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Shabbath Para

+ Shabbath Para : la purification par la vache rousse s’accomplit à notre époque par la lecture de la Paracha Para

-> Le Shabbat Para nous lisons dans la Torah, la paracha de la purification par la vache rousse ('Houkat 19,1-22).
Cette lecture possède à elle-seule le pouvoir de susciter en nous un esprit de pureté, comme cela est suggéré par l’enseignement du Talmud Yérouchalmi (Méguila 3,5) rapporté également dans Rachi (sur la guémara Méguila 29a) : "Il aurait convenu de faire précéder la lecture de la paracha ha'Hodèch sur celle de la paracha Para puisque le premier du mois de Nissan, le Sanctuaire fut érigé (ce qui est l'objet de paracha ha'Hodèch) et que c'est seulement le deux de ce mois que la vache rousse fut brûlée. Dès lors, pourquoi lit-on d'abord la Paracha de la vache rousse?
Car elle constitue la purification du peuple d'Israël".
[Les mots "elle constitue la purification" suggèrent a priori que la lecture elle-même opère cette purification et pas seulement l’accomplissement de cette mitsva en pratique]

-> Le Avodat Israël apporte à cela l’explication suivante :
"A notre époque où le Temple n'existe pas, ce sont les paroles de notre bouche qui sont agréées par Hachem, comme si nous avions accompli et offert les sacrifices. Il en est de même pour l'aspersion avec les eaux de la vache rousse (le premier et le septième jour de la purification). En lisant tout au moins la paracha correspondante, nous nous purifions spirituellement en l'honneur de la fête qui s'annonce (Pessa'h). C'est ce qui figure en allusion dans les versets de cette paracha ('Houkat 19,1-2) : "Hachem parla à Moché et à Aharon ... Voici la loi qu’Hachem a ordonné de dire aux Bné Israël", sous-entendant ainsi que viendra une époque où il suffira de dire cette paracha, lorsque le Temple ne sera plus là, et la lecture même de cette paracha prendra la place de l'aspersion proprement
dite".

-> Le Beit Aharon affirme :
"Il faut être convaincu, que de même que l'on était purifié par la cendre de la vache rousse afin de pouvoir apporter le sacrifice de Pessa'h, aujourd'hui également, la lecture de la parachat Para purifie chacun d'entre nous ... suivant son niveau de sainteté".

-> Le Sfat Emet affirme pour sa part :
"A notre époque, cette période est propice à la pureté, du fait qu’au temps du Temple, les Bné Israël s’occupaient de leur purification en vue du sacrifice pascal. C’est pourquoi le temps demande son dû et contribue à la pureté du cœur même à présent".

-> Le Aroukh haChoul’han (685,7) fait remarquer qu’il est écrit dans la parachat Para, à 2 reprises (verset 10 et verset 21), l’expression "lé 'houkat olam", une loi éternelle.
Il explique ainsi que l’une fait référence aux premières générations, juste après la destruction du Temple leur prédit que, même à cette époque, il serait possible de se purifier avec les cendres de la vache rousse, comme cela est rapporté dans la guémara (Nida 6b) : "Les talmidé ‘'hakhamim se purifiaient en Galilée, selon tous les détails des lois de purification".
La 2e occurrence fait référence à l’annonce que même dans nos générations d’aujourd’hui, nous sommes en mesure d’obtenir cette purification grâce à la lecture de la paracha Para. Cela constitue ainsi une source de l’opinion selon laquelle cette lecture est une mitsva de la Torah (au même titre que la parachat Zakhor) et la purification s’effectue au moment de la lecture.
De fait, la fonction essentielle de la lecture de paracha Para est de purifier le cœur de ses fautes.

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin apporte la preuve suivante : on sait qu’après chaque lecture de la Torah, on lit dans les Prophètes une Haftarah en relation avec cette lecture.
D’après cela, il aurait convenu de lire un passage des Prophètes ayant trait à la purification de l’impureté due à un mort qui est décrite dans la paracha Para. Or, on s’aperçoit que la Haftarah ne fait aucune mention de ce sujet mais seulement de la purification des fautes, comme il est écrit : "Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés de toutes vos impuretés, et de toutes vos abominations, Je vous purifierai. Et Je vous donnerai un cœur nouveau, et c’est un esprit nouveau que Je placerai en vous. J’enlèverai de vos chairs le cœur de pierre et Je vous donnerai un cœur de chair" (Yé'hezkiel 36,25-26).
Cela montre bien que l’intention de la Torah est de purifier l’homme de la faute de l’arbre de la connaissance qui a amené l’impureté sur Adam le premier homme. Car c’est à cause de cette faute que la mort fut décrétée sur le monde.
Il en ressort finalement que ce Shabbat, il est possible de réparer la racine de toutes les fautes, comme l’affirme rabbi Tsadok Hacohen (Pri Its’hak Para 1) : "La lecture de paracha Para parvient à purifier l’impureté qui se trouve dans le cœur de l’insensé".

-> Le ‘Hatam Sofer (dans ses Drachotes 33b) lui aussi rapporte que la purification de la vache rousse concerne l’impureté due aux fautes.
Il écrit : "C’est la raison pour laquelle, celle-ci s’effectue grâce aux cendres de la vache rousse, pour suggérer que l’homme doit revenir vers Hachem en se considérant comme de la poussière et de la cendre. Grâce à un tel repentir fondé sur la soumission et l’humilité, on accède à la pureté. Et si en outre, l’homme verse alors des larmes d’un cœur contrit, celles-ci sont considérées comme l’aspersion des eaux pures.
Tout cela confirme bien que la purification de la vache rousse est encore d’actualité même après la destruction du Temple".

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-> b'h, voir la partie sur la paracha para : http://todahm.com/2015/03/12/41796

 

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