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-> "Et le cochon, car il a les sabots fendus mais il ne rumine pas" (Réé 14,8)
-> "Et le porc (est impur), car il a les sabots fendus mais ne rumine pas" (Chémini 11,7)

=> On peut s’interroger sur la structure de ce verset. Etant donné que la raison pour laquelle le cochon n’est pas cachére c’est parce qu’il ne rumine pas, et pas parce qu’il a les sabots fendus (qui est signe de cacherout), on se serait donc plutôt attendu que la Torah mentionne le fait qu’il ne rumine pas avant le fait qu’il ait des sabots fendus, car c’est le fait qu’il ne rumine pas qui le rend interdit.

-> Le Kli Yakar rapporte que le cochon est le symbole de l’hypocrisie. Selon la formule de nos Sages : "Il montre ses sabots comme pour dire : ‘’je suis cachére’’". Par cela, le cochon symbolise ce défaut qui consiste à tromper les autres et se faire passer pour un homme pieux alors qu’en réalité il n’en est rien. Mais le plus grave est qu’il finisse pas se tromper à lui-même. Il finit par être persuadé de sa piété.
Or, la condition de base pour corriger ses défauts c’est d’être honnête avec soi-même et reconnaître la vérité de ce que l’on est. Comment un homme qui se voit parfait pourra-t-il accepter voir ses failles et les corriger?
Ainsi, ce n’est pas tant le fait que le cochon ne rumine pas qui soit le plus problématique. Car avoir de mauvais traits n’est pas en soi si embêtant tant qu’on est prêt à les corriger. Mais ce qui compromet le plus le repentir et la réparation, c’est de se voir comme un être parfait, d’imaginer n’avoir rien à arranger, c’est-à-dire se mentir à soi-même.
Ce sont ses sabots fendus qu’il présente pour couvrir ses défauts et les ignorer, faisant croire à tous, et même à lui-même, qu’il est cachére, qui rendent si difficile le repentir, la remise en question et la reconnaissance de ses fautes.

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