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"Ils (les égyptiens) rendirent leur vie amère (aux Bné Israël)" (Chémot 1,14).

-> Au fur et à mesure que les juifs s’imprégnaient de la conception égyptienne selon laquelle le succès dans la vie dépend du respect des lois de la nature, ils commencèrent à se relâcher dans leur étude de la Torah.
S’ils avaient œuvré pour leurs besognes tout en continuant à s’affairer à l’étude de la Torah, ils n’auraient pas eu à encourir des labeurs physiques : ils auraient pu accomplir le décret de l’exil en s’impliquant avec force dans la Torah, comme l’enseigne les Pirké Avot (3,5) : "Celui qui prend sur lui le joug de la Torah, se trouve affranchi du joug de l’État et du joug du gagne-pain".

Notre verset aurait alors pris la signification suivante : "Ils rendirent leur vie amère" = Ils se seraient sentis amers de leur manque de compréhension de la Torah, qui est notre vie, et se seraient efforcés de mieux la comprendre "par un travail difficile" (avoda kacha - עֲבֹדָה קשָָׁה)", c’est-à-dire par l’argumentation du questionnement (le mot "Kacha" = dur, s’apparentant au mot "Kouchiya" = question), et "avec du mortier" (‘Homer - חֹמֶר), soit en déduisant de nouvelles Lois à travers un raisonnement à fortiori (Kal Va’Homer - קל וחומר -> le mot "‘Homer" = mortier, s’apparentant aux mots "kal
va’homer" = léger et consistant [le raisonnement à fortiori]), "et avec des briques (lévénim - לְבֵנִים), autrement dit l’affinage de la compréhension de la Loi juive (le mot "lévénim" = briques, s’apparentant aux mots "liboun Hilkheta" = éclaircissement de la Halakha), et "toutes sortes de besognes dans les champs" (עֲבֹדָה בַּשָּׂדֶה - avoda baSadé), en d’autres termes, les braïtot (les prescriptions orales laissées à l’extérieur, dans le champs, c’est-à-dire, non intégrées dans la michna) ; et ils auraient étudié "avec une dureté accablante" (béFarekh – בְּפָרֶךְ), soit plus durement et davantage que ce à quoi ils étaient habitués.

De la même façon, il est possible en tout temps de remplacer le labeur profane par l’effort dans l’étude de la Torah.
Nous devrons certes continuer de travailler, mais notre travail ne sera plus un fardeau ; il sera béni par l’aide de D. et ne nous causera pas de soucis.
Or, au lieu de cela, les juifs se relâchèrent dans la Torah en raison de l’influence omniprésente de leur culture d’accueil.
Dans ce contexte, la phrase "qu’ils rendirent leur vie amère" prit ce sens = "[Les égyptiens] firent que l’étude de la Torah (leur vie) leur soit amère". Leur manque d’enthousiasme pour l’étude de la Torah laissa un vide dans leur vie qu’ils durent remplir autrement ; par l’idolâtrie aisément accessible partout en Égypte.

La leçon pour nous est claire : c’est le renforcement dans l’étude de la Torah qui allège les douleurs des derniers instants de l’exil jusqu’à les faire définitivement disparaître avec la venue du machia’h.
[Kollel - le feuillet de la Communauté Sarcelles - 5782]

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