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"Essav devint un homme sachant chasser, un homme des champs, et Yaakov était un homme intègre, demeurant dans les tentes [de la maison d'étude]" (Toldot 25,27)

=> Pourquoi à l'image d'Essav "un homme sachant chasser", n'est-il pas écrit sur Yaakov : "un homme sachant la Torah" (ich yodéa Torah)?
Pourquoi ne mentionner que le fait "demeurant dans les tentes "?

-> Le rav Wosner explique que la plus grande louange est d'être : "demeurant dans les tentes [de la Torah]" = étudier et peiner encore et encore dans la Torah.
En effet, notre tâche est d'investir tous nos efforts, nos capacités (ex: assister aux cours), mais la réussite dans la Torah c'est un cadeau d'Hachem.

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-> Le Targoum Yonathan (v.25,27) commente : "Essav était une personne qui gaspillait son temps".

=> C'est là toute la différence entre Essav et Yaakov : le fait de ne pas perdre son temps.

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+ 'Yaakov était un homme intègre, demeurant dans les tentes [de la maison d'étude]" (Toldot 25,27)

-> [Le simple fait ] d'être assis dans une maison d'étude (beit midrach) est une mitsva, comme il est écrit : "Heureux ceux qui résident dans Ta demeure" (achré yochvé bété'ha - Téhilim 84,5).
[Choul'han Arou'h 151,1]

-> Même si on ne comprend pas ce qu'on étudie, néanmoins le temps passé dans un beit midrach est une mitsva.
[michna Broura (6)]

-> De tous les mérites que Yaakov avait (sa Torah, ses très nombres excellentes actions), la Torah n'en mentionne aucun autre que : "demeurant dans les tentes" (yochev ohalim) = c'est-à-dire qu'il s'asseyait dans le beit midrach.
C'est parce que le fait d'être assis dans une synagogue et un beit midrach est quelque chose de très grand, et ce même si on y est assis sans étudier la Torah ou prier.
[le Rama de Pano]

-> Evidemment que nous devons faire attention aux lois, et à honorer de tels endroits (synagogue, beit midrach).
Mais nous devons également réaliser que le simple fait d'y être est un mérite énorme, au point où parmi tous ses mérites, la Torah caractérise Yaakov de "demeurant dans les tentes [synagogue, maison d'étude]"...

Cela se retrouve en allusion :
- achré yochvé bété'ha (Heureux ceux qui résident dans Ta demeure [même s'ils ne font que y être assis (yochev)]) ;
- od = à plus forte raison ;
- yéallélou'ha séla (Te louer sans cesse) = encore bien plus heureux sont ceux qui y louent Hachem (par leurs prières, études).
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Rabbi Chimon dit : Celui qui marche sur la route en étudiant et interrompt son étude pour s'exclamer : "Que cet arbre est beau!", "Que ce champ est beau!", le verset le considère comme passible de mort.
[Pirké Avot 3,7]

=> Comment comprendre cela?

Le rav Elimélé'h Biderman explique que nous devons nous imaginer dans un avion en plein vol, et que tout à coup nous entendons un des passagers s'exclamer : "Regardez cet arbre magnifique! Regardez ce magnifique champ!"
Tout le monde dans l'avion commencerait à paniquer car s'il est possible de voir des arbres et des champs d'aussi près, c'est un signe que l'avion vole très bas, et qu'il va très probablement s'écraser.

De même, lorsque nous étudions la Torah, nous ne devrions pas pouvoir remarquer les arbres.
Si tel est le cas, cela signifie que l'on n'est pas pleinement plongé dans la Torah, et c'est pourquoi il est si grave d'en arriver à discuter des arbres et des champs (de toute chose non nécessaire à l'étude) en plein milieu de notre étude de Torah.

[l'idée est la même au moment de notre prière : si des pensées étrangères peuvent se développer dans notre esprit, c'est que nous n'avons pas suffisamment conscience de la réalité : nous sommes en rendez-vous privé face à face avec Hachem, qui peut tout nous accorder, ... ]

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-> "J'ai une 'havrouta (binôme d'étude) pour étudier la Torah.
Il est toujours très ponctuel, et il est également extrêmement intelligent. Je suis impressionné par son ingéniosité.
Est-ce que vous savez qui est ma 'havrouta?
Il s'agit du yétser ara"
[paroles d'un Sage]

[souvent notre yétser ara se déguise en grand tsadik, qui donne de bons conseil d'ami, afin de pouvoir nous dérober sans que l'on s'en rende compte ce que nous avons de plus précieux : notre temps.]

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