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"Furent livrés parmi les milliers d'Israël, mille par tribu" (Matot 31,5)

Rachi explique cette forme passive vayimasrou ("furent livrés") comme suit :
"Pour te dresser l'éloge des bergers d'Israël [et te montrer] à quel point ils sont aimés du peuple.
Avant que [les enfants d'Israël] aient appris la mort [prochaine de Moché], qu'avait-il dit? "Encore un peu, et ils me lapideront." (Chémot 17,4).
Mais quand ils ont appris que son décès dépendait de la vengeance exercée contre Midyan, ils n'ont pas voulu y aller [à la guerre] sans avoir été enrôlés contre leur gré", et avant d'avoir été livrés.

Rachi semble plutôt dresser l'éloge des enfants d'Israël eux-mêmes.
Le 'Hatam Sofer s'étonne :
-> Pourquoi parle-t-il alors de la louange "des bergers d'Israël"?
-> Est-ce vraiment flatteur pour notre peuple d'avoir voulu lapider Moché?

Le 'Hatam Sofer de répondre en citant l'enseignement de la guémara (Kétouvot 105b) : "Lorsqu'un érudit de la Torah (talmid 'hakham) est aimé de sa ville, ce n'est pas en vertu de sa grandeur ou de son niveau, mais c'est parce qu'il ne les réprimande pas pour les méfaits."

Aussi longtemps que Moché admonestait les enfants d'Israël, ceux-ci ne le prenaient guère en pitié.
Mais quand ils ont appris que le moment de sa mort était proche, leur coeur s'est adouci.
Ils se sont remis en question et ont compris alors qu'il les avait sermonnés et réprimandés pour leur seul bien.

A la lumière de cet enseignement, nous comprenons mieux l'explication de Rachi mentionnée ci-dessus :
-> "[Il est écrit ils furent livrés, à la forme passive] pour te dresser l'éloge des bergers d'Israël" = car le fait que, de son vivant, Moché en est arrivé à s'exclamer : "Encore un peu et ils me lapideront!", montre qu'il s'est comporté en un véritable dirigeant, et qu'il n'a jamais hésité à admonester ses ouailles.

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