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"La nuée s'éloigna d'au-dessus de la Tente, et voici que Myriam était affectée d'une tsaraat comme de la neige. Aharon se tourna vers Myriam et voici, elle était affectée de tsaraat." (Béahaloté'ha 12,10)

-> La guémara (Shabbath 97a) dit à ce sujet :
Rabbi Akiva enseigne que puisque le verset dit : "la colère de Hachem s'enflamma contre eux (Myriam et Aharon)" (v.12,9), cela signifie que Aharon a également été touché par la tsaraat.

Rabbi Yéhouda ben Bétéra a dit à Rabbi Akiva : "Que cela soit correct ou non, tu devras en rendre des comptes.
En effet, si cela est vrai que Aharon a été touché par la tsaraat, la Torah nous a caché ce fait. Pourquoi alors le révéler?
Si cela n'est pas vrai, tu est coupable de répandre de fausses rumeurs au sujet du tsadik Aharon."

La guémara apporte ensuite une béraïta qui est d'accord avec Rabbi Akiva : Aharon a également été atteint par de la tsaraat.

=> Pourquoi la Torah nous cache ce fait?

b'h, Nous allons voir quelques réflexions sur ce sujet.

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-> Myriam a été atteinte de tsaraat car c'est elle qui a commencé à faire la critique de Moché.

Rachi (v.12,1) fait remarquer que si elle a été punie alors qu'elle n'avait nullement l'intention de rabaisser Moché, à plus forte raison doit-on faire attention de ne pas médire son prochain.

-> "Nous voyons ici la sévérité de la faute du lachon ara. Regarde ce qui est arrivée à Myrian la prophétesse qui a parlé "légèrement" (des paroles en apparence insignifiantes) à l'encontre de son frère, Moché."
[le Chla haKadoch]

-> Le midrach (Yalkout Chimoni 741) rapporte que lorsque Aharon observait Myriam, la tsaraat se développait ; et lorsqu'il se regardait lui-même, la tsaraat le quittait.

Selon le Sifté Cohen, c'est parce que Myriam a initié le lachon ara, causant Aharon de fauter avec elle.

Le midrach haGadol de dire : "Lorsque Hachem s'est mis en colère contre eux : Myriam et Aharon ont été atteint par de la tsaraat, cependant Aharon en a été guéri ... Myriam est celle qui a commencé à parler, et ainsi elle est celle dont la Torah met l'accent".

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-> Aharon a été un métsora (suite à sa tsaraat) pour un très court instant et il a immédiatement été guéri.
Aharon aurait réellement dû être métsora comme l'a été Myriam, mais puisqu'il représentait la Kéhouna, il a été guéri tout de suite.
[Emek Anétsiv]

-> Il n'est pas convenable que le Cohen gadol soit atteint par la tsaraat.
[le Rokéa'h]

[Il en a été épargné en raison de sa position]

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-> Myriam était bouleversée et le sang s'écoulait de son corps en raison de sa grande souffrance.
[Haémek Davar]

-> Selon le Baal Chem Tov, si une personne voit son prochain fauter, le fait qu'elle en est témoin montre qu'elle a un lien avec lui.
Lorsque Aharon a vu que Myriam avait de la tsaraat, il s'est souvenu de sa part dans la faute, et il en a été angoissé.

Le midrach (הבאור) dit en ce sens que si Aharon avait la tsaraat, il ne pouvait pas amener les sacrifices sur le mizbéa'h.
A la place, la vision de sa sœur atteinte par la tsaraat, va lui servir de réprimande.

Aharon avait tellement d'amour pour son prochain, qu'il ressentait l'état et la souffrance qu'avait sa sœur comme si lui-même était dans cette situation.

Puisqu'il ressentait exactement la même douleur, il n'était pas nécessaire qu'il en soit atteint.

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-> Seulement un Cohen peut déclarer une tsaraat pure ou impure.
Cependant, un Cohen ne peut pas examiner la tsaraat d'un membre proche de sa famille. Or, les seuls Cohanim étaient : Aharon et ses fils.
Ainsi, comment Myriam est-elle devenue pure ou impure?
Hachem Lui-même a déclaré sa tsaraat impure (tamé), et plus tard, c'est Lui qui l'a déclaré pure (tahor).
[le Sifri]

-> Le midrach (Vayikra rabba) enseigne :
L’homme peut vérifier toutes les plaies, sauf les siennes. Rabbi Méïr dit : Il ne doit pas voir non plus les plaies de ses proches.
Qui alors vérifiait les plaies de Myriam?
Si l’on dit que c’était Moché, quelqu’un qui n’est pas cohen ne peut pas vérifier les plaies. Et si l’on dit que c’était Aharon, un proche ne peut pas vérifier les plaies.
Hachem a dit : "Je suis cohen, c’est Moi qui l’ai fait mettre à l’écart, c’est Moi qui la déclarerai pure".
Ainsi qu’il est écrit : "Le peuple ne partit pas jusqu’à ce que Myriam puisse revenir" (v.12,15).
Rabbi Shimon a dit : "Le peuple était avec la Présence Divine, et la Présence Divine l’attendait".

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-> Le midrach (Bamidbar rabba 17,4) enseigne que lorsqu'une personne faute et mérite la tsaraat, elle va d'abord avoir de la tsaraat sur sa maison.
Si elle ne fait pas téchouva, la tsaraat viendra sur ses vêtements.
Si elle ne fait toujours pas téchouva, son corps en sera alors atteint.

=> Pourquoi Myriam a-t-elle été directement atteinte sur son corps?

Nos Sages enseignent que lorsque Hachem veut amener des souffrances sur un tsadik, pour des raisons connues par Lui seul, il doit y avoir une petite trace de faute.

C'est pourquoi, Hachem prépare pour le tsadik une "faute légère" et cela donne de la force à l'attribut de justice. En conséquence, le tsadik recevra les souffrances que Hachem souhaite lui donner.

Ainsi, la cause des souffrances n'est pas réellement la faute, mais une raison connue uniquement par Hachem.
La faute n'est qu'une "excuse".

Myriam a fait une "faute légère", qui a donné à l'attribut de justice le pouvoir de la frapper par de la tsaraat sur son corps, une punition difficile, [dont la raison est] connue uniquement par Hachem.

[le Divré Yoël]

-> La Torah a dissimulé la tsaraat de Aharon afin de nous faire savoir que les raisons profondes des actions de Hachem nous sont cachées.
Au final, tout ce qu'Il fait est forcément pour le bien.

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-> "Myriam et Aharon parlèrent de Moché" (Béaaloté'ha 12,1)

-> Il existe une mitsva de se souvenir du sort de Myriam. Cette mitsva fait partie des six souvenirs mentionnés explicitement dans la Torah, comme il est écrit : "Souviens-toi de ce qu'a fait Hachem ton D. à Myriam" (Ki Tétsé 24,9). Rachi explique : souviens-toi de ce qui a été fait à Myriam, qui fut affectée par la lèpre (tsaraat). Ne profère pas de médisance!

Myriam se trouvait à côté de Tsipora la femme de Moché lorsque ce dernier fut averti que Eldad et Médad prophétisaient dans le camp. En entendant cela, Tsipora s'exclama : "Malheur aux femmes de prophètes! Ils se sépareront d'elles tout comme mon mari s'est séparé de moi!" [Sifri]

D'après le sens littéral, il faut expliquer que l'intention de Myriam était au Nom du Ciel. En effet, son argument allait dans le sens de la halakha : un homme accomplit la mitsva de procréer s'il a au moins un garçon et une fille (guémara Yébamot 61b). Moché avait engendré 2 garçons, mais n'avait pas encore engendré de fille. Comment pouvait-il donc se séparer de sa femme sans avoir accompli la mitsva de procréer?

Cependant, ce que Myriam ne savait pas c'est que Moché fit cela sous la directive du Maître de l'univers.
Certains avis soutiennent qu'il se sépara de Tsipora lorsqu'Hachem lui dit : "Et toi, tiens-toi ici avec Moi" (Chémot 3,5). Il est bien rapporté de manière explicite dans la guémara (Shabbath 87a) que Moché s'est séparé de sa femme sous l'ordonnance d'Hachem.

=> Nous voyons à quel point les calculs divins sont impénétrables et que nos perceptions restent relatives et imparfaites. C'est le sens de l'injonction du Maître du monde à notre égard quant à la mitsva de se souvenir du sort de Myriam.
[d'une certaine façon plus que le lachon ara, c'est sa source que nous devons combattre = s'immiscer dans les calculs d'Hachem, se croire plus intelligent, plus savant, que D. Lui-même. ]

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"Voici que Myriam fut lépreuse comme la neige. Aharon se tourna vers Myriam, et voici qu’elle était lépreuse" (Béaaloté'ha 12,10)

Pourquoi répéter à 2 reprises que Myriam était lépreuse? Et pourquoi la 2e fois, il n’est pas dit : "comme la neige"?

En réalité, un tsadik a la capacité d’apporter la guérison juste en regardant la personne. Ainsi, Aharon aussi aurait pu guérir Myriam par son regard.
Cependant, Aharon n’a pas réussi à le faire, car lui aussi avait une part, avec Myriam, dans cette médisance qu’ils prononcèrent sur Moché. Mais malgré tout, il réussit à atténuer la blancheur de la lèpre.
Au début, après avoir médis sur Moché, "Myriam fut lépreuse comme la la neige", mais quand "Aharon se tourna vers Myriam" et la regarda, sa lèpre se réduisit, "et voici qu’elle était lépreuse", mais plus comme la blancheur de la neige.

[Sar Shalom de Belz]

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"Pendant 7 jours, Myriam resta en quarantaine hors du camp ; le peuple ne partit pas avant que Myriam ne fût rentrée chez elle. Puis le peuple quitta 'Hatsérot et campa dans le désert de Parane." (Béaaloté'ha 12,15)

-> Hachem accorda cet honneur à Myriam, mesure pour mesure, parce qu'elle avait attendu au moment où Moché, encore nourrisson, fut jeté dans le Nil.
Pendant 4 heures, elle attendit de voir ce qu'il adviendrait de lui, jusqu'à ce que la fille de Pharaon arrive et l'emporte.
[...]
Le peuple apprit que ce retard était dû à Myriam de la façon suivante :
Hachem souleva la nuée au-dessus du Michkan, ce qui constituait le signe habituel du départ.
Les juifs commencèrent donc à se préparer au voyage en chargeant leurs animaux. Mais, une fois prêts à se mettre en route, ils virent la nuée se déployer et retourner à sa place.
De plus, lorsqu'ils se mirent en quête de Moché et de Aharon, sans lesquels ils ne pouvaient partir, ils ne les trouvèrent pas. Lorsqu'ils cherchèrent le puits de Myriam pour voir s'il les suivait, ils ne le virent pas non plus.

Ils se mirent donc à poser des questions et apprirent que Myriam avait été frappée de tsara'at pour avoir critiqué Moché et qu'il fallait attendre sa guérison pendant 7 jours.
Ils retournèrent donc à 'Hatsérot et y séjournèrent 7 jours, comme il est dit : "Le peuple ne partit pas avant que Myriam ne fût rentrée chez elle".
En d'autres termes, bien que les juifs se fussent déjà préparés au voyage, ils ne se mirent pas en route par respect pour Myriam et attendirent sa guérison.
[Méam Loez - Béaaloté'ha 12,15]

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