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"Et le 8e jour, il prendra 2 moutons sans défauts" (Métsora 14,10)

-> La purification du métsora se fait en 3 étapes :
1°/ en dehors du camp, avec 2 oiseaux (v.4 à 7).
Ce n'est pas un sacrifice, il reste toujours impur, mais cela lui permet d'entrer à nouveau dans le camp des juifs, et il ne rend plus impur le contenu d'une maison par sa simple présence (mais par contact).

2°/ le Cohen doit raser tous les poils qui poussent sur le corps du métsora (Rambam - Hilkhot Toumat Tsaraat 11,1), puis il s’immergera dans l'eau.
Il résidera ensuite en dehors de sa tente pendant 7 jours, et le 7e jours il se rasera de nouveau tous les poils, se trempera dans l'eau, et ensuite il deviendra pur. (v.8 et 9).

3°/ la dernière étape = il apportera et offrira des offrandes (korbanot) (v.10 à 20)
C'est le contexte du verset ci-dessus, où le métsora a fait téchouva, et finalise la fin du processus de purification.

-> La guémara (Sotah 15a) explique que le métsora obtient l'expiation de sa faute par les plaies (négaïm) de la lèpre (tsaraat), et qu'il amène l'offrande afin de pouvoir manger ensuite de ce korban.
Rachi commente que la douleur et la honte qui ont fait souffrir le métsora, lui permettent de d'obtenir une bonne expiation.

-> Pourtant, la michna (Shékalim 5,4) rapporte que lorsqu'un métsora devait acheter l'huile et le vin pour son offrande (korban), il obtenait un reçu.
Ensuite, il présentait ce reçu au magasin qui distribuait l'huile et le vin pour le Temple, et il y recevait sa part.
Sur ce reçu du métsora, il était écrit : "choté" (fauteur), et également le nombre exact de portions d'huile requise pour ses korbanot.

=> Pourquoi était-il écrit publiquement qu'il était un fauteur, alors qu'il avait déjà obtenu l'expiation de sa faute par les plaies de lèpre? N'est-ce pas un peu difficile comme façon de procéder?

-> Le Steïpler répond en citant l'opinion de rav Eliézer (dans la guémara Yérouchalmi Yoma), qui affirme qu'une personne ne reproduit pas une faute entre 2 Yom Kippour, devra quand même avouer sa faute le Yom Kippour suivant.
Cela se base sur : "Mon péché est sans cesse devant moi" ('hatati négdi tamid - Téhilim 51,5).

Bien qu'on est fauté, qu'on se soit repenti et que Hachem nous a pardonné, le fauteur ne doit jamais oublier qu'il a commis une faute. Cette réflexion le gardera humble et lui permettra de se rappeler des bontés et de la miséricorde Divine.

De même, le métsora, même après avoir été totalement guéri, il devra regarder ce reçu annoté de : "choté" (fauteur), et de cette façon, humblement il mettra en pratique le verset : "Mon péché est sans cesse devant moi".

[Au-delà d'appréhender la valeur folle de la téchouva, on a tendance à oublier l'énorme bonté que nous fait Hachem en nous permettant aussi "facilement" (par quelques mots prononcés) de nous débarrasser des conséquences gravissime de nos fautes (ex: au lieu de mourir sur le champ (selon la justice stricte).

Au-delà de l'humilité (j'ai fauté, donc je suis pas si parfait que je me le persuade!), en se rappelant d'une faute pardonnée, on développe de l'amour et de la reconnaissance envers Hachem, et cela nous pousse à encore mieux agir (être à la hauteur de cet amour infini!).
De plus, il est normal qu'un humain tombe, et de même que D. m'a pardonné, de même il me pardonnera, ce qui doit nous pousser de l'avant, et restait le moins possible à terre dans la tristesse, d'être tombé dans une faute. ]

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