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La reconnaissance

+ La reconnaissance :

-> La gratitude est la raison principale pour laquelle nous avons été créés.
[Ramban - paracha Bo]

-> Une personne doit servir Hachem, non pas dans le but de recevoir une récompense, mais pour même un seul des milliers et des milliers de bonté qu'Il nous a gratifié, et en raison de la grandeur du Maître.
[Rabbénou Yona - Avot 1,3]

-> En maîtrisant l'attitude d'être reconnaissant, on devient une personne plus spirituelle.
['Hovot haLévavot]

La reconnaissance redirige nos pensées vers Celui à qui l'on doit tout.
Le Shita Mékoubétzét dit que plus nous avons conscience de tout le bien dont Hachem nous comble en permanence, plus nous essayerons d'éviter de faire quelque chose qui risque de l'énerver.
[cela pousse à faire des mitsvot, et à se retenir des avérot (et c'est la moindre des choses!)]

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-> "Qui s'élèvera sur la montagne de Hachem? ... Celui dont les mains sont propres, le cœur pur ..." (Téhilim 24,3-4)

Le Sar Shalom de Belz explique que cela fait référence à ceux qui réalisent que tout provient de Hachem, et non pas résultant de ses actions.

=> Ainsi, la gratitude est ce qui permet de s'élever "sur la montagne de Hachem".

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-> Ce qu'il te manque, n'est rien en comparaison de ce que tu as déjà dans ta vie.
En ayant conscience de cela, nous devons ressentir une obligation d'aimer Hachem.
[Séfer 'Hassidim 31]

Ne pas regarder la vie avec gratitude, c'est ne jamais être content, puisqu'il nous manquera toujours quelque chose (en mieux, en différent, ...).
Ne pas regarder la vie avec gratitude, c'est ne pas être convaincus que Hachem nous a donné ce qu'il y a de mieux pour nous.

Ne pas prendre quelques minutes chaque jour pour apprécier tout ce que Hachem fait pour nous, c'est s'empêcher d'infuser en nous un grand amour pour D., de donner du sens à notre vie (je suis forcément quelqu'un de bien pour que le Maître du monde m'accorde la vie et tellement de bonté en permanence!).

-> "[Hachem] mon bonheur ne vient de nul autre que Toi"
[le roi David - Téhilim 16,2]

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-> Si la reconnaissance cessait d'exister, alors comment le monde pourrait-il continuer à exister?
[Rabbi It's'hak ben Moché Arama - le Akédat Its'hak - paracha Ki Tissa]

-> Nous avons une tendance naturelle à dissimuler les faveurs d'autrui, et à exposer leurs mauvaises actions.
[le Roch]

Les être humains n'aiment pas se sentir endettés, aspirant à avoir une indépendance de l'égo.

Le rav Wolbé (Alé Chour) enseigne :
- il faut faire l'effort d'exprimer verbalement nos remerciements aux gens qui nous ont aidé d'une quelconque façon, même à ceux qui sont payés pour cela.
En agissant ainsi, nous regardons alors le monde comme plein de bontés, dans une quantité que nous aurions jamais rêvé pouvoir exister.

- après avoir fait une bonté à autrui, il est bien de ne pas abuser de sa situation de supériorité (j'ai fait, et il me doit!). C'est également une bonté que de lui permettre de diminuer ce sentiment de redevabilité, en lui demandant une petite faveur.
Un exemple est celui d'un accompagnateur d'une personne non voyante, qui va lui demander à la fin d'allumer la lumière, et ce afin de lui retirer ce sentiment d'avoir une dette envers lui pour le service réalisé.

De même, dans le désert, Hachem a demandé aux juifs d'allumer la Ménora pour éclairer, même s'Il n'en a pas besoin puisque fournissant de la lumière à toute l'humanité (dont cette Ménora!).

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-> Après avoir réalisé une mitsva, le Chla haKadoch remerciait Hachem et demandait d'avoir l'opportunité de pouvoir faire encore pleins de mitsvot.
Il remerciait en permanence Hachem pour le succès spirituel de ses enfants et de ses élèves, et il priait pour qu'ils continuent à réussir.

-> Lorsqu'une bénédiction est dite suite à une expression de remerciement, elle possède beaucoup plus de poids.
[Rav 'Haïm Kanievsky]

-> Une personne qui a attendu des années pour avoir un enfant va énormément remercier Hachem lorsque celui-ci finira par arriver.
Pourquoi ne remercions nous pas Hachem encore davantage que cela, lorsqu'Il ne nous fait pas atteindre pour cela?

Nous ne devons pas uniquement remercier D. dans le cadre d'une intervention dramatique (merci de m'avoir sauvé d'une très grave maladie, d'une mort assurée, ...).
['Hidouché haRim]

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-> "Ne lance pas une pierre au fond du puits duquel tu as bu" [guémara Baba Kama 92b]

=> La Torah nous demande de respecter notre environnement, et de témoigner de la gratitude même à ce qui est inanimé.

-> Moché a été sauvé par l'eau du Nil (dans son panier) et par la terre (où il a pu enterrer l'égyptien qu'il avait tué), c'est pour cela qu'il a laissé son frère Aharon être à l'origine des 3 premières plaies, pour ne pas porter atteinte à ce qui l'avait auparavant assisté.

De même, Moché ne s'est pas battu personnellement contre les Midyanim, car il a vécu parmi eux pendant plusieurs années (après avoir fui l'Egypte). Il a ainsi demandé à Pin'has de mener le combat.

Lorsqu'il a libéré le peuple juif d'Egypte, Moché n'a pas quitté Midyan avant d'avoir reçu l'approbation de son beau-père Yitro.
[à ses yeux, cela était plus important que de courir faire sortir ses frères de leurs atroces souffrances de l'esclavage]

D'ailleurs, c'est ce comportement, qui va encourager Yitro a tout quitter pour les rejoindre par la suite dans le désert, certain que Moché l'accueillerait avec chaleur.

-> Pourquoi est-ce que Moché n'a pas prié Hachem pour qu'Il le guérisse de son fort défaut de prononciation?

Le Ramban (Chémot 4,10) explique qu'il préférait garder son handicap afin de pouvoir se rappeler toute sa vie des miracles que D. a fait pour lui dans sa jeunesse.

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-> Nous devons exprimer notre gratitude à un endroit duquel nous avons pu tirer profit, en faisant quelque chose pour son bien-être.
[midrach Béréchit rabba 79,6]

A ce sujet, la guémara (Shabbath 33b), nous rapporte les 2 faits :
-> 1°/ Lorsque Yaakov a campé proche de la ville de Che'hem (vayichla'h 33,18), il a fait quelque chose pour le bien de cette ville :
- selon Rav = il a frappé des pièces de monnaie ;
- selon Chmouël = il a établi des marchés ;
- selon Rabbi Yo'hanan = il a installé des bains publics pour les habitants de la région.

-> 2°/ Après avoir passés 13 années enterrés dans le sable, Rabbi Chimon bar Yo'haï et son fils El'azar en sont sortis avec la peau séchée et gercée. Ils se sont alors baignés dans les sources chaudes de Tibériade, et leurs blessures ont été guéries.
Par gratitude, Rabbi Chimon a montré aux habitants de la ville où se trouvaient enterrés des corps (dans la région), afin qu'ils puissent les indiquer correctement.

-> Rav Israël Zev Gustman avait l'habitude d'arroser les plantes de sa yéchiva, en reconnaissance du fait qu'il a pu survivre à la 2e guerre mondiale en mangeant des plantes comestibles, lorsqu'il se cachait des nazis dans la forêt.

-> Le rabbi de Klausenbourg était peiné de voir des piles de livres posées au hasard sur les tables de sa yéchiva.
Il disait à ses élèves qu'il est bien d'exprimer sa reconnaissance à un livre duquel on a pu profiter, en le rangeant.

-> On a demandé au rav Ben Tsion Abba Chaoul pourquoi il s'imposait de recevoir un nombre important de personnes chaque matin.
Il a répondu : "Lorsque j'étais malade, tellement de personnes ont prié pour moi.
J'ai été sauvé par le mérite de ces prières, et c'est ma façon d'exprimer ma reconnaissance à ces innombrables individus."

-> Le rav 'Haïm Chmoulévtich exprimait sa gratitude en se rendant autant que possible aux fêtes familiales majeures de ses élèves (naissance, bar mitsva, ...), disant : "Si lui n'était pas venu, alors peut être qu'un autre ne serait pas venu, et un autre ... et à qui aurais-je alors donné cours? Aux murs? Je suis donc obligé d'exprimer ma reconnaissance."

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-> La gratitude est la base de la paix entre des voisins, et entre un mari et sa femme.
[Rav Wolbe - Alé Chour]

-> Une des raisons faisant que les anges ont demandé à Avraham : "Où est Sarah, ta femme?", était pour souligner l'importance de l'appréciation et de la reconnaissance envers sa femme.

[même à 99 ans, même lorsqu'il s'agit de notre Matriarche Sarah, une telle attitude est toujours nécessaire pour encore plus cimenter le couple!]

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