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"Et le nom de l’homme d’Israël frappé par lui (Pin'has), qui avait péri avec la Midyanite, fils de Salou, prince de la maison paternelle de Chimon" (Pin'has 25,14)

-> Apparemment, pourquoi, au moment où Zimri ben Salou a commis la faute, la Torah évite-t-elle d’évoquer son nom, et le verset dit-il simplement : "Voici qu’un homme des bnei Israël est venu", alors qu’après la faute le verset cite son nom et le dénonce en public?

Au début, le verset évite de citer le nom du pécheur parce qu’il était une personnalité importante, et que ses actes risquaient d’avoir une influence sur le peuple. Mais ce n’est pas le cas ensuite.
Une fois qu’il a été tué, le fait de citer son nom a une grande utilité, pour que tout le monde sache que malgré sa position importante, on n’a pas tenu compte de sa dignité et on l’a tué.
Ceci pour nous enseigner que les actes de l’homme sont ce qui détermine sa situation, et non sa dignité ou son importance.

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°735) écrit :
Puisque finalement le nom de D. a été sanctifié suite aux actes méprisables de Zimri, le mérite lui en a été attribué, et son âme a été réparée et s’est à nouveau rattachée à sa racine.
De ce fait, il a retrouvé son nom et la Torah le désigne maintenant clairement en l’appelant : Zimri ben Salou.
Même s’il était animé d’une mauvaise intention, il a servi d’intermédiaire pour la sanctification du nom divin et a permis aux bné Israël de se rapprocher de D. et de s’emplir de la crainte de la transgression.
Cela lui a donc été comptabilisé comme un mérite, et le lien auparavant rompu a été rétabli, lui permettant de retrouver son nom.

Le Ohr ha’Haïm haKadoch écrit que bien qu’ayant fauté, il est resté un membre d’Israël. Hachem l’a puni afin qu’il ne soit ni repoussé ni exclu de l’assemblée d’Israël.
C'est pourquoi le texte a précisé au sujet de Zimri "et le nom d’un homme d’Israël" : il fait partie du peuple malgré sa faute.
A la lueur de ces paroles, nous comprenons mieux pourquoi la Torah a trouvé judicieux de citer son nom uniquement après son châtiment.

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-> Ailleurs, le rav David Pinto (la voie à suivre n°1094) enseigne :
A la fin de la section de Balak, la Torah relate le terrible péché de Zimri ben Salou, prince de la tribu de Chimon, avec la Midianite Kizvi bat Tsour. Cependant, leurs noms ne sont pas mentionnés à cet endroit-là, mais uniquement dans la paracha de Pin’has, après que celui-ci les eut tués pour venger l’honneur divin ...
=> Pourquoi la Torah n’évoque pas les noms des pécheurs dès le départ?

... Comme nous le savons, le prénom d’un individu exprime son lien avec ses racines et son âme provenant des sphères supérieures. Quand les parents nomment leur enfant, ils bénéficient de l’inspiration divine leur permettant de le choisir en fonction de son lien avec les mondes supérieurs. Du fait que le prénom d’un homme le relie à la racine supérieure de son âme, lorsqu’il faute, il coupe le lien l’unissant avec la Présence divine et, simultanément, annule son prénom qui, jusque-là, lui servait de lien avec sa racine spirituelle. Dès lors, il devient un homme anonyme.
C’est la raison pour laquelle la Torah a omis, au départ, de mentionner le nom de Zimri, car à cause de la gravité de son péché, il coupa son lien avec Hachem et la Torah. Il perdit donc son nom, dont la fonction est de relier l’homme à la racine de son âme, forgée en-dessous du trône céleste.

Cependant, après que Pin’has eut vengé l’honneur divin en tuant Zimri, il apporta, pour ainsi dire, une réparation à l’âme de ce dernier, puisque sa mort constitua son expiation. En outre, du fait que la faute de Zimri avec Kizvi entraîna une effroyable épidémie au sein du peuple juif, tous ses membres prirent conscience de la gravité de cette faute et la redoutèrent. Ils comprirent combien il leur incombait de s’en éloigner, D. haïssant la débauche.
Le péché de Zimri eut donc, dans un certain sens, des retombées positives et la leçon qu’il transmit aux Bné Israël constitua pour lui un mérite, suite auquel son âme atteignit sa réparation et se rallia à nouveau à sa racine, ce qu’indique le verset où figure son nom.

Bien que Zimri n’agît pas poussé par de bonnes intentions, sa conduite entraîna une sanctification du Nom divin, un rapprochement des enfants d’Israël de leur Père céleste et une crainte du péché. Ces retombées positives lui furent créditées, comme en témoigne la mention de son nom, soulignant que son lien avec sa racine, auparavant coupé, avait été ressoudé.

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+ "Le nom de l'homme qui fut tué avec la femme midianite était Zimri, fils de Salou, chef d'une lignée paternelle de Chiméonites" (Pin'has 25,14)

-> Le Méam Loez commente :
"qui fut tué avec la femme midianite" = cela nous apprend que la mort de Zimri n'expia pas sa transgression. Sa faute le maintint uni à la femme midianite dans le monde futur où il reçut sa punition.

Une fois qu'un homme s'est uni charnellement à une non-juive, elle reste attachée à lui au point qu'il ne peut se débarrasser d'elle ni dans ce monde ni dans le monde futur.
De plus, "le nom de l'homme tué" indique que son nom sera effacé dans ce monde-ci et dans le monde futur.
Comme Zimri provenait d'une famille importante et distinguée, "chef d'une lignée paternelle de Chiméonites", son châtiment fut proportionnel à sa faute.

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-> "Or le nom de l’Israélite frappé par lui, qui avait péri avec la Midianite" (Pin'has 25,14)

=> Il est surprenant que lorsque la Torah mentionne Zimri, il est dit "qui avait péri avec la Midianite", alors que pour Kozbi bat Tsour il est seulement dit "et la femme qui avait été frappée, la Midianite, était Kozbi bat Tsour" sans ajouter "qui avait péri avec l’Israélite".

-> Le ‘Hida explique que Zimri a été tué parce que Pin’has l’a trouvé avec la Midianite pendant qu’il transgressait l’interdit. Si Pin’has l’avait trouvé après, il n’aurait pas pu le tuer.
Ainsi, la précision "qui avait péri avec la Midianite" explique en quelque sorte pourquoi il a été tué.
Pour Kozbi bat Tsour en revanche, seul son nom est mentionné, car il aurait été permis de la tuer même après la transgression puisqu’elle avait fait fauter de nombreuses personnes.

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