Aux délices de la Torah

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"Les bons traits de caractère sont la fortune de l'homme."

[Rabbbi Israël Salanter]

" 'Aime ton prochain comme toi-même.'
Ainsi, dois-tu vouloir qu'il devienne roi."

[Rabbbi Nathan Zvi Finkel]

Réflexions sur la différence entre Amalek et le peuple juif …

+ Réflexions sur la différence entre Amalek et le peuple juif ...

Quelle force spirituelle représentons-nous, nous peuple juif?
=On est le peuple qui doit révéler la présence de D. dans le monde.

Il est écrit à notre propos vis-à-vis de D. : "Atem édaï" (=vous êtes Mes témoins).
Les témoins attestent de ce qui ne peut être vu : si une chose est présente et évidente, les témoins n'ont aucune utilité.
Ce n'est que lorsque l'objet ou l'événement ne peuvent être perçus directement que les témoins sont convoqués.

La présence de D. n'est pas directement identifiable dans le monde ; c'est avec nos vies et avec toute notre histoire comme peuple que nous apportons ce témoignage.

Amalek est éternellement voué à effacer ce témoignage à tout prix (même à se sacrifier lui-même), pour supprimer toute preuve de D., pour maintenir un écart entre ce monde et D.
En effet, Amalek est cet écart, cette distance entre le physique et le spirituel, et si cette brèche venait à être comblée, il cesserait d'exister.

=> C'est la bataille entre Amalek et le peuple juif!
La fin d'Amalek, c'est la suppression de la faille qui sépare D. du monde, la restauration de cette proximité révèle que tout est Un.

La Torah décrit la rencontre entre Amalek et le peuple juif en ces termes : "achèr kar'ha badéré'h" (= qui t'est arrivé en chemin).
Le mot kar'ha (arrivé), désignant cette rencontre, est construit sur la racine 'kar', qui veut dire "froid", et se décline aussi dans les mots "mikré" (hasard/coïncidence) et "kéri" (impureté dans la zone intime).

Le mot clé (kar'ha) de cette rencontre, va nous permettre de définir la frontière, la différence entre Amalek et le peuple juif, au travers ces 3 racines :

--> froid (kar) = ils ont refroidi le peuple juif et l'émerveillement du monde devant le don de la Torah.
Le monde vit alors qu'il était possible d'attaquer les juifs, qu'en fin de compte il ne s'agissait que d'hommes, qu'ils étaient au moins potentiellement vulnérables, et les nations firent marche arrière, s'éloignèrent de l'expérience du Sinaï.

Rachi propose l'analogie avec un homme qui saute dans un chaudron d'eau bouillante : il est gravement brûlé, mais il a refroidi l'eau.

Le peuple juif était tout feu tout flamme dans sa dévotion à D. (suite au don de la Torah), et ce feu aurait pu enflammer le monde entier.
Amalek a refroidi les flammes.

=> C'est cela Amalek : il va tout faire pour refroidir, réduire notre ardeur à la faire la volonté de D.

--> Coïncidence (mikré) = l'idéologie d'Amalek est que tout est coïncidence.
Les choses arrivent parce qu'elles arrivent, rien n'a réellement d'importance.
Ce qui peut paraître une évidence (l'implication directe de D. dans les affaires humaines), n'est qu'une coïncidence (car il n'y a aucune preuve du contraire!).

Toute preuve est douteuse (le mot amalek a la même valeur numérique que le mot hébreu 'safék' : le doute), toute évidence est tirée par les cheveux.

=> C'est cela Amalek : doute et distance.

--> Impureté (kéri) = nous sommes les représentants de la loyauté des relations homme-femme, et nous devons en faire la démonstration dans notre mariage avec le Créateur.

Amalek cherche à briser un tel lien, il clame que cette loyauté n'a pas d'objet, que rien ne doit suivre un processus de maturation, que rien n'a de but.
Au contraire, selon lui, les choses n'ont pas de sens, rien n'est significatif, et il n'existe pas d'intimité.

Nous représentons le brit (l'alliance => l'intimité d'une relation exclusive, sans chercher à voir ailleurs).
Amalek représente toutes les ruptures d'alliance.

=> C'est cela Amalek : créer des occasions, des sujets d'occupation pour rompre/réduire nos moments d'intimité avec D., et nous empêcher de développer à chaque instant les liens nous unissant.

===> Amalek vient masquer la réalité, nous luttons pour la dévoiler.

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un divré Torah du rav Akiva Tatz

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+ "Va livrer bataille à Amalek demain" (Béchala'h 17,9)

-> Selon le rav Gamliel Rabinowitz, dans ce verset, Moché dit au peuple d'aller en guerre contre Amalek avec la force de son arme : le "demain" (ma'har - מחר).
De la même façon, que le yétser ara/Amalek déclare : "Bien sûr que tu dois étudier la Torah et faire des mitsvot, mais pas immédiatement, rien ne presse, demain!", de même nous devons lui dire : "Juste aujourd'hui je fais une belle prière, juste aujourd'hui j'étudie la Torah, ... demain on verra!"

La différence entre : מחר (demain - ma'har) et מהר (vite - maér), réside dans une minuscule partie manquante, qui symbolise le fait que notre yétser ara va nous attaquer sur de petites choses, jusqu'à terme nous faire chuter au plus bas.
Il faut savoir faire preuve de rapidité (maér) pour faire la volonté de D., sans toujours remettre à demain (ma'har).

Tout dépend de la Téchouva …

+ Tout dépend de la Téchouva ...

Nos Sages ne cessent de souligner que la délivrance future dépend de la téchouva (le repentir).

La Torah dit : "L'esprit de D. planait" (Béréchit 1;2).
Les Sages commentent (1) : "c'est l'esprit du machia'h.
Par quel mérite le machia'h arrivera-t-il?
Par le mérite de la Téchouva."


Le Zohar nous exhorte à nous repentir afin d'amener la délivrance (2). Il y est écrit :
"[D. a dit] : Sachez qu'elle est prête à arriver mais qu'elle tarde à cause de vous.
Si vous la désirez, pourquoi empêchez-vous son arrivée?
Revenez! Faites Téchouva."

Le Rambam écrit (3) : "Tous les prophètes nous ont ordonné de faire téchouva et Israël ne sera délivré que par le mérite du repentir.
La Torah nous a assuré ... qu'à la fin de l'exil, Israël fera téchouva ; et à ce moment, il sera imédiatement délivré."

---> Il appartient à Israël de se repentir de sa propre initiative sans quoi, il y sera forcé par des souffrances et des malheurs envoyés par le Ciel.

Dans la guémara Sanhédrin 97b, il est écrit :
"Rav Eliézer dit : 'Si Israël se repent, ils seront délivrés. Sinon, ils ne le seront pas.'
Rav Yéchou'a répliqua : 'Ne seront-ils pas délivrés, s'ils ne se repentent pas?
[Certes], mais dans ce cas, D. les asservira à un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux de Haman : alors Israël se repentira et reviendra dans le droit chemin ...' "

Le Maharal de Prague (4) établit une comparaison entre le royaume de Yichmaël et celui de Parass (la Perse).
Il fait remarquer que ces 2 royaumes sont intimement liés, et qu'il s'agit en fait d'une seule et même monarchie.
Il apparaît donc clairement que le rôle assigné aux enfants d'Ychmaël est d'agir exactement de la même façon que Haman dans la méguila Esther : imposer des souffrances au peuple d'Israël en le menaçant de "l'anéantir et de le massacrer ... en un jour", pour l'amener à une téchouva complète.

=> Le royaume d'Ychmaël remplit fidèlement sa mission!
A présent, tout dépend de nous.
Plus vite nous nous ressaisirons et reviendrons vers D. dans un repentir sincère, et plus vite D. mettra terme à nos malheurs, dont l'unique objectif est de nous pousser à la téchouva.

Sources :
(1) : midrach Béréchit Rabba 24
(2) : Zohar - vayikra 22a
(3) : Hil'hot Téchouva 7,5
(4) : au début de Nér Mitsva

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

"Tout le travail du mauvais penchant est de séparer la tête du cœur.
Quant à l’étude de l’éthique (le moussar), son rôle est de les recoller ensemble."

[Rabbi Its’hak Blazer de Pétersbourg]

Un appel du ‘Hafets ‘Haïm …

+ Ci-dessous un appel, très actuel, du 'Hafets 'Haïm évoquant les souffrances d'Israël à l'époque précédant la venue du macchia'h :

"Mes frères, mes amis, nous voyons que la 'midat adin' (l'attribut de justice sévère) se fait durement sentir dans le monde.
Il n'y a pas de jour où nous n'entendions des nouvelles effrayantes ...
Il nous faut être convaincus que c'est un avertissement que D. nous envoie pour que nous fassions Téchouva.

Qui sait ce qui se passera demain?

Plus nous tarderons à nous repentir, plus la colère divine augmentera.
Quiconque a la crainte de D. à coeur, se doit d'assumer la responsabilité de la collectivité et de faire comprendre au grand public l'obligation impérieuse que tous ont de se repentir.
Peut-être la colère de D., s'apaisera-t-elle ...

Mais, si nous faisons preuve de négligence, nous aurons à rendre des comptes pour chacun des jours où nous aurons tardé à nous repentir ...

Le coeur brisé par les souffrances du peuple d'Israël ... et attendant la délivrance ..."

Source (b"h) : issu du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

"A l’aéroport, on voit des panneaux lumineux affichant des numéros de vols et des horaires qui changent continuellement.
A chaque instant, un vol est annoncé, ainsi que sa provenance et l’heure d’atterrissage prévue.

Il en est de même pour chacun d’entre nous, ici-bas : à chaque instant, on annonce dans les cieux tout ce qui nous concerne et chaque infime détail de ce qui doit nous arriver.
Comme le disent nos Sages : « Nul ne cogne son petit doigt sur cette terre sans que cela ait été décrété dans les Cieux. »
Rien n’est le fait du hasard."

[Rav Chajkin   -> le libre arbitre est total, mais son cadre d’application est défini, pour notre bien, à chaque instant ... ]

Concernant la date exacte de la fin des temps …

+ Concernant la date exacte de la fin des temps ...

Selon le Rambam (1) :
-> "En ce qui concerne les sujets de l'arrivée du Machia'h, et ce qui en ressort, personne ne peut savoir comment ils se présenteront jusqu'au moment où ils se produiront, car ils n'ont pas été dévoilés aux Prophètes ; les Sages n'ont pas non plus reçu de tradition s'y afférant.
On ne peut se référer qu'aux implications de certains versets."

-> le Rambam conclut sur ce sujet en disant : "On ne se consacrera donc pas aux écrits allégoriques et on n'interrogera pas longuement les midrachim sur ces sujets.
Il ne convient pas de leur accorder une très grande importance car ils ne conduisent ni à la crainte, ni à l'amour de D."

L'idée du Rambam est vraiment très très importante ...

D'ailleurs, le rav Eliezer Ména'hem Chakh a écrit (2) :
"Le seul signe [relatif à la délivrance] mentionné par le Rambam, c'est la Téchouva.
Or, au lieu de s'investir dans la Téchouva ... on se tourne vers les signes.
On cherche simplement à alléger son fardeau, mais ce n'est pas ce que D. attend de nous ... "

==> D. veut que nous nous investissions uniquement dans ce qui peut renforcer notre crainte et notre amour pour Son service.

En spéculant continuellement sur la "fin des temps" et sur les signes manifestes de l'arrivée du machia'h, on passe à côté de ce que D. attend de nous en cette période précédant l'arrivée du machia'h.

Notre seule préoccupation doit être de nous préparer aux temps messianiques, car une fois qu'ils seront là, on ne pourra plus changer ce qu'on a négligé de corriger jusque-là (cf.Ramban sur Dévarim 30,6).

Dans un monde d'action, croire dans le macchia'h, c'est des actes, une attitude, et non pas une spéculation ou des pensées stériles

==> l'idée de sa venue doit être pour nous, comme si chaque instant, chaque acte pouvait potentiellement être le dernier.
Il faut donc faire Téchouva, vivre pleinement selon la Torah, et éviter de remettre à plus tard (car si on croit en sa venue imminente, il n'y a potentiellement pas de plus tard pour s'améliorer, mériter de bien agir ...).

Sources :
(1) : Yad 'Hazaka, Hilkhot Méla'him - chapitre 12
(2) : Mikhtavim VéMaamarim - page 39)

Source (b"h) : adaptation & compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

Notre plus grande bénédiction = être proche de D. !!

---> Notre plus grande bénédiction = être proche de D. !!

Le rav Yé’hézkel Levenstein a dit : "l’objectif essentiel de la création de l’homme est de se rapprocher de D. en brisant les barrières qui le séparent de Lui
Ce but n’est pas simplement, comme certaines personnes le pensent, de profiter des bienfaits de ce monde."

Un homme posa un jour au rav Bounim de Pchis’ha la question suivante :
"Comment une personne qui ne porte pas de téfiline, qui profane le Shabbath et qui ne respecte pas les lois et les coutumes d’un juif intègre, peut-elle être riche et avoir du succès en tout ? "

Le rav répondit en citant le verset : "Et Hachem, D., dit au serpent : Parce que tu as fait cela [tu as entraîné la femme à manger le fruit], tu es davantage maudit que tout le bétail et les bêtes des champs ; sur ton ventre, tu te déplaceras et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie."

= Bien que la poussière ne puisse être considérée comme un aliment savoureux, elle se trouve en abondance et est toujours facilement accessible.
D. semble donc avoir "béni" le serpent avec la promesse qu’il ne souffrirait jamais de la faim.

Rav Bounim explique qu’en réalité, il s’agit de la malédiction suprême.
En effet, les 2 "malédictions" de l’homme et de la femme (Tu mangeras à la sueur de ton front + Tu enfanteras dans la douleur) sont un moyen d’assurer le fait que l’homme aura toujours la motivation de se forger un lien avec D., en déversant son cœur en prières.

Le serpent, par contre, voit tous ses besoins satisfaits.
De ce fait, il n’a jamais aucune raison de demander quoi que ce soit à D., et donc de se forger un lien avec lui.

=> De la même manière, D. accorde parfois la santé et la richesse à une personne qui ne prie pas.
Avec tous ses besoins matériels satisfaits, cette personne ne voit aucune raison de se tourner vers D. pour prier, ce qui, évidemment, ne peut être considéré comme une bénédiction

==> A travers la prière, nos besoins et nos désirs deviennent la source de notre plus grande bénédiction : être proche de D.

[Selon le rav Dessler : certaines personnes rejettent avec tellement de force le fait que D. dirige le monde qu’elles en deviennent indignes d’être réveillées par D.]

 Source (b"h) : compilation personnelle du livre : "Prier avec feu" du rav Heshy Kleinman

"Barou’h Hachem que nous ayons Hachem"

[Rav Chajkin]

= Comment traverser l’océan tumultueux de ce monde-ci sans s’appuyer sur D., sans avoir une émouna à toute épreuve et sans la certitude qu’Il veille sur chacune de Ses créatures ?