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"Vous êtes les enfants de Hachem votre D. : ne vous tailladez pas le corps et ne vous rasez pas entre les yeux en l'honneur d'un mort" (Réé 14,1)

-> "Selon le Ibn Ezra, cela signifie que lorsqu'on a conscience d'être les enfants de Hachem, et que Son amour à notre égard est plus intense que celui d'un père pour son fils, il n'y aura jamais lieu de se taillader le corps à cause des malheurs, dont Il nous accable, car tout ce qu'Il fait est pour le bien.

Et si vous ne parvenez pas à le comprendre, soyez tout au moins comme des jeunes enfants qui ignorent le sens des décisions de leur père, mais qui s'en remettent néanmoins à lui.
C'est pourquoi il est dit à la suite : "Car tu es un peuple consacré à Hachem" = tu es un peuple différent des autres nations, et tu ne dois donc pas les imiter."

[Ramban]

[d'un côté il est permis de pleurer la séparation/perte d'êtres proches, mais d'un autre, il nous est interdit de garder le deuil trop longtemps (cf. les durées fixées par nos Sages)]

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+ Les Sages dirent à rav Haménouna le petit lors du mariage de Mar fils de Ravina : "Chantez-nous quelque chose!"
Il entonna ce chant : "Malheur à nous qui allons mourir! Malheur à nous qui allons mourir!"
[guémara Béra'hot 31b]

-> Le Saba de Kelm explique :
Nulle joie n'est plus intense que celle éprouvée lorsque tous les doutes s'effacent, et nul moment n'est plus révélateur de Vérité que le jour de la mort.
Lorsque rav Haménouna mentionna la mort, tous les convives se remémorèrent le but de leur existence et en éprouvèrent une joie immense.

[notre vie peut être difficile actuellement (pourquoi continuer), mais aucun édifice ne s'est fait sans efforts!
A notre mort nous serons alors tellement fier de ce que nous avons pu bâtir grâce aux plans Divins, qui sont parfaits mais hors de notre compréhension sur le moment.]

-> Rabbi Moché Rozenstein (machguia'h de Lomza) propose une autre explication :
En déclarant : "Malheur à nous qui allons mourir!", il leur adressa ce message : "Vous devez être capable de vous réjouir sans pour autant détourner vos pensées du jour de la mort. Si vous réussissez à combiner ce mélange délicat, ce sera la preuve que votre joie est authentique. Mais si seul l'oubli de la mort vous permet de vivre des instants d'allégresse, ce sentiment n'est assurément pas de la joie mais une frivolité ordinaire."

=> Comment parvient-on concrètement à se réjouir en pensant à la mort?

Lorsque l'on sait que l'on a convenablement servi le Créateur par le passé, ou tout au moins quand on prend la résolution de le faire à l'avenir.

[selon nos Sages, puisque la mort est ce moment de retrouvailles éternelles avec notre papa Hachem, le sentiment de peur de la mort prend racine en réalité dans notre peur de devoir affronter le Tribunal Divin, où nous devrons rendre des comptes sur tout (même la pensée que l'on aura eu seul dans son coin!).
Ainsi, lorsque dans ce monde nous faisons le maximum pour être en accord avec la volonté de D., alors il reste principalement la plus grande des joies : celle d'avoir toujours davantage de proximité avec Hachem!

Il ne faut pas être joyeux pour échapper à notre responsabilité "angoissante" de devoir rendre des comptes, mais plutôt être joyeux d'être sur le bon chemin de la Vérité, de pouvoir faire ce qu'il y a de mieux de notre vie (si Hachem le dit!), et cela vaut tous les désagréments passagers. ]

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