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"Il y a une mitsva d'être triste le 9 Av et une mistsva doit être accomplie dans la joie!"
[Rabbi 'Hassidique - paroles rapportées par le rav Yaakov Haber]

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-> Quand un dirigeant est dans son palais et a tout ce qu’il veut, il est heureux et n’a besoin de personne. Cependant, quand un manque se fait sentir, il appelle ses serviteurs pour chanter et le réjouir.
Dans la même veine, Hachem se sent comme "amoindri" depuis l’absence du Temple. Cela est spécialement le cas pendant les 3 semaines. En conséquence, nous devons, si l’on peut dire, donner du "'hizouk" à Hachem comme l’expriment les mots : "donner de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
On l’accomplit en réalisant son avodat Hashem avec enthousiasme et bonheur. Fort de cela, nous pouvons avoir un sens plus profond de : "ivdou ét Hachem bésim'ha" (Téhilim 100,2) = le but de notre avoda est de procurer de la joie à Hachem.

La Guémara (Taanit 26b) affirme que lorsque l’on entre dans le mois d’Av, on diminue la joie ("michéni'hnas Av mémaatim béSim'ha" - משנכנס אב ממעטין בשמחה).
[le rav Schwab met en avant le fait que la guémara parle d’augmenter la joie en Adar et de la diminuer en Av, mais en tout état de cause, la joie dans le service divin d’un juif doit toujours rester présente.]
Cela peut signifier qu’avec la venue du mois de Av, on diminue les plaisirs (absence de consommation de viande et de vin, de douche, ...). Comment mettre en œuvre ces restrictions en souvenir du deuil?
Avec joie. [on amoindrit le deuil par le biais de la joie.]
[d'une certaine façon dans le deuil nous limitons les plaisirs matériels, ce qui permet d'encore plus se focaliser et ressentir les plaisirs spirituels, ce qui amène une joie authentique, profonde.]

De fait, le 'Hazon Ich nous livre un fascinant commentaire. Un prophète (Navi) doit être en joie pour recevoir sa prophétie. En conséquence, Yirmiyahou a dû être joyeux quand il écrivit les Lamentations d’Ei’kha.
Le nom donné au mois de Av est : Ména'hem Av = nous devons consoler Hachem, notre Père dans les cieux.

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-> Le disciple d’un certain Rebbe ‘hassidique (ayant vécu il y a environ 120 ans) vit son Maître dansant joyeusement le 9 Av. En s’approchant, il remarqua que si le Rebbe dansait joyeusement, des larmes d’amertume perlaient en même temps sur son visage. Quand il demanda à comprendre cette ambivalence, son Rebbe lui répondit que si c’est une mitsva de s’endeuiller sur le Temple le 9 Av, comme toute mitswva, il sied de l’accomplir avec joie!

[quand on trouve un sens dans la souffrance (tout vient avec raison et précision d'Hachem pour notre bien ultime), on peut être joyeux, et cela n’est pas contradictoire.]

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