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Hachem souffre avec nous dans l’exil

+ Hachem souffre avec nous dans l'exil :

Pourquoi le peuple d'Israël a-t-il été autorisé à quitter l'Egypte avant que les 400 ans ne soient écoulés (ils sont partis 190 ans avant)?

L'une des réponses est que la Présence Divine (Chékhina) était avec eux, ce qui a permis d'achever les 400 ans (plus rapidement).
[Hachem est descendu en Egypte ave nous, et Il souffre avec chaque juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).]
La Chékhina est descendue du Ciel sur la terre afin d'être avec le peuple juif [dans la difficulté de l'esclavage égyptien] pour que le décret de 400 ans contre eux soit achevé (plus rapidement).
[Haggada BéMessila]

[on peut éventuellement appliquer cela à notre exil actuel, où Hachem nous accompagne dans chacune de nos souffrances, et Il contribue à faire que la guéoula ultime vienne au plus vite.
Ainsi, nous devons prier pour que le machia'h vienne, mettant fin à la souffrance de la Chékhina et qu'au contraire Il puisse dévoiler tout l'amour et l'attachement qu'Il a avec chaque juif. ]

La guéoula viendra par notre langage

+ La guéoula viendra par notre langage :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anous al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anous al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

Le soir du Séder = comme un mariage

+ Le soir du Séder = comme un mariage :

-> Le 'Hayé Adam (Toldot Adam - Haggada de Pessa'h) rapporte un l'enseignement suivant du Gaon de Vilna.

Nos Sages nous enseignent (Talmud de Jérusalem - Pessa'him 10,11) : "Celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h est comme celui qui aurait des relations avec sa fiancée dans la maison de son beau-père."

Selon le Talmud de Jérusalem, le soir du Séder, l'homme est comme un marié et donc il a le droit de manger de la Matsa.
Une question se pose : cet homme n'a pas déjà sanctifié "sa fiancée", la matsa. Comment peut-il se marier avec elle avant de la sanctifier, comment peut-il consommer de la matsa?

Il est rapporté dans les Likouté Hagra qu'avant de se laver les mains pour le Karpass, le Gaon de Vilna avait l'habitude d'expliquer qu'avant de manger la matsa, on prononce 7 bénédictions, concernant les commandements de Pessa'h, comme les 7 bénédictions des mariés.
Après avoir récité "Boré Péri Haguéfen" sur le 2e verre, on découvre la Matsa, comme lorsqu'on dévoile le visage de la mariée, sous la 'Houpa.

Lorsqu'on mange la matsa, on s'unit avec le Créateur et la fiancée passe au statut d'épouse.
On comprend donc pourquoi nous avons l'habitude de lire le "Chir Hachirim" après la Haggada, car il parle du lien matrimonial entre Hachem et l'assemblée d'Israël.

-> Le Maharil commente que de même celui qui s'unit avec sa fiancée transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions prononcées sous la 'houpa, ainsi celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions avant de la consommer.

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-> Au sujet de notre lien avec la matsa, le Lévouch écrit :
"La faute ôte la sainteté à l'homme, à l'image d'un divorce. Ce sont les termes que nous trouvons pour Adam : "Il a chassé l'homme" (Béréchit 3,24).
Le midrach nous enseigne que Hachem la répudia comme lorsqu'on divorce d'une femme, mais en faisant téchouva, il retrouva son statut de marié.
De la même façon si un homme trébuche parfois et s'écarte d'Hachem, le soir du Séder, il a la possibilité de manger de la matsa et de retrouver son statut initial, comme celui d'Adam avant la faute. Ce sont des explications très élevées."

[ la guémara (Yébamot 63b) enseigne que lorsqu'un homme se marie, toutes ses fautes lui sont pardonnées.
De même : "On pardonne au 'Hatan toutes ses fautes" (guémara Yérouchalmi - Bikourim - Chap.3,2).
(d'une certaine façon, on devient pur comme Adam avant la faute). ]

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-> Le 'Hamra Tava, il est expliqué que la matsa est ronde (au moins celle sur le plateau du Séder qui est généralement chemoura), car de même qu'un homme sanctifie son épouse par une bague, ainsi cette nuit, Hachem conclut avec nous un contrat de mariage.

-> Le livre Ména'hem Tsion dit que c'est la raison pour laquelle la fête de Pessa'h est composée de 7 jours, comme les 7 jours des jeunes mariés.

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-> Selon le Pri 'Haim, les 3 matsot du plateau du soir du Séder font allusion aux Cohen, Lévi et Israël.
Le Baal Hahaggada dit de couper la Matsa du milieu, car la première matsa symbolise notre mariage avec Hachem et la matsa du milieu représente la cassure de cette union avec la faute du Veau d'or, comme nos Sages nous ont enseigné (Chabat 88b) : "Pauvre mariée qui est infidèle à son jeune époux sous le dais nuptial!"

Pourquoi coupe-t-on la matsa qui fait allusion à la tribu de Lév ?
Selon l'Admour de Michkelotz, c'est le seul à ne pas avoir participé à la faute du Veau d'or.

Ce soir [du Séder de Pessa'h] qui est si saint, descend du Ciel une richesse spirituelle, qui ne connaît aucune mesure ni limite, qui offre la possibilité à tout juif de sortir de son marasme et de s'élever degré après degré, jusqu'à faire jaillir une intense lumière de sa profonde obscurité.
Pour atteindre ces hauts niveaux, nous devons toutefois persévérer dans notre travail personnel.
[rav Leibelé Eiger de Lublin - Torat Emet]

Celui qui mène le Séder s'apparente au Cohen Gadol, qui sert dans le Saint des Saints, vêtu d'habits blancs (d'où la coutume de certains de mettre le kittel) ...
Hachem se trouve dans notre foyer et la maison privée de chaque homme devient un Temple. [tellement la Présence d'Hachem descend très fortement pour résider avec nous pendant le Séder. ]

La michna (Midot 43,4) précise qu'ils peignaient le Hekhal (le lieu Saint, qui amène au Saint des saints) une fois par an. Quand cela? Avant Pessa'h.
[Tiféret Shlomo]

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-> Le Tossefot nous explique qu'un Cohen Gadol doit épouser une vierge et non une veuve, car s'il avait posé ses yeux sur une femme mariée, il aurait pu prier le jour dans l'année où il rentrait dans le Saint des Saints, pour que le mari de cette femme meure afin de pouvoir l'épouser ensuite, et ça demande aurait été accepté.
L'idée est que tout ce que le Cohen Gadol demandait à Hachem lorsqu'il entrait dans cet endroit sacré se réalisait. De même, le soir de Pessa'h, notre pouvoir de prière est énorme!

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-> "Il sera mangé sous forme d'azymes en lieu saint" (Tsav 6,9).
Le rav Tsadok haCohen de Lublin nous enseigne : chaque fois que nous nous accoudons lors de la sainte soirée [du Séder de Pessa'h] et que l'on mange des matsot, c'est comme si on mangeait une nourriture sainte dans un lieu saint.

La sortie d'Egypte se produit chez chaque être humain (juif), à chaque époque ... Chaque année, et même chaque jour.
[rabbi Nathan de Breslev - Likouté Halakhot - Pessa'h 7:11,16 ]

Le Maror

+ Le Maror :

Le maror est amer, mais il témoigne que de nos moments de la vie amers de belles choses peuvent en sortir.

-> Selon le Sfat Emet :
Si les égyptiens n'avaient pas éprouvé une haine intense à l'égard du peuple juif et s'ils ne l'avaient pas traité si mal, alors le peuple juif aurait pu s'intégrer quelque peu à la vie des égyptiens.
Cependant, en raison de la haine intense et de la douleur inimaginable que les égyptiens ont infligées au peuple juif, ils sont restés éloignés des égyptiens et ont conservé leur identité.
La cruauté des égyptiens était une bénédiction déguisée.

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-> Selon le Mahari Shteif :
Nous mangeons du maror, comme le dit le verset : "ils leur rendirent la vie amère" (Chémot 1,14).
Il faut savoir que cette amertume a été bénéfique pour le peuple juif, car elle a accéléré la guéoula, et Hachem a sorti le peuple juif plus tôt, c'est-à-dire avant que l'exil ne soit censé prendre fin.
C'est la dureté du travail qui leur a permis de partir plus tôt.
[...]

Il y a là une grande leçon à tirer. Nous ne devons pas remettre en question les actions d'Hachem, car tout est pour le bien. Tout ce que fait Hachem est pour le bien (guémara Béra'hot 60b).
Il ne faut jamais perdre son bita'hon, même lorsque le soleil ne brille pas sur nous ; nous devons garder l'espoir et avoir de la émouna.
Nous devons savoir qu'Hachem n'abandonne pas ceux qui ont confiance en Lui.
Ce qui semble mauvais est en réalité bon, comme [nous l'avons vu] en Egypte.

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+ Koré'h :

-> Le koré'h est le moment du Séder où nous mangeons un sandwich de matsa et de maror.
Nous le faisons pour nous rappeler que même après avoir été libérés de l'esclavage d'Egypte, nous devons toujours nous souvenir de la terrible situation dont Hachem nous a sauvés.
[l'amer doit nous pousser a davantage apprécier et remercier Hachem lorsque tout semble aller mieux.]

Une autre raison de manger le Koré'h est que la matsa est une allusion pour le yétser hatov, alors que le maror est une allusion pour le yétser hara. Nous prenons deux morceaux de matsa et couvrons le maror entre les deux pour montrer que nous devons nous assurer que notre yétser hatov a le contrôle total et couvre complètement le maror.
Le yétser hara est relégué à l'arrière-plan, tandis que le yétser hatov occupe le devant de la scène pour servir Hachem de manière optimale.
[Alchikh Hakadoch ]

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-> La matsa représente la Présence Divine (Chékhina).
Nous mangeons lors du Koré'h, la matsa et le maror ensemble, pour nous enseigner que même avec le maror, dans la plus grande amertume, la Chéhina est toujours présente.
[ Je suis avec lui (chaque juif) dans sa douleur" - Téhilim 91,15 ]
[Damések Eliezer ]

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Le terme "מרור" (maror) a la même guématria que "מות" (mavét - la mort).
Selon Rech Lakich (Baba Batra 16a) : "le Satan, le mauvais penchant et l'ange de la mort ne font qu'un".
Ils sont trois aspects de la même essence. La guémara dit qu'au début [la faute] est douce (le Satan nous la rend attirante), cependant, à la fin c'est amer, car le Satan monte au Ciel pour nous accuser, et à la fin prendre notre âme (Pessa'him 39a).
[à Koré'h nous visualisons d'abord de la matsa, à l'image du yétser ara qui nous vend une faute comme une mitsva, comme quelque chose d'agréable, et à l'intérieur nous avons du maror, car le yétser ara ensuite monte au Ciel nous accuser et demander des punitions, des choses amères dans notre vie. Le yétser ara va également nous faire culpabiliser sur la faute, en nous rendant triste, déprimé, nous dévalorisant spirituellement parlant, ... ]

Il existe une mitsva de manger ensemble : "פסח מצה מרור" (Pessa'h, matsa, maror), car la guématria de ces mots ensemble est la même que celle des mots "kra Satan" (déchirer le Satan - קרע שטן), ce qui signifie que (pendant) cette nuit, le Satan est déchiré [et] ne peut pas entrer dans nos maisons.
[ 'Hatam Sofer ]

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-> Le Béra'h Moché rapporte que c'est Hillel qui a institué cette coutume, et qu'elle nous enseigne qu'il n'y a pas de différence entre ce qui semble mauvais (maror) et ce qui semble bon (matsa) dans notre vie.
En effet, selon nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien".

Réflexions sur la matsa

+ Réflexions sur la matsa :

-> La matsa est un mé'hla dé'atvata (nourriture de guérison), car c'est un remède pour les maladies spirituelles. La matsa pénètre dans le corps et en sanctifie les parties internes.

La matsa est également un mé'hla dé'méhémanoutsa (nourriture de la émouna). Le peuple juif était convaincu que Hachem prendrait soin d'eux lorsqu'ils quitteraient l'Egypte. Ils sont partis dans la précipitation et n'ont pas eu le temps de faire lever leur pâte, et c'est ainsi qu'ils ont eu de la matsa.
Contrairement au pain levé, la matsa n'est pas enrichie d'huile ou d'autres substances. Elle se compose de 2 ingrédients seulement, de la farine et de l'eau, et on ne la laisse pas lever.
Lorsque nous mangeons la matsa, nous devons nous connecter à elle ; nous devons nous considérer comme la matsa plate, humble et basse. Nous ne sommes rien comparés à Hachem, et nous sommes prêts à suivre tout ce qu'Il nous ordonne.
De même, les seuls ingrédients de la émouna sont l'humilité et notre soumission totale à Hachem, qui découlent de la reconnaissance de notre nullité par rapport à la sagesse et à la puissance infinies d'Hachem.
[Zohar]

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-> Le Zohar Hakadosh dit que la matsa est "mé'hla dé'atvata". La raison pour laquelle elle est appelée ainsi peut être expliquée par le Maharal, qui explique que la pâte n'a pas eu le temps de lever jusqu'à ce que Hachem se révèle à eux, et qu'ils aient dû quitter l'Egypte (avec précipitation). Comment se fait-il que la pâte n'ait levé dans aucun des pains des six cent mille membres du peuple juif?
Il semblerait qu'au moins quelque chose se soit transformé en 'hametz, car le Shoulchan Aroukh indique que parfois, même dans un laps de temps très court, la pâte peut se transformer en 'hametz.

Le Maharal explique qu'une fois que la Présence Divine (Chékhina) s'est révélée, il n'y a plus eu de concept de temps, car devant la Chékhina, ce concept n'existe pas. Le temps n'était donc plus un facteur, et rien n'est devenu 'hametz.
[lorsque la Torah dit "au commencement D. créa" = Il créa la notion du temps, car Hachem est au-dessus de toute limitation. ]

Le Maharal nous apprend que la matsa fait allusion à ce qui n'est pas régi par le temps. Hachem a ordonné au peuple juif de manger de la matsa pour montrer qu'ils sont au-dessus du temps, car même lorsque le temps s'écoule, le peuple juif continue d'avancer [comme étant le seul immortel, au-dessus du temps, divin].
À de nombreuses reprises au cours de l'histoire, on aurait pu penser que le peuple juif serait anéanti, mais il est toujours en vie et le sera toujours. La matsa est appelée mé'hla dé'atvata (nourriture de guérison), en référence au fait que Hachem nous guérit toujours et que nous resterons toujours.
[Akh Pri Tévoua]

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-> La guémara (Béra'hot 17a) dit que le yétser ara est le "chéor chéba'issa" (la levure dans la pâte).
La levure, qui fait lever la pâte, symbolise le pouvoir du mal qui pousse l'homme à devenir arrogant au point d'ignorer effrontément les ordres d'Hachem.
On ne peut fauter que lorsqu'on est arrogant au point de penser qu'on a autant le droit qu'Hachem de décider ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire.
Comme on pense avoir tout autant son mot à dire (que Hachem), on décide seul de ce qu'il faut faire et ne prête aucune attention aux paroles d'Hachem. [on se créé un dieu qui convient à nos désirs, par exemple en se convaincu qu'Hachem comprend et accepte ce que je fais dans mon cas personnel, faut être moderne, souple. ]
La matsa est plate et n'est pas gonflée par la levure ; elle ne s'élève pas.
Ainsi, le Zohar dit que la matsa est "nourriture de guérison" ; c'est le remède à la maladie spirituelle avec laquelle le yétser ara cherche à infecter les gens.

Lorsque nous mangeons la matsa, nous devons nous connecter à elle ; nous devons nous voir comme de la matsa plate, humble et basse (face à Hachem). Nous ne sommes rien comparés à Hachem, et nous sommes prêts à suivre tout ce qu'Il nous ordonne.
L'homme est profondément affecté par ce qu'il mange. De même qu'une personne constamment exposée à des sons forts perd la capacité d'entendre les sons fins et de détecter les légères différences, de même, si quelqu'un ingère de la nourriture non cachère, cela cause une grande perte à son être spirituel et le désensibilise à la sainteté qu'il aurait pu atteindre autrement.
Comme nous le disent nos Sages : en mangeant de la nourriture non cashère "cela bouche le cœur d'une personne".
Tout comme le fait de manger une mauvaise chose peut entraîner la perte ou l'absence de sainteté, de la même manière, le fait de manger des bonnes choses peut créer plus de sainteté au sein d'une personne.
[...]
La matsa est synonyme d'humilité et de soumission à Hachem.
Lorsque le peuple juif a quitté l'Egypte, il a mangé de la matsa, ce qui l'a aidé à développer les outils nécessaires pour être en mesure de recevoir la Torah au mont Sinaï.
Le mont Sinaï était une montagne basse, symbolisant l'humilité, et la Torah leur a été enseignée par Moché, le plus humble de tous les hommes.
Nous mangeons de la matsa à Pessa'h, infusant en nous cette mida d'humilité, afin que nous soyons prêts à Shavouot à être capable de recevoir la sainte Torah.
[rav Tsadok haCohen de Lublin]

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-> La vérité est qu'en présence d'Hachem, l'orgueil n'a pas de sens.
Si quelqu'un devait saisir ne serait-ce qu'un peu la grandeur d'Hachem, en particulier par rapport à lui-même, il n'y aurait absolument aucune place pour l'arrogance.
La matsa fait allusion à cela, car lorsque Hachem a révélé Sa présence divine en Egypte pour délivrer les juifs, même la pâte n'a pas pu lever et se gonfler. La simple présence d'Hachem rendait la chose impossible.
[en Egypte, Hachem s'est manifesté d'une manière visible (ex: les plaies, ou bien à la mer Rouge où la personne la plus simple a vu de la divinité ce qu'un prophète ne voit pas), au point où symboliquement où même la pâte (l'inerte) n'a pas gonflé d'orgueil. Ainsi, plus on rapporte le récit d'Egypte, plus on retire le voile de la nature et on voit davantage la "main d'Hachem" derrière toute chose. Plus Hachem est présent dans notre vie, plus nous pouvons être une matsa (humble) le restant de l'année. ]

Dans la Haggada, nous disons : "matsa zo chéanou o'hlim, al choum ma", ce qui signifie qu'en ce qui concerne la matsa que nous mangeons, c'est pour nous enseigner que nous devons toujours nous considérer comme "ma" = que sommes-nous face à Hachem?
[Baal HaTanya ]

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-> La spiritualité et la matérialité sont 2 forces concurrentes, deux côtés de la balance.
Si quelqu'un poursuit la matérialité, cela signifie qu'il ne poursuit pas vraiment le spiritualité.
Pour avoir un véritable lien avec Hachem et la Torah, il faut concentrer ses efforts dans ce monde sur les questions de spiritualité. Les questions de matérialité ne sont là que pour faire avancer sa spiritualité.

Lorsque l'on mange de la matsa, le pain simple et sans ornement de la pauvreté, on symbolise sa propre richesse spirituelle. On est satisfait de son sort dans la vie, et le matérialité n'est pas ce qui compte le plus.
On est lié à Hachem et à Sa Torah, ce qui nous rend vraiment libre, car on suit l'appel de notre essence la plus profonde, c'est-à-dire l'âme (néchama) dont on a été doté par Hachem, l'âme qui vient d'en dessous du Trône de Gloire d'Hachem (Kissé Ha'kavod).
[rav Tsadok haCohen de Lublin]

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-> La matsa fait référence au yétser hatov et le 'hametz au yétser hara.
Selon nos Sages, nous devons : "Se détourner du mal et faire le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15). Il ne faut pas écouter les idées et les conseils du yétser hara, et il faut faire tout ce que le yétser hatov nous enseigne et lui conseille de faire.
En ce sens, nous recevons [d'abord] la mitsva de détruire le 'hametz, d'éradiquer le levain dans la pâte, qui représente le yétser hara.
Ensuite, nous avons la mitsva de manger de la matsa, qui représente le yétser hatov, ce qui signifie que nous devons nous connecter à cela et non au yétser hara, le 'hametz.
[Mahari Shteif]

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-> La matsa est une représentation du émet (la vérité) qui est l'opposé au shéker (le mensonge), et le 'hametz représente donc le shéker.
C'est ce que dit le 'Hatam Sofer : le 'hametz représente le shéker, car nous voyons que lorsque la pâte lève, elle semble plus grande qu'elle ne l'était auparavant. En réalité, il s'agit de la même quantité de pâte qu'auparavant ; elle monte simplement de manière à paraître plus grande.
C'est un shéker, car il n'y a pas de pâte supplémentaire. Avec la matsa, ce que vous voyez est ce que vous obtenez ; c'est le émet ; elle n'essaie pas de se faire passer pour plus importante ou plus grande qu'elle ne l'est.
[Mahari Shteif]

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-> Nous devons comprendre que tout dans ce monde est dirigé par Hacham. De même que rien n'arrive à la matsa sans la préparer, de même, rien dans ce monde n'arrive sans que Hachem ne le fasse.
La matsa nous rappelle cela pour renforcer notre émouna en Hachem.
[de même qu'il faut constamment s'activer pour ne pas laisser la pâte se reposer pour pas qu'elle fermente, de même pas Hachem est constamment impliquer dans la gestion du monde. ]
[Bné Yissa'har - Nissan 8,1]

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-> En raison de la valeur des mitsvot pour le peuple juif, j'ai vu que les personnes de grande stature (spirituelle), qui aiment les mitsvot, embrassaient la matsa et le maror au moment de l'accomplissement de la mitsva. Loué soit celui qui sert Hachem avec joie et un grand attachement.
[Chlah Hakadoch ]

La nuit de Pessa'h est appelée "le Séder" pour nous dire que, tout comme il y a un séder, un ordre, dans la nature, il y a aussi un séder pour tous les miracles et les merveilles que Hachem a accomplis pour le peuple juif.
Il n'y a pas que les miracles et les merveilles, il y a aussi un séder pour l'exil et la douleur que le peuple juif traverse. Nous traversons le bon et le mauvais pendant le Séder de Pessah, car nous reconnaissons que tout cela fait partie du Séder ; tout cela fait partie du plan divin d'Hachem.
Nous devons remercier Hachem pour le maror, pour l'amertume, tout comme nous Le remercions pour le bien, car tout cela fait partie de Son plan, qui est tout à fait pour notre bien.
[Sfat Emet]

Le Zohar dit que le miracle de la nuit de Pessa'h a eu lieu à minuit (juif - 'hatsot laïla) exactement, ce qui est un eit ratson (un moment opportun), un moment où Hachem se rend habituellement au Gan Eden et se trouve avec les âmes des tsadikim dans le Ciel.
Cependant, cette nuit-là, Hachem n'a pas passé du temps avec les âmes des tsaddikim ; il est plutôt allé délivrer le peuple juif.
En cette nuit spéciale, chaque année, Hachem ne veut pas entendre les chants (chirot) des anges, mais Il veut entendre les chants et les louanges des juifs qui le font lors de leur Séder de Pessa'h.
Hachem nous écoute toujours, mais en cette nuit spéciale, Il nous cherche et attend notre avoda de la nuit.
[Tiféret Shlomo]

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-> Cette nuit sainte, la nuit de Pessa'h, vient des 7 jours de la Création du monde (chéchet yémé Béréchit) afin d'apporter la géoula au peuple juif, et de nombreux miracles ont été accomplis pour nos ancêtres au cours de cette nuit spéciale.
[Abarbanel]