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"Moché approcha leur cause devant Hachem" (Pin'has 27,5)

-> Le livre Ohalé Torah explique la raison pour laquelle Moché a approché la cause des filles de Tsélof'had devant Hachem.
Comme on le sait, quiconque observe le Shabbat convenablement, on lui donne un héritage sans limites, c’est pourquoi mesure pour mesure : si quelqu’un profane le Shabbat, il perd son héritage.
Donc d’après l’avis selon lequel c’est lui (Tsélof'had) qui a ramassé du bois et profané le Shabbat, il a perdu par là son héritage, et il n’est pas possible d’en faire hériter ses filles.
Mais d’après l’avis selon lequel il a agi par amour du Ciel, il n’a pas du tout perdu son héritage, et comme cela dépend de la pensée du cœur, seul Hachem qui connaît ce qui est caché peut juger, c’est pourquoi Moché a approché la cause des filles de Tsélof'had devant Hachem, qui est le seul à savoir véritablement si Tsélof'had a agi pour l’amour du Ciel ou non.

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+ "Moché déféra leur cause [aux filles de Tsélof'had] à D." (Pin'has 27,5)

-> A ce moment précis, la loi échappa à Moché, non que les détails du cas fussent trop complexes ; ce cas semble tout à fait clair. En fait, Moché a été puni de s'être montré présomptueux lorsqu'il dit : "Si un cas est trop difficile, déférez-le moi et je l'écouterai" (Dévarim 1,17).
Ainsi, il devint incapable de trancher ce cas simple et il dut demander la réponse à D.

Cette interprétation est indiquée par les mots : "Moché déféra leur cause (michpatane - מִשְׁפָּטָן) à D."
Dans le Séfer Torah, le "noun" final du mot michpatane est allongé, comme pour nous montrer que la 50e porte de connaissance [la valeur numérique de la lettre noun est 50] fut fermée à Moché.
Seules 49 portes de compréhension lui furent accessibles et c'est pourquoi cette loi lui échappa.

Selon une autre opnion, Moché déféra ce cas à D. pour donner un enseignement aux juges des générations futures : chaque fois qu'un juge n'est pas certain de la loi, il ne doit pas se gêner de consulter des érudits plus experts que lui.
Ainsi, Moché n'eut pas honte de dire qu'il ignorait la réponse et demanda à D. de lui enseigner la loi.

D'après une opinion différente, Moché désirait honorer la Présence Divine.
Les filles de Tselof'had se présentèrent d'abord aux chefs de 10 qui les envoyèrent aux chefs de 50 ; ceux-ci les déférèrent à leur tour aux chefs de 100, ceux-ci aux chefs de 1 000, et ces derniers à Moché.
C'est pourquoi, à son tour, "Moché déféra leur cause à D."

Cette loi de la Torah auraient dû être enseignée aux Bné Israël par Moché, comme toutes les lois dans les autres chapitres. Mais les filles de Tsélof'had eurent le mérite particulier que celle-ci soit enseignée grâce à elles.
[...]

La guémara révèle également que les filles de Tsélof'had étaient des femmes très pieuses qui ne se marièrent pas avant d'avoir trouvé des maris dignes d'elles.
La plus jeune d'entre elles ne se maria pas avant l'âge de 40 ans.
Bien que les femmes qui se marient après cet âge ne peuvent généralement pas avoir d'enfants, elles furent récompensées pour leur piété en ayant des enfants par miracle.

Leurs noms sont cités ici dans un ordre différent de celui de la paracha Massé pour nous apprendre à quel pont elles étaient instruites et sages ...
Selon une opinion, toutes étaient pareillement sages, et pour le souligner, la Torah les cite sans tenir compte d'un ordre particulier.
[Méam Loez]

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+ "Hachem parla à Moché en disant : Les filles de Tsélof'had ont soumis une requête justifiée. Donne-leur une part héréditaire parmi les frères de leur père et transmets-leur l'héritage de leur père" (Pin'has 27,6-7)

-> Hachem répondit que les arguments des filles de Tsélof'had étaient justifiés. Alors que la loi relative à cette situation était seulement inscrite en Haut et connue de D. seul, elles méritèrent d'être l'instrument de la révélation de cette loi.
Elles eurent le privilège de comprendre, par inspiration Divine, ce que Moché n'avait pas saisi.

Hachem dit donc à Moché : "Donne-leur une part héréditaire auprès des frères de leur père et transmets-leur l'héritage de leur père".
Elles avaient donc droit à 3 parts d'héritage : la part de leur père, plus celle qu'il avait héritée avec ses frères du patrimoine de leur père et enfin la part supplémentaire qui revenait à Tsélof'had en tant que fils aîné.
[Méam Loez]

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-> Lorsque la réclamation des filles de Tsélof'had passa devant le tribunal Divin, Hachem fit connaître à Moché les lois de succession pour qu'il les transmette aux Bné Israël.
Le sujet de l'héritage étant lié à la mot, et la mort étant survenue sur le monde à cause d'une femme ('Hava), des femmes (les filles de Tsélof'had) causèrent la révélation des lois relatives aux héritages.
[Méam Loez 27,8-10]

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-> "Moché approcha leurs jugements devant Hachem" (Pin'has 27,5)

Lorsque les filles de Tsélof’had se présentèrent devant Moché pour lui demander l’héritage de leur père, Moché ne sut quoi répondre et il approcha leur question devant Hachem pour obtenir Sa réponse. Cela paraît étonnant. Durant les 40 ans dans le désert, Moché solutionnait de nombreuses questions chaque jour.
=> Comment se fait-il que pour le problème des filles de Tselof’had, il n’avait pas de solution et dut demander à Hachem Lui-Même?

-> Quand elles exposèrent leur demande, elles dirent : "Notre père est mort dans le désert et ne faisait pas partie de l’assemblée de Kora’h".
Le ‘Hafets ‘Haïm dit qu’en les entendant dire que leur père ne s’était pas mis du côté de Kora’h dans sa révolte contre lui, Moché craignait que cette information joue sur lui l’effet d’un don corrupteur qui fausse le jugement du juge et le mène à commettre des erreurs dans le verdict. Moché avait peur que son jugement soit influencé par le fait de savoir que Tsélof'had se soit positionné de son côté contre Kora’h.
C’est pourquoi, il se refusa de répondre à cette question, de peur de dévier la vérité en faveur de Tsélof'had. Il remit donc l’affaire à Hachem.

=> Si déjà Moché, le plus grand des prophètes, homme de vérité, craignait d’être influencé et fausser son jugement par une simple parole qui allait dans son intérêt, bien qu’elle n’ait même pas été prononcée dans un but de flatterie ou de corruption, combien plus sommes-nous concernés par ce problème.
Les intérêts financiers, des honneurs, du confort, des profits, ... sont tant d’intérêts qui ont l’impact de fausser notre jugement. Si on n’est pas vigilant, on pourra agir de façon inappropriée, sans même s’en rendre compte et en étant même convaincu de notre bonne foi, mais simplement du fait d’un intérêt qui s’est mêlé à notre jugement. Pour en être épargné, on devra faire preuve de beaucoup de vigilance, accepter la critique et la remise en question, et chercher plus que tout à se positionner dans la recherche de la vérité, même à l’encontre de ses intérêts.

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