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"Ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" (Béchala'h 14,31)

Nos Sages (Zohar - Béchala'h 55) nous disent qu'au moment de l'ouverture de la mer Rouge, les sept cieux se sont ouverts et le peuple juif a pu voir directement à travers. Et : "une servante a vu à la mer Rouge ce que même le prophète Yé'hekel n'a pas vu".

-> Beaucoup d'entre nous ont l'impression qu'il existe un plafond fixe pour notre croissance spirituelle. Nous doutons de notre capacité à devenir vraiment grands et à atteindre des niveaux élevés dans notre avodat Hachem.
On se dit : "Apprendre sans interruption pendant 3 heures d'affilée? Prier avec une attention parfaite, en se concentrant sur chaque mot? Laissons cela aux tsadikim comme le rav 'Haïm Kanievsky. Je ne suis pas ce genre de personne."

L'ouverture de la mer Rouge nous apprend tout le contraire.
La Torah nous dit que l'ouverture de la mer Rouge a servi à renforcer l'émouna du peuple juif ("Ils croyaient en Hachem et en Moché Son Serviteur").

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev dit : savez-vous ce que cela signifie qu'ils croyaient en "Moché Son serviteur"?
Cela signifie qu'il était parfaitement clair pour chaque juif qu'il pouvait atteindre le niveau de Moché Rabbénou. En regardant à travers les sept cieux vers le domaine spirituel d'en-Haut, chaque juif a réalisé qu'il pouvait en effet être grand, et qu'avec un effort approprié, il pouvait dépasser toutes les barrières dans sa vie pour atteindre des niveaux énormes.

-> Rabbi Na'hman de Breslev n'était pas du tout d'accord avec l'opinion commune selon laquelle les tsadikim atteignent de grandes hauteurs spirituelles en raison de la nature de leurs âmes élevées.
Il a dit un jour à ses 'hassidim :
"Voici votre problème : il vous semble que les principaux accomplissements et réalisations des tsadikim ne sont dus qu'à leur âme élevée. Mais en vérité, ce n'est pas du tout le cas! Chacun d'entre vous a la capacité d'atteindre mon niveau et d'être exactement comme moi ; Tout dépend de l'effort et du travail que vous faites." (Si'hot haRan 165)

-> A un autre endroit, Rabbi Nathan ('Hayé Moharan) écrit :
"La raison pour laquelle nous avons raconté son avoda (à Rabbi Na'hman de Breslev) et sa façon d'agir dans les années de sa jeunesse, c'est pour que tout le monde sache que le choix est libre et que chacun peut mériter, s'il en a seulement le désir, d'atteindre un niveau incroyablement élevé, même s'il peut lui sembler que l'avodat Hachem est extrêmement difficile et que du haut du ciel on l'empêche de franchir les portes, car ses désirs le dominent.
Malgré tout, il faut s'obstiner dans son service et ne pas se focaliser sur tout cela, car à partir de ces histoires sur Rabbi Na'hman, celui qui est sage comprendra que Rabbi Na'hman a fait l'expérience de toutes ces barrières et de tous ces obstacles et qu'il a réussi à les surmonter, grâce à son véritable désir de servir Hachem. Il a résolu de choisir la vie jusqu'à ce qu'il mérite ce qu'il mérite."

=> Ne nous laissons pas abattre par ce qui semble être nos limites spirituelles. Allons jusqu'au bout et réalisons que nous pouvons devenir vraiment grands si seulement nous nous concentrons et faisons les efforts nécessaires.
"Ils eurent foi en Hachem et en Moché, son serviteur" = la mer Rouge nous a appris à croire qu'indépendamment de qu'il est au moment présent, chaque juif peut atteindre de grands niveaux.

[ "au moment de l'ouverture de la mer Rouge, les sept cieux se sont ouverts et le peuple juif a pu voir directement à travers" = chaque juif (même le plus racha) a pu voir à quel point il est précieux/importants, adoré, aux yeux d'Hachem (même s'il fait les pires fautes, cela n'y changera rien).
Chaque juif a pu voir son véritable potentiel, à quel point il peut faire des actions (en apparence simples mais) qui atteignent le 7e Ciel, et qui peuvent changer le monde en-haut, en-bas, et l'Histoire du peuple juif.
Chaque juif a pu voir quelle version de lui-même il pourrait atteindre durant sa vie, si seulement il avait plus confiance et conscience en ses capacités personnelles. Le problème est que le yétser ara nous dévalorise (pour qui tu te prends, tu n'es pas un tsadik n'ont plus!), et alors on limite nos ambitions spirituelles.
Après notre mort, le pire guéhinam est la réalisation du décalage entre ce qu'on aurait pu faire de notre vie, et ce qu'on y a réellement fait. Sachons que nous avons un potentiel illimité (ayant une partie Divine en nous), exploitons-le de notre mieux, et comme cela on se dispensera des regrets éternels, des souffrances sur le fait qu'on est passé tellement à côté de la grandeur spirituelle qu'aurait pu être notre vie. ]

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==> Pendant quelques instants étincelants sur les rives de la mer Rouge, chaque membre du peuple juif a réalisé à quel point il pouvait vraiment devenir grand. Nous avons vu que rien, à part les limites que nous nous fixons nous-mêmes, ne nous empêche de devenir aussi grand que Moché.
Si nous adoptons l'état d'esprit selon lequel notre succès spirituel est entièrement entre nos mains, il sera d'autant plus facile de fournir les efforts nécessaires qui nous mèneront vers les cieux et au-delà.

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