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« Je lui ferai une aide face à lui »

+ "Je lui ferai une aide face à lui" -  (Béréshit 2;18)

Guémara Yévamot 62b : "Quiconque demeure sans femme est privé de joie, de bénédiction, de bonté".
Dans Ma'arava, on ajoute : "il est sans protection, sans Torah, sans paix".

Que lui reste-t-il en fait?
C'est la femme qui apporte tout le bonheur à son mari et à sa famille.

Guémara Yévamot 62 : "Quiconque aime sa femme comme sa propre personne (son propre corps) et la respecte plus que sa propre personne ... le verset dit de lui : "tu connaîtras l'harmonie dans ton foyer". "

+ Béréshit (2;18) : "D. dit : il n'est pas bon que l'homme soit seul, Je vais lui faire une aide face à lui."
Nos Sages dans la guémara Yévamot expliquent : qu'est ce qui n'est pas bon?
Rabbi 'Hanoulaï dit : "Quiconque demeure sans femme est privé de bonheur car il est écrit : lo tov/ce n'est pas bon..."
La Torah nous enseigne que la femme est la source du Bien.

Les femmes sont appelées "akéret abayit", la base essentielle du foyer et leur récompense est plus grande que celle de l'étude de la Torah du mari et des enfants.
En effet, la femme est plus qu'une simple aide, c'est le véritable "moteur" de la progression spirituelle du mari.

Nos Sages ont dit : "Qui est une Icha kéchéra, une femme digne? Celle qui fait la volonté de son mari."
Rabbi 'Haïm Sonnenfeld explique : celle qui "fait", c'est-à-dire qui forme, qui façonne sa volonté.
Elle se soumet, certes, à sa volonté mais, en réalité, c'est elle qui doit en être l'artisan.
Par son intelligence, sa compréhension et sont tact, elle sait orienter les désirs de son conjoint vers des buts positifs afin qu'il aspire à faire le bien.

D. a doté la femme d'une finesse psychologique supérieur à l'homme pour éviter de rendre la femme autoritaire, impérative (tout est dans la finesse, la pudeur).

N'hésitez pas à témoigner votre amour, respect aux femmes, sources du Bien ...

 

Source : adaptation personnelle des réflexions du Rav David Chaoul Greenfeld dans son livre "Binéoth Déché" - Paracha Béréshit

"Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël!" (Balak 24,5)

-> Rabbi Yéhouda Tsadka avait l'habitude d'expliquer ce verset ainsi : l'homme peut mériter d'accéder au monde futur par l'intermédiaire de sa femme.
Si l'homme à une femme kasher qui se contente de peu et qui encourage son mari à étudier la Torah, comme par exemple la femme de Rabbi Akiva dont il fit l'éloge suivante auprès de ses 24 000 élèves : "Ce qui est à moi et ce qui est à vous lui appartient" (guémara Nédarim 50a).
Car c'est grâce à elle que tous ses élèves devinrent des érudits.
Il en est de même pour toutes nos femmes vertueuses de génération en génération qui font mériter à leur mari de pouvoir étudier la Torah, d'accomplir les commandements, de s'améliorer et de se bonifier leur permettant d'accéder au monde futur. Et c'est à ce propos que Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaacov, tes demeures Israël", car comme nous le savons, la femme est appelée dans le langage des Sages "tente", "demeure" ou "maison".
C'est par le mérite de la bonté des femmes d'Israël qui sont comparées aux tentes que le peuple d'Israël peut mériter l'accès au monde futur.

-> "La femme qui craint Hachem est digne de louanges" (Michlé 31,30).
Rabbi Ezra Attia explique que lorsque nous voyons un homme qui est empreint de crainte du Ciel, c'est très certainement par le mérite de sa femme car c'est elle qui influence son mari dans sa crainte du Ciel.
A l'inverse, le mari ne peut presque pas influencer sa femme à ce sujet et c'est la raison pour laquelle le roi Salomon loue la femme qui craint le Ciel car le niveau de son mari lui revient.

L'histoire qui va suivre est rapportée dans de nombreux ouvrages de 'hassidout : il s'agit d'un homme pieux qui était marié avec une femme vertueuse mais finirent par divorcer.
Cet homme se remaria avec une racha et devint lui aussi, avec le temps, un bandit, tandis que son ancienne épouse se remaria avec un racha qui se repentit après son mariage et devint un juste.
C'est la raison pour laquelle c'est la femme qui est digne de louanges.

Ainsi Bilaam déclare : "Comme elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël" = car même Bilaam le racha avait compris qu'Israël bénéficiait de sa protection divine par le mérite de sa sainteté, qu'il tirait de la piété des femmes du peuple.
Le plus beau cadeau qu'un homme peut espérer recevoir est de mériter une femme vertueuse qui pourra l'aider dans son ascension spirituelle.
[Tsor ha'Haïm]

Les agounot

Celui qui libère une agouna, lui permettant de se remarier, c’est comme s’il avait reconstruit l’une des ruines de Jérusalem.
[le Shout Ba’h ha'Hadachot - 64]

-> Le Shout Shevout Yaakov (1:14) [1670-1733] permet à un Beth Din de recevoir le témoignage, durant Chabbat, d’un individu dangereux (איש מסוכן) afin de libérer une agouna, sans même attendre la sortie de Shabbat.
En effet, il n’y a pas en effet de plus grande urgence et de circonstances atténuantes (שעת הדחק) que cela. Comme le pikoua’h nefech, il ne faut surtout pas prendre cela à la légère.

De même, le Beth Yossef (Shout Beth Yossef sur Even Ha-ezer, Dinei Goy Mésia’h Léfi Toumo, 10) considère la libération d’une agouna comme une question relevant des dinei néfachot.

-> Chaque année, la famille de rav Ovadia Yossef se rassemble pour rappeler la mémoire de leur mère le jour anniversaire de son décès. Une année, il ne vint pas, sans que nul ne sache pourquoi. Le frère de rav Ovadia, Rav Naim, le chercha le matin suivant et s’enquit de la raison de son absence lors de la hazkara de leur mère.
Le rav répondit qu’il cherchait par tous les moyens à libérer une agouna pour lui permettre de se remarier. Il resta éveillé toute la nuit pour trouver une solution qu’il découvrit à 4 heures du matin!
"Certainement, cela contribua à l’élévation de l’âme de notre mère bien plus que toute cérémonie mémorielle!"

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-> Après la 1ère guerre mondiale, rabbi Shlomo David Kahana (1869-1953) établit une section spéciale à Varsovie pour traiter des problèmes d’agounot, formant à cette fin, un vaste réseau d’informations dans les plus grandes villes européennes. Cela rendit possible le remariage de milliers d’agounot.

En 2019, un registre consignant les actes du Beth Din de Bergen-Belsen après la Libération, fut découvert. Ce registre, contenant plus de 100 pages d’une petite écriture manuscrite, fut le 1er document avec des témoignages de survivantes de l’Holocauste sur leurs époux, assassinés par les Nazis, afin d’être libérées de leur statut d’agounot.
Ce registre, intitulé “Protocole du Beth Din de Bergen-Belsen” fut écrit sur un feuillet ayant d’abord appartenu aux Nazis. Les Rabbanim listèrent les noms des survivants et des témoignages sur l’assassinat de leurs conjoints pendant l’ Holocauste. Le nom de chaque survivant de l’Holocauste avait sa propre page dans le registre, suivi par le témoignage au sujet de la mort de son époux, signé par le(s) témoin(s). Sous le témoignage, et sur la base de ces derniers, les Rabbanim écrivaient leur heter avec leurs signatures pour un remariage. Selon le registre, le Beth Din délivra 85 heterim permettant des remariages. Les Rabbanim de ce Beth Din étaient Rav Yoel Halperin, Rav Ysrael Aryeh Zalmanovitz, Rav Yssakhar Berish Rubin et Rav Yts’hak Glickman, tous survivants de l’Holocauste. Ils travaillèrent de concert avec Rav Shlomo David Kahana, extrêmement actif dans la libération d’agounot. Il rédigea un “heter agounot” standard pouvant servir dans la majorité des cas, et collecta des témoignages pour libérer les agounot après l’Holocauste. Il estima avoir délivré environ 3,000 héterim à des agounot après l’Holocauste sans jamais être pris à défaut par un mari qui aurait encore été vivant.

-> En 1973 eut lieu la tragique guerre de Yom Kippour. Plus de 960 corps restaient non identifiés, manquants ou non immédiatement récupérables.
[la halakha insiste sur le fait d’être capable d’identifier le corps dans les 3 jours suivant le décès afin de reconnaître le visage, or beaucoup de ces dépouilles furent trouvées et restituées seulement plus tard.]
En conséquence, leurs veuves étaient agounot et ne pouvaient se remarier faute d’identification du corps de leurs maris. Le Grand-Rabbin de l’Armée, Rav Mordé’khai Piron et son assistant Rav Gad Navon demandèrent à rav Ovadia Yossef un an de présidence d’un Beth Din ad hoc pour traiter de tous les cas de agounot suite à la guerre de Kippour, permettant aux jeunes femmes d’être libérées de ce statut et de refaire leur vie suite à la mort de leurs époux. (Yabia Omer, volume 6, Even Ha-ezer 3)
Rav Ovadia prit ce temps par dessus tous ses horaires d’études. Ce Beth Din spécialisé se rassembla tout au long de l’année 1974, passant au crible tous les dossiers. Certains cas étaient clairement tranchés, d’autres impliquaient de voyager à l’étranger, d’interroger les soldats; Dans de nombreux cas, il versa des larmes sur les dossiers. En dépit de sérieuses difficultés halakhiques, 2 ans plus tard, le Beth Din de rav Ovadia avait libéré toutes les veuves de guerre agounot.

-> En 1945, âge de 25 ans, Rav Ovadia Yossef fut nommé dayan par le Grand-Rabbin séfarade Rav Bentsion Ouziel. Sur les 9,000 agounot que Rav Ovadia autorisa à se remarier, aucun mari ne refit jamais surface.

-> Dans Yabia Omer 8, ‘Hochen Michpat 7 est une réponse halakhique de cette époque (datée du 2 Shevat 5734, 1974) à la question d’une communauté séfarade. Le rav Ovadia écrivit qu’il était trop occupé avec les agounot de la guerre de Yom Kippour pour répondre aux autres questions. Mais puisqu’ils l’avaient interrogé plusieurs fois et pour maintenir la paix entre les différentes factions du Peuple juif, il prendrait plus tard le temps de répondre.

De même, dans Yabia Omer 6, Yoré Déa 1, datant de l’année 1974, le rav Ovadia écrit au Chef rabbinique de la shekhita que les difficultés extrêmes de la guerre l’empêche de répondre dans les délais habituels.

-> Les responsa Yabia Omer volume 6, Even Ha-ezer 3 écrites en Janvier 1974 consacrent une explication halakhique des principes par lesquels Rav Ovadia libéra presque 1,000 agounot, se basant sur des preuves nombreuses et variées quant au décès de leur conjoint. Ce volume discute des composants halakhiques de cas dans lesquels des corps de soldats furent identifiés sur la base d’étiquettes d’identification, de documents et d’objets personnels, de photographies de corps ou d’empreintes digitales.

-> Il y a une approbation écrite de Rav Ovadia Yossef donnant la permission à une dame devenue aguona suite aux attaques terroristes des Tours Jumelles du 11 Septembre 2001, de se remarier (Yabia Omer, volume 10, Even Ha-ezer 18).