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Les mots écrits se lurent d’eux-mêmes …

+ "Il ordonna qu'on lui apporte le livre des annales et des chroniques qui relatent les événements passés" (Méguilat Esther 6,1).
Le verset poursuit : "Elles furent lues" (v.6,2) ; cette forme passive indique que les mots écrits se lurent d'eux-mêmes ...
Chimchaï (un scribe du roi) effaçait (le nom de Mordé'haï qui avait sauvé la vie du roi) et l'ange Gavriel l'écrivait de nouveau.
A ce propos, rabbi Assi dit ce commentaire au nom de rabbi Chila du village de Témarta : si ce qui est écrit ici-bas concernant les mérites d'Israël ne peut pas être effacé (par nos ennemis), a fortiori ce qui est inscrit dans le Ciel (nos "mitsvot") ne sera jamais effacé.
[guémara Méguila 15b-16a]

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-> Le texte auraient dû écrire simplement : "les serviteurs du roi lisent devant lui devant lui" (vayikrou léfanav).
Le texte a volontairement écrit différemment : "furent lus" (vayiyou nikraïm) pour nous enseigner qu'un miracle se produisit et le texte des annales fut lu de lui-même miraculeusement, devant le roi, sans qu'aucun de ses serviteurs ne le lise.
[Maharcha]

-> Le roi a demandé qu'on lui lise le recueil des annales, car il voulait savoir, cette nuit-là, qui a accompli un bienfait envers le roi sans en avoir été récompensé.
Lorsque ses serviteurs sont arrivés au récit du complot de Bigtan et Térech, déjoué par Mordé'haï, ils n'ont pas voulu lire ce texte qui louait Mordé'haï, et le texte fut quand même lu miraculeusement.
[Pirké déRabbi Eliézer - 50]

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-> Selon le Maharcha, Chimchaï était le scribe officiel du roi, et était un des fils de Haman.

->Rachi commente que : Chimchaï était déjà le scribe du roi Cyrius (Koréch) [cf. Ezra 4,8], avant de devenir le scribe de A'hachvéroch.
Il détestait les juifs ; c'est lui qui avait conseillé à Koréch d'interrompre les travaux de la reconstruction du Temple ; de même, dès le début du règne d'A'hachvéroch, il encourageait le roi à s'opposer à cette reconstruction.

Rachi ajoute également : le scribe Chimchaï effaçait le nom de Mordé'haï, pour ne pas qu'il soit récompensé, et l'ange Gavriel réécrivait le nom de Mordé'haï.

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On constate 2 orthographes du nom Bigtan :
- dans le récit du complot (Esther 2,21) : בִּגְתָן וָתֶרֶשׁ
- au verset (6,2), il est écrit : בִּגְתָנָא וָתֶרֶשׁ
=> Pourquoi un aleph a-t-il été ajouté à la fin de son nom?

-> Le scribe du Chimchaï, fils d'Haman, a rédigé le récit du complot en minimisant les bienfaits de Mordé'haï envers le roi.
Ainsi, il écrit que Mordé'haï avait dénoncé le complot de : "Bigtan OU Téréch" (bigtan o térech - בגתן או תרש), comme si Mordé'haï avait des soupçons sur l'un ou l'autre, et à cause de cette accusation incertaine, l'un d'entre eux était innocent et avait été exécuté injustement, donc Mordé'haï ne méritait aucune récompense.
Mais lorsque les chroniques furent lues, la lettre aléph (א) du mot : o (או - ou) s'est déplacée à la fin du nom de Bigtan, et la lettre vav (ו) du mot או s'est déplacée au début du nom de Térech, de façon que le texte fut lu : בגתנא ותרש, rétablissant ainsi les faits réels.
[on passe de : בִּגְתָן à בִּגְתָנָא]
Mordé'haï avait bien dénoncé les comploteurs, tous deux coupables avec certitude, et il mérite bien une récompense du roi, ce que les fils d'Haman avaient cherché en vain à éviter à cause de leur haine envers Mordé'haï.
[Manot haLévi]

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