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Shabbath – un jour de paix incroyable

+ Shabbath - un jour de paix incroyable :

=> Pourquoi dans la prière du vendredi soir nous mentionnons dans la bénédiction : "qui étend la tente de paix sur nous" (aporéch Souccat Shalom alénou), tandis que les soirs de la semaine, nous terminons cette bénédiction par : "qui protège Son peuple Israël pour toujours" (chomer ét amo Israël la'ad)?

-> Le Zohar (Béréchit 48a) nous enseigne :
"Viens et constate que lorsque nous procédons à la sanctification le soir du Shabbath, une tente de paix s'étend sur le monde ...
il n'y a pas besoin de prier pour la protection comme nous le mentionnons [en semaine] : "qui protège Son peuple Israël pour toujours" : car c'est seulement durant les jours de la semaine que le monde est protégé par le mérite de nos prières.
Par contre, durant le Shabbath, une tente de paix s'étend sur le monde et le protège de toute part, même les réchaïm sont protégés du guéhinam.
Ainsi, la paix s'étend sur les créatures des mondes supérieurs et inférieurs.
Lorsque nous sanctifions le jour du Shabbath, nous prononçons : "qui étend la tente de paix sur nous, sur Ton peuple Israël et sur Jérusalem"."

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-> Un autre Zohar (Kora'h 176a) rapporte :
"Viens et constate que le monde se maintient uniquement par la paix. Lorsque Hachem a créé le monde, ce dernier ne pouvait se maintenir tant que la paix ne vint se poser sur lui. De quoi s'agit-il?
Il s'agit du Shabbath qui est la paix des mondes supérieurs et inférieurs, ce qui permet au monde de se maintenir".

Le jour du Shabbath est le secret sur lequel repose toute la foi.
[rabbi Chimon bar Yo'haï - Zohar - Yitro 92a]

"Six jours, le travail sera accompli, et le septième sera pour vous, un Shabbat consacré à Hachem ... N'allumez pas le feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbat" (Vayakel 35,2-3)

-> Dans l'introduction du Noam Elimélé'h, il est écrit :
L'homme a le devoir d'unir constamment les jours de la semaine au jour du Shabbath.
Le service divin réalisé durant les jours profanes doit être empreint de crainte tandis que le service divin réalisé durant le Shabbath doit être empreint de miséricorde et d'amour.
Ainsi, en nous souvenant du jour du Shabbath chaque jour de la semaine, nous attirons son influence d'amour et de miséricorde sur les jours profanes.
C'est la raison pour laquelle nous comptons les jours de la semaine uniquement en fonction du jour du Shabbath : 1er jour, 2e jour, 3e jour, ...

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-> "Toutes les bénédictions des mondes supérieurs et du monde inférieur dépendent du 7e jour ... parce que c'est par ce même jour que sont bénis les 6 jours de la semaine" (Zohar - Yitro 88a).
Le 'Hatam Sofer écrit : Néanmoins, un réceptacle est nécessaire afin de recevoir cette bénédiction. Or, il est écrit : "Hachem n'a pas trouvé de meilleur réceptacle pour contenir la bénédiction pour Israël, que la paix" (fin du traité de la Michna de Ouktsine)".

C'est pourquoi le Satan s’applique autant à susciter la discorde durant le Shabbat, jour prédisposé à la bénédiction, afin qu'aucun réceptacle ne soit prêt à la recevoir et que tous les jours de la semaine en soient entachés.
C’est d’après cela qu'il explique le verset : "Six jours, le travail sera accompli, et le septième sera pour vous" = le travail des six jours de la semaine sera accompli (de lui-même) pour vous, par le mérite de la sainteté du septième jour.
Ainsi : "N'allumez pas le feu (de la discorde) le jour du Shabbat", afin que la bénédiction puisse trouver un endroit où résider.
Le Zohar (Tikouné haZohar 48) rapporte que, dans le verset "N'allumez pas le feu", la Torah fait référence au feu de la dispute, pour nous mettre en garde : N'allumez pas le feu de la dispute dans toutes vos demeures le jour du Shabbat".

-> Le Baal haTourim écrit aussi à propos de ce verset : "Hachem dit : Mon feu (le feu du Guéhinam) s'arrête pour vous le jour du Shabbat, que votre feu aussi s'arrête."

-> Le Ben Ich 'Haï écrit au nom du 'Hida (Moré Baétsba 140) : "La veille de Shabbat, à l'approche de min'ha, est une heure dangereuse, prédisposée à la dispute d’un mari avec sa femme et des serviteurs entre eux.
Le Satan investit alors beaucoup d'efforts à semer la discorde. L'homme craignant D. soumettra son mauvais penchant et ne réveillera aucune dissension ni reproche, mais au contraire, il recherchera la paix."

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne ailleurs sur ce sujet :
"Sache que celui qui se dispute avec sa femme, ses enfants ou ses serviteurs est convaincu d’avoir raison et de devoir reprocher les erreurs commises par ces derniers dans la conduite de la maison. Mais en réalité, s'il possède un peu de bon sens, il comprendra que l'erreur commise n'est pas de leur fait, et n'est pas l'œuvre de leurs mains, mais celle du Satan, afin de susciter la discorde à ce moment-là ...
C'est pourquoi chacun veillera, lorsqu'il verra une quelconque bévue ou un préjudice se produire dans la bonne marche de la maison, à ne pas en imputer la faute à son épouse ni à ses serviteurs, et à ne pas se disputer avec eux. Mais, il se rappellera la raison que nous avons mentionnée plus haut, car elle est vraie, et il gardera alors le silence sans se disputer ni se mettre en colère.
En agissant de la sorte, il sera heureux dans ce monde et dans le monde futur".

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-> "Le Satan provoqua l'homme et la femme avant l'entrée du Shabbath ce qui entraîna des disputes entre eux.
Rabbi Méïr entra là-bas et les empêcha de se disputer durant 3 veilles de Shabbath consécutives jusqu'à ce qu'il fasse la paix entre eux" (guémara Guittin 52a).

Ainsi, nous apprenons de ce passage : chaque veille de Shabbath, le mauvais penchant vient créer des disputes pour chasser la paix et faire entrer les querelles dans les maisons.

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=> Pourquoi le mauvais penchant provoque-t-il des disputes précisément avant l'entrée du Shabbath?

-> Le Maharam Shick répond en citant la guémara (Shabbath 119b) :
"Deux anges de service accompagnent l'homme le soir de Shabbath depuis la synagogue jusqu'à sa maison : un ange bienfaisait et un ange accusateur. Lorsque l'homme arrive dans sa demeure et trouve les bougies de Shabbath allumées, une table préparée et le lit prêt, l'ange bienfaisant dit : qu'il soit ainsi Shabbath prochain! Et l'ange accusateur répond : "amen" malgré lui.
A l'inverse, si la maison n'est pas prête pour Shabbath, l'ange accusateur dit : qu'il en soit ainsi Shabbath prochain! Et l'ange bienfaisant répond malgré lui : "amen!"."

-> Le Maté Yéhouda rapporte que l'ange accusateur en question qui raccompagne l'homme de la synagogue jusqu'à sa maison est Samaël.
Il est rapporté dans de nombreux ouvrages qu'il s'agit du Satan, comme l'a écrit le Chla haKadoch : "Sache que Samaël c'est le mauvais penchant".
Il provoque des querelles et des disputes juste avant l'entrée de Shabbath afin d'empêcher que la maison soit prête en l'honneur du Shabbath car cela lui permettra, que D. nous en préserve, de maudire cette famille et l'ange bénéfique devra répondre "amen" malgré lui.
Dans le cas contraire, s'il en réussit pas à semer la zizanie avant Shabbath, c'est l'ange bienfaisant qui réussira à bénir toute la famille et l'ange accusateur devra répondre malgré lui "amen".

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-> "Vous n’allumerez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbath" (lo Tévaérou éch bé'hol mochvoté'hem béYom haShabbath - Vayakel 35,3).

-> La défense d’allumer est considérée par le Talmud comme devant servir de prototype pour l’ensemble des 39 travaux interdits le Shabbath [guémara Shabbath 70a].
(Les Cohanim avaient le droit d’allumer du feu dans le Michkan pour offrir les Korbanot de Shabbath. Mais ils n’avaient pas le droit
d’exécuter ce même travail à des fins privées).

-> La guémara (Shabbath 119a) enseigne que la sainteté du Shabbath est juxtaposée avec l’interdiction d’y allumer le feu, afin de nous enseigner que le feu (un incendie) ne peut se trouver que dans une maison où l’on transgresse le Shabbath.

-> Les dernières lettres de : "tévaérou éch béhol mochvoté'hem" (תְבַעֲרוּ אֵשׁ בְּכלֹ משְֹׁבתֵֹיכֶם) forment le mot "Shalom" (שלום), or nous nous saluons le Shabbath en disant "Shabbath Shalom".
L'objet de cet injonction est que comme le jour du Shabbath les gens sont libres de tout travail, ils se rencontrent et se mettent à parler de toutes sortes de choses, si bien qu’ils risquent d’en venir à faire du lachon ara, en "allumant" le feu de la discorde, ce qui est une interdiction absolue un jour de semaine et à plus forte raison le
Shabbath. C’est pourquoi on nous met en garde : "Vous n’allumerez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbath".
Au contraire, si un feu s’est allumé un jour de semaine, le Shabbath on fera la paix (Shalom), on pardonnera et on reviendra vers Hachem [Méchiv Dévarim].

[à Shabbath on dit de nombreuses fois : "Shabbath Shalom", pour avoir bien en tête que le jour du Shabbath = Shalom (le reste, on verra plus tard!).]

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-> "Vous n'allumerez pas de feu (éch) dans toutes vos demeures le jour du Shabbath" (Vayakel 35,3)

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 48 daf 85a) dit que la colère allume le feu du guéhinam ce qui crée un dommage incommensurable le jour du Shabbath, car comme nous le feu du guéhinam s'arrête ce jour-là.

-> On peut voir une allusion à cela dans notre verset : le mot "colère" (kaas - כעס) a une valeur numérique de 150.
En général, la colère fait rage entre 2 personnes ce qui équivaut à une valeur numérique de 300.
Le Satan se trouvant parmi eux, la guématria alors obtenue est de 301, qui est celle du mot : feu (éch - אש).

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-> De même, le Alchikh haKadoch enseigne qu’une faute commise le Shabbath est plus grave qu’une faute commise les autres jours de la semaine. En effet, si le feu du Guéhinam s’éteint à l’arrivée du Shabbath, il se rallume si on commet une faute le Shabbath.
La Torah nous met en garde : le Shabbath, n’allumez pas par vos fautes, le feu du Guéhinam! Soyez particulièrement vigilants à ne pas commettre de faute le jour du Shabbath.

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-> Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha) enseigne :
Il est évident que cet avertissement de ne pas se mettre en colère est valable tout le temps. Cependant, la colère durant le Shabbath engendre un dommage sans limite.
La colère étant "le feu du guéhinam" qui est annulé le jour du Shabbath, la colère allumerait ce feu durant ce jour sacré et la punition serait immense.
Le jour du Shabbath, l'homme doit impérativement être dans l'humilité et apprendre de la façon d'agir du Créateur qui est patient et magnanime avec les réchaïm le jour du Shabbath car Il éteint le feu du guéhinam.
Celui qui acquiert l'humilité le jour du Shabbath en tirera profit durant les 6 jours de la semaine car le jour du Shabbath est la source de toutes les saintetés.

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-> "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat" (Vayakél 35,3)

=> En tant que travail interdit le Shabbat, pourquoi la Torah n'explicite que le fait d'allumer le feu?

-> En fait, pendant le Shabbat, le Guéhinam (l'enfer) ne fonctionne pas. Hachem ne laisse pas le feu du Guéhinam avoir de prise en ce jour saint. Mais la condition pour cela est qu'Israël respecte le Shabbat. Par contre, lorsque les juifs ne respectent pas le Shabbat et réalisent des travaux interdits, par cela ils allument eux-même le feu du Guéhinam.
Hachem dit alors : "Moi, J'ai éteint le feu du Guéhinam, et vous, vous l'avez allumé!" C'est pourquoi, la Torah dit clairement : "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat", il s'agit du feu du Guéhinam que le juif allume quand il profane le Shabbat et y réalise un travail interdit.
De même, pendant Shabbat, chaque Juif doit veiller à préserver son coeur pour ne pas laisser la contrariété et la colère y pénétrer. Car le feu de la colère qui brûle dans le coeur, c'est le feu du Guéhinam lui-même. C'est pourquoi, le jour du Shabbat, où le feu du Guéhinam est éteint, il faut encore plus être vigilant à ne pas s'énerver, ne pas se contrarier ni éveiller de la colère, car celui qui se met en colère pendant Shabbat, y allume le feu du Guéhinam.
Et c'est à ce propos qu'il est dit : "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat".
[Tikounim]

Les juifs furent soumis au pouvoir de ce roi cruel [A'hachvéroch] pour avoir transgressé le Shabbath.
Le livre de Né'hémia (13,15-21) relate que les juifs gardaient souvent leurs magasins ouverts le vendredi soir après l'arrivée du Shabbath. Pour les punir, D. donna à A'hachvéroch une puissance plus grande qu'il ne le méritait et lui permit d'opprimer brutalement Israël.
[Méam Loez - Méguilat Esther 1,1]

Shabbath Zakhor

+ Shabbath Zakhor :

-> Le Shabbath précédant Pourim, c'est une mitsva d'y lire la paracha Zakhor (passage de Ki Tétsé 25,17-19).

-> Le Shabbat Za'hor se distingue par la mitsva propre à ce jour qui consiste à effacer le nom et le souvenir d'Amalek en acceptant sur soi le joug de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.

-> Le Beit Aharon (Pourim 67) écrit à ce sujet :
"Tout ce que chaque juif fait, doit être accompli avec l'intention d'effacer le souvenir d'Amalek, et lorsqu'il veillera à cela, je suis certain que, très rapidement, il verra ses épreuves se résoudre".

-> Rabbi Tsadok de Lublin (Divré Sofrim 29) écrit :
"Il m’a été transmis que, lors de la lecture de la paracha Zakhor, au moment où l’on proclame à l'encontre d'Amalek : "tim'hé (efface - תמחה), une profusion de fertilité est suscitée d'office, en contrepartie, du côté de la sainteté".

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Cela peut s’expliquer à l’aide de l'enseignement de la guémara (Méguila 6a) sur le verset de Yé'hézkiel (26,2) : "Je comblerai la ruine" : "Si celle-ci est pleine, celle-ci sera détruite, et si c'est l'autre qui est pleine, c'est celle-ci qui sera détruite".
Cela signifie qu'il ne peut se produire que Yaakov et Essav soient, tous les deux, ensemble, au sommet de la réussite ; lorsque l'un monte, c'est que forcément l'autre descend.

=> C'est pourquoi, lorsque l'on mentionne l'effacement d'Amalek pendant ce Shabbat, et que l'on demande de diminuer et d'éradiquer complètement son souvenir, il en découle nécessairement que la descendance de Yaakov se multiplie en nombre, et que tous méritent de donner naissance à des garçons assidus dans l'étude de la Torah et dans l'accomplissement des mitsvot.

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2018/03/05/effacer-amalek-de-nos-jours

+ Selon nos Sages, tout celui qui observe le Shabbath peut prendre un décret et Hachem veillera à l'accomplir. [midrach Chémot rabba 25]

C'est pour cette raison qu'en Egypte Pharaon n'a pas permis aux juifs d'observer le Shabbath, comme le mentionne le midrach Tan'houma.
Il avait peur qu'en leur permettant d'observer le Shabbath, cela mènera qu'au final leurs prières pour la délivrance soient acceptées.
[rav 'Haïm Palaggi - Ténoufat 'Haïm]

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[cela doit renforcer à nos yeux la puissance et la valeur qu'a chaque Shabbath, et dont D. dit à Moché : "J'ai un beau cadeau dans Mon trésor, son nom est Shabbath" (guémara Bétsa 16a).]

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-> "Les égyptiens firent travailler les Bné Israël avec dureté (béfarékh)" (Chémot 1,13).
Le principe de at bach, consiste à associer à la première lettre de l'alphabet : aléph à la dernière tav, et à la seconde lettre bét l'avant dernière chin, ...
Ainsi, par ce principe, aux lettres : פרך (parékh), on associe les lettres respectives qui forment le mot : וגל de guématria 39, qui représente les 39 types de travaux productifs (méla'hot) imposés avec dureté aux esclaves juifs en Egypte.
C'est pourquoi, lorsque les Bné Israël furent libérés de cette servitude, dès la sortie d'Egypte, ils reçurent l'ordre de ne pas effectuer ces 39 travaux durant chaque Shabbath.
[Tossefot - guémara Pessa'him 117b]

-> Selon le Maasé Nissim, les juifs se reposent le Shabbath en s'abstenant de 39 méla'hot, afin de se rappeler de la sortie d'Egypte.

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-> Shabbat est un jour pour Hachem comme pour nous, comme nous le voyons dans le fait qu’il nous est interdit d’exécuter les 39 melakhot. En fait, "Hachel é'had" (Hachem est Un - יהוה אחד) a une guématria de 39, car comme c’est un jour pour Hachem et pour nous, nous nous abstenons d’effectuer les 39 melakhot.

Combien y a-t-il de chapitres dans le Traité Chabbat? 24.
De plus, les premières lettres des 5 mots "ושמרו בני ישראל את השבת" (le peuple juif observera le Shabbat - Ki Tissa 31,16), ont une valeur numérique de 24.
[rav Yéhochoua Alt]

"On m’a transmis que l’alimentation de l’âme et du corps et toute la santé du corps humain, dépendent du 4e repas [de Shabbath], qui est comparable à des millions de vitamines!
Cela suffit à un homme sage pour qu’il comprenne de lui-même et agisse en conséquence"
[rabbi Salman Moutsafi]

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-> "Toute personne qui ne mange pas un kazaït de pain au 4e repas nourrira des regrets au Monde futur!"
['Hazon Ich]

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-> Les décisionnaires rapportent au nom du Zohar : "Tout celui qui n’accomplit pas le 4e repas est considéré comme n’ayant pas effectué le 3e repas en l’honneur du Shabbath".
En négligeant de prendre ce repas (mélavé malka), on montre que le 3e repas a été pris en tant que diner, comme tous les soirs, et non pas en l’honneur du Shabbath.
[on conservera néanmoins un certain mérite partiel à avoir pris le 3e repas]

-> Il faut être très vigilant à accomplir le "4e repas" (Mélavé Malka) par le mérite duquel on méritera de se lever lors de la «Résurrection des Morts". Nos Sages disent à ce propos : "Le corps humain comprend un os dénommé "Niskoï" (ou "Louze", ou "Bètouel" ou encore "klivosset"), lequel ne tire profit d’aucun repas pris par l’homme, hormis le 4e repas de l’issue de Shabbath. Ne jouissant d’aucune autre nourriture, cet os n’a pas tiré profit du fruit interdit consommé par Adam, et le décret de mortalité ne l’affecte pas. Il n’est donc pas combustible, ne pourrit pas, ne peut être réduit en poussière ni être brisé, et c’est par lui que l’homme se reconstituera lors de la résurrection des morts" (voir Michna Broura – Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 300).

[d'après le Kitsour Choul'han Arou'h du rav Ich Maslia'h]

S’amener de la bénédiction par l’étude des lois du Shabbath

+++ S'amener de la bénédiction par l'étude des lois du Shabbath :

+ "Je vais faire pleuvoir pour vous du pain du Ciel, le peuple ira en ramasser chaque jour sa provision (dévar - דְּבַר)" (Béchala'h 16,4)

-> Le 'Hatam Sofer note l'emploi inhabituel du terme : דבר qui renvoie à : "sujet" ou "mot" (davar).
Pourquoi la Torah dit-elle que les Bné Israël collecte chaque jour un "davar"?

La guémara (Avoda Zara 3b) rapporte que sur les 12 heures qu'il y a dans une journée :
- les 3 premières : (pour ainsi dire) Hachem est assis et Il étudie la Torah ;
- les 3 suivantes : Il est assis et juge le monde entier. Une fois qu'Il voit que le monde s'est rendu coupable de destruction, Il se lève de Son Trône de Rigueur et s'assoit sur celui de Miséricorde, et le monde n'est alors pas détruit .
- les 3 heures suivantes : Hachem est assis et Il nourrit le monde entier, de la corne des bœufs sauvages aux œuf de poux. [de la plus petite à la plus grande créature du monde]

Le 'Hatam Sofer explique que les anges, qui sont des êtres purement spirituellement ont besoin de nourriture comme les êtres humains, et c'est pourquoi Hachem étudie la Torah pendant les 3 premières heures de la journée.
Alors que nous sommes alimentés par de la nourriture physique, les anges sont alimentés par la Torah, une nourriture spirituelle.
Pendant les 40 années que les Bné Israël ont passé dans le désert, ils ont ressemblé aux anges.
La guémara (Yoma 75b) dit que la manne était une "nourriture angélique", et qu'elle alimentait les Bné Israël qui ont vécu pendant cette période une existence à l'image des anges.
Il en résulte que la manne a été produite par les mots de Torah que Hachem a étudié chaque jour (si l'on peut dire).
[ainsi, les juifs et les anges étaient nourris par l'étude de Torah d'Hachem des 3 premières heures, et le restant du monde & créatures par les 3 heures où Il nourrit le monde.]
Le verset (v.16,4) : "chaque jour sa provision" (dvar yom béyomo) = cela fait référence à la manne qui était créée par les mots (dvar) de Torah d'Hachem, la source de la nourriture spirituelle.

La manne tombait en ration double le vendredi pour Shabbath.
Le 'Hatam Sofer dit que la portion de manne qui tombait en semaine provenait de l'étude de Torah d'Hachem, à l'exception de la double portion du vendredi qui provenait d'une étude spécifique : celle des lois relatives au Shabbath (hilkhot Shabbath).
La raison est que ce domaine d'étude est particulièrement puissant, et produit davantage de bénédictions que les autres domaines de la Torah.
C'est pourquoi, le vendredi, en s'engageant dans l'étude des loirs relatives au Shabbath, Hachem produisait une portion de manne supplémentaire.
Alors qu'une étude de Torah ordinaire produisait de la nourriture pour un seul jour, l'étude des lois du Shabbath produisait de la nourriture pour 2 jours.

=> La raison est que le Shabbath est la source de toutes les bénédictions, et ainsi en étudiant les lois du Shabbath nous puisons dans cette source et amenons sur nous des bénédictions abondantes.

-> Le rav Avraham de Sochotchov (introduction à son Eglé Tal) écrit que de même que l'observation de Shabbath est équivalente à observer toutes les mitsvot de la Torah en une fois, de même l'étude des lois de Shabbath est équivalente à l'étude de tous les autres sujets de la Torah en une fois.

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-> Nos Sages disent qu'au regard du nombre de lois relatives à Shabbath, on ne peut pas prétendre l'observer comme il le faut, sans réviser fréquemment ses lois.

-> Selon nos Sages : "On amène l’homme dans le chemin dans lequel il veut aller" (guémara Makot 10b).

Le Maharcha commente :
Au travers chacune des pensées, des mots et des actions que nous effectuons, nous créons des anges, qui sont bons ou mauvais, selon notre choix.
C'est ainsi que le résultat de notre libre arbitre est la création d'anges, d'influenceurs (pour le bien ou le mal) de notre vie future.
Par exemple rien qu'en ayant une pensée d'aspiration positive, une volonté de faire une bonne action, on va créer des anges qui vont nous aider à accomplir cette mitsva.
[et inversement pour de mauvaises pensées!]

-> Le rav Talbinsky (dans son véKidachto mikol haZmanim) écrit que le fait d'étudier à Shabbath les lois relatives à Shabbath, a le pouvoir de nous protéger de profaner le Shabbath.
Lorsqu'une personne étudie la Torah, elle créée des anges qui la protège de la faute, et ainsi lorsqu'on étudie les lois de Shabbath à Shabbath, on devient protéger des profanations du Shabbath.
Ainsi par exemple, lorsque quelqu'un rentre dans une chambre et est sur le point d'appuyer sur l'interrupteur Shabbath, et que sa main va taper à côté, c'est parce qu'un ange le protège de profaner le Shabbath.
=> Ainsi, lorsque nous étudions la Torah à Shabbath, nous créons des anges qui nous protègent.
Il est important de noter que la qualité de cette protection dépend de la qualité de notre étude.

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-> La guémara (fin de Nidda) dit : "Tout celui qui étudie [ou révise] des halakhot chaque jour est garanti de mériter le monde à venir (mouvta'h lo chéou ben aolam aba)".

-> Sur "halakhot", le 'Hida (Beit Yossef) explique que cela indique un minimum de 2 halakhot, et on ne doit pas surcharger les gens en leur exigeant davantage que ce nombre.
C'est pourquoi, nous devons étudier 2 halakhot chaque jour et 2 halakhot chaque nuit, et de cette façon nous accumulerons progressivement un vaste savoir en loi juive, et ainsi mériter le titre de "ben olam aba". [cela est rapporté aussi dans la michna broura]

-> Le Ben Ich 'Haï explique que tout juif a quasi "automatiquement" une part dans le monde à venir (kol Israël yech lahem 'helek baOlam aba).
Cependant, à propos de celui qui étudie chaque jour des halakhot, la guémara lui donne le statut de : ben aolam aba.
Ce statut renvoie à quelqu'un qui obtient un endroit spécial dans le monde à venir.
La différence entre les deux est d'une certaine façon comme avoir le stricte minimum, et être un VIP.
En connaissant la loi juive, on en arrive à guider et conseiller autrui, et par cela on impact grandement le monde.

-> "Le Shabbath correspond à 1/60e du monde à venir" (guémara Béra'hot 57b).
Comme dans la cacherout, la quantité de 1/60e, est la mesure minimale permettant de ressentir quelque chose.
[le Shabbath est : "mé'én olam aba" (le jour où l'on goût au monde éternel à venir)]

=> Certes nous devons étudier les halakhot tous les jours de la semaine, mais cela est particulièrement pertinent le jour du Shabbath, où nous pouvons ressentir un peu du goût du monde à venir (olam aba).
Dans nos 25h de cocon de sérénité du Shabbath, nous étudions la loi juive qui nous permet de devenir une personne qualifiée de : "ben aolam aba".

[plus nous connaissons les halakhot de Shabbath, plus nous l'honorons comme il le faut, plus en retour nous recevons de lui des bénédictions, plus nous pouvons espérer avoir un monde éternel à venir qui soit sublime. ]

La perception du don de la Torah (matan Torah) se révèle de nouveau à chaque Shabbath, de même que cet événement s'est déroulé [initialement] un Shabbath.
C'est pourquoi, il est important d'exprimer de nouvelles idées de Torah chaque Shabbath.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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-> b'h, Shabbath : un jour spécial pour l'étude de la Torah : http://todahm.com/2018/03/05/shabbath-un-jour-special-pour-letude-de-la-torah

Shabbath Para

+ Shabbath Para : la purification par la vache rousse s’accomplit à notre époque par la lecture de la Paracha Para

-> Le Shabbat Para nous lisons dans la Torah, la paracha de la purification par la vache rousse ('Houkat 19,1-22).
Cette lecture possède à elle-seule le pouvoir de susciter en nous un esprit de pureté, comme cela est suggéré par l’enseignement du Talmud Yérouchalmi (Méguila 3,5) rapporté également dans Rachi (sur la guémara Méguila 29a) : "Il aurait convenu de faire précéder la lecture de la paracha ha'Hodèch sur celle de la paracha Para puisque le premier du mois de Nissan, le Sanctuaire fut érigé (ce qui est l'objet de paracha ha'Hodèch) et que c'est seulement le deux de ce mois que la vache rousse fut brûlée. Dès lors, pourquoi lit-on d'abord la Paracha de la vache rousse?
Car elle constitue la purification du peuple d'Israël".
[Les mots "elle constitue la purification" suggèrent a priori que la lecture elle-même opère cette purification et pas seulement l’accomplissement de cette mitsva en pratique]

-> Le Avodat Israël apporte à cela l’explication suivante :
"A notre époque où le Temple n'existe pas, ce sont les paroles de notre bouche qui sont agréées par Hachem, comme si nous avions accompli et offert les sacrifices. Il en est de même pour l'aspersion avec les eaux de la vache rousse (le premier et le septième jour de la purification). En lisant tout au moins la paracha correspondante, nous nous purifions spirituellement en l'honneur de la fête qui s'annonce (Pessa'h). C'est ce qui figure en allusion dans les versets de cette paracha ('Houkat 19,1-2) : "Hachem parla à Moché et à Aharon ... Voici la loi qu’Hachem a ordonné de dire aux Bné Israël", sous-entendant ainsi que viendra une époque où il suffira de dire cette paracha, lorsque le Temple ne sera plus là, et la lecture même de cette paracha prendra la place de l'aspersion proprement
dite".

-> Le Beit Aharon affirme :
"Il faut être convaincu, que de même que l'on était purifié par la cendre de la vache rousse afin de pouvoir apporter le sacrifice de Pessa'h, aujourd'hui également, la lecture de la parachat Para purifie chacun d'entre nous ... suivant son niveau de sainteté".

-> Le Sfat Emet affirme pour sa part :
"A notre époque, cette période est propice à la pureté, du fait qu’au temps du Temple, les Bné Israël s’occupaient de leur purification en vue du sacrifice pascal. C’est pourquoi le temps demande son dû et contribue à la pureté du cœur même à présent".

-> Le Aroukh haChoul’han (685,7) fait remarquer qu’il est écrit dans la parachat Para, à 2 reprises (verset 10 et verset 21), l’expression "lé 'houkat olam", une loi éternelle.
Il explique ainsi que l’une fait référence aux premières générations, juste après la destruction du Temple leur prédit que, même à cette époque, il serait possible de se purifier avec les cendres de la vache rousse, comme cela est rapporté dans la guémara (Nida 6b) : "Les talmidé ‘'hakhamim se purifiaient en Galilée, selon tous les détails des lois de purification".
La 2e occurrence fait référence à l’annonce que même dans nos générations d’aujourd’hui, nous sommes en mesure d’obtenir cette purification grâce à la lecture de la paracha Para. Cela constitue ainsi une source de l’opinion selon laquelle cette lecture est une mitsva de la Torah (au même titre que la parachat Zakhor) et la purification s’effectue au moment de la lecture.
De fait, la fonction essentielle de la lecture de paracha Para est de purifier le cœur de ses fautes.

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin apporte la preuve suivante : on sait qu’après chaque lecture de la Torah, on lit dans les Prophètes une Haftarah en relation avec cette lecture.
D’après cela, il aurait convenu de lire un passage des Prophètes ayant trait à la purification de l’impureté due à un mort qui est décrite dans la paracha Para. Or, on s’aperçoit que la Haftarah ne fait aucune mention de ce sujet mais seulement de la purification des fautes, comme il est écrit : "Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés de toutes vos impuretés, et de toutes vos abominations, Je vous purifierai. Et Je vous donnerai un cœur nouveau, et c’est un esprit nouveau que Je placerai en vous. J’enlèverai de vos chairs le cœur de pierre et Je vous donnerai un cœur de chair" (Yé'hezkiel 36,25-26).
Cela montre bien que l’intention de la Torah est de purifier l’homme de la faute de l’arbre de la connaissance qui a amené l’impureté sur Adam le premier homme. Car c’est à cause de cette faute que la mort fut décrétée sur le monde.
Il en ressort finalement que ce Shabbat, il est possible de réparer la racine de toutes les fautes, comme l’affirme rabbi Tsadok Hacohen (Pri Its’hak Para 1) : "La lecture de paracha Para parvient à purifier l’impureté qui se trouve dans le cœur de l’insensé".

-> Le ‘Hatam Sofer (dans ses Drachotes 33b) lui aussi rapporte que la purification de la vache rousse concerne l’impureté due aux fautes.
Il écrit : "C’est la raison pour laquelle, celle-ci s’effectue grâce aux cendres de la vache rousse, pour suggérer que l’homme doit revenir vers Hachem en se considérant comme de la poussière et de la cendre. Grâce à un tel repentir fondé sur la soumission et l’humilité, on accède à la pureté. Et si en outre, l’homme verse alors des larmes d’un cœur contrit, celles-ci sont considérées comme l’aspersion des eaux pures.
Tout cela confirme bien que la purification de la vache rousse est encore d’actualité même après la destruction du Temple".

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-> b'h, voir la partie sur la paracha para : http://todahm.com/2015/03/12/41796