jugement du Roi des rois (Hachem), qui débouchera soit sur le fait de tendre vers une vie plein de spiritualité à la cour royale, ou bien une mort spirituelle, loin de D. car n'ayant pas assez mis à profit notre court passage dans ce monde.]

Yossef chez Potiphar

+++ Yossef chez Potiphar : 

+ "Yossef fut emmené en Egypte. Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, égyptien, l'acheta aux Ichmaélites" (Vayéchev 29,1)

-> Potiphar, homosexuel, était séduit par la beauté de Yossef, et il voulut assouvir ses désirs avec celui-ci. La Providence Divine ne lui permit pas de réaliser ce projet, et ne lui ôta pas la vie pour ne pas que sa fille adoptive (Asnath), que Yossef allait par la suite épouser, ne soit orpheline.
[Méam Loez]

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+ "Hachem fut avec Yossef" (Vayéchev 29,2)

-> La Présence Divine demeurait constamment auprès de Yossef, le protégeant ainsi du péché, bien qu'étant entouré de personnes immorales [dans la maison de son maître].
[Méam Loez]

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+ "Son maître vit que D. était avec lui" (v.29,3)

-> Rachi : [Hachem était avec Yossef] parce que celui-ci prononçait constamment le nom de D.

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-> "Hachem bénit la maison de l'Egyptien [Potiphar] à cause de Yossef, et la bénédiction Divine s'étendit sur tous ses biens" (v.39,5)

-> Chaque fois que Yossef touchait à une marchandise, celle-ci était bénie ... Potiphar apportait ses marchandises chez lui uniquement pour que Yossef les touche.
[...]

Lorsque Yossef servait Potiphar personnellement, il accédait à ses désirs immédiatement. Si Potiphar donnait à Yossef une coupe de vin et lui demandait de l'eau, Yossef pouvait transformer le vin en eau instantanément.
Il possédait la faculté de transformer toute chose.

Voyant cela, Potiphar confia à Yossef toutes les clés de sa vaste demeure, sans jamais vérifier ses agissements. Tout ce qu'entreprenait Yossef réussissait parfaitement.
[Méam Loez]

[de plus, selon le Yéfé Toar (sur midrach Béréchit rabba 86,5), Hachem va révéler Sa présence à Potiphar en lui permettant de voir une nuée étincelante au-dessus de la tête de Yossef.]

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+ "Sinon du pain qu'il mangeait. Or Yossef était beau de taille et beau de visage" (v.39,6)

-> Yossef, à la différence des autres esclaves qui volaient des biens de leur maître, ne prenait que le pain qu'il mangeait, ce qui lui revenait de droit.

De plus, Yossef [ne mangeait que du pain, et il] ne souillait pas sa bouche en consommant des aliments interdits.
C'est pourquoi la Torah dit que : "Yossef était beau de taille et beau de visage" = le texte souligne que bien qu'il ne mangea que du pain, ni sa santé ni sa stature et ni sa beauté n'en furent altérées.
[Méam Loez]

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+ "Il arriva, après ces faits, que la femme de son maître jeta les yeux sur Yossef" (v.39,7)

-> Rachi (v.39,6) rapporte que lorsque Yossef s'est vu maître, il s'est mis à se soigner les cheveux, et alors Hachem a dit : "Ton père est en deuil, et toi tu te soignes les cheveux! Je vais lancer un "ours" à tes trousses !"

-> Yossef ouvrit la porte à la tentation en se souciant de son apparence. Même si son intention n'était pas futile (étant maître, responsable des biens de Potiphar, il se devait d'avoir une apparence irréprochable!), mais cependant il aurait dû éprouver quelque retenue, sachant que son père portait son deuil.

Selon le Zohar, Hachem fit en sorte que la femme de Potiphar porte son regard sur lui afin qu'il souffre et expie son péché.

Selon une autre opinion, il ne s'agissait pas d'une punition. Hachem désirait que Potiphar chasse Yossef, car un tsadik tel que lui ne devait pas demeurer plus longtemps dans une maison aussi immorale.
[...]

Pour un jeune homme, contrôler ses désirs représente une immense épreuve. La frustration que Yossef endura lui causa plus d'angoisse que celle ressentie par Its'hak lié sur l'autel.
[...]

Afin d'attirer son attention, la femme de Potiphar changeait constamment de tenue : le matin, le midi et le soir, elle revêtait à chaque fois une nouvelle robe [attirante].

Elle concentrait tous ses efforts pour le captiver, le harcelant, au point d'en devenir malade, et à devoir s'aliter.
Ses amies égyptiennes lui rendirent visite et lui demandèrent : "Que te manque-t-il pour être ainsi malade et déprimée?"
Elle répondit : "Vous voulez voir. Laissez-moi vous montrer quelque chose."

Elle ordonna alors à ses servantes d'apporter à chacune des femmes un cédrat (étrog) et un couteau d'argent pour l'éplucher.
Elle demanda à ses amies : "Pelez les cédrats (étrogs)".
Tandis que celles-ci s'exécutaient, elle appela Yossef.
Fixant du regard son beau visage, elles s’extasièrent à tel point qu'elles se mirent à peler leurs doigts en même temps que les fruits. Le sang coulait de leurs mains, mais elles ne sentaient rien.

Elle dit : "A présent vous comprenez ... Son indifférence m'a rendue complètement malade".

Dès cet instant, Yossef devint célèbre pour sa beauté.
Chaque jour des dames de l'aristocratie venaient le voir, parées de leurs plus beaux atours. Certaines allaient jusqu'à entrer furtivement pour se présenter nues devant lui. Yossef se contentait de détourner les yeux et refusait de les regarder.
[Méam Loez]

-> Selon nos Sages, dix mesures de beauté sont descendues sur terre, et Yossef en a pris neuf.
[Yalkout Maayan Ganim - sur le midrach Béréchit rabba 87,1]

-> Le nom de la femme de Potipar est : Zélikha.

-> Le Zohar (Vayéchev 189) compare l'épouse de Potiphar au yétser ara, qui lui aussi revient continuellement à la charge pour nous séduire (ex: changeant plusieurs fois d'habits attirants pour nous faire fauter!).

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+ "Mais il arriva, à une des ces occasions, comme il [Yossef] était venu dans la maison pour faire sa besogne, et qu'aucun des gens de la maison ne s'y trouvait" (39,11)

-> Cela se produisit juste un an après que la femme de Potiphar avait tenté de séduire Yossef pour la 1ere fois. [Ibn Ezra]

Il était venu à la maison pour vérifier les comptes et examiner les registres. Aucun des serviteurs n'était alors présent.
Bien sûr, un ministre important comme Potiphar possédait de nombreux domestiques. Nul d'entre eux ne se trouvait là, car c'était un jour de fête en Egypte.
Le Nil était en crue et submergeait ses rives, irriguant les terres égyptiennes.
A cette occasion, tous les égyptiens s'étaient rendus au bord du fleuve pour offrir des sacrifices à leurs divinités.
Yossef fut le seul à ne pas prendre part à ces festivités.

La femme de Potiphar déclara qu'elle était malade, usant de ce prétexte pour rester seule avec Yossef.
Elle se dit : "Aurais-je une telle occasion? Aujourd'hui je serai seule avec lui, la maison sera toute à nous".

Selon une autre opinion, ce jour était un Shabbath.
Yossef enfermé dans sa chambre, se remémorait les enseignements de la Torah prodigués par son père.
C'est pourquoi la Torah dit qu'il était rentré à la maison pour "faire sa besogne".
Pour un homme tel que Yossef, seule l'étude de la sainte Torah et le respect de ses mitsvot représentait son véritable travail.

["aucun des gens de la maison ne s'y trouvait" = Yossef se dit que s'il fautait il quitterait la race humaine, devenant semblable à un animal qui suit ses pulsions, sans se soucier de leurs conséquences. Ainsi, en réfléchissant à l'idée qu'il n'y avait personne (lui y compris puisque devenant alors un animal), cela a affaiblit et fait partir son désir.
(l'idée également est que parfois nous ne devons pas lutter avec notre yétser ara, qui est alors trop fort en nous. Nous devons nous attacher à la volonté de D., et faire le mort, comme s'il n'y avait personne)]

Yaakov songea intensément au visage de son père, comme s'il se tenait à la fenêtre, lui disant : "Yossef! Yossef! Les noms de mes fils sont destinés à être gravés sur le pectoral que le grand-prête portera sur la poitrine. Veux-tu que pour un moment de plaisir ton nom en soit effacé?"

[d'une certaine façon à la fin de notre vie, nous aurons tous pour l'éternité un pectoral avec inscrit dessus les bonnes actions et les péchés que nous avons fait dans ce monde. Que préférons-nous : une frustration, un effort éphémère ou bien une honte éternelle?]

"Aucun des gens de la maison ne s'y trouvait" = cependant, un autre homme était là, à savoir Yaakov.
[...]

A cause des ruses de cette femme, la passion de Yossef atteignit son paroxysme. Il enfonça ses 10 orteils dans le sol, et au même moment 10 gouttes de semence s'échappèrent de son corps s'écoulant entre ses 10 ongles. Ainsi, il parvint à surmonter son désir.
[...]

Selon une opinion, lorsque Yossef vit qu'elle essayait de le séduire, il réalisa un double de lui-même sous la forme d'un golem.
Il comptait laisser cet androïde dormir avec la femme de Potiphar, se débarrassant ainsi d'elle.
Sarah avait agi de même avec Pharaon, et Esther eut recours à ce subterfuge avec A'hachvéroch.

Cependant, la femme de Potiphar, elle, connaissait suffisamment la magie pour déjouer cette supercherie.
C'est pourquoi la Torah dit : "Elle le saisit par son vêtement" (v.39,12). En hébreu, le mot "béguéd" désigne un vêtement, dont la racine "bagad" signifie : "tromper".
Ainsi, elle "saisit" la tromperie de Yossef, et comprit par quel moyen il tentait de l'abuser.

[selon un autre avis, elle répandit un blanc d’œuf sur son lit, et s'élança dehors pour crier ce que Yossef avait tenté de lui faire.
Elle persuada également plusieurs femmes de témoigner que Yossef avait déjà tenté de les séduire.]
[...]

"[Yossef] était venu dans la maison pour faire sa besogne" = telle fut la grandeur de Yossef. On pourrait penser qu'il était si élevé qu'il n'a éprouvé aucun désir, mais la Torah nous dit qu'il était fort et en bonne santé. Son désir était si fort qu'il faillit pécher, mais malgré cela il parvint à dominer ses pulsions, il surmonta ce feu intérieur.

=> Les désirs sont naturels chez l'homme, sa grandeur, [c'est de les surmonter par crainte de D.]

[comme nous avons pu le voir précédemment : "La frustration que Yossef endura lui causa davantage d'angoisse que celle ressentie par Its'hak lié sur l'autel."
Nous pouvons gagner une énorme récompense en agissant (mitsva assé), mais également en évitant d'agir (mitsva lo taassé)!]
[Méam Loez]

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-> Selon certains, la tunique de Yossef évoque le yétser ara : lorsqu'on est tenté de commettre une faute, on doit se débarrasser du mauvais penchant et prendre la fuite.
[Chla haKadoch]

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+ "Le maître de Yossef le fit saisir, on l’enferma dans la Rotonde, endroit ou étaient détenus les prisonniers du roi" (v.39,20)

Après réflexion, Potiphar réalisa que sa femme mentait certainement.

- il savait Yossef digne de confiance, surtout que celui-ci craignait D., ayant le nom d'Hachem constamment à la bouche.

- plusieurs hommes de médecine lui dirent que la tâche sur le drap n'était que du blanc d’œuf et non de la semence.

- selon certains, Potiphar s'apprêtait réellement à tuer Yossef, sa fille Asnat vint lui jurer que ce dernier était totalement innocent, lui racontant la vérité (elle avait tout vu, étant cachée dans un buisson dans un coin de la cour). C'est pourquoi, elle méritera d'épouser Yossef quelques années plus tard.

- selon d'autres commentateurs, c'est la femme de Potiphar qui demanda de l'épargner, pensant que par gratitude Yossef céderait par la suite à ses désirs.

- Le Séfer haYachar rapporte que Yossef se faisant fouetter par Potiphar supplia Hachem de l'aider.
D. eut alors pitié de Yossef, et un nouveau-né de 12 mois d'un esclave se mit à parler miraculeusement.
D'une voix adulte, il réprimanda Potiphar : "Que t'a fait cet homme pour que tu veuilles le fouetter? Tout ceci n'est que mensonge". L'enfant lui révéla ensuite la réalité.

Yossef fut envoyé en prison afin de sauver les apparences, car tout le monde parlait de cette affaire, et sans punition on aurait parlé de Potiphar, comme du mari d'une prostituée.
[Méam Loez]

"Plusieurs marchands de Midiyan vinrent à passer, qui tirèrent et firent remonter Yossef du puits, puis le vendirent aux Ichmélites pour 20 pièces d'argent. Ceux-ci emmenèrent Yossef en Egypte" (Vayéchev 37,28)

-> Chacun des 10 frères reçut 2 dinars, avec cette somme chacun s'acheta des chaussures.

[Le rabbi Yossef Deutsch affirme que cette somme de 20 dinars d'argent équivaut à 75 dollars actuels.]

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=> Pourquoi un jeune homme de 17 ans beau et fort n'a-t-il pas été vendu plus cher?

-> Alors qu'il se trouvait dans la fosse pleine de serpents, il fut si terrifié qu'il tomba malade, ses traits se tirèrent et son visage pâlit.
Il était si faible que la somme reçue par les frères était plus que suffisante.
[Sifté Cohen]

-> Même s'ils avaient un bon motif pour vendre Yossef, les frères n'étaient toujours pas certains d'avoir raison. Ils utilisèrent donc l'argent pour se procurer des chaussures, car on ne fait pas de bénédiction sur des chaussures neuves.
Ils ne firent aucune acquisition [qui eut demandé une bénédiction, car il est interdit d'en prononcer sur toute chose que l'on obtient par une faute]
[...]

Evidemment, ces événements étaient dirigés par la Providence Divine. Sinon, comment comprendre que des tsadikim tels que les fils de Yaakov aient pu haïr Yossef pour quelque chose d'aussi futile qu'un vêtement.
En effet, était-ce la faute de Yossef si Yaakov l'aimait plus? ...

Même s'il les avait calomniés en rapportant à Yaakov des médisances sur leur compte, cela n'aurait pas dû constituer un motif valable pour le vendre à des marchands de bas étage. Il aurait suffit d'en parler à leur père en lui demandant de réprimander Yossef et de lui ordonner de ne plus recommencer.
Yossef aurait certainement écouté son père.

=> Nous voyons que cet épisode fut entièrement conduit par la Providence Divine. D'autant plus que les frères regrettèrent leur comportement.
[Méam Loez - Vayéchev 37,28]

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-> C'est parce que Yossef, qui était un premier-né, a été acheté pour un prix aussi bas que le rachat des premiers-nés, plus tard, sera également fixé au prix très bas de 5 Shékels.
[rabbi Yossef Deutsch]

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-> Yossef a été vendu pour des chaussures, pour montrer qu'eux [les frères] portaient des chaussures et étaient des hommes libres, alors que lui serait esclave, contrairement à son rêve où il se voyait en train de régner alors qu'eux seraient ses serviteurs.

"Quelle utilité y a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang" (Vayéchev 37,26)

-> Au départ, quand Yossef s'approcha de ses frères, Yéhouda aussi était prêt à le tuer. Ainsi, qu'est-ce qui lui a fait changer d'avis (au point de dire le verset ci-dessus)?

C'est qu'au moment de tuer Yossef, les frères dirent : "Maintenant, venons le tuer et jetons-le dans un puits et disons : ''une bête sauvage l'a dévoré''."

Lorsque Yéhouda entendit que les frères voulaient cacher ce meurtre et faire croire qu'il a été tué par un animal, à ce moment il changea d'avis et décida de ne plus le tuer.
En effet, Yéhouda n'était d'accord de tuer Yossef que si les frères sont prêts à assumer cet acte. Mais, s'ils veulent cacher sa mort et ne sont pas prêts à assumer leur acte, alors cela prouve que cela n'est pas une bonne chose.

=> "Quelle utilité y a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang" = Quand quelqu'un veut dissimuler et masquer une certaine action qu'il souhaite faire parce qu'il n'est pas prêt à l'assumer, cela prouve que cette action est problématique, et il faut réfléchir à nouveau s'il convient vraiment de la faire.

[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk)

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-> Selon nos Sages, il y a un décret faisant qu'un mort est oublié du cœur au bout de 11 mois.

De cet enseignement, rabbi Chimon haCohen de Tunis (Maasé 'Hochev) explique ce que Yéhouda a dit à ses frères :
"Si nous tuons Yossef, alors au bout de 12 mois il sera déjà oublié du cœur de Yaakov notre père, donc la Présence Divine reposera sur lui et lui révélera que c'est nous qui l'avons tué de nos propres mains, alors il sera en colère, nous en voudra et voudra nous punir.
Mais si nous ne le tuons pas, Yaakov sera triste et ne se consolera pas tant qu'il sera sur terre, donc la Présence Divine ne reposera pas sur lui et il ne saura pas que c'est nous qui l'avons fait disparaître."

=> C'est ce qu'a dit Yéhouda à ses frères : "Quelles utilité y-a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang? Vendons-le aux Yichmaélim et que nos mains ne soient pas sur lui."

"Voici les engendrements de Yaakov, Yossef" (élé toldot Yaakov, Yossef - Vayéchev 37,2)

-> A partir des lettres de : "Yaakov" (יעקב), on engendre le mot : "Yossef" (יוסף).

En effet :
- le youd (י) s'écrit pleinement : יוד, et il reste les lettres : "vav dalét" (וד), qui font ensembles : 10 (soit : י) ;
- de même pour le ayin (ע) qui s'écrit : עין, et dont il reste : ין, qui font : 60 (soit : ס - samé'h) ;
- de même pour le kouf (ק) qui s'écrit : קוף, et il reste : ופ, qui sont les 2 dernières lettres nécessaires pour former : "Yossef" (יוסף).

[d'après rabbi Yéhouda Moyal]

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-> Le Zohar (Vayichla'h 176b) dit : "Yaakov et Yossef étaient comme une seule entité".

-> "Voici les descendants de Yaakov, Yossef"
Le midrach (Béréchit rabba 84,5) commente : "Bien que Yaakov ait eu d'autres fils, tous sont nés pour le mérite de Yossef, et pour lui permettre de remplir son rôle de chef spirituel du klal Israël".

Le rav David Hofstedter (Darach David) dit que c'était peut-être l'erreur qu'ont commis les frères de Yossef : ils ont constaté que Yossef possédait les extraordinaires qualités de Yaakov mais n'ont pas compris qu'il avait été désigné pour lui succéder au plan spirituel. Ils n'ont pas pressenti l'avenir auquel était destiné leur frère, comme l'avait fait leur père.

-> "Yaakov a transmis à Yossef toute la Torah apprise auprès de Chem et Ever" (midrach Béréchit rabba 84,8).
Le rav Yaakov Kamenitsky explique que comme Chem et Ever avaient vécu à l'époque du Déluge et de la Tour de Bavél parmi des réchaïm et incroyants, ils étaient particulièrement désignés pour transmettre à Yaakov des directives sur la façon de s'élever au plan spirituel en dépit de l'environnement pernicieux auquel il allait être exposé.
C'est ce même enseignement que Yaakov a ensuite transmis à Yossef, son héritier spirituel parce que celui-ci devrait un jour sortir à son tour dans le monde et l'affronter. [c'est à grâce à cela qu'il a pu survivre en Egypte, foyer de la débauche, de la sorcellerie, ...]

Héritier spirituel de Yaakov, Yossef a dû assimiler tous les enseignements qui avaient formé le caractère de son père et lui avaient permis d'acquérir sa stature.
Nos Sages (guémara Sota 36b) disent que Yossef était digne d'être le père des 12 Tribus tout comme son père l'avait été.
[ A la fin, Yossef a dirigé les les maisons de ses frères en Egypte, en leur fournissant de quoi vivre comme s'il était leur père]

-> Se fondant sur cette affirmation, le Ohr ha'Haïm haKadoch démontre que Yossef était au niveau spirituel des Patriarches, égal à Avraham, Its'hak et Yaakov (Vayé'hi 48,6).

Par ailleurs, le Ohr ha'Haïm haKadoch explique comment la désignation des 2 fils de Yossef pour faire partie des 12 Tribus prouve que Yossef était au même niveau spirituel que son père.

Celui qui mérite d'éviter toute sa vie de faire honte à autrui, Hachem le délivrera de tout malheur, et il engendra des enfants droits.
C'est ce qui est arrivé à Tamar : par le mérite d'avoir pris le risque d'être livrée au feu pour ne pas faire honte à Yéhouda, elle a engendré des rois et des prophètes.
[Ménorat haMaor]

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-> Qu'est-ce qui est un meurtre qui ne se voit pas et dont le châtiment est très grand, dont la faute est légère et grave?

C'est la honte : celui qui fait honte à autrui en public ou le fait souffrir devant quelqu'un si bien qu'il a honte, c'est comme s'il le tuait. En effet, il accepterait [plutôt] la mort pour qu'on ne lui fasse pas honte.
[Séfer 'Hassidim - 54]

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-> b'h, divré Torah - Vayéchev à ce sujet : http://todahm.com/2018/12/09/7722

"Ce fut comme ce jour-ci, Yossef vint pour faire son travail et il n’y avait aucun homme de la maison" (Vayéchev 39,11)

-> Selon Rachi :
- ce jour-ci : Lorsqu’il arriva un jour particulier, un jour de fête païenne où ils allaient tous adorer leurs idoles, elle s’est dit : "Aucun jour n’est plus propice que celui-ci pour me rapprocher de Yossef". Elle a prétexté qu’elle était malade pour ne pas y aller.
- faire son travail : Rav et Chmouel sont en désaccord. L'un dit : pour faire son travail, au sens littéral. Quant à l'autre, il enseigne : pour satisfaire ses "besoins" [c’est-à-dire : pour avoir des rapports avec elle]. Mais l’image de son père lui est apparue.

-> L'Admour de Riminov enseigne que nous trouvons une allusion à cela dans les mots : "il n'y avait personne" (vé'en ich - וְאֵין אִישׁ - v.39,11), dont les lettres forment les initiales des mots : "Védémout Aviv Yaakov Nira El Yossef Cham" ("Et le visage de son père Yaakov a apparu à Yossef là-bas).

=> Pourquoi est-ce que c’est précisément le visage de son père qui lui est apparu pour le sauver?

-> Le Yalkout Réouvéni explique que la valeur numérique de Yossef (יוסף) est de 156, alors que celle de Yaakov (יעקב) est de 182, c’est-à-dire 26 de plus.
Lorsque Yossef devait surmonter cette épreuve avec la femme de Potiphar, Hachem lui accorda Son aide. Or, le Nom de Hachem a justement la valeur numérique de 26.
Ainsi, Yossef (156) aidé par Hachem (26), parvint à la valeur numérique de Yaakov (182). C’est cela que signifie qu’il vit l’image de son père.
[Il est dit plus haut : "D. était avec Yossef" (verset 2) = le nom de D. (Havaya - יהוה) était avec Yossef. Si l’on ajoute la valeur numérique du nom Havaya [26] הויה à celle de Yossef 156 ,יוסף nous obtenons celle de Yaakov 182 יעקב .
A présent, lorsque Yossef a dominé son penchant grâce au nom Divin Havaya qu’il gardait toujours à l’esprit (chiviti Hachem lénegdi tamid), il a vu "l’image" de son père, car en ajoutant la valeur numérique du nom Havaya à celle de Yossef, on obtient celle de Yaakov. ]

-> Le Ohr ha'Haïm apprend de là que lorsqu’un homme est en proie à son mauvais penchant qui le hante par des pensées de faute, il est bon qu’il se représente mentalement l’image de son père, cela l’aidera pour vaincre son penchant, à l’instar de Yossef.

-> Le Pardess Yossef enseigne :
En Egypte, Yaakov n’avait rien changé à son costume juif traditionnel et ne s’habillait pas selon la mode de son époque. Le style de Yossef était différent: il cherchait à cacher son intégrité intérieure en s’embellissant extérieurement, comme le dit Rachi : "Il s’arrangeait les cheveux et les yeux afin de paraître beau" (Vayéchev 37,2).
La femme de Potifar trouva donc un chemin vers lui car elle pensait, d’après sa conduite extérieure, qu’il ne refuserait pas ses avances. Le Zohar explique sur le verset : "Elle l’attrapa par son vêtement" (verset 12), qu’elle ne pouvait l’attraper qu’à cause de son "aspect extérieur", à cause de ses beaux vêtements à la mode.
En voyant jusqu’où le menait sa conduite, Yossef se rendit compte que la voie de son père était meilleure car elle ne conduisait pas à des épreuves et éloignait le mauvais penchant.
"L’image de son père lui est apparue" = à présent, l’aspect physique ("l’image") de son père, c’est-à-dire sa voie juive traditionnelle dans l’habillement et la conduite, plut à Yossef.

-> Selon le Mayana chel Torah :
Ces paroles de Rachi sont évoquées par allusion dans le verset : "Il s’enfuit et sortit au-dehors" (vayétsé a'houtsa - וַיֵּצֵא הַחוּצָה).
Les lettres du mot Vayétsé (וַיֵּצֵא) forment les initiales de l’expression : וירא יוסף צורת אביו (vayéra Yossef tsourat aviv - Yossef vit l’apparence de son père). C’est la raison pour laquelle il s’enfuit.
Pour quelle raison Yossef fut-il mis dans une épreuve semblable?
Etant donné qu’il allait devenir vice-roi d’Egypte, un pays plongé dans l’impureté et l’immoralité, il était nécessaire de le tester afin qu’il surmonte l’épreuve et devienne un Juste que l’impureté d’Egypte ne pourra contaminer. Ainsi pourra-t-il devenir gouverneur

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-> Nos Sages (guémara Baba Batra 58a) enseignent que le visage de Yaakov ressemblait à celui d’Adam.
La raison est que Yaakov termina quasiment le processus de réparation du péché d’Adam, lequel processus qui avait été engagé par Avraham et Its’hak, et qui sera achevé prochainement par le machia'h.
Conscient de la chose, lorsqu’il vit le visage de son père Yaakov, Yossef se rappela que la vocation d’un juif est de réparer la faute du premier homme. A ce titre, nos fautes individuelles ne regardent pas que nous, auquel cas elles pourraient trouver des justifications atténuantes : elles affectent en fait l’équilibre spirituel de la Création entière.
Lorsque nous affrontons la tentation, il peut être commode de nous convaincre que personne n’en saura rien, que la chose peut se justifier par les circonstances, qu’y succomber n’est que revers temporaire dont nous pouvons nous repentir plus tard, et ainsi de suite.
=> C’est pourquoi qu’en de telles circonstances, nous devons également "visionner notre père Yaakov", c’est-à-dire nous souvenir que nos actes ne demeurent pas des actes individuels accomplis en des lieux et des moments isolés.
Nos actes possèdent des implications cosmiques; ils peuvent servir ou desservir le monde entier.
[d'après le Collel de Sarcelles]

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-> Rabbi Tsadok haCohen se base sur un enseignement de nos Sages qui dit que la femme de Potiphar avait une bonne intention, puisqu'elle vit dans les astres qu’elle devait avoir un enfant avec Yossef. Pour elle, il relevait d’une nécessité d’ordre spirituelle d’avoir un enfant avec lui.

Yossef également avait vu la même chose que la femme de Potiphar, par une vision éclairée, et c’est en cela que l’épreuve était difficile. Yossef ne savait pas quoi faire.

D'un côté, cela paraissait comme une grave faute d’adultère. D'autre part, cela était peut-être la volonté Divine, qui souhaitait exceptionnellement, cette union. Yossef résidait dans un doute infernal et ne savait pas quoi faire, la Vérité lui étant occultée.

Quand il faillit céder, c’est-à-dire qu’il allait trancher qu’il devait avoir cette union, le visage de son père lui apparut. En effet, son père Yaakov incarne la Vérité, comme il est dit : "Tu donne la Vérité à Yaakov" (titèn émet léYaakov - Mi'ha 7,20).

Et c’est en voyant son père que la Vérité sur cette affaire put s’éclaircir : il comprit qu’en réalité cette union était une faute. En effet, comme l’expliquent nos Sages, la volonté Divine n’était non pas que Yossef s’unisse à la femme de Potiphar, mais plutôt à sa fille Osnat, qui s’est effectivement mariée avec Yossef plus tard (Mikets 41,45).

=> Telle était la Vérité des choses, et c’est en voyant l’image de son père incarnant la Vérité, que Yossef put être sauvé.

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-> Rabbi Méïr de Prémichlan explique que le terme "lui est apparu" ne signifie pas qu’il vit avec ses yeux le visage de son père, mais signifie que l’image de son père lui parut bonne.

Rachi commente (v.39,6) : "Yossef s'est mis ... à se soigner les cheveux. Hachem a alors dit : "Ton père est en deuil [te pensant mort], et toi tu te soignes les cheveux! Je vais te lancer un "ours" à tes trousses!" Et aussitôt (verset suivant v.7) : "Il arriva après ces faits que la femme de Potiphar jeta les yeux sur Yossef. Elle lui dit : "Viens reposer près de moi" "

C’est que Yossef pensait qu’il faut cacher sa profondeur de sainteté par une extériorité "profane".
Pour lui, il ne faut pas montrer sa spiritualité, il faut plutôt la dissimuler.
En revanche Yaakov pensait que l’homme doit même montrer sa sainteté. Il ne faut pas la cacher.

=> Yossef remarqua que sa positon lui entraîna l’épreuve avec la femme de Potiphar. En effet, quand elle le vit élégant, bien coiffé et bien vêtu, elle s’intéressa à lui. C'est ainsi que la Torah dit qu’"elle l’attrapa par son vêtement" (v.32,12), c’est-à-dire par son extériorité.
C’est parce qu’il revêtait une apparence profane qu’elle voulait "l’attraper".

==> Ainsi, à ce moment critique, Yossef vit que l’image de son père, qui tenait qu’il fallait montrer même en apparence sa profondeur, était bonne, car elle lui aurait évité cette lourde épreuve avec la femme de Potiphar.

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-> Le rabbi de Loubavitch rapporte un enseignement de nos Sages qui disent que la beauté de Yaakov était comparable à la beauté de Adam, le premier homme. Cela signifie que par ses actions, Yaakov finit de réparer, à son échelle personnelle, la faute originelle d’Adam.

Lorsque Yossef vit son père, il se rappela de la grandeur de son père qui répara la faute originelle. C’est ce qui le sauva, car il ne voulait pas, par sa transgression, porter atteinte à la réparation de cette faute.

En voyant la réparation, il se garda de la faute, pour ne pas porter atteinte au travail extraordinaire de son père.
Ainsi lorsqu’un homme voit l’ampleur du désastre causé par une faute, cela peut lui donner la force de surmonter l’épreuve.

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-> Le Bné Yissa'har explique que Yossef pensait qu’avant le don de la Torah, les juifs avaient un statut de Ben Noa’h (fils de Noa’h, tels que les non-juifs) et non d’Israël (juifs).
Or un Ben Noa’h ne doit pas se laisser tuer pour ne pas commettre l’adultère, contrairement à un Israël.
Ainsi, Yossef comprit qu’à force de refuser de s’unir à la femme de Potiphar, il prenait un risque pour sa vie, puisqu'étant la femme du 1er ministre de l’Egypte, elle pouvait attenter à sa vie si Yossef se refuse à elle.

C’est pour cela que Yossef décida de lui céder, car en tant que Ben Noa’h, il n’a pas le droit de mettre sa vie en péril, même s’il doit pour cela commettre l’adultère.
Et c’est là que Yossef vit le visage de son père Yaakov, qui lui, pensait que les juifs avaient un statut d’Israël même avant le don de la Torah.

=> En voyant son père, Yossef décida de lui donner raison, à savoir qu’il avait un statut d’Israël et non de Ben Noa’h, et en tant que tel, il doit être prêt à se laisser tuer plutôt que de transgresser l’adultère. C’est ainsi qu’il résista et ne fauta pas, malgré le danger.

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-> "Mais il arriva, comme en ce jour, il était venu dans la maison pour faire sa besogne et qu’aucun des gens de la maison ne s’y trouvait" (Vayéchev 39,11).
La guémara (Sota 36b) enseigne : "A ce moment, l’image de son père lui est apparue à la fenêtre".

=> Pourquoi l’image de Yaakov est apparue à Yossef (afin de l’aider à vaincre son yétser ara) précisément dans une fenêtre et non à l’intérieur de la maison?

-> La guémara (Bérakhot 34b) enseigne : "Un homme ne doit prier que dans une maison pourvue de fenêtre, comme il est dit : 'II avait, dans sa chambre supérieure, des fenêtres ouvertes dans la direction de Jérusalem’ (Daniel 6,11)".
Le Léket Imrei Kodech [Vayéchev 194a] explique que nous comprenons de là que Yossef choisit, lorsqu’il priait dans la maison de son maître, une fenêtre unique, dirigée vers Jérusalem, vers le Temple, vers le Saint des Saints (comme le stipule la Halakha [Choul’han Aroukh Orakh ‘Haïm 90,4]).
C’est ainsi que l’image de son père lui est apparue dans la fenêtre même où il priait constamment.

-> Le Imré Noam nous révèle que l’épreuve de Yossef eut lieu le 8e jour de ‘Hanoucca.
C'est pourquoi, explique-t-il, pouvons-nous y voir un certain nombre d’allusions dans notre verset : "Il était venu dans la maison (HaBayita - הַבַּיְתָה) pour faire (Laassot - לַעֲשוׂתֹ) sa besogne (Melakhto - מְלַאכְתּוֹ)" :
- Le mot Bayit (maison - בית) a la valeur numérique [412] de Notser ‘Hessed (נצר חסד - il conserve sa faveur) = le huitième des 13 attributs de la Miséricorde divine, qui fait allusion au 8e jour de ‘Hanoucca.
- Le mot Laassot (pour faire - לַעֲשוׂתֹ) a la valeur numérique [808] de Chémène Zayit (Huile d’olive - שמן זית) [avec le kollel + 1].
- Le mot Mélakhto (sa besogne - מְלַאכְתּוֹ) a la valeur numérique [497] de Zot ‘Hanoucca (C’est ‘Hanoucca [זאת חנוכה] = l’appellation du 8e jour de ‘Hanouka).

Au vu de ce commentaire, le verset : "Il était venu dans la maison pour faire sa besogne" se comprend ainsi : "Yossef est venu pour allumer les 8 Lumières du 8e jour de ‘Hanouka". Ainsi, par le mérite de l’accomplissement de l’allumage des Lumières de ‘Hanouka, il a mérité d’être protégé et de ne pas trébucher, comme précisé : "Celui qui exécute Son ordre n’éprouvera rien de fâcheux" (Kohélet 8,5).

Nous pouvons maintenant comprendre la raison pour laquelle l’image de son père lui est apparue à la fenêtre, selon un enseignement de la guémara (Shabbath 21b) : "Nos Sages enseignent : La Mitsva de la Lumière de ‘Hanoucca est de la poser au seuil de sa maison à l’extérieur. S’il habite en étage, il la disposera à la fenêtre attenante au domaine public".
Aussi, nous semble-t-il évident que Yossef, dans la maison de son maître, en Egypte, n’ait point allumé les Lumières de ‘Hanoucca à l’extérieur mais bien dans sa chambre, devant la fenêtre située face à Jérusalem.
[on peut noter que le mot 'halon (fenêtre - חלון) se décompose en נ״ח ל״ו ל״ו נרות חנוכה (soit : 36 Lumières de ‘Hanoucca (le 1er jour : 1 ; le 2e : 2 ; 3 ... 8 = 36]).

Tout ceci se conjugue admirablement avec ce qu’écrit le Mégalé Amoukot (Vaét’hanan 252) : "‘Antiochus’ (אנטיכוס) et 'Mélekh Yavan' (Roi de Grèce - מלך יון) ont la même valeur numérique [156] que Yossef (יוסף)" : la Lumière du tsaddik étant l’antithèse de l’obscurité des Grecs.
En effet, explique le Zéra Kodech, les Grecs ont décrété l’abolition de la circoncision (mila) ainsi qu’un droit de cuissage sur les vierges d’Israël avant leur mariage (les deux allant de pair), tout ceci afin d’accroître "l’écorce du Mal" de la débauche. Or Yossef, de par l’Attribut qu’il incarne : Yessod (Fondement), est intrinsèquement lié à la mistva de la Mila. Aussi, pouvait-il s’opposer à la débauche incitée par la femme de Potiphar, grâce à l’intervention de son père.
Ainsi, le dernier jour de ‘Hanoucca, lorsque Yossef allumait les Lumières, le visage de son père lui est apparu à la fenêtre, afin de projeter sur lui la sainteté du 8e jour de ‘Hanoucca, correspondant au 8e jour de la Mila, Commandement ayant la faculté d’affaiblir le penchant du désir.

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-> "Il vint dans la maison pour faire son travail" (Vayéchev 39,11)

-> Le Likouté Halakhot enseigne :
C'est à cette occasion qu'il dut surmonter l'épreuve avec la femme de Potifar qui tenta de le faire fauter.
On peut dire que c'est à cela que la Torah se réfère quand elle dit que Yossef est venu ''faire son travail''. En effet, tout le travail et la mission de l'homme dans ce monde est de combattre son penchant et de surmonter les épreuves.
Ainsi, quand Yossef vint dans la maison et se confronta aux tentations du penchant avec la femme de Potifar et surmonta cette épreuve, c'est cela que la Torah fait référence en disant qu'il est venu "pour faire son travail", à savoir le véritable travail du juif qui est de maîtriser le mauvais penchant.

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-> Rabbi Yé'hiel Mamouch rapporta une fois les paroles du midrach (Béréchit rabba 87,10) : "La femme de Potifar menaça Yossef en lui disant : "Je te couperai les vivres si tu ne m'obéis pas!""
De même, dit-il, chacun doit faire face au cours de son existence à ce genre d'épreuve, à savoir que son yétser ara tente de le séduire ou de lui faire peur à l’aide de toutes sortes d'arguments fallacieux.
Et lorsqu'il parvient à la surmonter, l'homme s'aperçoit alors que tout cela n'est que vaine chimère.