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Aux délices de la Torah
Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne ensemble" (Ki Tétsé 22,10)

-> Le Daat Zékénim méBaalé haTossafot apporte la réponse suivante.
Le bœuf est un ruminant (mâchant les aliments avant de les avaler), tandis que l'âne ne l'est pas.
Lorsque le bœuf et l'âne sont attelés ensembles, et que l'âne voit que le bœuf rumine, il pense qu'il est en train de manger quelque chose. L'âne en devient alors jaloux, car il pense que le bœuf a été nourri et pas lui.
[en les faisant labourer ensemble, l'âne entendrait que le boeuf est encore en train de mâcher son repas, ce qui pourrait le faire souffrir que son maître aurait donné une portion plus importante à son "compagnon de travail" ]

En réalité, ils ont chacun la même quantité de nourriture, mais puisqu'il doit la mâcher, il donne l'impression qu'il a triché pour en avoir plus.

=> Pour éviter une telle souffrance émotionnelle à l'âne, la Torah de les atteler ensemble.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz dit que si la Torah fait tellement attention aux sentiments d'un animal, combien à plus forte raison elle l'est concernant les êtres humains.
On apprend de là qu'il faut être vigilant lorsque l'on raconte autour de nous à quel point on a passé de belles vacances, à quel point notre femme est incroyable, combien nos enfants sont brillants, ...
Si la Torah veut éviter que l'âne devienne jaloux, nous devons tout faire pour que notre prochain ne le soit pas à cause de nous!

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"Ne laboure pas avec un boeuf et un âne, attelés ensemble" (Ki Tétsé 22,10)

-> Rachi précise : "Il en va de même pour toutes les espèces existantes qui sont différentes. Et il en va de même si on les mène harnachés par paires pour transporter quelque fardeau". [guémara Baba Métsia 8b]

On peut donner les raisons suivantes :
1°/ Le Rambam écrit : "Il me semble aussi que la défense d’associer ensembles deux espèces, pour n’importe quel travail, a pour motif de nous éloigner de l’accouplement de deux espèces ; si donc il est dit : ‘Ne laboure pas avec un boeuf et un âne attelés ensemble’, c’est parce que, réunis ensemble, ils pourraient quelquefois s’accoupler l’un avec l’autre". [Moré Névou'him III,49]

2°/ La première raison, explique le Ibn Ezra, est qu’Hachem, qui est miséricordieux envers toutes Ses créatures, a pitié de l’âne, dont la force n’est pas celle du boeuf. Conséquence : quand le boeuf et l’âne vont labourer ensemble, le boeuf, dont la force est plus grande, va labourer plus rapidement, et donc forcera l’âne à labourer au-delà de sa capacité, c’est de la cruauté animale.

3°/ A cette dernière explication, le ‘Hizkouni rajoute : "Le boeuf rumine continuellement et mange, tandis que l’âne ne rumine pas. Conséquence : l’un mange et l’autre jeûne, c’est de la cruauté animale."

4°/ Le Daat Zékénim des Tossafistes écrit de même : "Car le boeuf rumine et l’âne souffre quand il entend manger le boeuf."

5°/ Le Ben Ich 'Haï nous dit que le boeuf (animal pur) symbolise le yétser hatov tandis que l’âne (animal impur) symbolise le yétser ara. L’interdiction de "labourer ensemble le boeuf et l’âne" signifierait donc, du point de vue allégorique, qu’il est malsain de chercher un compromis entre nos 2 Penchants, disant : "Je vais à la synagogue pour prier (satisfaisant ainsi mon yétser haTov) cependant, je parle inutilement et prononce du lachon ara autour de moi (satisfaisant ainsi mon yétser ara)."

6°/ Le Rama de Pano (Assara Maamarot, Chikour Dine, II,8) écrit (au nom du Tikouné Zohar [V, 142a]) à propos du Veau d’Or : "On dit de lui que sa moitié supérieure avait la forme d’un boeuf broutant de l’herbe, et sa moitié inférieure avait la forme d’un âne. Ceux-ci représentaient deux éléments de la Klipa (forces impures du Mal) ... Et sur cet hybride, ils ont dit: ‘Voici tes dieux, ô Israël’ (Chémot 32, 8)."
Le Zohar [Béchala’h 84b-85a], concernant la raison profonde du Commandement : "Ne laboure pas avec un boeuf et un âne attelés ensemble" enseigne de ce fait qu’il est interdit de lier les deux forces impures, à savoir le "boeuf" et l’"âne", car, dit-il : "Quand elles se joignent, le monde ne peut subsister."

Aussi, le Mégalé Amoukot (Vaét’hanan 71) expliquant le commentaire du Zohar, écrit-il: «Ichmaël, superflu d’Abraham dont l’attribut est la Bonté (‘hessed), désigne la Bonté côté Klipa, celle de l’"âne", qui chapeaute 35 Nations à droite. Essav, superflu d’Its’hak dont l’attribut est la Rigueur (Guévoura), désigne la Rigueur côté Klipa, celle du "boeuf", qui chapeaute 35 Nations à gauche.
C’est pourquoi la Thora a interdit : ‘Ne laboure pas avec un boeuf et un âne, attelés ensemble’, car il y a un grand danger à les lier, étant donné qu’il s’agit là de la source de toutes les forces impures des 70 Nations du monde."
La Torah s’inscrit alors comme la principale arme efficace contre les Klipot du "boeuf" et de l’"âne". Aussi, y trouvons-nous y une allusion dans les propos de nos Sages (guémara Avoda Zara 5b) : "On enseignait à l’école d’Eliyahou : la parole de la Torah doit être pour nous comme ce qu’est le joug pour le boeuf et la charge pour l’âne qui la porte."
De plus, lorsque les Bné Israël affirmèrent leur acceptation inconditionnelle de la Torah : "Naassé véNichma" (nous ferons et nous écouterons - נעשה ונשמע), ils obtinrent en conséquence, pour eux et pour les générations futures, l’assurance de la protection divine face aux 70 Nations (35 à Essav עשיו et 35 à Ichmaël ישמעאל ), ainsi que la promesse de l’annulation de leurs forces maléfiques. Aussi, pouvons-nous remarquer que le mot נעשה (Naassé – Nous ferons) a la même racine que le nom עשיו (Essav), et que le mot נשמע (Nichma – Nous écouterons) a la même racine que le nom ישמעאל (Ichmaël).
Par ailleurs, les lettres communes aux mots נעשה et נשמע sont עשן (Achane - fumée) et les lettres restantes sont מה (Ma - 45 : valeur numérique du mot אדם Adam qui désigne Israël – "Vous, êtes appelés Adam" [guémara Yébamot 61a]), ceci pour faire allusion à la disparition (en fumée) du Mal des Nations et à l’éternité d’Israël. [Gaon de Vilna]

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