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Les juifs = plus grand que les anges

+ Les juifs = plus grand que les anges :

-> Il existe un niveau de grandeur encore plus profond caché dans l'accomplissement de notre avodat Hashem lichma (désintéressé - pour Hachem et non pour un gain personnel futur). Parfois, on peut avoir l'impression de recevoir, mais en réalité, il s'agit d'une forme de don.
Un mari qui accepte avec joie le dîner d'amour de sa femme peut être considéré comme un donateur. Il donne à sa femme la possibilité de satisfaire son désir et de lui donner à manger. Il lui permet de faire ce qu'elle veut. Il s'agit certainement d'une forme de don, même s'il s'agit d'une forme de prise.

Sur la base de cette idée, le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm - Emouna & Bé'hira) ouvre la porte à une profondeur extraordinaire dans notre relation avec Hachem, qui peut servir de source de grande joie et de renforcement dans toutes nos avodat Hachem.

Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 95) écrit :
"Tout ce qui est atteint lorsque les gens accomplissent les mitsvot d'Hachem n'est que cela : C'est Son désir de nous faire du bien, et lorsque, par l'accomplissement de ces mitsvot, un homme se rend capable et prêt à accepter ce bien, Hachem lui accordera des bienfaits.
Il leur a donc enseigné la bonne voie à suivre pour devenir des personnes honnêtes, à savoir la voie de la Torah, par laquelle l'homme devient bon. Par conséquent, quiconque accomplit les mitsvot d'Hachem satisfait le désir d'Hachem en étant digne de recevoir Ses bienfaits.
En revanche, si quelqu'un ne se prépare pas à cela, sa faute est très grave, car il connaît le désir d'Hachem et agit pourtant à l'encontre de ce désir."

-> Hachem peut nous offrir de nombreux cadeaux et bienfaits, et c'est ce qu'Il fait, même si nous ne les méritons pas. Cependant, Son plus grand désir est que nous gagnions le droit de recevoir ces cadeaux en écoutant Ses instructions ; si nous avons travaillé dur pour mériter ces cadeaux qu'Hachem veut nous donner, il y a moins de honte de notre part lorsque nous les recevons que lorsque nous les recevons pour rien.
[c'est ce qu'on appelle le "le pain de la honte" (na'hama dé'hissoufa). Lorsque quelqu'un reçoit un cadeau qu'il ne mérite pas, cela s'accompagne d'un sentiment de gêne. Hachem aurait pu laisser nos âmes à côté de Son Trône de Gloire, profitant de tout, mais Il a préféré nous envoyer dans ce monde pour Le servir dans l'effort. En effet, ainsi il n'y a plus de sentiment de honte, et le plaisir est infiniment plus grand. ]

Cela augmente de façon incommensurable la grandeur et la perfection de la bonté, et c'est le désir d'Hachem de nous offrir le cadeau le plus parfait possible.
Cela signifie qu'un juif a la capacité, en quelque sorte, d'aider Hachem! Il a la capacité de permettre à Hachem de réaliser Son désir, qui est de nous offrir les cadeaux les plus parfaits.
Notre avodat Hachem peut être accomplie sous la forme d'un don à Hachem, c'est-à-dire en donnant à Hachem la capacité de faire ce qu'Il désire le plus, nous combler de cadeaux sans s'accompagner de honte.
Non seulement c'est un don à Hachem, mais c'est en fait la plus grande imitation possible d'Hachem, car il agit purement pour le bien d'autrui, c'est-à-dire pour Hachem lui-même.

À cet égard, le juif est même plus grand que les anges les plus saints.
Les anges reçoivent et apprécient tous les plaisirs de la proximité et de la compréhension d'Hachem, mais sans rien faire pour qu'il en soit ainsi.

D'une certaine manière, Hachem n'est pas très heureux d'offrir de tels cadeaux, car ils n'ont pas été mérités et s'accompagnent donc d'un certain degré de honte de la part de celui qui les reçoit.
Le juif, en revanche, en s'efforçant d'observer toutes les mitsvot, donne à Hachem l'occasion d'accomplir le maximum de bonté et de le couvrir d'un cadeau sans honte.

C'est pour cette raison que les nos Sages nous racontent que Moché Rabbénou a supplié Hachem de lui permettre d'entrer en terre d'Israël afin qu'il puisse accomplir les mitsvot applicables uniquement en terre d'Israël) et recevoir une récompense pour celles-ci. Moché n'était pas intéressé par la récompense pour son propre bénéfice ; il voulait gagner une récompense supplémentaire pour fournir à Hachem des occasions supplémentaires de lui faire du bien de façon totale sans honte.
[plus nous faisons des mitsvot, plus nous permettons à Hachem de nous faire du bien, et plus nous faisons le plus grand plaisir à Hachem. Quelle grandeur a chaque juif! ]

"Et sachez de votre faute, qu'elle vous trouvera" (Matot 32,23)

-> Le rav Eliyahou Dessler donne une explication très forte : "Après la mort, nous nous trouverons comme au milieu de notre passé."

Si, lors de notre séjour dans ce monde du libre arbitre et de l'action, nous sommes restés attachés à la Torah et aux mitsvot, notre être se maintiendra alors fermement lié à elles et à Celui qui nous en a fait dont [D.].
Cet état subsistera non pas comme ayant appartenu au passé révolu, mais il demeurera au présent.

Il en sera de même pour nos fautes : Nous aurons alors le sentiment de les perpétrer activement, tout en sachant le plus clairement possible ce que sont les mitsvot et les transgressions.
Il n'y a pas de châtiment plus terrible que celui-ci, et il n'existe pas de repentir plus douloureux.

Voilà ce que signifie : "Et sachez de votre péché qu'il vous trouvera."

+ Le mot hébreu pour la "vie" est : 'haïm (חיים), qui est un pluriel.
C'est parce que nous vivons dans 2 mondes, puisque chaque action que nous faisons dans ce monde affecte l'autre monde.

Lorsque l'on quitte ce monde, seules la Torah et les bonnes actions (maasim tovim) nous accompagnent (Pirké Avot 6,9). C'est ce à quoi fait allusion le mot "mét" (מת), qui est un acronyme de maasim tovim et de Torah.
Le mot mét (la mort) nous rappelle donc que nous devons vivre dans un but supérieur.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> b'h, issu du dvar Torah : http://todahm.com/2022/09/28/37251

Les mitsvot

+ Les mitsvot (selon le Baal Chem Tov) :

-> La Torah et les mitsvot émanent de l'essence même de D., qui est la véritable Unité.
Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit une mitsva correctement et avec amour, qui est un attachement avec Hachem (dvékout), elle saisit l'Unité.
[En accomplissant cette mitzva], c'est comme si elle les avait toutes accomplies, car elles sont toutes liées dans une structure commune qui exprime l'unité de D.
[Ner Mitsva 13a]

-> "Une mitsva conduit à une autre mitsva" (Pirké Avos 4,2).
Le mot mitsva est lié au mot tsavta, qui désigne l'attachement et l'unification.
Ainsi, [la michna peut être rendue,] "Une mitsva" = une expérience d'attachement à D. (dvékout), conduit à une autre mitsva" = un état encore plus élevé de dvékout.
[Dégel Ma'hané Efraïm - Kora'h]

-> "Les personnes au cœur sage acquièrent des mitsvot" (Michlé 10,8).
Le Baal Shem Tov pose la question suivante : "Pourquoi ce verset ne mentionne-t-il pas le mot mitsva au singulier?
Parce que [chaque mitsva comporte 2 aspects] que nous devons trouver ensemble. L'accomplissement physique de la mitsva est appelé "mitsva inférieure", et la pensée et l'intention de la mitsva sont appelées "mitsva supérieure".
Ainsi, lorsque [nous récitons une bénédiction avant d'accomplir une mitsva], nous disons : "Béni sois-Tu ... qui nous a sanctifiés par ses mitsvot (bémitsvotav)" en utilisant le pluriel.
[Ohr haGanouz laTsadikim - Vayéra]

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-> Chaque fois qu'une personne étudie la Torah ou accomplit une mitsva, elle doit se rendre compte que l'agent de ses actions n'est pas vraiment elle-même, mais la Ché'hina (la Présence Divine).
[Tsafnat Panéa'h 21b]

-> "La récompense d'une mitsva n'est pas donnée dans ce monde" (guémara Kidouchin 39b).
Selon le Baal Chem Tov, la raison en est que ce monde est incapable de recevoir la lumière d'une seule mitsva ou d'une seule bonne action.
[Cette lumière émane] de l'Infini (Hachem), béni soit-il, et même une étincelle de cette lumière contient [qualitativement] le tout. (une 'miette' de l'infini est infinie)
[Ainsi, la récompense pour chaque mitsva est infinie, alors que ce monde est limité.
[Méor Einayim - Béchala'h]

-> En référence au mystère de l'Unité de D., le Baal Chem Tov déclare que chaque fois qu'une personne saisit une "partie" de l'Unité, elle saisit le tout.
La Torah et les mitsvos émanent de Son essence, qui est la véritable Unité. Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit une mitsva correctement et avec amour, elle se lie à Lui (Hachem) ; avec cette mitsva, elle saisit une partie de l'Unité, et ce faisant, elle saisit le tout. C'est comme s'il avait accompli toutes les mitsvot, qui ensemble, constituent l'Unité de D.
[En particulier, lorsqu'une personne éprouve de la joie, elle doit se lier à la joie suprême, qui est la racine de tout.
[Kéter Chem Tov 111]

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-> "J'étais insensé et ignorant, j'étais comme une bête devant Toi. Mais je suis avec Toi continuellement" (Téhilim 73,22-23).
Le Baal Chem Tov enseigne : Un juif doit être extrêmement humble, se considérant comme un idiot total dans son appréhension de la divinité.
Il doit accomplir les mitsvot dans un esprit de "kabbalat ol" (l'acceptation du joug du Ciel), et non pas parce qu'il les comprend. Puisque D. les a ordonnées, elles sont des décrets du Roi Omnipotent. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut atteindre le niveau de "Je suis avec Toi continuellement".
Il sera alors lié à D. et à ses mitsvot par toutes les fibres de son âme.
En vertu de ce lien puissant, une personne finira par commencer à comprendre ce qui était auparavant caché à son intellect. Ainsi, lorsque la Torah a été donnée, le peuple juif a déclaré : "Nous ferons et nous comprendrons" (Michpatim 24,7) = il fallait d'abord qu'il y ait un acte réel ; ensuite, il était également possible de comprendre.
[Sipouré 'hassidisme, cité dans Meir Einé Israël, Emouna]

Les mitsvot permettent de s’élever au-dessus du mazal

+++ Les mitsvot permettent de s'élever au-dessus du mazal :

"Si vous allez selon mes lois, et que vous garderez mes mitsvot et que vous les exécuterez. Je vous donnerai les pluies en leur temps, et la terre donnera son produit et l'arbre du champ son fruit" (Bé'houkotaï 26,3-4)

-> Un explication du Ohr ha'Haïm haKadoch est :
On peut interpréter ce verset d'après ce que nos Sages ont écrit dans le midrach (Mikets 44,11) : "D. s'adressa à Avraham et lui dit, regarde le ciel!" = cela nous apprend que D. l'a élevé au-dessus des Mazalot.

C'est ce que le verset écrit "si vous allez selon mes lois" (im bé'houkotaï télé'hou). De quelles lois s'agit-il?
Le prophète Yirmiyahou (33,25) écrit : "les lois des astres" (le Mazal).
Alors le verset nous apprend que si vous voulez surmonter votre Mazal, la condition est que "vous garderez mes mitsvot". C'est-à-dire que par le biais des mitsvot que vous respecterez, vous dominerez votre Mazal et vous l'élèverez.

C'est grâce à cela qu'Avraham a pu enfanter. D'après le Mazal Tsédek sous lequel il est né, il ne pouvait pas enfanter mais, grâce à ses bonnes actions, D. a changé son Mazal. C'est ce que le verset écrit "et vous les ferez!" = c'est-à-dire que D. réorganise les Mazalot afin qu'Il puisse amener le bien qu'il espérait.

Nos Sages (guémara Nédarim 32) disent : "le peuple juif ne dépend pas du Mazal" = c'est-à-dire qu'il le domine et par ses bonnes actions, il peut le changer.

Le prophète Yéchayahou (66,22) dit : "comme un ciel nouveau je crée pour vous" = c'est-à-dire que grâce à l'étude de la Torah et aux mitsvot qu'ils réalisent, des cieux nouveaux se créent. C'est l'explication du verset "vous les ferez".

Importance de se préparer avant une mitsva, une prière

+ Importance de se préparer avant une mitsva, une prière :

-> Chaque mitsva que nous accomplissons, chaque prière que nous prononçons et chaque mot de Torah que nous apprenons apporte de plus en plus de sainteté et de divinité dans toutes les facettes de notre existence. Cependant, cette bénédiction a besoin d'un endroit où demeurer si elle veut rester.
Tout le flux de bénédiction accumulé suite à nos mitsvot a besoin d'une "maison/entrepôt" où rester. , Et à défaut de cela, bien qu'elle puisse rester pendant un court moment, elle ne peut pas demeurer dans nos vies sur le long terme.

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayétsé) enseigne que la "maison" (ce lieu de stockage) que nous devons construire pour la sainteté de nos mitsvot est formée par les intentions (la kavana) que nous avions et les préparations que nous avons faites avant d'accomplir la mitsva.
Par exemple : si quelqu'un rendre directement dans la prière de Min'ha, avec sa tête occupée en partie dans ses préoccupations et en partie à lire la Amida, bien que sa prière soit précieuse et sainte, il ne peut pas vraiment changer à cause d'elle ; son essence ne s'élève pas parce que la sainteté de la prière n'a pas de lieu dans laquelle elle pourra demeurer sur le long terme.
Cependant, si quelqu'un passe ne serait-ce que 2 minutes avant de prier, à se concentrer sur l'action formidable qu'il est sur le point de faire en s'adressant directement au Maître du monde, la sainteté de sa prière restera avec elle et répandra la bénédiction dans sa vie.

En fait, lorsqu'il s'agit de prier, la halakha stipule qu'il faut "attendre un certain temps avant de prier afin de concentrer son cœur sur Hachem" (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 93:1) et de "considérer l'élévation de D ; et la bassesse [en comparaison] de l'homme, en ôtant de son cœur tout désir de jouissance physique" (Kitsour Choul'han Aroukh 18:3).
[si tu avais pleinement conscience que pendant ta Amida tu es dans le Saint des saints du Temple, en face à face avec Hachem (le Maître de toute chose), qui n'écoute que toi, qui se réjouit et apprécie chacun mot que tu prononces (étant prêt et pouvant tout te donner), est-ce que notre prière serait la même? Et pourtant c'est la réalité! ]
Mais en réalité, cette idée s'applique également à tous les actes de sainteté.

-> Lorsque nous nous préparons nos intentions avant de servir Hachem, nous construisons une demeure pour que puisse rester la bénédiction que nos actions/mitsvot attirent sur nous.
Il va sans dire que plus on consacre d'efforts et de temps à la préparation, plus cette maison sera grande et plus on sera capable d'absorber de la sainteté.
Le rabbi de Berditchev enseigne qu'il existe un type de préparation qui contribue à la construction de cette "maison" plus que tout autre, et c'est le désir ardent (joie, fierté, impatience, ...) avec lequel nous accomplissons la mitsva.

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+ En résumé :

-> Selon le rabbi de Berditchev, lorsque nous servons Hachem après nous être préparés en atteignant la concentration appropriée et le désir de proximité avec Lui, les mitsvot que nous accomplissons auront une impression durable sur nos vies et rempliront notre existence entière de sainteté et de bénédiction.
[à défaut de cela, l'impact ne sera qu'éphémère. En ce sens, avoir la kavana et du désir pour les mitsvot/prier n'est pas une chose accessoire réservée à une minorité de juifs, mais c'est vitale pour notre évolution spirituelle! ]

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-> "Mon âme a soif de Toi, mon âme languit pour Toi" (Téhilim 63,2)

-> "Ce qui est le plus souhaitable dans la avodat Hachem est le désir du cœur et l'aspiration de l'âme"
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.7

"L'essentiel est que le désir d'une personne de se rapprocher d'Hachem reste constamment puissant ...
La règle est la suivante : l'essentiel, c'est le désir et l'aspiration ; il faut désirer Hachem, et à partir de ce désir, prier, apprendre la Torah et accomplir les mitsvot".
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 51]

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-> Avant tout, il est nécessaire de se concentrer avant d'accomplir une mitsva ou de faire une bénédiction, et certainement avant de prononcer le saint Nom d'Hachem, car s'il agit soudainement, sa mitsva est entachée à cause de son manque de concentration ; elle est considérée comme un corps sans âme.
[rabbi Eliézer Papo - Pélé Yoets - Hachana]

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.17) écrit :
Parmi les pratiques qui permettent à une personne d'atteindre la pureté, il y a la préparation aux sujets du service divin et des mitsvot.
En d'autres termes, il ne faut pas se lancer dans l'accomplissement d'une mitsva soudainement, lorsque son esprit est dans un état instable et qu'il n'est pas en mesure de contempler ce qu'il fait.
Au contraire, on doit se préparer et préparer son cœur avec réflexion jusqu'à ce qu'on puisse entrer dans une contemplation appropriée de ce qu'on est sur le point de faire et devant Qui on est sur le point de le faire.

Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité

+ Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité :

-> Le rav 'Haïm Cohen, (le 'Halban - dans son Tallelé 'Haïm - Ana béKoa'h) enseigne :
C'est à ce sujet que rav Né'hounia ben Hakana a écrit sa prière que l'on dit après avoir quitté le beit midrach (suite à avoir étudié de la Torah) et où l'on voit le monde entier courir autour des aspects extérieurs de la vie, et parfois, de l'impureté et de la corruption.
Il est venu et a dit : "Anou ratsim vé'hém ratsim" (nous courons et ils courent).
La grande différence réside uniquement dans la direction de la course ; entre se déplacer d'une manière qui nous mènera à l'accomplissement personnel ou se déplacer d'une manière qui nous mènera à un puits vide qui plombe l'étincelle de la divinité à l'intérieur et augmente le sentiment d'éloignement [de nos sources, d'Hachem].

[rav Né'hounia ben Hakana s'est rendu compte que sa course vers le beit midrach et la poursuite des plaisirs de ce monde avaient toutes deux pour origine le même sentiment d'obligation de courir (présent en toute personne), le désir passionné d'une connexion avec Hachem. ]

-> Le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël - Bamidbar) écrit :
Il n'y a pas un juif qui n'éprouve pas, à un moment ou à un autre, un désir ardent, de l'amour et de l'inspiration pour Hachem.
La partie Divine de l'âme juive ressent la douceur et la vérité d'Hachem. Cependant, à cause de ses fautes et de l'expérience des bas plaisirs qui demeure dans son cœur, ses saintes pensées de proximité et d'amour envers Hachem s'éteignent parce que l'amour impur qu'il a goûté dans le passé a été réveillé.

-> On raconte qu'une année, la veille de Yom Kippour, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev s'éleva dans les royaumes célestes. Lorsque son âme revint dans son corps, il raconta ce qu'il avait vécu aux 'hassidim : "Au ciel, j'ai vu de nombreux anges blancs issus de nos actions saintes et de nos bonnes décisions.
Certains de ces anges étaient en bonne santé et d'autres étaient malades. J'ai vu aussi des anges noirs, créés par nos actions et décisions négatives, mais ces anges étaient tous malades. Beaucoup d'entre eux souffraient d'insuffisance cardiaque ou étaient en état de mort cérébrale totale. Ils étaient tous léthargiques ou estropiés".

Le rabbi de Berditchev s'arrêta un instant, plongé dans ses pensées, puis poursuivit :
"L'explication de cette vision est qu'un juif peut accomplir une mitsva de tout son cœur et de tout son esprit, de tout son être. Mais un juif ne peut jamais faire une faute de tout son cœur.
Au fond de lui, au-delà des habits négatifs d'une action malencontreuse, son cœur et son esprit sont ailleurs, là où ils veulent vraiment être, avec le yétser hatov.
Les forces créées par nos erreurs ne sont jamais entières. Ces erreurs sont en réalité l'expression d'un désir erroné de connexion spirituelle, d'un désir incroyablement saint qui continue de briller au cœur du cœur juif."

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=> Au lieu d'indiquer une pourriture morale et une impureté essentielle, la passion pour la faute et l'indulgence physique représentent souvent un désir mal canalisé d'un véritable assouvissement spirituel.
"Ce n'est pas une faim de pain et ce n'est pas une soif d'eau, mais d'entendre la parole d'Hachem" (Amos 8,11).
[ainsi un juif a naturellement besoin de bouger/courir car il a faim de spiritualité, de revenir vers sa source : Hachem. ]

Lorsque l'énergie et l'enthousiasme pour les questions de sainteté se perdent, alors ils réapparaissent sous le déguisement de la passion pour le plaisir physique et les activités mondaines.
Bien qu'il puisse sembler que nous perdions notre enthousiasme pour la sainteté à cause d'une passion distincte pour la faute et les traits négatifs, il s'agit en fait de la même passion déguisée.

-> Au lieu de voir nos pulsions négatives comme une corruption d'une énergie intrinsèquement sainte, nous nous dégoûtons de nous-mêmes et pensons que nous ne pourrons jamais changer.
N'ayant jamais reçu d'enseignement sur la véritable nature de nos désirs impurs, la canalisation de ses énergies vers le palais de l'impureté nous plongent dans un terrible état de confusion et de désespoir.
Ainsi, il est crucial que nous reconnaissions le potentiel saint de notre passion derrière l'apparence de l'impureté.
Ce n'est que lorsque nous affirmons la vertus essentielle de ces énergies et que nous voyons qu'elles peuvent être rachetées que nous pouvons les canaliser à nouveau vers un usage positif.

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-> Chaque personne doit savoir que dans le domaine spécifique où son yétser ara est particulièrement fort, elle a la capacité d'être particulièrement pure et raffinée.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 49]

-> Le désir puissant et destructeur qui a causé la faute elle-même, devient une force vibrante qui peut accomplir de grandes et hautes choses dans les voies de la bonté et de la bénédiction.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva]

La gravité de fauter, et le moyen de réparer

+ La gravité de fauter, et le moyen de réparer :

-> "A D. ne plaise, par ses actes, ses paroles et ses pensées qui ne sont pas bonnes, il [un juif] détruit de nombreuses puissances et d'innombrables mondes célestes saints ... ou il provoque l'obscurcissement ou la diminution de leur lumière et de leur sainteé, et ajoute de la puissance aux royaumes de l'impureté".
[rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.3]

-> Par la suite, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chap.4) écrit :
"En vérité, le cœur de celui qui est sage et qui comprend ce concept frémira en lui et il tremblera lorsqu'il se concentrera sur l'étendue des dommages causés par chacune de ses fautes, des dommages encore plus importants que ceux causés par Névou'hadnetzar et Titus (qui ont détruit le Temple), car les actions de Névou'hadnetzar et Titus n'ont causé aucun défaut en Haut, car il ne leur a pas été donné la possibilité d'atteindre cet endroit par leurs actions."

=> Cela est terrifiant à considérer! Chacune des fautes que nous transgressons, même si elles sont apparemment insignifiantes, a un effet plus dévastateur dans les royaumes célestes que la destruction du Temple!

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor) enseigne comment remédier à ces dommages.
Voici ses paroles : "Il est connu que lorsqu'une personne faute, à D. ne plaise, elle cause une souillure dans les cieux et ajoute de la puissance aux forces de l'impureté. Le remède à cela est de brûler ces forces maléfiques en dirigeant une passion ardente vers le Créateur. En effet, cette inspiration incroyable n'est venue qu'à la suite de la faute, car son esprit avait des pensées obscures".

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-> Nos Sages (guémara Yoma 86b) enseignent que la téchouva méahava (le repentir né de l'amour), a le pouvoir de transformer les fautes d'une personne en mitsvot.
Expliquant ce concept, le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.7) dit que lorsque la culpabilité et le chagrin causés par une faute poussent une personne à davantage désirer et être inspirée dans son avodat Hachem, l'amenant à la téchouva méahava, alors cette faute s'est transformée en mitsva.
Avec le recul, le fauteur est capable de voir que cette faute a en fait conduit à une aliya, à une progression/élévation dans sa avodat Hachem, remplissant ainsi la même fonction qu'une mitsva, qui est un moyen de se rapprocher du Maître du monde.

-> Dans le même ordre d'idées, rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 40,52,100) écrit que le principe de la téchouva est atteint lorsqu'une personne se rend compte que, d'une manière très profonde, sa faute était aussi la volonté de D.
Il est évident que cette affirmation peut être incroyablement dangereuse si elle est mal interprétée, mais il va de soi que rabbi Tsadok haCohen ne veut pas dire, D. préserve, qu'une personne doit rationaliser sa conduite pécheresse en "réalisant" que toutes ses actions sont en fait la volonté du ciel.
La "réalisation" à laquelle ce tsadik fait référence a lieu lorsqu'une personne peut regarder honnêtement en arrière et voir que son méfait a entraîné un changement complet et durable dans le sérieux et l'intensité de sa avodat Hachem. C'est alors qu'elle peut être sûre que sa faute n'était qu'un moyen de la rendre encore plus grande, une "yérida létsoré'h aliva" (une descente/chute permettant davantage d'élévation). [voir aussi rabbi Na'hman - Likouté Maharan 22:11]
[évidemment qu'on ne désire pas la faute, qu'on fait tout pour l'éviter, mais si à postériori nous avons déjà fauté alors nous devons autant que possible faire en sorte que cela nous soit un tremplin spirituel.
A l'inverse, notre yétser ara nous fait tomber et ensuite il nous fait culpabiliser, nous attrister. En effet, il s'est trop bien la force de la tristesse, du désespoir, mais surtout d'utiliser une chute pour davantage s'élever (à l'image du ressort qui se contracte pour mieux pouvoir s'élancer vers le haut). ]

-> En ce sens, nos Sages (Sanhédrin 99a) affirment : "À la place des baalé téchouva, même les complétement justes ne peuvent s'y tenir".
L'une des explications de cette affirmation est qu'une personne qui a fauté et ensuite réalisé une téchouva dessus, elle a fait une utilisation de la tristesse de son regret sur ses fautes dans un but de la propulser vers les plus hauts sommets spirituels, à un endroit que même les tsadikim parfaits ne peuvent atteindre.

-> C'est à cette rectification que le rabbi de Berditchev fait référence.
Si le feu de la faute a provoqué une descente dans les royaumes de l'impureté, c'est le feu de la spiritualité provoqué par la tristesse que l'on ressent d'avoir fauté qui est nécessaire pour le ramener dans le royaume de la lumière sainte.

-> Comme l'écrit rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 156) :
"La pureté du cœur est atteinte lorsque le cœur d'une personne brûle d'une passion pour Hachem. Pour rectifier le fait que son cœur a brûlé à cause d'une faute ou d'un désir impur, à D. ne plaise, qui a contaminé son cœur, celui-ci doit s'enflammer de passion pour Hachem. Grâce à cela, son cœur atteint la pureté, comme le dit le verset : "Tout ce qui entre dans le feu, vous le ferez passer par le feu et il sera purifié".

=> Nous avons tous commis de très nombreuses fautes qui ont causé des dommages considérables au monde (à notre monde intérieur, au monde Celeste, terrestre, ...).
Mais comme l'affirme rabbi Na'hman de Breslev : "s'il y a un moyen de détruire, il y a un moyen de réparer", et "il n'y a pas de désespoir dans le monde" .
Tout peut être renversé. En utilisant le lourd sentiment de regret résultant de notre faute, pour le porter à renforcer notre avodat Hachem à un meilleur niveau, avec plus de passion (papa Hachem, pardon, certes je suis tombé dans la faute, mais je vais essayer de faire mieux Ta volonté).
Nous utilisons la faute elle-même pour nous aider dans notre croissance spirituelle.
[c'est l'idée enseignée par rabbi Na'hman de Breslev, comme dans le Likouté Moharan 116]

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor 21,9) enseigne :
Une faute n'affecte pas seulement l'âme (néchama) de l'individu, mais "elle souille son père" = la transgression affecte et cause une souillure dans les royaumes célestes.
Quel est le moyen de remédier à ces dommages considérables?
La réparation (tikoun) consiste à faire rebondir la culpabilité et la tristesse causées par la faute et à les utiliser pour nous propulser vers de plus hauts sommets dans notre avodat Hachem, en atteignant des niveaux inédits de feu émotionnel et de passion dans notre service.
Lorsque nous faisons cela, non seulement nos fautes sont pardonnées, mais elles sont entièrement transformés, nous enlevons les robes de l'Accusateur et revêtons celles de l'avocat [qui nous défend au Ciel], transformant la faute la plus grave en mérite ultime.

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-> Cela doit également nous rappeler que tout ce qu'un juif pense, dit ou fait a le pouvoir de provoquer des changements majeurs dans les forces célestes.
Chaque mitsva accomplie (même la plus simple, facile) par une personne a pour conséquence de générer des quantités incalculables de bénédictions, de lumière et de bonté Divine dans les sphères spirituelles, et en fin de compte dans ce monde physique également.
À l'inverse, chaque faute transgressée entraîne la diminution immédiate de cette bénédiction, de cette lumière et de cette bonté, et apporte au contraire la destruction et la colère divine sur l'univers.

[libre arbitre oblige, on ne se rend pas compte de l'impact phénoménal de chacune de nos actions.
Les premiers mots d'un juif sont "modé ani (je Te remercie) ... 'hémla raba émounaté'ha (grande est Ta confiance en moi)" = malgré notre risque de fauter, Hachem nous redonne la vie à notre réveil en nous donnant la capacité d'impacter considérablement le monde (en bien, en mal), car Il a confiance en nous.
Alors à nous de Lui prouver qu'Il en a eu raison, qu'Il soit éternellement fier de nous! ]

Les mitsvot = des liens d’amour avec Hachem

+++ Les mitsvot = des liens d'amour avec Hachem :

Une personne doit prendre conscience qu'il n'y a pas de hasard et que tout ce qui lui arrive fait partie du plan d'Hachem. Cela est, en vérité, le fondement de tout.
Et toutes les mitsvot de la Torah ne sont en réalité que 613 conseils sur la manière d'arriver à la conscience que tout vient d'Hachem.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 156]

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-> La source du mot "mitsva" est "tsavta", qui signifie "relier", car les mitsvot nous permettent d'établir un lien direct avec le Maître du monde.
Selon le rabbi Yaakov Yossef de Polonoye (intro à son Toldot Yossef Yaakov), le principal disciple du Baal Chem Tov : "le but des 613 commandements est de nous lier à Hachem et d'exprimer notre amour pour Lui. C'est pourquoi le saint Zohar les appelle les "613 conseils", car ils nous indiquent comment nous rapprocher d'Hachem."

-> Les mitzvos ne sont pas des lois, tout comme D. n'est pas un policier Divin.
Hachem est notre Père aimant qui ne veut que faire ce qu'il y a de mieux pour ses précieux enfants. Sachant que la plus grande bonté possible est d'avoir une part de la Source du Bien, qui est Lui-même, et de s'y connecter, Hachem nous envoie dans ce couloir de préparation (notre monde actuel) où nous pouvons gagner un lien avec Lui grâce aux "613 conseils", les 613 façons de se rapprocher d'Hachem.
Que ce soit par la pensée, la parole ou l'action, chaque fois que nous nous exprimons par le biais des commandements d'Hachem, nous attirons Sa lumière infinie dans le monde, apportant une sainteté et une bénédiction inimaginables dans tous les aspects de notre vie.
À ce moment-là, nous sommes complètement annulés par la grandeur de Son être et nous pouvons ressentir de la manière la plus forte l'amour qu'Il nous porte, à nous, Ses précieux enfants.
[rav Yaakov Klein]

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
Nous avons 613 mitsvot, 613 lois. Je n'aime pas le mot "lois" parce que ce ne sont pas des lois. Le mot "loi" fait penser à la police, à un personnage hétéroclite qui vous dit ce que vous devez faire. Très mauvaise traduction.
"Mitsva" signifie que D. nous a donné 613 façons de nous rapprocher de Lui. Ces moyens sont divisés en deux catégories : 248 façons d'atteindre D. en faisant certaines choses et 365 façons de l'atteindre en ne faisant pas certaines choses.
S'il y a un feu rouge et que je n'y vais pas, il ne se passe rien, n'est-ce pas? Je ne traverse pas la rue. Cependant, si le feu rouge de D. clignote et que je m'arrête lorsque j'ai l'occasion de faire le mal, il se passe quelque chose en moi. Quelque chose se passe en moi ; je marche quelques pas plus haut. [à chaque fois que je suis en phase avec la volonté d'Hachem, alors je reçois un surplus de sainteté, de proximité avec Lui. ]

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> La Michna déclare : "mitsva gorérét mitsva" (une bonne action entraîne un [autre] bonne action - Pirké Avot 4,2). [d'une certaine façon la vraie récompense d'une mitsva est qu'on aura plus de facilité à en faire une autre]
Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayikra) commente : à un niveau plus profond, chaque mitsva affecte notre essence même et fait lentement disparaître les couches d'obscurité qui cachent nos âmes brillantes.
Avec chaque couche d'obscurité enlevée, notre âme brille et est capable de se manifester plus fortement à travers nos pensées, nos actions et nos actes, nous aidant à marcher davantage dans la voie d'Hachem.
Ainsi, "mitsva gorérét mitsva" = chaque acte affine notre personnalité et notre capacité d'expression juive.
[chaque mitsva permet davantage à notre âme de s'épanouir, de rayonner, et donc on aura davantage d'attrait à faire une autre mitsva, à mieux servir Hachem. (la spirale positive est en marche, et notre vraie personnalité interne ne peut que s'améliorer.) ]

Mais il y a encore un sens plus profond. Rabbi Levi Its'hak de Berditchev explique que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle produit un impact extraordinaire dans les sphères supérieures.
Cet effet est éternel et envoie continuellement à la personne des messages et des ondes de gravité spirituelle qui l'attirent vers cette même mitsva une fois de plus, lui donnant l'aide divine spéciale nécessaire pour accomplir cette mitsva une fois de plus et renforçant encore l'impact dans les hautes sphères.

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-> En discutant de la première étape de ce processus, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1:12) écrit :
"Au moment même où surgit à l'esprit d'une personne [juive] d'accomplir une mitsva, il fait immédiatement un impact à sa source élevée [au Ciel], pour construire et planter d'innombrables mondes et pouvoirs spirituels ...
Cela a pour effet naturel d'attirer sur lui une lumière environnante provenant de la haute sainteté, et cette lumière l'aide à accomplir la mitsva."

Rabbi Levi Its'hak de Berditchev pousse ce concept un peu plus loin : en plus du fait que la lumière provoquée par la mitsva aide la personne à mener sa bonne action (mitsva) à son terme, elle reste en place et envoie [à l'avenir] des doses d'inspiration pour cette mitsva particulière.

=> Selon le rabbi de Berditchev, on apprend de là que chaque juif a une importance bien plus grande que ce qu'il pourrait imaginer. Nos actions font une réelle différence en haut, construisant des milliers de mondes et de pouvoirs spirituels qui se combinent pour nous aider à poursuivre notre dévotion.
Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48 ; Si'hot haRan 11) enseigne que tous les efforts d'une personne en matière de avodat Hachem sont enregistrés en haut et se combinent pour l'aider en cas de besoin.

Les mitsvot = faire résider Hachem en nous

"Hachem parla à Moise et à Aharon ... au 10e jour de ce mois, qu'ils prennent pour eux un agneau pour sa famille paternelle, un agneau par maison" (Bo 12,3)

-> On peut voir une allusion à :"ils prennent pour eux", sur l'enseignement de nos Sages (midrach Tan'houma) sur le verset : "et ils prendront pour moi une offrande (Terouma)" = Hachem dit aux Bné Israël "et ils prendront pour moi" c'est-à-dire : prenez-moi aussi avec eux!" (Ki Tavo 28,10).

Du fait que c'est la première mitsva que Hachem a ordonné aux Bné Israël (en tant que peuple), alors il vient leur dire qu'en réalisant cet ordre divin, va résider sur eux le nom de D. et sa Chékhina.
Comme il est dit : "que tous les peuples des nations verront que le nom de D. est posé sur vous" (Ki Tavo 28,10).

Et, ainsi nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Mes lois vous appliquerez, mes statuts vous préserverez, d'aller avec eux [dans le chemin des mitsvot], Je suis Hachem votre D." (ét michpataï taassou, véét 'houkotaï tichmérou, lalé'hét baém, ani Hachem Eloké'hem - Kédochim 18,4)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
En faisant une mitsva, l'homme devient porteur de la Ch"khina et Hachem réside en lui.
C'est ce qu'écrit le verset "aller en (avec) eux" (lalé'hét baém). Et, la Torah complète et dit "Je suis Hachem" c'est-à-dire qu'elle précise que c'est Hachem qui circule en eux.

C'est aussi ce qu'écrit le verset : "et je résiderai parmi eux" (vécha'hanti béto'ham - Térouma 25,8) = en eux, et tout cela par le biais des mitsvot qu'un homme réalise.