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"Quand un homme frappé de tsaraat porte la marque, ses vêtements seront déchirés, ses cheveux ne seront pas coupés et il se couvrira la tête jusqu'aux lèvres.
Il doit crier : "Impur! Impur!" ... Sa résidence sera hors du camp." (Tazria 13,45-46)

-> Le Sifri (Dévarim 275) enseigne que la tsaraat de la peau arrive principalement à cause du lachon ara.

-> Rachi : "En quoi [le métsora] est-il différent de toutes les autres personnes impures pour qu'il doive habiter seul? Etant donné qu'il a causé la division entre un mari et sa femme et entre un homme et son prochain par son lachon ara, il doit être exclu lui aussi."

-> Selon la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1) : le médisant est puni dans ce monde alors que sa punition principale lui est réservée pour le monde futur.

-> "Que te donnera et que t'ajoutera une langue trompeuse" (Téhilim 120,3)
=> Une personne qui dit du lachon ara n'en tirera aucun profit de sa faute.

-> "Il n'y a pas de profit pour le médisant" (Kohélet 10,11).
=> Si quelqu'un pense qu'il peut rehausser son prestige en critiquant les autres, il doit savoir qu'en fin de compte, il affichera publiquement ses propres défauts.

-> Le Rambam enseigne (Hilkhot Déot 7,3) qu'une personne qui écoute volontairement du lachon ara et l'approuve est encore plus coupable que celle qui l'a prononcé.
[si elle n'avait pas écouté, il ne l'aurait pas dit!]

-> Selon le 'Hovot haLévavot (Chaar haKnia - chap.7), les mitsvot accomplies par une personne qui dit du lachon ara sont portées au crédit de sa victime, et les péchés de sa victime lui sont attribués.
Puisque cette personne avait pour objectif de se donner de l'importance en rabaissant sa victime, alors sa punition est infligée mesure pour mesure : le niveau spirituel de sa victime est rehaussé par les mérites du médisant, et le niveau spirituel du médisant est abaissé par les méfaits de sa victime.

"Un homme frappé de tsaraat porte la marque, ses vêtements seront déchirés"
Selon le Kotnot Ohr, les mérites sont les vêtements spirituels/de l'âme, et comme les mérites du médisant lui sont arrachés, la Torah demande de déchirer les vêtements matériels en allusion aux habits de l'âme.

-> "Un homme qui se glorifie de l'humiliation de son prochain n'a pas de part au monde futur"
[guémara Yérouchalmi 'Haguiga 2,1]

Selon le rav Sim'ha Wasserman, cela s'applique à toute personne qui rehausse son propre honneur au détriment d'une autre.

=> Le métsora avait cherché à être supérieure aux autres en abaissant son prochain, ainsi il subira l'inverse : il sera humilié en public.

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+ A l'origine du lachon ara :

->"Il criera : 'Impur! Impur!' : cela signifie qu'il doit faire connaître sa souffrance aux autres, et les gens prieront pour lui." [guémara Shabbath 67a]

Le Sifté 'Haïm explique que, comme le métsora a cherché à s'élever aux dépens des autres en dévoilant leurs défauts, la Torah a créé un moyen de corriger sa faute en le rendant dépendant de l'aide des autres.

Ainsi, lorsque le métsora se retrouve à la merci des autres, plein d'espoir que sa souffrance sensibilisera et encouragera son entourage à prier pour sa guérison, il comprend l'erreur qu'il a pu commettre en cherchant à s'élever aux dépens d'autrui.
Cette expérience l'encouragera à apprendre à partager la souffrance des autres, ce qui corrigera le défaut qui l'avait conduit à la faute.

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-> Son exclusion du camp a pour but : briser l'orgueil qui l'a fait fauter.

Selon le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon), la faute de lachon ara provient de la fierté et du plaisir de se mettre en valeur.

Le Maharcha explique que les fautes de lachon ara et de fierté sont mêlées car la fierté mène l'homme a dire du mal de ses prochains.

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-> "Qui garde sa bouche et sa langue protège son âme des malheurs. Le méchant hautain, son nom est railleur" (Michlé 21,23-24)

Selon Rabbénou Yona, le terme "railleur" fait référence à une personne habituée à dire du lachon ara et portée à se moquer des gens à cause de leurs défauts.
C'est pourquoi le médisant est humilié publiquement par la tsaraat et forcé de sortir avec une apparence négligée (ex: vêtements déchirés, cheveux pas coupés), afin de briser sa fierté et de l'induire à l'humilité.

Le processus de purification nécessite du bois de cèdre, de l'hysope et un fils écarlate.
Rachi explique : comme le métsora a fait preuve de fierté (caractéristique du cèdre : arbre majestueux), il doit effacer sa faute en s'abaissant comme l'hysope.

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Et il (le métsora) criera : "Impur! Impur!" (vétamé tamé yikra - Tazria 13,45)

Le rabbi Mendel de Kotzk enseigne que l'on peut lire ce passage, ainsi :
- tamé = une personne impure ;
- tamé yikra = elle appellera (criera) toute autre personne qu'elle-même : "impure!".
Cela est en application du principe de la guémara (Kidouchin 70a) : "Tout celui qui trouve des fautes en autrui, le fait en se basant sur ses propres fautes" (kol aposhél, bémoumo poshél).
En réalité, autrui peut n'avoir aucune faute, mais nous allons d'abord y projeter nos propres fautes, avant d'en venir à le juger coupable de ces fautes.

[c'est pourquoi le Baal Chem Tov enseigne que si l'on se focalise sur certaines fautes en autrui, alors c'est qu'à priori on a les mêmes en nous.
Si on y donne de l'importance, c'est qu'on a quelque chose à se reprocher, et il est plus facile d'évacuer ce sentiment en critiquant autrui que nous-même!]

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