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Lag baOmer

+++ Lag baOmer :

+ La force de Rabbi Chimon d'annuler les mauvais décrets :

-> Lag Baomer, jour empreint d’une redoutable sainteté, resplendit d’une lumière spirituelle immense.
C’est le "jour de Rachbi", comme il l’a lui-même enseigné (Hidra Zouta Haazinou 291b), le jour où il a quitté ce monde.
Même le soleil a lors retardé sa course afin de lui permettre d’achever les enseignements ésotériques de la Torah qu’il désirait dévoiler : "Ce jour ne s’est pas écoulé comme les autres car il est tout entier à moi", déclare Rabbi Chimone dans le Zohar.

-> La guémara (Soucca 45b) rapporte que Rabbi Chimon (bar Yo'haï) affirme : "Je peux acquitter le monde entier de la Midat Hadin (Attribut Divin de Rigueur)".
Certains commentateurs (Sifté Tsadik Lag Baomer ; Chéélot Ou Téchouvot Maharcham) expliquent que, chaque année, le jour de sa Hilloula à Lag Baomer, il se tient devant le Tribunal Céleste pour intercéder en faveur des Bné Israël et les acquitter en annulant tous les mauvais décrets.
De plus, le jour où il rejoignit le monde de la Vérité, une voix retentit, alors que son corps, entouré de flammes, pénétra dans son caveau à Mérone, et proclama : "Voici celui qui fait trembler la Terre, énerve les royaumes! Combien d’Accusateurs se taisent dans le Ciel en ton honneur!" (Fin de la Hidra Zouta dans le Zohar 296b).
Chaque année, en ce jour (de son décès - lag baOmer), toutes les accusations prononcées dans les Cieux se taisent à nouveau par le mérite de Rachbi (rabbi Chimon bar Yo'haï).

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-> Le Zohar 'Hadach (midrach Ruth 104a) enseigne que, lors de ses pérégrinations, Rabbi Chimon bar Yo'haï entra dans la ville de Lod. Ses habitants vinrent lui raconter qu’une terrible épidémie de peste y sévissait. Rachbi fit le tour de la cité et aperçut de nombreux corps qui gisaient sur le sol, sans vie.
Il s’écria alors : "Comment se fait-il que l’épidémie persiste alors que je suis ici? Je décrète qu’elle cesse!"
Au même instant, une voix céleste retentit qui ordonna aux mauvais anges (chargés de répandre l’épidémie) : "Sortez de cet endroit où Rabbi Chimon se trouve, car Hachem décrète, et lui, il annule les décrets!"

A ce moment-là, Rabbi 'Hanina était présent dans la ville et fut témoin de ce phénomène. Il vint alors le relater à Rabbi Méir, qui s’exclama : "Qui est capable de compter les louanges de Rabbi Chimone!"
Et il rapporta alors les versets : "Et Moché dit à Aharon : "Prends l’encensoir, mets-y du feu provenant de l’autel, et jettes-y des encens". Aharon prit l’encensoir ... et voici que l’épidémie avait commencé à frapper le peuple. Il se tint entre les morts et les vivants et l’épidémie cessa" (Kora'h 17,11-13).
Rabbi Méir ajouta alors : "Moché eut besoin de tout cela alors que Rachbi a annulé par sa seule parole le décret d’Hachem!"

-> Le Zohar (Chémot 15a) enseigne que Rabbi Chimon fait trembler tous les mondes supérieurs et que c’est à son sujet qu'il est écrit : "Lorsque le lion rugit, qui n’est pas saisi de frayeur?"

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-> Dans un autre passage (Hachmatote), le Zohar rapporte l’histoire qui suit :
Une fois, Rabbi Chimon sortit et vit de son regard empreint de sainteté qu’une grande obscurité et d’immenses ténèbres s’abattaient sur le monde. Il dit à son fils Eléazar : "Viens avec moi et voyons ce que Hachem veut faire de son monde à présent!"
Ils s’en allèrent et trouvèrent un ange gigantesque comme une haute montagne, de la bouche duquel sortaient 30 flammes.
- Qu’as-tu l’intention de faire?, lui demanda Rabbi Chimon.
- Je dois accomplir le décret du Créateur, lui répondit l’ange. A chaque instant, 30 justes (tsadikim) sont nécessaires dans le monde afin qu’il se maintienne, comme il est dit : "véAvraham ayo yiyé" (ואברהם יהיה היו - Vayéra 18,18) [le mot יהיה a une valeur numérique de trente], et à présent, il y en a moins de trente. C’est pourquoi le Créateur m’envoie pour détruire le monde.
- Je te demande une chose, lui dit Rachbi, retourne de grâce chez Hachem et dis-lui : "Bar Yo’haï est présent dans le monde!"
L’ange s’en retourna chez D. et lui dit : "Maître du monde, Tu sais ce que m’a dit Bar Yo’haï!"
- Va-t’en détruire le monde, lui répondit Hachem, et ne prête pas attention à ce qu’il t’a dit!

Lorsque l’ange partit, Rachbi l’aperçut et lui dit :
"Si tu ne t’en vas pas immédiatement d’ici, je décrèterai que tu ne puisses plus retourner d’où tu viens, en t’envoyant dans une terre reculée où se trouvent Aza et Azael (les anges déchus qu’Hachem avait jetés du Ciel après la création du monde ; cf. guémara Yoma 67b).
Retourne chez le Créateur du monde et dis- Lui : "Même s’il y a moins de 30 justes dans le monde, le mérite de 20 justes suffit pour le maintenir, comme il est dit : "Je ne détruirai pas (Sodome) grâce aux 20 (justes)." Et même s’il y en a moins de vingt, le mérite de dix suffit à sauver le monde, comme il est écrit : "Je ne la détruirai pas grâce aux dix."
Et si toutefois il y en avait moins de dix, les fondements du monde ne s’effondreront pas pour autant grâce au mérite de deux justes, moi et mon fils, comme il est dit : "La parole se maintiendra sur le témoignage de deux témoins" (Choftim 19,15), le mot "parole" (davar) suggérant ici "le monde", comme il est dit : "Par la parole, D. créa les cieux" (Téhilim 33,6).
Et si même, il ne se trouvait pas deux justes, il en existe un : c’est moi, comme il est dit : "Le juste est le fondement du monde!" (Michlé 10,25)".

A ce moment-là, une voix céleste retentit et proclama : "Heureux sois-tu, Rabbi Chimon, car Hachem décrète dans le Ciel et toi, tu as la force d’annuler Ses décrets ici-bas. C’est à son sujet qu’il est dit : "Il accomplit la volonté de ceux qui le craignent"."

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+ Un jour similaire à Yom Kippour :

-> La sainteté de Lag Baomer est comparable à celle de Yom Kippour en ce qui concerne le pardon et la purification de l’âme des fautes.
Rabbi Yéhochoua de Kamenka a révélé un jour au Rav de Chinava qu’à Yom Kippour, Aharon HaCohen, qui représente l’attribut kabbalistique de : הוד (od - la "Splendeur") pénétrait dans le Saint des Saints qui, lui aussi, symbolise ce même attribut dans l’espace, si bien que son entrée dans le Saint des Saints suggère le niveau de : הוד שבהוד (od chébéOd - la "Splendeur de la Splendeur").

Or, dans le compte des 49 jours du Omer qui séparent Pessa’h de Shavouot, chaque semaine correspond à l’un des niveaux des sept sphères kabbalistiques ('Hessed, Guévoura, Tiférèet, ...), et chaque jour lui-même dans une semaine correspond à l’un de ces 7 niveaux.
Ainsi, chacun des 49 jours correspond à un "niveau (du jour) dans le niveau (de la semaine)", par exemple : 'Hessed du 'Hessed, Guévoura du 'Hessed, ...
Dans cette décomposition, le 33e jour (Lag Baomer) correspond justement au niveau de : Od du Od, exactement comme celui du Cohen Gadol qui entre dans le Saint des Saints une seule fois par an, le jour de Yom Kippour.

Ce constat confirme bien que la même influence spirituelle qui se réveille à Yom Kippour se réveille également à Lag Baomer, et cela, afin d’amener toutes les délivrances dont l’homme a besoin.

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Selon le Zohar, les jours précédant le jour de Lag ba'Omer, appelés jours de "Hod", sont une période où toutes les portes du Paradis sont ouvertes.
Lag ba'Omer est le jour de "Hod chéb'Hod', qui signifie "le plus élevé des plus élevés".

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+ Expiation de nos fautes :

-> Le rav Yankele de Pshevorsk a rapporté que le Sar Shalom de Belz parlait un jour de la sainteté de Lag BaOmer. Son fils, Rav Zundel, lui dit : "Je sais". Son père se tourna vers lui et dit : "Nou ..." (l’incitant à parler).
Rav Zundel dit : "C’est un jour aussi important que Yom Kippour!"
Le Sar Shalom répondit : "C’est exact !"

-> On peut ajouter que Lag BaOmer est comparable à Yom Kippour car les fautes sont pardonnées ce jour-là.
Le séfer Sifté Tsadik écrit qu'à Lag Ba'Omer, le rav Henoch d'Alexandre bénissait ses 'hassidim afin que leurs prières soient acceptées au Ciel.
Le Sifté Tsadik ajoute que son intention était peut-être qu'à la sortie de Yom Kippour, il est de coutume de bénir les gens avec ces mots, car il est généralement difficile d'accepter ses prières lorsque nos fautes nous en empêchent.
Pendant Yom Kippour, en revanche, nous expions nos fautes ; et la sortie de Yom Kippour est donc un moment propice pour que les prières soient acceptées.
De même, Rabbi Shimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait exempter le monde entier du Jugement (guémara Soucca 45b), ce qui signifie que lors de son anniversaire de décès (Yahrzeit), il aide chacun à expier ses fautes. C'est donc un moment propice pour que nos prières soient acceptées.

Le Sifté Tsadik conclut en expliquant que cela explique la coutume de se réjouir ce jour-là.
La guémara (Taanit 26b) dit que les jours les plus heureux de l'année sont Yom Kippour et Tou BéAv.
Yom Kippour est un jour joyeux car nos fautes sont pardonnées ce jour-là. Par conséquent, puisque nos fautes sont également pardonnés à Lag BaOmer, c'est aussi un jour de réjouissance.

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 2,12) écrit que Lag Ba'Omer est un jour propice à la téchouva, car le mérite de rabbi Shimon bar Yo'haï nous aide à devenir purs.
Il est donc conseillé de consacrer cette journée à la Techouva et de ne pas perdre de temps, car cela cause de la souffrance à rabbi Shimon.

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-> Le rabbi de Boyan-Lemberg dit à Lag BaOmer 5695 :
"Lag BaOmer est semblable à Pourim dans le sens où "kol hapochet yad noten lo" = celui qui tend la main reçoit ce qu'il désire. L'essentiel est de savoir tendre la main."

[Pourim est le jour de l'année où l'on donne à tous ceux qui nous demande, sans vérifier qui on a en face (ex: s'il en a besoin, ce qu'il va faire avec). De même, en ce jour, Hachem donne avec largesse à tous ceux qui lui demande (en prières), indépendamment du mérite nécessaire pour l'avoir.
D'une façon très vulgarisée, on peut dire qu'à Lag baOmer, en l'honneur et par la joie d'avoir un être comme Rabbi Chimon bar Yo'haï, Hachem nous dit : "demandez-moi ce que vous voulez, c'est ma tournée!" ]

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-> Le séfer Atéret Yéchoua écrit que Lag Ba'Omer est un moment où nous pouvons apporter la parnassa à ce monde, tout comme le 7e jour de Pessa’h, lors de l'ouverture de la mer Rouge, que nos Sages associent à la parnassah (voir guémara Pessa'him 118a).

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-> Le Bné Yissa'har écrit qu’il est obligatoire d’allumer des bougies ce jour-là en l’honneur de la grande lumière qui commence à briller à Lag Ba’Omer, 17 jours avant le don de la Torah.

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-> Le Sfat Emet (Emor 5652) rapporte avoir entendu de son grand-père, le 'Hidouché Harim, qu’à Lag Ba'Omer, on peut mériter d'avoir davantage de crainte d'Hachem.

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-> Le séfer Hiloula déRachbi (page 167) rapporte que lorsque rav Avraham de Kalisk s’immergeait dans le mikvé le matin de Lag Ba'Omer, il disait : "J’accepte sur moi la sainteté de ce jour!"

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-> Le Bné Yissa'har écrit que la joie du jour de Lag baOmer, par le Tsion (tombe) de rabbi Shimon bar Yo'haï, est "au-delà du naturel".

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Le 'Hatam Sofer (Chout Yoré Déa - siman 233) rapporte le midrach selon lequel après avoir fini les galettes qu'ils avaient prises en sortant d'Egypte, les Bné Israël marchèrent trois jours sans pain et ensuite, la manne descendit. C'était Lag baOmer et il est bien de marquer ce souvenir.

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - parachat Vayétsé) nous enseigne que le jour de Lag
baOmer , la lumière provenant du don de la Torah commença à éclairer le monde.
L'illumination de la sortie d'Egypte était une préparation au don de la Torah. Les miracles et les prodiges avaient pour but que nous ayons envie de recevoir la Torah de la même manière.
Jusqu'à Lag baOmer, [l'influence de] la sortie d'Egypte rayonne et à partir de Lag baOmer, c'est le don de la Torah qui illumine.

Les jours du Omer, sont les semaines qui séparent la fête de Pessa'h de celle de Shavouot.
A cette période de l'année, chacun se débarrasse de ses fautes comme les juifs se purifièrent de l'idolâtrie pendant les 50 jours qui séparèrent la sortie d'Egypte du don de la Torah à Shavouot.

Les jours du Omer sont des jours saints semblables au mois d'Elloul qui précède les Jours Redoutables (ceux entre Roch Hachana et Yom Kippour) ...
Durant ces jours-là, l'homme doit trembler de crainte comme il le fait à Roch Hachana. [on doit aussi se repentir]
[Méam Loez - Pirké Avot - Introduction ]

Jusqu'à Lag baOmer, l'illumination [spirituelle] dominante est celle de la sortie d'Égypte.
À partir de Lag baOmer, une lumière différente brille, une lumière associée au don de la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 31,47]

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=> L'énergie de Pessah, qui se produit le 15 Nissan, dure 33 jours ; à partir de ce moment, l'énergie de Shavouot commence à briller.

L'une des leçons du compte du Omer (Séfirat haOmer) est de se concentrer uniquement sur le jour présent.

"Ne pensez pas à vos fautes du passé [qui vous affligeront et vous feront perdre espoir] et ne pensez pas à ce qui se passera dans le futur [qui vous fera penser qu'il est impossible de maintenir votre téchouva pendant une longue période].
Pensez uniquement à ce jour. Aujourd'hui, je peux apporter de la satisfaction à Hachem avec la Torah et les mitsvot".
[Divré Shmouel]

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-> Rabbi Na'hman de Breslev dit : "Il est interdit de trop réfléchir!"

[ ce que tu peux faire fais-le, sinon agis avec simplicité et foi.
Hachem te donne la vie à chaque instant, ce qui est un signe que tu comptes à Ses yeux.
A notre tour de faire de notre mieux pour que ce jour compte aux yeux d'Hachem par les belles choses que nous pourrions y faire! ]

Prier à Lag baOmer

Les portes du Ciel s'ouvrent à Pessa'h Shéni et restent ouvertes pendant les 7 jours qui suivent. Ensuite, elles se referment.
[Zohar]

[Pessa'h Chéni est le 29e jour du Omer, et dans la semaine qui suit il y a le Lag baOmer.
Ainsi, selon le Zohar, les portes du Ciel nous sont tout particulièrement ouvertes du 29e au 35e jour du Omer. ]

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+ Prier à Lag baOmer :

-> Le Beit Aharon (p.212) enseigne :
"Quiconque croit en rabbi Chimon bar Yo'haï reçoit du 'hizouk (renforcement) de rabbi Chimon bar Yo'haï.
Tout comme Hachem est Hachem pour tout le monde, de même l'est rabbi Chimon pour tous, même pour les gens les plus bas [spirituellement parlant]."

-> Il est écrit : "Hachem sauve l'homme et l'animal" (adam oubééma tochia Hachem - Téhiklim 36,7).
Les gematriya de ces mots (אדם ובהמה תושיעה) sont équivalents à : רבי שמעון בר יוחאי (rabbi Chimon bar Yo'haï).
Cela signifie que par le mérite de rabbi Chimon, Hachem accordera le salut à tous, même pour ceux qui se trouvent à un niveau inférieur, comme les animaux.
[rabbi Elimélé'h Biderman]

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=> Lag baOmer est un jour de délivrances, et par conséquent, ceux qui s'investissent dans la prière ce jour-là sont chanceux. Pour quoi devriez-vous prier? Priez pour tout ce qui vous tient à cœur.
Le rav Elimélé'h Biderman donne les recommandations suivantes :

1°/ Prier pour de bons enfants :

-> La guémara (Makot 17b) déclare qu'une mère doit prier pour que ses enfants soient comme rabbi Chimon bar Yo'haï.
Le Min'hat El'azar (Shaar Yissas'har) explique que la guémara fait référence à quelqu'un qui fait la prière le jour de Lag baOmer. Ce jour-là, tout est possible, et on peut demander les plus grandes choses, même que son enfant soit comme rabbi Chimon bar Yo'haï.

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2°/ Prière pour la subsistance (parnassa) :

-> Selon un midrach, la manne a commencé à tomber le jour de Lag baOmer. Par conséquent, Lag baOmer est donc un jour idéal pour prier pour la parnassa.

Le 'Hatam Sofer (Yoré Déa 233) fait le calcul suivant calcul suivant : nos Sages nous disent que lorsque les juifs ont quitté l'Egypte, ils ont mangé des matsot pendant 30 jours. Ils ont terminé les matsot le jour de Pessa'h Chéni.
Le midrach ajoute qu'ils n'ont pas eu de nourriture à manger pendant 3 jours, puis la manne est tombée. D'après ce calcul, la manne est tombée pour la première fois le jour de Lag baOmer.

Le Taamé haMinhagim écrit : "youspa chéfa rav bé'hal aolamot" (Une grande bonté [de parnassa, ...] doit venir dans tous les mondes - יושפע שפע רב בכל העולמות) a comme acronyme (raché tévot) : רשב "י.

La guémara (Yérouchalmi Bér'hot 9:18) écrit : "Chaque fois que rabbi Chimon avait besoin d'argent, il il disait : 'Vallée! Vallée! Remplis-toi de pièces d'or! et cela se produisait."

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3°/ Prier pour la santé :

Le nom : שמעון בר יוחאי (Chimon bar Yo'haï) a pour guématria : ורפאתיו (ourfativ - Je le guérirai), ainsi Lag baOmer est également propice pour la guérison (réfoua).

Le Tséma'h Tsédek a enseigné que מרון (Méron - sans la lettre youd) est l'acronyme de : מלך רופא נאמן ורחמן (mélé'h rofé nééman oura'haman).

Le Shaar Yissas'har écrit que שמעון בן יוחאי (Chimon bar Yo'haï) a la guématria de : מחיה המתים (mé'hayé métim - fait revivre les morts).
[lag baOmer a un pouvoir de redonner la vie a toute personne (ex: santé, retrouver de la joie vivre, ...). ]

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4°/ Prier pour que les personnes stériles enfantent :

-> Le Shem Shlomo de Mounkatz enseigne que pour enfanter, il faut avoir de l'intention dans la bénédiction de Réfaénou (רפאנו).
Par conséquent, Lag baOmer, הוד שבהוד (od chébéOd), qui est propice pour la guérisson (réfoua), est sans aucun doute également propice (messougal) pour avoir des enfants.

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5°/ Prier pour les Shiddou'him :

-> Le Avné Nézer a dit à ses 'hassidim que Lag baOmer est propice pour les shiddou'him (trouver son/sa conjoint(e)), parce qu'il est dit à propos de rabbi Chimon : הציל הלחוצים, " Il sauve ceux qui sont stressés et inquiets", et qui est plus stressé et inquiet que quelqu'un qui attend son shiddou'h?

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6°/ Prier pour la spiritualité :

-> Le Sfat Emet (Emor 5652) écrit : "J'ai entendu dire par mon grand-père [le 'Hidouché haRim] que le jour de Lag baOmer, on peut atteindre la crainte du Ciel (yirat Shamayim)".
Nous pouvons prier pour toutes sortes de succès dans la avodat Hachem, et nos prières seront efficaces.

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7°/ Prier pour le salut du peuple juif :

-> Le Zohar (Idra 296) raconte que lorsque rabbi Chimon a été enterré à Méron, un voix Divine (bat kol) est sortie et a dit : "De nombreuses accusations (kitrougim) sont réduites au silence en ce jour, en ton honneur".
Les tsadikim disent que cela se produit chaque année à Lag baOmer. Les anges qui calomnient et cherchent à nuire au peuple juif sont réduits au silence le jour de Lag baOmer.

-> Le Zohar écrit que les portes du ciel s'ouvrent à Pessa'h Chéni et restent ouvertes toute la semaine (les 7 jours qui suivent). Ensuite, elles se referment.

Rabbi Naftali de Ropshitz demande : pourquoi les portes ne restent-elles pas ouvertes plus longtemps?
La réponse est que pendant cette semaine (qui suit Pessa'h Chéni), nous avons Lag baOmer, et que pendant Lag baOmer, tout le monde prie et reçoit tout ce dont il a besoin.
Puisque le peuple juif a déjà reçu tous les désirs de son cœur, il n'y a aucune raison de garder les portes ouvertes.

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-> Le Tsvi laTsadik de Blouzhev dit : "Nous ne pouvons pas savoir quand la guéoula chéléma aura lieu, mais je pense qu'elle aura lieu à Lag baOmer, le jour de rabbi Chimon, parce que c'est un jour très pur, et c'est un jour de délivrances.

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Même les personnes qui ne vont pas à Méron doivent se réjouir à Lag baOmer.
Le 'Hida (Moré béEtsba 223) écrit : "Soyez heureux en l'honneur de rabbi Chimon bar Yo'haï, car Lag baOmer est sa hilloula, et l'on sait qu'il souhaitait que les gens se réjouissent en ce jour".

-> Le Michnat 'Hassidim écrit : "C'est une mitsva d'être heureux en ce jour, la joie de Rabbi Chimon bar Yo'haï".

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-> Le Zohar raconte que lors de la lévaya (levée du corps) de rabbi Shimon bar Yo'haï, il y eut une dispute concernant l'endroit où l'enterrer. Alors qu'ils passaient devant Tsipori, les habitants de Tsipori exigèrent que rabbi Shimon y soit enterré. Ils prirent même des bâtons et frappèrent les habitants de Méron qui voulaient emmener rabbi Shimon à Méron.
C'est alors qu'un miracle se produisit. Le lit/cercueil de eabbi Chimon bar Yo'haï s'éleva dans les airs et vola jusqu'à son lieu de sépulture à Méron. C'est alors que le voix Divine (bat kol) annonça : "Rassemblez-vous et célébrez la hilloula/la fête de rabbi Chimon bar Yo'haï".

-> Rabbi Asher Zelig Margolis dit que cette bat kol émane et est entendu chaque année. La preuve en est le grand nombre de personnes qui souhaitent célébrer ce jour très saint et spécial. [et ce quelque soit la tendance religieuse! ]
Manifestement, au plus profond de leur âme, ils entendent l'appel de la bat kol et se rassemblent pour le célébrer.

-> Le Zohar (Idra Zouta 291b) raconte que le dernier jour de la vie de rabbi Shimon, il révéla à ses élèves les grands et saints secrets de la kabbale. Tant qu'il enseignait, le soleil ne se couchait pas.
Les Bné Yissa'har (Lag baOmer 6) écrit que cela explique la coutume d'allumer des bougies et des feux de joie le jour de Lag baOmer. C'est en commémoration du soleil qui a continué à briller le dernier jour de la vie de Reb Shimon.

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-> Le Maharil (החדשות ק "ד) ) écrit : "Les repas à la suite d'une brit mila, d'un pidyon haben, d'un sioyum massekhta [sont tous des séoudat mitsva] ... Lag baOmer est également considérée comme une séoudat mitsva".

-> Le Taamé haMinhaguim explique : rabbi Shimon bar Yo'haï était unique dans sa manière d'annuler les décrets sévères.
La plupart des tsadikim jeûnent pour annuler les décrets sévères, mais le Zohar nous dit que rabbi Shimon bar Yo'haï annulait les décrets sévères par la joie.
C'est pourquoi, le jour de la hiloula de rabbi Shimon, nous mangeons et nous faisons la fête. C'est ainsi que nous annulons les décrets sévères en ce jour.

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Pour ceux qui ne peuvent se rendre à Méron à Lag baOmer :

-> Il faut se rappeler les paroles de nos Sages (Kidouchin 40a) : "Si une personne voulait faire une mitsva, mais que les circonstances l'en ont empêché, le verset lui accorde le crédit comme si elle avait accompli la mitsva".
Ainsi, on doit être heureux le jour de Lag baOmer, où qu'il se trouve.

-> Il est également recommandé d'étudier les enseignements de rabbi Chimon bar Yo'haï.
Le Méor Enayim (Shabbath) nous dit qu'étudier les enseignements d'un tsadik est semblable à se trouver sur sa tombe.

-> Le rebbe Karliner disait : "Tout comme Hachem est là pour tout le monde, Rachbi est là pour tout le monde, même pour les gens les plus bas [spirituellement parlant]".

Tout comme Hachem est partout et que Sa gloire remplit le monde entier et peut être ressentie par tous les gens où qu'ils se trouvent, la puissance de Rachbi peut être ressentie en tout lieu.
Même si l'on ne mérite pas de se rendre dans la ville sainte de Méron, on peut mériter d'être relié à rabbi Chimon (Rachbi).
Comme on le dit au nom des tsadikim : "Où qu'un juif se trouve, s'il se connecte à Rachbi, il peut y trouver Rachbi."
Par conséquent, même si nous ne pouvons pas nous rendre chez rabbi Shimon, rabbi Shimon viendra quand même à nous.
[rav Méïr Rosenbaum]

-> Le jour de Lag baOmer est si saint que le rabbi de Kalish s'immergeait au mikvé en ce jour, et il disait : " Je prends sur moi la sainteté du jour".

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-> Le Beit Yossef dit que nous célébrons Lag baOmer, parce que les élèves de rabbi Akiva ont cessé de mourir en ce jour.

Certains commentateurs ne sont pas d'accord. Ils disent que le fait que les élèves ont arrêté de mourir n'est pas une raison de célébrer, car la raison pour laquelle ils cessent de mourir, c'est parce qu'il n'y en a il n'y en avait plus! Tous les 24 000 étudiants étaient morts.
La raison de notre réjouissance est la célébration de la continuité de la Torah.

Car lorsque rabbi Akiva a vu qu'il ne lui restait n'avait plus d'élèves, il s'est se rendit dans le sud et enseigna la Torah à cinq élèves : Rabbi Méïr, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Shimon, et Rabbi El'azer ben Shamoa.
Leurs enseignements ont été consignés tout au long des les Michnayot et la Guémara, et c'est ainsi que la Torah s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui.
Le jour de Lag baOmer nous célébrons la continuité de la de la Torah, et cela s'est produit parce que Rabbi Akiva n'a pas perdu l'espoir.
Même après avoir perdu tous ses élèves (24 000!), il est allé de l'avant et a fait ce qu'il a pouvait, et c'est ainsi que la Torah se perpétue jusqu'à aujourd'hui.

Rabbi Shimon bar Yo'haï n'a pas perdu espoir non plus, et c'est ce qui l'a amené à ce qui l'a amené aux plus niveaux les plus élevés.

[ainsi, à Lag baOmer on festoie sur l'importance de toujours garder espoir et faire de son mieux dans la spiritualité (un pas avec l'autre), car on n'imagine pas l'énormité de ce qu'on pourra finalement faire. ]

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-> Nous sommes joyeux à Lag baOmer, parce que ce jour-là, Hachem juge tout le monde favorablement. Hachem voit nos bonnes actions, se concentre sur nos bons désirs et ignore nos fautes.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> La Guemara (Soucca 45) affirme :
Rabbi Chimon bar Yohaï affirme : "Je peux libérer tout le monde du jugement [faisant qu'ils ne soient pas punis pour leurs fautes] depuis le jour de ma création jusqu'à aujourd'hui.. Si j'ajoute les mérites de mon fils, Eliézer, je peux racheter les gens du jugement depuis le début de la création jusqu'à aujourd'hui.
Et si nous ajoutons les mérites de Yotam ben Ouziyahou, nous pouvons racheter le monde entier du jugement, depuis le jour de la création du monde jusqu'à la fin des temps".

[Rachi écrit que Yotam ben Ouziyahou "était un tsadik, plus humble que les autres rois, et excellait dans le kiboud av. A son sujet, il est dit (Mala'hi 1) : 'un fils honore son père' (בן יכבד אב). Parce que tous les jours où son père avait des tsaraat et que Yotam jugeait la nation ... il n'a pas mis la couronne sur sa tête. Il attribuait tous les jugements qu'il gouvernait à son père. jugements qu'il gouvernait à son père".]

=> Comment Rabbi Chimon bar Yo'haï nous rachète-t-il du du jugement?

-> Rachi écrit : [Rabbi Shimon dit] : "Je prends leurs leurs fautes. Ainsi ils sont libérés du jugement. jugement."

-> Dans les marges de la guémara, il y a des notes de rabbi Akiva Eiger appelées Gil'yon haShass.
Sur la guémara (Soucca 45b) où rabbi Chimon a proclamé qu'il peut racheter le monde entier du jugement et de la punition, rabbi Akiva Eiger a écrit les mots suivants : עיין אבות דר' נתן פט "ז.

Les Avot déRabbi Nathan raconte que rabbi Shimon dit : "La nation juive nation juive ne va pas au Guéhinam".
Et la raison est qu'ils ne sont pas coupables de leurs fautes parce qu'Hachem leur a donné un yétser ara, alors que peut-on attendre d'eux?

Après avoir donné un machal, rabbib Chimon bar Yo'haï conclut :
"C'est la défense que la nation juive présentera à Hahem le jour du jugement. Ils diront : "Maître du monde, tu sais que le yétser ara nous pousse à fauter". Comme il est dit : "Hachem connaît notre yétser ara" (ki ou yada yitsrénou - 103,14).
Alors, ne nous tiens pas responsables de nos mauvaises actions. [Car] nous avons fait de notre mieux."

-> Le 'Hidouché haRim dit que chaque année, à Lag baOmer, rabbi Chimon bar Yo'haï répète sa célèbre déclaration : "Je peux exempter le monde entier du jugement et de la punition!".
A Lag baOmer, en particulier, Hachem voit notre bien, ignore notre mal, nous aime immensément, et c'est l'origine de notre grande joie en ce jour.

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarat Dvach vol.2, 11) écrit :
"Il convient à chaque personne craignant D. (yéré chamayim) de faire téchouva le jour de Lag baOmer parce que le mérite de rabbi Chimon l'aidera à se purifier. Il ne doit pas passer ce jour à faire des bêtises, car ce sera une douleur pour le tsadik".

-> Rabbi Tsadok haCohen (Tsikdat haTsadik 127) écrit :
"Le Zohar ('Hayé Sarah 129) affirme que lorsqu'une personne fait téchouva, et même lorsque le plus grand racha fait téchouva, elle s'élève aux niveaux les plus élevés.
J'ai entendu dire, au nom de Rabbi Bounim de Pshischa, que tout cela est dû au mérite de Rabbi Chimon bar Yo'haï. Il a accompli par son labeur en avodat Hachem qu'un baal téchouva devrait atteindre de tels niveaux. niveaux si élevés".

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-> Le Sar Shalom de Belz parlait un jour de la grandeur de Lag baOmer, et son fils, rabbi Zoundel a dit : "Lag b'Omer est comme Yom Kippour". Son père lui répondit qu'il avait raison.

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot vol.2 280) écrit également que Lag baOmer est comme Yom Kippour.

-> Rabbi Yehoshua de Kaminka enseigne :
La guémara (Béra'hot 58a) dit que le Temple est appelé : הוד (od - splendeur).
Nous pouvons donc déduire que הוד שבהוד (od chébé'od - splendeur de la splendeur) est le Kodech Kadochim.
Le jour de Lag baOmer correspond à : הוד שבהוד (comme nous le disons à la fin du compte du Omer de ce jour), nous arrivons au Kodéch Kadochim, semblable au Cohen gadol qui y qui y entre seulement le jour de Yom Kippour.

-> Le Beit Aharon écrit :
"Les tsadikim, par leurs bonnes actions, purifient les Bné Israël, et rabbi Shimon bar Yo'haï purifie toujours les corps des Bné Israël."
Cette purification est un autre élément de Lag baOmer, qui rappelle Yom Kippour.

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-> Le jour de Lag baOmer, il est de coutume de chanter le chant "bar Yo'haï" (le fils de Yochaï - בר יוחאי).
Reb Naftali Katz (Siddour Beit Rachel) écrit que chanter Bar Yo'haï purifie l'âme, même pour ceux qui ne saisissent pas les secrets les secrets de cette chanson.

-> Nous n'imaginons pas grandeur phénoménale de Rabbi Chimon bar Yo'haï.
Le rav Elimélé'h Biderman dit que c'est peut-être la raison pour laquelle nous chantons בר יוחאי (bar Yo'haï, dans ce chant nous le dénommons : "le fils de Yo'hai" (non "Chimon bar Yo'haï) .
Nous nous rappelons que rabbi Shimon était un être humain, qu'il avait des parents, et qu'il a pourtant atteint de tels niveaux. Par conséquent, si nous nous consacrons au service d'Hachem, nous pouvons également atteindre des niveaux très élevés.

Les gens ont tendance à considérer les tsadikim comme des personnes nées totalement différentes des autres.
Par conséquent, lorsqu'ils entendent parler de la grandeur d'un tsadik, ils haussent les épaules et disent : "Mais qui peut être comme lu ? C'était un ange. Si je naissais ange, je serais moi aussi, je serais comme lui."
C'est pourquoi il est important de se rappeler que les tsaddikim sont des êtres humains. Ils ont aussi des défis à relever, et ils sont devenus grands et saints parce qu'ils ont passé ces épreuves.
Si nous réussissons nos épreuves, nous pouvons aussi atteindre des niveaux des niveaux incroyablement élevés.

[par ailleurs, nos Sages enseignent que rabbi Chimon bar Yo'haï est né par le mérite des nombreuses larmes qu'a versé sa mère (Sarah). On apprend de là l'importance des parents de prier de tout coeur pour mériter d'avoir et d'éduquer de bons enfants. ]

Le Omer : la période entre Pessa’h et Shavouot (selon le rabbi de Berditchev)

+ Le Omer : la période entre Pessa'h et Shavouot (selon le rabbi de Berditchev) :

-> De nombreuses personnes ont l'impression que Shavouot est un Yom Tov totalement indépendant de Pessa'h. Après tout, ces fêtes célèbrent des événements distincts, ont leurs propres des mitsvot qui sont uniques, la Torah les considérant même comme des Régalim différentes. Quel lien pourrait-il y avoir entre les deux?

Cepenedant le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor) enseigne que si nous comprenons correctement la mitsva du Séfirat haOmer, qui consiste à compter les 7 semaines entre Pessa'h et Shavouot, nous nous rendrons compte que Pessa'h et Shavouot sont en réalité liées aux niveaux les plus profonds.

Le rabbi Berditchev explique que Shavouot est simplement une ré-acceptation de la grande lumière qui descend sur nous lors de la première nuit de Pessa'h (celle du Séder).
Pessa'h célèbre la sortie des juifs de la terre d'Égypte, une bonté totale de la part du Maître du monde que le peuple juif n'avait aucunement méritée.
Dans cette veine, nos Sages enseignent qu'au moment de la sortie d'Egypte, les anges poursuivants ont demandé à Hachem pourquoi, si le peuple juif était une nation d'adorateurs d'idoles tout comme les égyptiens, ils méritaient d'être délivrés.
Pourtant, Hachem les a fait sortir, quel que soit leur état actuel, car la lumière spéciale de Pessa'h se répand sur la nation juive, qu'elle le mérite ou non.
Cette année-là, la lumière qui se révèle chaque 15 Nissan a pris la forme de la rédemption de la nation juive d'Égypte. Chaque année suivante, lorsque la nuit du Séder arrive, les projecteurs du ciel s'allument à nouveau et cette même lumière remplit nos vies, apportant avec elle une immense bonté dans les domaines spirituel et physique.

Cependant, nos Sages enseignent que, comme nous n'avons pas travaillé pour mériter cette lumière, il n'y a pas de récipient dans lequel elle puisse s'attarder.
Cette lumière est suffisamment forte pour détruire les chaînes de notre esclavage et nous aider à "Pessa'h", c'est-à-dire à franchir des étapes dans l'ascension habituellement rigide et ordonnée vers la proximité de D., mais elle ne peut pas rester et nous aider à achever le processus de liberté, puisqu'elle n'a pas été gagnée.
C’est pour cette raison qu'après la première nuit de Pessah', la lumière du Séder nous est retirée.

Le processus du compte du Omer nous permet de gagner la grande lumière de la nuit du Séder de telle sorte que lorsqu'elle descend à nouveau la nuit de Shaovuot, elle reste avec nous pour toujours.

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-> Lorsqu'un enfant naît, une lumière extraordinaire descend du ciel au moment de sa naissance pour une seconde fugace avant d'être reprise pour lui permettre d'accomplir la mission de toute une vie d'atteindre cette lumière une fois de plus.
La sortie du peuple juif d'Egypte est comparé à la naissance d'un nouveau-né. C'est ainsi qu'ils sont également passés par ce processus exact.

-> Nos sages nous disent que pendant les 9 mois que le fœtus passe dans le ventre de sa mère, une bougie brûle au-dessus de sa tête, à la lumière de laquelle il est capable de voir d'un bout à l'autre du monde.
Cependant, à un certain moment du développement du fœtus, un ange lui tapote la lèvre et toute sa conscience est oubliée, la bougie s'éteint.

Le rabbi Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayéchev) enseigne qu'au moment où le bébé est prêt à faire son entrée dans le monde, Hachem lui envoie un flash de la conscience qu'il avait avant la tape de l'ange.

Il s'agit d'une pichenette, qui s'attarde quelques secondes avant d'être reprise rapidement.
Par conséquent, dès notre naissance, il nous reste à la fois l'effet de la pichenette de l'ange (la perte de la bougie allumée) et l'impression laissée par le dernier éclair de la conscience divine (le retour de la bougie, même si ce n'est que pour un bref instant).
Grâce à ces deux événements, nous sommes en mesure d'avoir un équilibre entre le bien et le mal : la bénédiction de la reconnaissance divine par la lumière de la bougie du souvenir, et la malédiction de la pichenette de l'ange de l'oubli.
Nous sommes maintenant prêts à nous lancer dans la mission de toute une vie qui consiste à utiliser le libre choix offert par ces deux événements pour choisir la bénédiction plutôt que la malédiction, le bien plutôt que le mal, la vie plutôt que la mort.

[le rabbi de Berditchev dit que pour accéder à ce flash pendant notre vie, on doit savoir se poser et prendre conscience de la toute puissance d'Hachem, à quel point notre objectif dans ce monde est de servir Hachem, que les choses tendent à être éphémères, mensongères, ... (à nous d'investir dans la Divinité, qui est éternelles, la Vérité, ... ) ]

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-> Bien que le premier soir de Pessa'h, la bonté descende, que nous la désirions ou non, Hachem préfère que nous développions un désir pour la grande lumière de Pessa'h, et c'est pourquoi Il a fixé un moment spécial pour le faire pendant les 49 jours saints de la Séfirat haOmer.

Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor) explique que chaque semaine de la Séfirat haOmer correspond à un aspect différent de la avodat Hachem, tandis que chaque jour individuel correspond à des attributs particuliers au sein de la catégorie plus large de la Séfira de cette semaine.
La première semaine est celle du 'Hessed, au cours de laquelle nous devons nous concentrer sur le désir d'atteindre un véritable amour pour notre Créateur.
La deuxième semaine est celle de Guévoura, au cours de laquelle nous devons nous concentrer sur le désir d'atteindre la véritable crainte du Ciel (yirat Hachem).
La troisième est la Séfira de Tiféret, dans laquelle nous désirons qu'Hachem se réjouisse et s'enorgueillisse du peuple juif.
Dans les quatrième et cinquième semaines de Nétsa'h et Hod, nous nous efforçons d'atteindre une émouna parfaite, une foi et une confiance dans le Maître du monde.
La sixième semaine correspond à la Séfira de Yessod, au cours de laquelle nous nous efforçons de nous connecter et de nous lier, ainsi que toutes nos actions, à Hachem.
Enfin, la dernière semaine est celle de Malkhout, au cours de laquelle nous nous efforçons de nous soumettre à la souveraineté absolue de notre Père céleste.

Rabbi Levi Its'hak de Berditchev enseigne que la quantité de lumière spirituelle et l'assistance Divine dans tous les domaines de la avodat Hachem de l'année à venir, qui doit être reçue la nuit de Shavouot, dépendent de la quantité de travail que nous avons fourni pour gagner et développer le désir de cette lumière pendant les semaines de Séfira.
Il nous incombe donc de faire le point sur l'assistance divine spéciale de cette période afin de redoubler d'efforts en matière de avodat Hachem (notre service Divin).
Voici ses paroles : "Par conséquent, puisque ces attributs sont tirés du Créateur pendant les jours de Séfira, il est approprié que chaque personne s'isole pendant les jours de Séfira et serve Hachem, car les attributs [d'Hachem] sont tirés vers le peuple juif pendant ces jours.
Pendant la période du compte du Omer, une personne doit se réjouir et se lier à ces attributs, car elle souhaite qu'ils soient attirés sur elle, comme l'enseignent nos Sages : "Dans la voie où l'homme désire aller, ils l'amènent"."

-> C'est pour cette raison que le Yom Tov qui suit le compte du Omer est appelé "Shavouot", car il s'agit simplement de l'aboutissement des "semaines" (shavouot) précédentes.
De même que la bénédiction de Shabbath est reçue en fonction de l'avodat Hachem des jours qui la précèdent, de même une personne ne reçoit les bénédictions de Shavouot qu'en fonction des semaines qu'elle a passées à s'y préparer.
Le rabbi de Berditchev ajoute que la Torah appelle Shavouot "Atséret", car de même que Shemini Atséret est le "grand final" de Souccot, le moment où toute la lumière recueillie par le Yom Tov et ses mitsvot s'installe dans l'âme juive, de même Shavouot est le "grand final" de Pessa'h, la seconde moitié d'un tout spectaculaire.

Alors que nous marchons vers Shavouot, concentrons-nous sur la nature de ces jours du compte du Omer (Séfira) et veillons à les utiliser pour construire un récipient de désir suffisamment grand pour que lorsque les lumières spirituelles de la nuit du Séder de Pessa'h redescendent de nouveau à Shabouot, nous pouvons alors les recueillir pour qu'elles restent avec nous pour toute l'éternité.
[rav Yaakov Klein]

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+ En résumé :

-> La lumière spirituelle non méritée de Pessa'h ne peut pas rester avec nous car elle n'a pas de récipient.
Au cours des 7 semaines du compte du Omer, nous travaillons sur les différents attributs de notre service Divin (avodat Hachem) correspondant aux 7 Séfiros inférieures (les moyens avec lesquels Hachem interagit avec nous dans ce monde).
Ce faisant, nous construisons un récipient approprié pour contenir la lumière de la nuit du Séder de Pessa'h, de sorte que lorsqu'elle redescendra pendant la nuit de Shavouot, elle pourra rester avec nous pour toujours.

[de nombreuses personnes utilisent la période du Omer pour améliorer leurs traits de caractère, étudier davantage la Torah, ... tout cela est une préparation permettant de recevoir et conserver un maximum des bénédictions de Shavouot. ]

Le compte du Omer

+ Le compte du Omer :

-> Dans un certain sens, la période du Omer s'inspire d'une fête telle que Pessa'h.
La fête commence par un Yom Tov et se termine par un Yom Tov, avec les jours intermédiaires de 'hol haMoed entre les deux. La période du Omer est structurée de la même manière. Elle commence avec le Yom Tov de Pessa'h, se termine avec le Yom Tov de Shavouot, et les jours de la séfirat haOmer (compte du Omer) servent de "'hol haMoed" entre les deux.
[Ramban]

-> Nous pouvons considérer que cette période ressemble à celle des Yamim Nora'im, qui constituent Roch Hachanah, Asseret Yémé Téchouva (les 10 jours de pénitence) et Yom Kippour.
Pessa'h correspond à Roch Hachana, les jours de la séfirat haOmer correspondent aux Asséret Yémé Téchouva, et le point culminant de Shavouot correspond à Yom Kippour.
[Beit Avraham]

-> Pessa'h et les jours de la Séfirat haOmer servent de racine à l'année.
La manière avec laquelle un juif se conduit pendant cette période détermine sa conduite et sa stature pour le reste de l'année.
[Rachach - Nehar Shalom]

-> Les 7 semaines entre Pessa'h et Shavouot correspondent aux 7 jours de la fête de Pessa'h elle-même.
Ainsi, tous les jours du Omer sont eux-mêmes particulièrement élevés. Pendant cette période, un juif peut exploiter sa sainteté (kédoucha) pour s'extraire, pour ainsi dire, des 7 niveaux qui composent le Guéhinam, ce qui le conduit au sommet du don de la Torah (kabbalat haTorah) le jour de Shavouot.
[Beit Avraham]

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+ La valeur incroyable des Shabbath de la période du Omer :

-> Un enseignement de nos Sages lie la géoula à Venir avec l'observance du Shabbath : "Si Israël observe 2 Shabbath conformément à toutes les lois, ils seront immédiatement délivrés" (guémara Shabbath 118b).
Cependant, une autre déclaration de nos Sages semble offrir une exigence plus simple : "Si Israël observe un Shabbath de la manière la plus appropriée, [alors le machia'h] le fils de David arriverait immédiatement" (guémara Yérouchalmi - Taanit 1:1).
Qu'en est-il alors : deux Shabbath ou un seul?

La question peut être résolue si nous comprenons que le Shabbath dont il est question ici se réfère à un Shabbath particulièrement puissant : un Shabbath de la période du Omer.
Cette période est en général très élevée, et les Shabbath en particulier y sont suprêmement élevés. Chacun de ces Shabbath [de cette période] est imprégné d'une extraordinaire quantité de lumière divine, à tel point qu'un Shabbath durant cette période équivaut à 2 Shabbath durant le reste de l'année.
Ainsi, nos Sages ci-dessus se référaient précisément à un tel Shabbath : un, qui est en fait deux.

Nous découvrons ainsi à quel point les Shabbath de la période du Omer sont spéciaux et de bon augure.
Le verset déclare : "Et vous compterez pour vous-même à partir du jour suivant le début de la fête ... Ce seront sept semaines complètes (chéva Shabbatot témimot tiyéna)" (Emor 23,15) = c'est là le sens premier du verset, le terme "Shabbatot" étant traditionnellement compris comme signifiant "semaines". Cependant, il peut également être interprété dans son sens le plus littéral, se référant aux Shabbath eux-mêmes. Puisque les Shabbath de cette période ont une nature [spirituelle] impressionnante, la Torah exhorte un juif à s'assurer, à tout le moins, que les Shabbath de cette période soient complets et observés au maximum.
[Beit Avraham]

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[Chaque jour du Omer a une importance particulière (davantage de lumière/d'aide spirituelle), et c'est pour cela que l'on doit travailler à y améliorer nos traits de caractère, à davantage se consacrer à notre spiritualité, à notre amour et joie d'être juif, enfant adoré d'Hachem.
Comptons les 7 semaines du Omer, mais surtout profitons de l'impact de ces 7 Shabbath. En effet, déjà en temps normal le Shabbath est le jour le plus important, mais à ce moment de l'année il double encore d'influence et de bénédictions spirituelles. Sachons en profiter! ]