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Vayakel – L’éclat du Shabbat

+ Vayakel - L'éclat du Shabbat :

-> A la fin de la paracha précédente (Ki Tissa), les bné Israël ont vu le visage radieux de Moché Rabbénou après sa descente du mont Sinaï.
Le Kol Bo (37) note que nous nous référons à cette idée dans la Amida de Shabbath : "klil tiféret bérocho natata" (Tu as placé une couronne de gloire sur la tête [de Moché]).
Le Baal haTourim (Vayakel35,1) explique la juxtaposition de cet épisode avec le début de la paracha Vayakel, qui traite du fait de s'abstenir de travailler le Shabbath. Il cite le midrach (Béréchit rabba 11,2) : "le visage de chaque juif est radieux le Shabbath".

Le Midrach commente le verset "Vayévaré'h Elokim et yom hachévi'i vayékadéch oto" (Et D. bénit le 7e jour et le sanctifia - Béréchit 2,3) en disant que la bénédiction était le don de la manne et que la sanctification ("le sanctifia") était le don d'un visage lumineux.

-> Plusieurs anecdotes ont été rapportées à propos de rabbins des dernières générations dont le visage était visiblement différent le Shabbath.
Par exemple, le rav Isser Zalman Meltzer (1870-1953) a raconté que le visage du Nétsiv (1816-1893) dégageait une aura particulière le Shabbath. Dès qu'il faisait Havdala, cette aura disparaissait.
Le rav Shlomo Wolbe (Alé Chour II) notait que le visage du machgia'h de la yéchivah Mir, le rav Yérou'ham Lévovitz (1873-1936), était tellement transformé le Shabbath qu'en le voyant entrer dans la yéchiva le vendredi soir, un nouvel étudiant pensait que Mir avait un machgia'h spécial pour le Shabbath.

-> Le Choul'han Aroukh stipule que pour réciter les Shéva Bra'hot pour un marié et une mariée pendant les 7 jours suivant leur mariage, une personne qui n'a pas assisté à la cérémonie de mariage doit être présente. Cette personne est appelée "panim 'hadacho" (littéralement, un "nouveau visage").
Shabbath, cependant, est une exception ; un nouvel invité n'est pas nécessaire.
Le Sfat Emet explique qu'étant donné que le Shabbath, chaque juif reçoit un nouvel éclat, toutes les personnes présentes remplissent l'obligation de panim 'hadachot.

Les Tossafot (Kétoubot 7b), cité dans Choul'han Aroukh (Even haEzer 62:8), expliquent que les panim 'hadachot augmentent la joie du 'hatan et du kalla, puisque la nouvelle personne n'a pas encore fait la fête avec eux.
Le Shabbath, les jeunes mariés augmentent leur joie grâce à la nourriture supplémentaire servie en l'honneur du jour, de sorte que les Shéva Bra'hot peuvent être récitées même en l'absence d'un nouvel invité.
Pour cette raison, explique le Gaon de Vilna (Biour haGra 24), le Choul'han Aroukh ajoute que les panim 'hadachot ne sont pas requis à Yom Tov non plus.

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+ La lumière de la création

-> A première vue, la juxtaposition notée par le Baal haTourim semble purement technique : le visage de Moché s'est illuminé après avoir parlé à Hachem, et le visage de chaque personne s'illumine [automatiquement] le Shabbath.
Cependant, le rav David Goldberg (Chirat David) décèle un lien plus profond.

Nos Sages ('Haguiga 12a) nous disent qu'Hachem a créé une lumière spéciale le premier jour de la création et l'a ensuite réservée aux tsadikim dans le monde à Venir.
Néanmoins, Moché a reçu une partie de cette lumière lorsqu'il est né, c'est pourquoi toute la maison s'est remplie de lumière à sa naissance (Rachi - Chémot 2,2).
Une fois que Moché est entré dans le palais de Pharaon, l'aura a disparu, ne revenant que lorsqu'il a reçu la Torah au mont Sinaï. Pour dissimuler cette lumière céleste, nous dit le Zohar, Moché portait un masque.

[cette lumière qu'il a reçu, peut provenir de l'étude de Moché directement auprès d'Hachem ou d'un étude très approfondi de la Torah (lorsque Moché était au Ciel il a étudié constamment la Torah).
Le Ramban (fin de Chaar haGemoul), citant le Séfer haBahir, écrit qu'Hachem a mis de côté 6/7e de la lumière originelle, de la création pour le monde à Venir, plaçant le 7e restant dans la Torah.
Comme le dit le verset : "Car une mitsva est une bougie et la Torah est une lumière" (ki ner mitsa véTorah or - Michlé 6,23).
De même, le Baal haTourim (Béréchit 1,4) note que la guématria de "את האור" (ét a'or - la lumière) est égale à celle de "בתורה" (baTorah - dans la Torah), ce qui implique que la lumière réside dans la Torah.
De même, le Zohar 'hadach (Ruth 103b) affirme que la guématrie de "את האור" est de 613, le nombre de mitsvot dans la Torah.
Nous comprenons maintenant pourquoi, le Shabbath, nous disons "Yisma'h Moché bématnat 'helko", en référence à la réception de la Torah par Moché au mont Sinaï, et ensuite nous disons "klil tiféret bérocho natata", en référence à la lumière qu'il a reçue en conséquence. ]

Chaque juif peut accéder à cette même lumière le Chabbath.
[bien qu'Hachem ait réservé cette lumière aux justes (tsadikim) dans le monde à venir, tous les juifs font partie de cette catégorie. Comme nous le dit la michna (Sanhédrin 11:1) : "Tout Israël a une part dans le monde à venir. Comme il est dit : "Ton peuple est composé de justes" (vé'ameé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21)." ]
15. Comme le dit la Guemara (Berachos 57b), le Chabbath représente un soixantième du monde à venir.

Puisque Shabbath est mé'én olam haba, un semblant du monde à Venir (Shabbath représente 1/60e du monde à Venir - Béra'hot 57b), alors le rav Goldberg explique que chacun mérite une forme de cette lumière spéciale qui a été désignée pour monde à Venir et que Moshé a méritée au mont Sinaï.

Ainsi, nous voyons une raison encore plus profonde pour la juxtaposition des deux parchiyot (Ki Tissa & Vayakel) : le visage de Moché était illuminé du même éclat que celui que chacun d'entre nous reçoit chaque Chabbath.
Le Shabbath, chacun d'entre nous peut faire l'expérience du monde à Venir. Le potentiel est là ; il suffit de le saisir.

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-> Le Bné Yissa'har (maamaré haShabbatot 3:7) citent le midrach (Béréchit rabba 11,2) selon lequel Hachem était prêt à "éteindre" la lumière le premier vendredi soir de la création (suite à la faute originelle), mais en l'honneur du Shabbath, Il a attendu jusqu'à la fin du jour.
Comme le dit le verset : Hachem "bénit le 7e jour" (Béréchit 2,3). Le Bné Yissa'har suggère que cette bénédiction reste ancrée à chaque Shabbath, et que ceux qui observent le jour correctement bénéficient de cette lumière sacrée.

-> L'explication du rav Goldberg (Shirat David) met en lumière une coutume intéressante dans le Temple.
La guémara (Roch Hachanah 31a) indique que tandis que les Lévi'im accompagnaient le korban tamid (sacrifice quotidien) avec des chants tirés des Téhilim, le chant pour l'offrande de Moussaf du Shabbath était tiré de la paracha Haazinou.
Le Maharcha explique qu'étant donné que Shabbath est plus saint que les jours de la semaine, son chant provient de la Torah, qui est plus sainte que les Téhilim.

La guémara ajoute que le chant de Haazinou était divisé en 6 parties, représentées par l'abréviation : הזי"ו ל"ך.
Le Maharcha explique que cette abréviation était un "siman tov" (bon signe), puisqu'elle forme les mots hébreux signifiant "l'éclat est à toi" (aziv la'h). Cette phrase souligne le fait que la chanson chantée le Shabbath a été écrite par Moché, dont le visage rayonnait lorsqu'il est descendu du mont Sinaï.
Au vu de l'explication du Shirat David, nous pouvons ajouter que nous divisons Haazinou spécifiquement de cette manière pour montrer que le Shabbath, chacun d'entre nous peut faire l'expérience du même "ziv" (l'éclat, rayonnement) que Moché a eu.
[la guémara poursuit en disant que nous devrions diviser les montées (aliyot) de la paracha Haazinou comme elles l'ont été dans le Temple. ]

La lumière des chaloch régalim

+ La lumière des chaloch régalim :

-> Les 3 fêtes (chaloch régalim) : Pessa'h, Shavouot et Souccot sont le moyen par lequel la lumière de D. illumine l'année entière dans les trois dimensions de l'espace, du temps et de l'âme. [voir Séfer Yétsira 3,5]
Pessa'h accomplit cela dans la dimension du temps, puisque la distinction entre le levain ('hamets) et la matsa dépend du bref temps qu'il faut pour parcourir l'unité de distance connue sous le nom de mil.
Shavouot réalise cela dans la dimension de l'âme, puisque Shavouot commémore notre réception de la Torah.
Souccot accomplit cette transmission dans la dimension de l'espace grâce à la mitsva d'habiter dans la soucca.
Ces fêtes influencent toute l'année entière.

Il est possible d'attirer l'éclat divin qui brille pendant ces fêtes dans les jours de semaine ordinaires de l'année. Comment?
- en renforçant notre foi dans les miracles, nous étendons l'influence de Pessa'h ;
- en acceptant la Torah, nous attirons la luminosité de Shavouot ;
- et lorsque nous nous repentons et que nos fautes sont pardonnées, nous répandons la lumière de Souccot, qui est le point culminant des jours de crainte, lorsque nous recevons l'expiation de nos fautes.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,10]

Nissan = jugement sur l’amour des nations pour les juifs

+++ Nissan = jugement sur l'amour des nations pour les juifs :

+ "Ce mois est pour vous le début des mois" (Bo 12,2)

-> En règle générale, un roi met parfois ses sujets à l'épreuve pour vérifier s'ils l'aiment sincèrement et s'ils servent sincèrement. À d'autres moments, le roi décide de tester leur amour pour ses enfants.
De même, au mois de Tichri, Hachem nous juge pour déterminer si nous L'aimons et Le craignons.
Au mois de Nissan, en revanche, Hachem juge les peuples du monde pour savoir s'ils aiment la nation juive.
C'est pourquoi Pharaon, qui avait fait du mal au peuple juif, a été puni au mois de Nissan.

Telle est donc la signification profonde du verset "Ce mois est pour vous", c'est-à-dire "pour votre bien".
Le verset continue : "Il sera pour vous le premier des mois de l'année", ce qui signifie que la bonté qui émane de D. au cours du mois de Nissan et le jugement qui est rendu le sont en l'honneur du peuple juif.
Quiconque porte atteinte au peuple juif sera puni par Hachem, qui accomplit des miracles pour lui.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 12,2]

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=> Au mois de Tichri, Hachem nous juge ; au mois de Nissan, Il juge le monde sur la façon dont il a traité Son peuple élu, les juifs.

La Chékhina souffre en exil

+ La Chékhina souffre en exil :

-> L'exil a été décrété pour nous en tant qu'expiation de nos fautes, en tant que substitut au Guéhinam.
Nos Sages commentent le verset : "Et voici qu'une sombre et grande frayeur tomba sur lui [Avraham]" (Lé'h Lé'ha 15,12) : "frayeur" fait référence à l'exil de Babylone, "sombre" fait référence à celui de Grèce, "grande" fait référence à celui de Médée-Perse, et "tomba sur lui" fait référence à Edom.

Dans cette vision, Hachem informe Avraham que le Temple sera un jour détruit et qu'il n'y aura plus de korbanot (sacrifices) pour expier pour ses descendants. Ils devraient alors endurer soit l'exil, soit le Guéhinam. Avraham choisit l'exil.
Il dit : "Mieux vaut que mes enfants soient soumis aux royaumes [des autres nations] et non à Guéhinam".

La souffrance que nous endurons en exil n'est pas seulement la nôtre. La Présence Divine (Chékhina) partage notre douleur et pleure chaque nuit sur les épreuves de l'exil.
Le Zohar (midrach Eikha 112a) précise :
"Au milieu de la nuit, la Chékhina monte à Tsion, le lieu où se trouvaient le Kodech Kodachim. Elle voit que l'endroit où elle reposait autrefois n'est plus que ruines désolées. Elle éclate en larmes et en sanglots, et dans Sa douleur, elle monte en haut et descend en bas. Elle regarde l'endroit où se trouvaient les Chérubins et pousse des cris amers, élevant la voix et disant : "Mon lit! Mon lit! Le lieu de ma demeure!
Il est écrit à ce sujet : "Sur mon lit, la nuit" (al michkavi balélot - Chir haChirim 3,1) = il s'agit du lit sur lequel reposait autrefois la Chékhina.
"Mon lit! Mon sanctuaire! La place des bijoux précieux qui se trouvaient autrefois derrière le rideau et à la place des kaporét" = il s'agit du lieu sur lequel 600 000 anges saints se sont penchés, qui sont appelés "joyaux précieux"."

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-> Notre exil actuel aurait dû prendre fin il y a longtemps (le Abir Yaakov rapporte que la guéoula aurait due avoir lieu au début de l'année 5000, soit plus de 780 ans!), mais il se poursuit puisque nous n'avons pas réussi à faire pleinement téchouva sur nos fautes qui l'ont causé en premier lieu.
L'exil est un fardeau non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour la Chékhina, qui souffre terriblement de la situation du peuple juif en exil.

C'est ainsi que le Abir Yaakov (Makhsof haLavan - Nitsavim) explique le verset : "Vous vous tenez tous aujourd'hui devant Hachem, votre D. : les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers, tout le peuple d'Israël ... pour conclure une alliance avec Hachem" (Nitsvaim 29,9-11).
Moché a fait entrer toute la nation juive dans une alliance avec Hachem. Toutes les âmes des générations futures sont descendues du Ciel pour y prendre part, comme nous l'apprend le verset suivant : "Ceux qui sont ici avec nous aujourd'hui devant Hachem notre Dieu, et ceux qui ne sont pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,14 ; midrach Tan'houma Nitsavim 3 ; Kli Yakar).

Lorsque Moché a prévu la durée de l'exil final, il ressentit une terrible douleur pour le sort de la Chékhina, comprenant que cette douleur de la Présence Divine en exil est infinie.
C'est pour cette raison que Moché était si bouleversé par la durée de l'exil. Il avertit les Bnei Israël que cette durée dépendrait entièrement de leurs actes. S'ils continuaient à fauter, l'exil durerait bien plus longtemps que nécessaire.

C'est le sens du verset :
- "Vous êtes tous debout aujourd'hui" = Il s'adresse à l'ensemble de la nation juive, y compris à toutes les âmes qui naîtront à partir de ce moment jusqu'à la dernière génération. Il leur expliqua que la Chékhina souffrirait de terribles douleurs tout au long du l'exil, un chagrin sans nom ni mesure.
- "Les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers" = Il s'agit de nos Patriarches, de nos Matriarches, des prophètes, des tsadikim et des dirigeants de la Torah à travers les générations. Ils crient et plaident tous devant Hachem : "Où est la sainte Chékhina? Elle a été chassée de sa maison et souffre tant dans son exil!"
- "Tout le peuple de Israël" = De qui tout dépend-il? Qui a le pouvoir de mettre fin à l'exil? Cela dépend de "tout le peuple de Israël". Chaque juif peut hâter la guéoula. Chacun d'entre nous doit comprendre que la douleur du peuple juif en exil, et la douleur que la Chékhina endure avec nous, sont dues à nos propres mauvaises actions. Si nous faisons sincèrement téchouva, nous mériterons l'accomplissement du verset "Tsion sera racheté par la justice, et ses pénitents par la charité" (Yéchayahou 1,27).

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-> Le Zohar ('Hadach - midrach Eikha 112a) explique que pendant toute la durée de l'exil, la Chékhina pleure chaque soir à minuit et déplore son triste sort dans l'exil. À ce moment-là, tous les mondes du Ciel frémissent et pleurent avec elle. Les ancêtres, les mères, les 12 tribus, Moché et toute sa génération, ainsi que tous les juifs du monde entier, tous pleurent et implorent Hachem pour la douleur de la Chékhina, demandant combien de temps la souffrance de la Chékhina doit durer.

Le Séder de Pessa’h = une nuit de protection des anges destructeurs

+++ Le Séder de Pessa'h = une nuit de protection des anges destructeurs :

Tu prendras un bouquet d'hysope, tu le tremperas dans le sang qui sera dans le bassin, et tu le toucheras au linteau et aux 2 poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin ; et toi, personne ne sortira de l'entrée de sa maison jusqu'au matin." (Bo 12,22)

-> Rachi commente : "Ce [verset] nous dit que lorsque la permission est donnée à l'ange destructeur de détruire, il ne fait pas de distinction entre les justes (tsadikim) et les méchants (réchaïm). La nuit est le moment où la permission est donnée aux destructeurs, comme [le verset] l'indique : "Il rampe avec toutes les bêtes de la forêt" (Téhilim 104,20)."
Bien que les anges destructeurs soient présents chaque nuit, ils étaient plus nombreux la nuit de Pessah et plus dangereux que d'habitude.

Hachem a frappé les égyptiens la nuit de Pessa'h sans l'aide des anges, comme nous le récitons dans la Haggada de Pessa'h : " [Le verset dit] 'Et j'ai frappé, (ce qui indique) qu'il n'y avait pas d'ange' ".
Dans ce cas, pourquoi les anges étaient-ils plus dangereux la nuit de Pessa'h?

Hachem a frappé la cible principale de la plaie, les premiers-nés de leur mère, sans l'aide des anges.
Cependant, pour éviter que les égyptiens ne prétendent que la plaie ne s'est pas produite comme Moché l'avait prophétisé, les premiers-nés de leurs pères ont également été frappés, et en l'absence de premier-né dans la maison, l'aîné de la maison a été tué. Comme ces personnes n'étaient pas les cibles principales de la plaie, Hachem a délégué cette tâche aux anges qui les accompagnaient.
Lorsque Hachem a libéré les anges la nuit de Pessa'h pour tuer les premiers-nés des pères, le peuple juif aurait été en danger face à ces anges, car les anges ne font pas de distinction entre les justes et les réchaïm. C'est pourquoi Hachem a ordonné au peuple juif de placer le sang du Korban Pessa'h sur le linteau et les montants de la porte, afin de le protéger des anges destructeurs.

Mais pourquoi les enfants non premiers-nés de la nation juive ont-ils besoin d'être protégés?
Après tout, les enfants non premiers-nés des égyptiens n'ont pas bénéficié d'une telle protection et n'ont pas été blessés. Les enfants non premiers-nés des égyptiens ont été épargnés parce qu'Hachem n'a décrété la mort que pour les premiers-nés ou pour l'aîné de la famille. Les anges ont obéi à la volonté d'Hachem et les ont épargnés.
En revanche, tous les membres de la nation choisie par Hachem sont considérés comme ses premiers-nés, comme l'indique la Torah : "Mon fils, mon premier-né, Israël" ("béni bé'hori Israël" - Chémot 4,23).
A ce titre, sans la protection du sang, tout Israël aurait été en danger face aux anges destructeurs.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Le peuple juif avait besoin d'être protégé des anges destructeurs (qui sont plus nombreux en cette nuit), car ceux-ci ne font généralement pas la distinction entre les justes et les réchaïm. Les égyptiens ne bénéficiaient pas d'une telle protection, mais Hachem a décrété que seuls les premiers-nés égyptiens seraient tués.
Tous les juifs sont les premiers-nés d'Hachem, et ils ont donc besoin d'une protection spéciale la nuit de Pessa'h.

[ce besoin accru de protection de notre papa Hachem nous éclaire sur le fait que : la nuit du 15 Nissan est une nuit de protection contre tout mal (leil chimourim - Bo 12,42 : "une nuit de protection pour tous les enfants d'Israël, pour leurs générations"), et ce de tout temps.]

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

Tou biChevat

+ Tou biChevat :

-> Nous sommes comparés à un arbre comme il est dit : "car l'homme est un arbre des champs" (ki adam ets assadé - Choftim 20,19).
Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Nida 25) explique ainsi ce verset comparant l’homme à un arbre. La tête correspond aux racines, les pieds et les mains aux branches. L’homme est donc un arbre à l‘envers, sa racine étant dans le monde céleste, son esprit, connecté aux cieux, relevant des sphères suprêmes. Si les racines terrestres assurent la croissance de l’arbre, il en va de même pour celles célestes de l'hommes.

Au milieu de l’hiver, les arbres semblent sans vie. Nous savons tous que c’est durant cette saison qu’une nouvelle vie se profile dans les arbres qui se révèlera à partir de Chevat.
Il en va de même pour nous. Notre Avodat Hachem traverse parfois un "hiver" difficile, mais cette période recèle un potentiel de régénérescence.

-> Tou biChevat, marque le renouveau des arbres, c'est le Roch Hachana la'Ilanot (guémara Roch Hachana 2a).
Par ailleurs, la Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
[de fait, c’est au mois de Chevat que Moché commença à expliciter la Torah à la fin des 40 ans (Début de Dévarim 1:3,5).]

Le Avné Nézer explique que les fruits de l'homme sont ses 'hidouché Torah, ses idées et enseignements originaux de Torah.
De même qu’à Tou biChevat, la sève monte à l’intérieur de l’arbre, permettant une nouvelle production de fruits, de même, il y a un renouveau de 'hidouché Torah en chaque juif.
En fait, le Avné Nézer était capable de percevoir une différence dans sa Torah avant et après Tou biChevat, sentant une amélioration dans ses 'hidouché Torah, à un niveau plus élevé que le reste de l’année.

Le Erets Tsvi ajoute que puisque l’arbre est une métaphore de l’homme (ki adam ets assadé) le principal Roch Hachana (le renouveau essentiel) de Tou biChevat porte sur les ’hidouché Torah et non sur les fruits matériels des arbres réels.
[en ce sens : on doit davantage s'y délecter de belles paroles de la Torah que de beaux fruits. ]

-> Rachi (Bé'houkotaï 26,4) commentant : "l'arbre du champ donnera son fruit" (vé'éts assadé yiten pir'yo), dit que cela se réfère aux אילני סרק (ilané cérak) = Des arbres non fruitiers (arbres stériles), mais qui un jour à l'avenir donneront des fruits.
C'est aussi une allusion aux hommes comparés aux arbres : les juifs qui sont tels des אילני סרק porteront à terme des beaux fruits, des beaux 'hidouché Torah.
Rabbi Moché Wolfson souligne que ועץ השדה יתן פריו (vé'éts assadé yiten pir'yo) a une valeur numérique de 1 236, la même que חמשה עשר בשבט (le 15 Chevat - Tou biChevat).

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-> La Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
Le frère du Gaon de Vilna, Rabbénou Avraham (au début de son séfer Maalot HaTorah) écrit :
un arbre est une seule entité se ramifiant en de nombreuses branches qui elles-mêmes fructifient, les fruits étant à leur tour composés de diverses parties avec de nombreux pépins. Chacun, une fois semé, peut reproduire un arbre entier. Cela signifie que chaque graine porte en elle un potentiel de tout un nouvel arbre.
La même chose est vraie pour les mitsvot, fruits de l’arbre de la Torah. Chaque mitsva est une entité distincte mais chacune contient l’essence de toute la Torah, le "code" spirituel de l’Arbre de vie.
Ainsi, toutes les mitsvot sont inextricablement interconnectées au point qu’un aspect d’une certaine mitsva peut être lié et représentatif d’une autre.
On peut comprendre cela avec la comparaison au corps humain formé de plusieurs membres et organes avec chacun leur fonction spécifique. Néanmoins, chaque partie du corps partagent le même ADN.
Idem pour chaque mitsva qui renferme l’ "ADN" de la Torah qui unifie tous les commandements.

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-> On trouve une allusion au 15 Chevat dans le verset : chiveté-Ya édout lé'Israël, léodot léchem Hachem (שִׁבְטֵי-יָהּ עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל לְהֹדוֹת לְשֵׁם יְהוָה - Téhilim 122,4) = les tribus d’Hachem sont une témoignage pour Israël qui loue le Nom d’Hachem.
Le terme שִׁבְטֵי est une allusion à : שבט (chévet - tribu), et יָהּ a une guématria de 15, allusion au 15 Chevat. En ce jour, nous remercions Hachem en disant une bénédiction sur les fruits. [voir le Toldot Its'hak]

=> le verset peut se lire ainsi : le 15 Chevat est un témoignage pour que les juifs louent le Nom d'Hachem [ex: par les bénédictions et l'appréciation des beautés des fruits en goût, visuellement, par l'odorat, ... de la nature, témoins d'à quel point Hachem nous chouchoute constamment! ].

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-> Le Birkat Shalom explique que la tête doit être interprétée comme la racine. Les branches poussent à partir de la racine, mais chaque branche pousse en fonction de la racine d’où elle provient : d’une racine de pommier, il ne poussera pas une branche d’oranger …
De même pour l’homme : son service divin - la racine - est ce qui fixe les résultats. Tou Bichvat est un jour où il est souhaitable d’explorer le but pour lequel Hachem nous a créés dans Son monde, méditer pour voir si nous sommes dans la bonne voie pour réaliser ce but, et prier pour réussir à mener à bien la finalité pour laquelle nous avons été créés.

[on doit avoir sa tête dans le monde à Venir, et s'imaginer quels fruits, arbres, nous souhaitons avoir pour l'éternité. Et en fonction, nous devons avoir un travail spirituel et des racines adéquates dans ce monde. On récoltera ce qu'on aura semé dans l'effort selon la volonté d'Hachem. ]

-> L’arbre ne pousse pas en un jour. Au départ, c’est une petite pousse, puis il se développe de plus en plus. Après de nombreux labeurs, les fruits poussent. Même principe pour l’homme : observe tes petits progrès, vérifie que le mauvais penchant ne te pousse pas au désespoir, cela prend du temps.

-> Tou biChevat est le jour où la terre Israël renouvelle ses forces pour produire de bonnes cultures est un jour joyeux pour le peuple juif qui l’attend avec impatience. [Séfer Hatodaa]
Réfléchissons brièvement à quel pays merveilleux et excellent nous avons eu droit! Retenons combien de mitsvot sacrées dépendent de la terre d’Israël, réjouissons-nous et remercions pour le merveilleux cadeau offert par Hachem.

-> Tout comme l’arbre qui donne des fruits sans contrepartie, il en va de même du juif : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" sans recevoir de profit, c’est un don désintéressé. Observons comment nous donnons. Recherchons et mettons en valeur les beaux fruits de nos actions.

-> Le Imré ‘Haïm écrit dans son ouvrage que, le 15 Cehvat, il faut prier pour les fruits, et les "fruits" est une allusion aux enfants.
Prions pour avoir de bons enfants, dotés d’amour, de crainte divine, de bonté et de compassion …

"Celui qui fait la narration de la sortie d’Égypte plus longuement est digne de louanges" (Haggada de Pessa'h)

b'h, ci-dessous de la matière pour développer au maximum notre sortie d'Egypte :
-> 1ere plaie : https://todahm.com/2019/04/15/la-1ere-plaie-le-sang
-> 2e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-2e-plaie-les-grenouilles
-> 3e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-3e-plaie-les-poux
-> 4e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-4e-plaie-les-animaux-sauvages
-> 5e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-5e-plaie-la-peste
-> 6e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-6e-plaie-les-ulceres
-> 7e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-7e-plaie-la-grele
-> 8e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-8e-plaie-les-sauterelles
-> 9e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-9e-plaie-lobscurite
-> 10e plaie : https://todahm.com/2018/04/22/la-10e-plaie-la-mort-des-1ers-nes

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+ b'h, Mais aussi :
-> L'exil en Egypte (1ere partie) : http://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-1ere-partie
-> L'exil en Egypte (2e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-2e-partie
-> L'exil en Egypte (3e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-3e-partie
-> L'exil en Egypte (4e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-4e-partie
-> L'exil en Egypte (5e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-5e-partie

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-> La sortie d'Egypte : https://todahm.com/2018/02/20/la-sortie-degypte
-> La traversée de la mer Rouge : https://todahm.com/2018/02/20/la-traversee-de-la-mer-rouge
-> Le cantique de la mer : https://todahm.com/2018/02/20/le-cantique-de-la-mer

Pessa'h Cashère véSaméa'h!! 🙂

Hachem nous aime davantage à chaque seconde

+ Dans les bénédictions de la lecture du Shéma Israël, nous trouvons le terme "ahava rabba ahavtanou" (Tu nous as aimés d'un grand amour).
Le rav Shimon Schwab écrit que le terme "ahava rabba", souvent traduit par "amour abondant", devrait en fait être interprété comme "amour toujours croissant". Chaque jour qui passe, l'amour qu'Hachem a pour nous grandit.
Ainsi, alors que les années s'enchaînent, que cela tant de siècles depuis notre délivrance d'Égypte et du moment où nous nous sommes tenus au mont Sinaï, actuellement Hachem nous aime plus que jamais.

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=> On peut voir ce message dans l'allumage des bougies de 'Hanoucca.
S'il l'on peut dire : chaque jour nous allumons davantage de lumière, à l'image d'Hachem qui a chaque jour un "sourire", un "regard" plus lumineux d'amour pour Ses enfants adorés (les juifs).
Le yétser ara tend à nous persuader du contraire, d'à quel point nous sommes insignifiants, voir nuls par rapport aux anciennes générations si élevées spirituellement (en comparaison quelle joie a Hachem de nous).
Mais la réalité est différente : quoique nous puissions faire Hachem nous aime à chaque instant davantage que le précédent, Il est si fier et aime infiniment tout chaque juif, et cela sans exception, par le simple fait que c'est Son fils unique et adoré.

En allumant et en publiant cet amour extraordinaire d'Hachem pour tout juif, nous voulons également allumer en nous ces flammes d'amour fou pour le meilleur des papa, l'Unique : Hachem.
Fort de cette Vérité, on ajoute beaucoup de lumières et de joie à notre vie.

‘Hanoucca – chaque juif est une lumière aux yeux d’Hachem

+ 'Hanoucca - chaque juif est une lumière aux yeux d'Hachem :

-> La Torah nous dit qu'avant la Création, "la terre était étonnamment vide, et il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme (Béréchit 1,2).
Le midrach (Béréchit rabba 2,4) nous dit que "les ténèbres sur la face de l'abîme" font allusion à la Grèce, car les Grecs ont assombri le monde avec leurs décrets. En effet, les Grecs ont ordonné aux juifs : "Écrivez sur une corne de taureau que vous n'avez rien à voir avec le D. d'Israel."

=> Cela laisse perplexe. Tout d'abord, de nombreux non-juifs ont pris des décrets contre nous pendant tous nos exils. Pourquoi les décrets des Grecs sont-ils spécifiquement décrits comme "obscurcissant" le monde? En effet, en quoi leurs décrets ont-ils assombri le monde plus que ceux de l'Égypte, de la Perse ou de Rome?
Deuxièmement, nous devons comprendre ce que les Grecs ont gagné en forçant les juifs à écrire une telle déclaration, et pourquoi sur une corne de taureau.

-> Le rav Guédalia Schorr explique que les Grecs croyaient également qu'Hachem avait créé le monde. Cependant, ils pensaient qu'une fois qu'Il avait créé le monde, Il l'avait laissé fonctionner seul, et qu'Il n'était pas impliqué dans ses affaires courantes.
Leur refus s'appliquait à la hachga'ha pratit d'Hachem, Son implication personnelle dans tout ce qui se passe dans l'univers.
Les Grecs affirmaient que personne ne recevait de traitement spécial de la part d'Hachem, et que par conséquent, tout le monde était égal.
En revanche, la nation juive affirmait qu'elle avait une relation spéciale avec Hachem et que son Temple était une lumière pour les nations.
Naturellement, cela a rendu les Grecs furieux. Ils ont donc cherché à obscurcir la lumière que nous prétendions apporter au monde, et ils voulaient que nous nions ouvertement que nous avons une relation si spéciale avec le Créateur.

Quant à la raison pour laquelle ils voulaient que nous écrivions cette déclaration sur la corne d'un taureau, le rav Schorr explique que le taureau rappelle la faute du Veau d'or, dans lequel la nation juive cherchait un intermédiaire entre Hachem et elle-même.
Le texte de la déclaration s'appuie également sur cette idée. Les Grecs soulignent que la nation a cherché un intermédiaire immédiatement après le don de la Torah, ce qui prouve qu'elle n'a pas de lien réel avec Hachem.

-> Les Grecs ont cherché à empêcher l'expression de tout lien spécial entre nous et Hachem. C'est ainsi qu'ils ont promulgué des décrets contre 3 mitzvos : la brit mila, roch 'hodech et le Shabbath.
La mitsva de la brit mila est l'expression de la sainteté du corps juif. C'était un anathème pour les Grecs. Comment les juifs osent-ils se considérer comme plus saints que les autres habitants de la terre?
L'idée que le début d'un mois (roch 'hodech) soit déterminé par les Sages juifs mettait également les Grecs en colère. C'était comme si Hachem nous avait donné le pouvoir de déterminer le fonctionnement des cieux.
Enfin, les Grecs ne pouvaient tolérer l'idée du lien particulier qui unit le juif à la sainteté du Shabbath, qu'un non-juif n'est pas autorisé à expérimenter (voir guémara Sanhédrin 58b).

De toute évidence, la Torah est un autre exemple frappant de la place unique qu'occupe la nation dans le monde. C'est pourquoi les Grecs ont fait traduire la Torah en 70 langues, comme pour exprimer le fait que la Torah n'appartenait pas plus aux juifs qu'à n'importe quelle nation, et qu'ils l'ont donc mise à la disposition de tous.
Cependant, en ce qui concerne la Torah orale (la Torah chébéal pé), les Grecs n'ont pas été en mesure de la faire entrer dans le domaine public. Après tout, cette partie de la Torah n'existait que sous forme orale entre un rabbi et un élève. Ils ont donc essayé de nous faire oublier la Torah.

L'objection des Grecs à l'étude de la Torah figure en bonne place dans la prière de Al HaNissim, car c'était l'une de leurs principales campagnes contre nous. Ainsi, le 'Hatam Sofer écrit que la victoire des Maccabées doit être célébrée en renforçant notre étude de la Torah Orale. En effet, les jours de 'haonucca possèdent un pouvoir spécial pour nous aider à réussir dans notre étude.

Les Grecs voulaient rendre impure l'huile du Temple. Pourquoi cela?
Le rav Yérou'ham Olshin explique cela en se basant sur la guémara (voir Shabbath 22b), qui demande : "Hachem a-t-il besoin de nous pour illuminer le monde (avec la lumière de la Ménorah)? Au contraire, [la lumière de la Ménorah] symbolisait le lien entre la Chékhina et Sa nation".
Les Grecs voulaient abolir ce symbole.

-> La Ménorah exprime également l'amour d'Hachem pour nous. Le midrach (Bamidbar rabba 15,8) utilise une analogie pour l'expliquer : Un roi informe son ami qu'il lui rendra visite un certain jour. Cet ami prépara un repas élaboré. Lorsque le roi arriva avec son imposant entourage, il cacha ce qu'il avait préparé, honteux.
"Pourquoi n'as-tu rien préparé pour ma visite? demanda le roi.
Quand j'ai vu toute ta gloire, je me suis dit : "Que puis-je faire? Tout ce que j'avais préparé n'était rien en comparaison", répondit l'ami.
"Au contraire, répondit le roi. "Tu es mon bien-aimé, et ce que tu as préparé pour moi est plus important que tous les honneurs que je reçois d'eux".

De même, poursuit le midrach, Hachem préfère notre lumière provenant de la Ménorah dans le Temple à tous les luminaires géants qui apparaissent dans les cieux.
Ainsi, la Menorah était l'expression de l'amour d'Hachem pour son peuple. Les Grecs n'ont pas pu tolérer cela et ont essayé de souiller l'huile utilisée.

-> Le Rambam (Hilkhot 'Hanoucca 4:12) affirme que l'allumage des bougies de 'hanoucca est "une mitsva très aimée". Pour le Rambam, il s'agit d'une formulation inhabituelle. Il ne classe généralement pas les mitsvot comme étant plus "aimées" que d'autres!
Cependant, allumer les bougies de 'hanucca est une mitsva qui exprime l'amour. Elles rappellent l'amour qu'Hachem a exprimé pour nous en nous permettant de retourner au Temple pour allumer la Ménorah (qui est elle-même un signe de Son amour à notre égard, selon le Midrash ci-dessus).
Elles rappellent également les grands miracles qu'Il a accomplis pour que nous puissions à nouveau allumer la Ménorah : la victoire surnaturelle des Maccabées sur l'armée grecque, la découverte d'une fiole cachée d'huile pure et le fait que cette réserve d'huile d'un jour a duré 8 jours.

Nous aussi, nous devrions utiliser la mitsva d'allumer les bougies de 'hanucca comme une expression de notre grand amour pour Hachem. Nous devons nous efforcer d'allumer les bougies à l'heure exacte, au meilleur endroit, avec la meilleure huile et une quantité suffisante d'huile. Naturellement, nous devons allumer les bougies mehadrin min hamehadrin, en ajoutant une bougie supplémentaire chaque jour.
Nous devons également faire preuve d'une grande kavana (concentration) lorsque nous allumons les bougies de 'hanoucca.
Pensez aux grands miracles qu'Hachem a accomplis pour nous et imprégnez cette mitsva d'une grande joie et d'une grande gratitude.

Le Alter de Kelm disait que lorsque nous allumons la ménorah ('hanoukia), cela devrait nous imprégner d'amour pour Hachem et d'un désir de lui rendre Son amour. Cela devrait nous inciter à prendre la résolution de servir Hachem avec plus de joie et d'enthousiasme tout au long de l'année.
[rav Moché Krieger]

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=> ainsi, 'Hanoucca est un moment où tout juif célèbre le fait d'être important aux yeux du Maître du monde, Hachem, et en parallèle cela développe en nous un amour pour papa Hachem.
'Hanoucca nous fait réaliser à quel point nous sommes des lumières aux yeux d'Hachem et les autres nations de l'obscurité en comparaison.
Le fait d'avoir fièrement en tête cette réalité nous procure une joie et une lumière dans notre vie (quoi de plus beau que d'être toujours important et aimé par LE boss des boss!).

'Hanoucca nous permet de développer de la lumière pour la volonté d'Hachem, sur ce qui est l'essentiel et la Vérité dans l'obscurité de mensonges, de superflus, de ce monde éphémère mené par le yétser ara.
Une vie juive est pleine de lumière, de profonde joie sainte, car elle permet d'être le plus proche et lié avec Hachem, tandis que ce que les nations proposent amènent à l'obscurité intérieure et éternelle.