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"J'ai fait un séjour auprès de Lavan" (Vayichla'h 32,5)

-> Rachi donne 2 explications sur "j'ai fait un séjour" (garti) :

1°/ ce mot est en lien avec "gèr" (un étranger).
Yaakov voulait dire à Essav : "Je ne suis devenu ni un prince, ni un notable, mais je suis resté un simple étranger. Tu n'as donc pas besoin de me haïr à cause de la bénédiction que mon père m'a donné ("Sois un chef pour tes frères" - Toldot 27,29), puisqu'elle ne s'est pas réalisée"

2°/ La valeur numérique de 'garti' (גרתי) est la même que : tariyag (תריג), soit 613.
Yaakov insinuait ceci : "Bien que "j'ai fait un séjour auprès de Lavan", j'ai observé (shamarti) les 613 commandements de D. (mitsvot), et je n'ai pas suivi ses voies corrompues".

-> Pourquoi Rachi a-t-il besoin de rapporter 2 explications? De plus quel est l’intérêt de dire à Essav qu’il a respecté les 613 mitsvot?

Le Noam Elimelekh donne la réponse suivante :
En fait, Yaakov a demandé aux anges qu'il a envoyés chez Essav, que quand il lui dira qu’il n’est resté qu’étranger et qu’il ne doit donc pas le haïr (1ère explication de Rachi), en même temps ils se tourneront vers Hachem et par le même mot (Garti), ils Lui adresseront un message selon lequel Yaakov a respecté les 613 mitsvot (2ème explication de Rachi) et qu’il mérite Son aide.

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-> "J’ai guerroyé" (tagri - תגרי) contre Lavan (je suis donc un homme de guerre duquel tu devrais avoir peur) [Baal Hatourim].

-> Lavan désigne le yétser ara. Yaakov a contraint son yétser ara à servir Hachem.
C’est l’allusion contenu dans les termes : עִם-לָבָן גַּרְתִּי (J’ai résidé dans le Service Divin avec ‘Lavan לבן ’ [l’impie נבל Naval - le yétser ara])" [Noam Elimélékh].

-> Yaakov voulait retirer du cœur d’Essav toute forme de jalousie et de haine. Il voulait lui indiquer que la bénédiction qu’il reçut de son père ne s’était pas réalisée.
Ainsi, lui dévoila-t-il qu’il avait accompli les "613 mitsvot" chez Lavan tout en lui envoyant de nombreux cadeaux. Il voulait ainsi lui signifier que sa Torah n’était pas Lichma (désintéressée), puisqu’il avait pu s’enrichir ; Essav n’avait donc pas à s’inquiéter, car seule la Torah Lichma pouvait rendre invincible Yaakov et lui assurer la bénédiction de son père.
[Maor Vachémech]

-> "Garti גַּרְתִּי (J’ai séjourné)" = c’est-à-dire, explique Rachi : "Je suis resté étranger גֵּר (Guer)», car pour Yaakov la réalité matérielle (le Monde de Lavan) n’est que superficielle. Mieux encore, on ne peut conférer de
véritable existence à ce Monde que par l’accomplissement des mitsvot (GaRTI = TaRIaG = 613).
Enfin, c’est par l’intermédiaire de l’accomplissement des "613 mitsvot" que l’on récupère les "étincelles de sainteté", cachées dans la matière, et considérées comme Guérim (convertis)
[Sfat Emet]

-> Rachi commente : "Tout en séjournant chez Lavan le racha, j’ai continué d’observer les 613 תַרְיָג Commandements et je n’ai pas suivi ses mauvais exemples". Yaakov s’est plaint : J’ai certes observé les "613 mitsvot" mais je n’ai pas appris de Lavan à accomplir les Commandements avec un enthousiasme et un dévouement semblable au sien lorsqu’il commet ses mauvaises actions.
[rabbi Meïr Shapiro de Lublin]

-> Yaakov craignait qu’Essav ne soit protégé par le mérite de la mitsva de résider en Erets Israël (Midrach).
Yaakov demanda donc que l’on dise à Essav: Il est vrai que toi tu as accompli la mitsva d’habiter en terre d'Israël mais moi, "J’ai séjourné chez Lavan" : J’ai constamment lutté contre Lavan pour éduquer mes enfants dans le respect du judaïsme authentique.
Contrairement à toi, je n’ai pas accompli une seule Mitsva mais "j’ai observé les 613 תַרְיָג Commandements".
J’ai implanté en mes enfants la Connaissance de D. et le désir d’observer toutes les mistvot de la Torah.
Il ne faut donc pas me reprocher d’avoir délaissé la mitsva d’habiter en terre d'Israël.
[Avné Ezel]

-> Yaakov a voulu transmettre à son frère le message suivant: "Ne croit pas Essav que nous allons disparaître en Galout (exil), et en particulier dans l’Exil d’Edom. Au contraire, tant que nous n’avons pas réparé nos fautes, l’Exil (Garti גַּרְתִּי – ‘je suis étranger’), et les mitsvot (Tariag – תַרְיָג 613) sont notre survie.
[Divré Yoël]

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-> Yaakov fait comprendre à son frère Essav : Le mot mitsva (מצוה) a la même guématria que le mot : mal'akhim (des anges - מלאכים), parce que du fait que j'ai observé les 613 mitsvot en me donnant du mal, je suis certain que tu ne peux rien contre moi.

[chaque mitsva créé un ange qui vient nous défendre, et plus notre réalisation de la mitsva est de qualité (avec de l'intention, de la joie, faite la loi juive le demande, ...), plus l'ange a une apparence qui est complète. Ainsi, les anges relatifs aux mitsvot qu'a pu faire Yaakov témoignent de la perfection des 613 mitsvot ("im Lavan garti") qu'il a pu accomplir!]

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+ Comment est-ce que Yaakov a-t-il pu accomplir toutes les mitsvot chez Lavan?
Certaines ne peuvent pas y être réalisées.
Par exemple : les mitsvot liées à l'agriculture en Israël (Yaakov étant en dehors du pays), le respect des parents (ayant quitté ses parents), celles liées au Temple (qui n'était alors pas construit), ...

-> Selon la guémara (Ména'hot 110a), si nous étudions les parties de la Torah discutant des korbanot, cela nous est considéré comme si nous avions amené des sacrifices.

Cette idée s'est appliquée à Yaakov : ayant étudié toute la Torah, qui discute de toutes les mitsvot, il a ainsi été considéré comme ayant accompli l'ensemble des 613 mitsvot.
[le Divré David]

De façon similaire, le 'Hida (Pné David) explique : Yaakov étudiait ce que dit la Torah pour chaque mitsva, or l'étude est considéré comme un acte, étant donné qu'il était prête à accomplir, il ne manquait que la réalité.
"J'ai observé les 613 mitsvot" = cela signifie : j'ai observé pour voir quand j'aurais l'occasion de faire chaque mitsva, afin de pouvoir alors l'accomplir. J'ai également appris les règles générales, les détails et les secrets de tout ce qui les concerne, et cela m'a été compté comme l'acte lui-même.

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-> On a pu voir que selon la 2e explication de Rachi, Yaakov insinuait à Essav : "Bien que "j'ai fait un séjour auprès de Lavan", j'ai observé les 613 commandements de D., et je n'ai pas suivi ses voies corrompues".

"et je n'ai pas suivi ses voies corrompues" se dit dans le verset : vélo lamadti mimaashav ara'im.
Le Arougat haBossem enseigne que nous pouvons également comprendre les paroles de Yaakov ainsi :
J'ai vécu auprès de Lavan et j'ai gardé les 613 mitsvot.
Néanmoins, j'ai peur d'Essav, du yétser ara, car "vélo lamadti" : je n'ai pas étudié assez de Torah, et ce en raison de "mimaashav ara'im" : des mauvais actes de Lavan.
En effet, Lavan trompait sans cesse Yaakov, ce qui impliquait que Yaakov travaillait plus longtemps et plus durement, qu'il n'avait pas un instant de répit, et il ne pouvait plus se consacrer à l'étude de la Torah comme il le désirait ...
Si ce n'était la malhonnêteté de Lavan, Yaakov aurait pu se dévouer à l'étude de la Torah, et il n'aurait pas eu besoin de tant s'humilier devant Essav, car lorsque la voix de Yaakov est entendue alors les mains d'Essav n'ont aucun pouvoir ...

-> Essav dit en son cœur : Puissent les jours de deuil de mon père approcher et je tuerai mon frère Yaakov" (Toldot 27,41)
Le Kli Yakar explique : "Un endeuillé ne doit pas étudier la Torah ... Essav dit qu'il souhaitait tuer Yaakov lorsque ce dernier serait en deuil pour son père, car alors il ne serait pas en train d'étudier la Torah. Puisque la Torah ne le protégera pas, il serait alors capable de le tuer."

Le Beit Israël précise que bien qu'un endeuillé peut étudier les lois liées au deuil, ce que Yaakov pouvait sûrement faire, mais cependant cela est une étude de Torah sans joie, et une telle Torah n'est pas suffisante pour protéger d'Essav.
En effet, ce n'est que lorsque nous étudions avec joie et d'un cœur heureux que nous sommes protégés de l'influence d'Essav et du yétser ara.

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-> Le 'Hatam Sofer fait remarquer que Rachi utilise : "shamarti" (j'ai observé), alors que le mot qui aurait été ici le plus approprié est : "kiyamti" (j'ai réalisé).

Que vient nous apprendre l'utilisation de ce terme?

Le mot : "shamarti", peut signifier également : "J'ai attendu".
Par exemple : "shamar ét adavar", que Rachi commente : "Yaakov a attendu [avec impatience] en espérant que [le rêve de Yossef] se réaliserait" (Vayéchev 37,11).

Le 'Hatam Sofer de dire que Yaakov a réalisé toutes les mitsvot qu'ils pouvaient faire chez Lavan, et pour les autres, il attendait avec une grande impatience de pouvoir les accomplir.
Par exemple, il était impatient de revenir en Israël afin d'honorer ses parents et afin d'accompdilir les mitsvot liées à cette terre.

=> Yaakov a prévenu son frère, que par son désir intense (shamar) de faire toutes les mitsvot, il était crédité du mérite des 613 mitsvot.

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Cet enseignement du 'Hatam Sofer, donne une nouvelle compréhension d'un : "shomer Shabbath".

Ce n'est pas seulement une personne qui observe les lois relatives à ce jour, c'est surtout un état d'esprit où l'on attend avec grande impatience son arrivée, et ce à tout moment de la semaine.

Il ne suffit pas d'être un bon juif techniquement, il faut aussi y mettre son cœur, au point d'attendre avec impatience l'accomplissement des mitsvot, la volonté de Hachem.
[shomer mitsvot]

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-> "J'ai observé (shamarti) les 613 commandements de D. (mitsvot), et je n'ai pas suivi ses voies corrompues" (Rachi - Vayichla'h 32,5)

Si Yaakov a observé les 613 mitsvot, c'est évident qu'il n'a pas suivi les voies de Lavan.
Pourquoi cette répétition de Rachi?

Une personne peut accomplir toutes les mitsvot de la Torah, mais peut en même temps baigner dans la culture non-juive environnante.
Certes, nous devons avoir une technicité extérieure juive, mais nous devons surtout avoir un état d'esprit, une vécu intérieur juif.
Il ne faut pas être un non-juif, qui s'habille en juif (des mitsvot en apparence)

A l'image de Yaakov, on doit se sentir étranger (guèr), comme de passage dans ce monde et ne pas donner une importance essentielle à la matérialité, comme si nous allions vivre pour l'éternité.
Il faut se sentir guèr, dans le sens où nous aspirons à la terre d'Israël, à l'époque de la venue du machia'h où nous pourrons alors pleinement accomplir toutes les mitsvot et bénéficier d'une énorme proximité avec Hachem.
A l'inverse, nous ne devons pas être étranger aux mitsvot, mais les aimer et les rechercher avidement d'un cœur entier.

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-> D'une façon similaire, le rav Mikaël Mouyal enseigne :
Le Service d'Hachem, ce n'est pas seulement l'accomplissement pratique des mitsvot, uniquement dans des actes. C'est aussi tout un état d'esprit et de ressentie. Servir Hachem, c'est tout d'abord savoir que l'essentiel du but d'un homme sur terre est de se rapprocher de Lui. Ce n'est pas de se plaire dans ce monde en recherchant confort, plaisir et honneurs. Un juif doit savoir que la seule occupation qui ait une véritable importance, c'est le service d'Hachem. Tout le reste est insignifiant en comparaison.
De plus, il s'agit aussi de savoir que Hachem est le Seul Dirigeant. Aucun événement sur terre ne vient par hasard, ni de façon naturelle, ou en conséquence de l'effort de l'homme. Tous ces paramètres ne sont là que pour masquer le miracle. Hachem "habille" Ses miracles par une apparence naturelle, mais en réalité, Seule Sa Volonté ne se réalise.
D'autre part, servir Hachem c'est aussi accomplir les mitsvot dans le but de s'attacher à Hachem et chercher à Lui faire plaisir de tous les moyens possibles. Il ne s'agit pas de se contenter d'accomplir les mitsvot pour s'acquitter de son devoir et avoir bonne conscience, ne rien avoir à se reprocher.
Le service d'Hachem exige de la profondeur, de l'amour et de la crainte d'Hachem et rechercher les mitsvot comme on se précipiterait au devant d'un trésor. Tout cet état d'esprit fait partie intégrante du Service d'Hachem.

Malheureusement, la vision du monde des non juifs, représentée par Lavan, va à l'encontre de toute cette approche. Ainsi, un juif peut tout à fait accomplir toutes les mitsvot dans le détail de la Halakha. Et en même temps, vivre avec l'état d'esprit et la vision de vie de Lavan et des peuples qui l'entourent.
Aussi, Yaakov a trouvé nécessaire de préciser qu'en plus d'avoir respecté les mitsvot, il a aussi réussi à se préserver de l'influence de Lavan ... "Je n'ai pas appris de ses mauvais comportements".

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-> Yaakov se plaint de ce que même en ayant habité avec Lavan, et ayant vu la "dévotion" et la "ferveur" qu'il mettait à commettre toutes les fautes possibles, il n'a pas appris de lui les mitsvot avec un enthousiasme semblable.

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-> "Im Lavan garti" (j'ai vécu avec Lavan - עִם לָבָן גַּרְתִּי) : les dernières lettres ont une guématria de 100, pour nous enseigner que Yaakov a veillé à prononcer 100 bénédictions par jour.

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-> Rachi : "J'ai habité avec Lavan, j'ai observé 613 mitsvot, et je n'ai pas appris de ses mauvaises actions".

=> Le Beit Its'hak demande : Yaakov fait passer à Essav un message disant qu'il a observé 613 mitsvot avec abnégation. Est-ce qu'Essav est le Grand rabbin? En quel sens lui fait-il part de cette information?

Il répond : Rachi dit que Yaakov s'était préparé à 3 choses : offrir des cadeaux, prier ou se battre.
Le cadeau signifie : Je veux trouver grâce à tes yeux. Je ne suis pas intéressé à combattre, j'ai des bœufs et des ânes et je peux t'en donner.
Mais Yaakov lui annonce : J'ai observé 613 mitsvot, et là-dessus je ne céderai rien, même pour trouver grâce à tes yeux. Si la paix dépend du fait que je cesse d'observer les mitsvot, alors il n'y aura pas de paix.

-> Le rabbi Moché Feinstein répond de manière similaire : Yaakov a dit en préambule à Essav : Je suis quelqu'un qui observe les mitsvot, si tu veux faire la paix avec moi à cette condition, c'est parfait, mais si pour toi la paix veut dire que nous fusionnons, il n'en est pas question.

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-> Quelle importance cela avait-il aux yeux d'Essav?
Le message indiquant son respect des 613 mitsvot étaient destiné aux anges, qui devaient l'apporter à l'ange gardien d'Essav. Ces anges devaient également prier D. qu'il protège Yaakov de son frère.
[...]

Yaakov envoya des anges pour une raison supplémentaire. Dans la paracha Toldot, on peut voir que Its'hak devint aveugle parce que les anges avaient pleuré quand il se trouvait attaché sur l'autel [de la Akéda Its'hak] et que leurs larmes étaient tombées dans ses yeux.
Essav n'aurait pu revendiquer les bénédictions sans cet incident. Yaakov aurait pu dire : "Si D. ne désirait pas que je reçoive les bénédictions, pourquoi a-t-il provoqué la cécité d'Its'hak?"
Mais Essav disposait d'un autre argument de poids : "Pourquoi m'as-tu devancé en apportant la nourriture à notre père? Alors que c'est à moi qu'il l'avait demandée!"
[C'est pourquoi] Yaakov envoya des anges au-devant de l'ange gardien d'Essav. Il s'agissait des mêmes anges qui avaient pleuré lors de la Akéda.
[Méam Loez - Vayétsé 32,5-6]

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-> "20 ans que je [Yaakov] suis avec toi [Lavan] ... j'étais le jour la chaleur torride me consumait, et le gel pendant la nuit" (Vayétsé 31,38-40)

-> Le Divré 'Haïm demande : pourquoi Yaakov n'est-il pas entré dans la maison de Lavan, et ainsi être protégé des éléments gênants : du grand chaud, du grand froid.

Il répond : Yaakov n'entrait jamais dans la maison de Lavan.
Certes il a travaillé pour Lavan pendant 20 années, certes il était son beau fils, mais il préférait souffrir plutôt que d'entrer dans la maison de Lavan, comme précaution pour ne pas être influencé par Lavan.

[on apprend de là l'importance de maintenir une distance de sécurité spirituelle avec les mauvaises influences, aucun que possible]

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-> "[Yaakov] nomma l'endroit El Beit El, car c'est là que D. s'était révélé à lui tandis qu'il fuyait devant son frère" (Vayichla'h 35,7)

Le verset souligne que Hachem s'est révélé à Yaakov lorsqu'il fuyait son frère Essav.
Le Beit Israël apprend de là qu'à chaque fois que nous fuyons le yétser ara et les mauvaises influences, alors nous méritons que Hachem se révèle à nous.

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+ "J'ai séjourné auprès de Lavan ... j'ai acquis bœufs et ânes, menu bétail, serviteurs et servantes" (Vayichl'ah 32,5-6)

-> Selon le Atéret Tsvi, Yaakov fait comprendre en allusion à Essav qu'il ne devrait pas essayer de lui nuire, car sinon il en sortira gagnant.
C'est ainsi que Lavan l'a beaucoup harcelé, et en conséquence des tourments il a obtenu une immense richesse : bœufs et ânes, menu bétail, ...
"Ainsi, si Essav, tu me déteste véritablement, il serait plus intelligent de ne pas me causer d'ennuis, car je ne ferai que gagner de mes soucis".

-> Une personne doit toujours être parmi ceux qui sont poursuivis (persécutés), et non parmi ceux qui poursuivent (persécutent).
[Rabbi Abahou - guémara Baba Kama 93a]

Cette règle est tellement forte que nos Sages (midrach Vayikra rabba 27,5) affirment que même si un tsadik pourchasse un racha, Hachem portera assistance au racha, par le fait que c’est lui qui est persécuté.
[ainsi on a beau avoir de très bonnes raisons, mais le fait de persécuter quelqu'un va mettre Hachem du côté opposé!]

=> Yaakov disait à Essav, plus tu fais de moi un persécuté, plus j'aurai Hachem de mon côté qui viendra m'aider et me couvrir de bénédictions. Alors, si vraiment tu me détestes, je te conseille de ne pas m'attaquer.

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-> "J'ai fait un séjour (garti) auprès de Lavan" (Vayichla'h 32,5)

-> Une explication de Rachi est : La valeur numérique de 'garti' (גרתי) est la même que : tariyag (תריג), soit 613.
Yaakov insinuait ceci : "Bien que "j'ai fait un séjour auprès de Lavan", j'ai observé (shamarti) les 613 commandements de D. (mitsvot), et je n'ai pas suivi ses voies corrompues".

-> Rabbi 'Haïm Vital (Chaaré Kédochim) dit que par l'intermédiaire des mitsvot positives, l'homme nourrit ses 248 membres de vitalité, tandis que par l'intermédiaire des 365 mitsvot négatives, l'homme nourrit ses 365 nerfs de vitalité.
Il se trouve donc que lorsque l'homme accomplit 613 mitsvot, il préserve et sauvegarde son corps.
Nos Sages (guémara Shabbath 49a) enseignent : "L'assemblée d'Israël est comparée à une colombe. De même que les ailes de la colombe la protègent, de même les Bné Israël sont protégés par les mitsvot qu'ils accomplissent".

=> C'est le sens des paroles de Yaakov à son frère Essav : "Tu ne peux pas m'atteindre car j'accomplis les 613 mitsvot qui me protègent, de plus je les ai observés dans la difficulté et dans l'épreuve car j'ai séjourné chez Lavan durant 20 ans" [ce qui en accroît bien davantage la valeur et la force de protection].

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