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"Aharon dit à Moché : "Je t'en prie, mon seigneur, ne nous impute pas dans une faute, car nous avons été sots et nous avons fauté." (Béahaloté'ha 12,11)

-> La paracha Béahaloté'ha se termine par l'incident de Myriam parlant du lachon ara sur Moché, lorsqu'elle a découvert qu'il s'était séparé de sa femme.

-> "[Hachem dit : ] De bouche à bouche Je lui parle, dans une claire vision et non avec des énigmes, et l'image de Hachem, il contemple [une vision par derrière - Rachi]" (Béahaloté'ha 12,8)

Les commentaires de Rachi sont très intéressants :
-> "Je [Hachem] lui ai dit de se séparer de sa femme."

- "Vous auriez dû respecter Mon serviteur même si ce n’avait pas été Moché, et Moché même s’il n’avait pas été Mon serviteur, et ce d’autant plus qu’il est "Mon" serviteur.
Car "le serviteur d’un roi est roi lui-même" (Chevou'oth 47b).
Vous auriez dû vous dire que l’amour que lui porte le roi n’est pas sans fondement (Midrach Tan'houma).
Et si vous dites que Je ne sais pas ce qu’il fait, vous commettez une faute encore plus grave (Sifri)."

-> Le Or ha'Haïm haKadoch (v.12,11) explique que Aharon a pris conscience qu'il y avait 2 aspects dans leur faute :

1°/ le fait d'avoir dit du lachon ara en critiquant le comportement de Moché ;

2°/ la folie de comparer leur niveau de prophétie avec celui de Moché.
Pour Aharon cela est encore plus grave que le lachon ara qu'ils ont pu dire.

-> Le rav Avraham Pam dit que de là on apprend la gravité de se considérer comme capable d'argumenter avec les décisions des géants en Torah.

Il ne faut même pas que l'idée de remettre en question les paroles des Sages de notre génération puisse traverser notre esprit.
Nous nous devons de toujours suivre leurs décisions, sans jamais chercher à les contredire, car c'est ainsi que le peuple juif peut être assuré d'être entre de bonnes mains.

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-> Le rav Chlomo Auerbach, qui était un des géants de sa génération a dit que le rav Chakh était un des 36 tsadik cachés sur lequel le monde tient.

Comment pouvait-il être caractérisé de "caché" alors que tout le monde religieux le connaissait très bien?

Rav Auerbach disait que les impressionnantes connaissances qu'on avait conscience de lui (par ses très nombreux cours en publics), n'étaient en réalité qu'une infime partie de sa sagesse.
C'est pourquoi il était bien un "tsadik caché".

Nous ne voyons qu'une partie émergée des géants de notre génération (que nous avons déjà du mal à appréhender de notre niveau), et comme les iceberg la quasi-totalité se trouve enfouie.
=> Ainsi, comment pouvons-nous oser remettre en question leurs décisions?

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-> Le Rambam (Hilkhot Yessodé haTorah 7,6) décrit les différences entre la prophétie de Moché et celle des autres prophètes.

Moché était réveillé et debout lorsqu'il recevait la prophétie, tandis que les autres prophètes la recevaient dans un rêve, dans une vision ou une transe.

Hachem parlait à Moché comme "un homme parle avec son ami" ; tandis que les autres avaient la visite d'un ange leur rapportant les paroles sous forme énigmatique à interpréter.

Les prophètes devaient se préparer spirituellement, et pendant la révélation ils étaient dans un état de terreur, tandis que Moché était toujours prêt pour la recevoir, et cela a nécessité de se séparer de sa femme.

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