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La prière

+ La prière :

-> Les prières d'Israël forment une couronne qui parent Hachem.
Chaque mot sorti du cœur s'y insère comme un joyau précieux.

D'autre part, D. a disséminé des étincelles de sainteté à travers l'univers.
Lorsqu'une personne prie avec ferveur, les mots qu'elle prononce attirent l'une de ces étincelles et l'élève vers le Ciel pour rendre plus intense l'éclat et la beauté de cette couronne à la gloire de D.
[Arvé Na'hal - Vayakel]

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-> La prière est également la clef du trésor où sont enfermées les bénédictions.
Lorsqu'ils sont empreints de ferveur, les mots qui la composent ouvrent ces coffres dont le contenu se répand sur terre, non seulement pour le bénéfice de celui qui a dit ces prières, mais pour l'univers tout entier.
[Arvé Na'hal - Vaét'hanan]

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-> Lorsqu'arrive le moment de la prière, l'homme "arrache son âme à son corps" pour lui permettre de communiquer avec sa source (Hachem).
[Rabbénou Yona]

-> La prière, ce n'est pas l'homme qui parle à D., c'est le Divin dans l'homme qui parle au Divin qui se trouve au-dehors de lui!
[Rabbi Avraham Feuer]

-> L'âme de l'homme est comme recroquevillée, étouffée par les étroites limites de son corps.
Lorsque l'homme se tient en prières devant l'infini de D., son âme immortelle sort de sa torpeur et déborde les rives du corps qui l'emprisonnent.
[rav Mordé'haï Gifter]

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-> Lorsque les juifs prient avec un amour sincère pour Hachem, leur âme s'élance vers les cieux.
L'ange Michaël récolte ces âmes enflammées pour les disposer sur l'autel céleste en une offrande consumée au nom de D.
[...]
Ainsi, bien que le Temple soit détruit et que nous ne puissions plus apporter de sacrifices consumées par le feu, ce sont nos prières [enflammés] qui remplacent à présent les korbanot.

[Tour - Ora'h 'Haïm 120 ; cf. Ména'hot 110a et Tossefot afférente]

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-> Celui qui prie d'une façon ardente et qui est consumé par le feu de son amour [pour Hachem], représente lui-même une offrande pour D.
[michna Broura 120,1]

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-> Littéralement, le terme téfila (תפילה) signifie un lien (cf. Rachi sur Vayétsé 30,8 : naftoulé - נַפְתּוּלֵי).

Par définition, l'homme a été créé pour être relié à un vaste trésor céleste de bénédictions. Malheureusement, il se détache de ce câble vital lorsqu'il faute.
En priant, il raccorde son lien avec D., et la bénédiction recommence à s'écouler.
[...]

"Tahél or" = une lumière rayonnante (תָּהֶל אוֹר - Iyov 41,10). Les psaumes de David sont appelés Téhilim (תהילים) parce qu'ils remplissent l'âme d'une lumière éclatante.

Le fauteur s'est éloigné de D. et son âme est obscurcie par les voiles du péché. D'épaisses ombres le tiennent à l'écart et il se sent lointain et troublé ... Ses fautes l'ont tiré si bas qu'il doit maintenant peiner pour s'élever et arriver plus haut qu'il ne l'était avant sa chute.

Il doit ouvrir ses Téhilim et permettre à son âme de s'envoler vers la lumière radieuse de David.
Ainsi, il parviendra à renouer son lien rompu avec Hachem, et le rendra plus solide que jamais.

[Rabbi Elimélé'h de Lizensk - Noam Elimélé'h]

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-> "La seule force qui reste à ces juifs exilés est celle de leurs prières"
[Rabbi Its'hak - sur le Téhilim 102,18-19 - midrach Cho'her Tov]

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+ "On ne doit pas se fier aux miracles"
[guémara Pessa'him 64b]

-> Le Maharcha (sur la guémara Kidouchin 29b) souligne que s'il est vrai qu'on ne doit pas compter sur un miracle lorsqu'on se trouve en danger, on peut en revanche se fier à la prière, car la prière n'est pas un miracle.

-> Rabbi Méïr Tsvi Bergman (Chaaré Ora) explique que lorsque D. accomplit pour un homme un prodige sortant du naturel, Il prélève sur le compte des mérites et des récompenses qui lui sont réservés dans le monde à venir.

Cependant, lorsqu'on implore sincèrement l'aide de D., on modifie cette règle, car la prière elle-même fait gagner des mérites nouveaux, ceux-ci font bénéficier de l'aide Divine sans diminuer le salaire mis de côté pour l'au-delà.

Par exemple, il faut prier avec beaucoup de ferveur pour la subsistance, qui autrement risque de nous coûter fort cher [puiqu'étant un miracle énorme : "Subvenir aux besoins de l'homme est aussi difficile que fendre la mer Rouge" - guémara Pessa'him 118a]

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-> "Lorsqu'un roi mortel est vaincu, il s'en afflige profondément.
Mais Hachem Se réjouit lorsqu'Il est vaincu par les hommes ... lorsque les prières de l'homme L'obligent à détourner Sa colère.

Moché est appelé : "Son élu", parce qu'il sut par ses prières : "détourner la colère de D." (Téhilim 106,23)."
[guémara Pessa'him 119a]

-> En effet : "Toute chose peut être changée par la demande et les supplications adressées à D., qui est miséricordieux sur tous." (le Maharal de Prague)

-> D'où savons-nous que D. prie également?
Du verset : "Je les mènerai vers Ma montagne et Je les réjouirai dans la maison de Ma prière" (Yéchayahou 56,7).

Le prophète n'appelle pas le Temple : "maison de leur prière", mais bien : "maison de Ma prière", ce qui signifie que D. prie Lui aussi."
[guémara Béra'hot 7a]

Selon le rabbi 'Haïm Stein de Telshe, lorsque nous disons que D. prie, cela signifie qu'Il suscite en nous le désir de Lui adresser nos prières.
=> Sa prière est d'inspirer l'homme à davantage prier.

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+ "Les prières ont été instituées en se basant sur les sacrifices quotidiens [apportés au Temple]"
[Rabbi Yéhochoua ben Lévi - guémara Béra'hot 26b]

-> "L'essence de la prière et du sacrifice est la même : soumettre l'insupportable arrogance et l'orgueil démesuré qui nous habite."
[Gaon de Vilna - michlé 21,27]

-> "Avant de commencer à prier, l'homme doit méditer sur la grandeur de D. et la vanité de l'homme, extirper de son cœur sa soif des plaisirs de ce monde"
[Rama - Ora'h 'Haïm 98,1]

-> "Lorsqu'un homme prie avec une humble soumission devant D., ses prières s'élèvent vers les cieux en passant par le caveau de Makhpéla, et le mérite des Patriarches plein d'humilité qui y sont ensevelis accompagne cette supplication sincère."
[Noam Elimélé'h - paracha Vayé'hi]

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-> "Nous Te communiquons nos besoins, non pas pour que Tu les connaisses car Tu sais pertinemment ce qui est en nos cœurs.
Nous les exprimons verbalement devant Toi pour pouvoir ressentir à quel point nous dépendons totalement de Ton aide et de Ta bienveillance, et Te dire à quel point nous mettons toute notre confiance en Ta bonté.
[...]
Ce que doit exprimer [réellement la prière], c'est la quête passionnée de l'âme envers D., la soumission à Son service! Rien de moins que cela!"

['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech]

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-> "L'esprit de Hachem a guidé les auteurs [de la Amida : les hommes de la Grande Assemblée], par leur intermédiaire, D. a investi chaque mot d'un pouvoir infini.

Cependant, aucune créature humaine ne peut pénétrer la profondeur illimitée de chaque mot de la prière ...
C'est pourquoi la guémara (Béra'hot 6b) définit la prière comme une chose : "se situant à des hauteurs célestes", car chacun de ses mots prend réellement son essor vers les cieux sous la forme qui lui a été donnée et laisse son impact sur l'ensemble de l'univers"

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm (II,13)]

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-> Pourquoi est-il nécessaire d'articuler nos prières? Hachem ne connait-Il pas les pensées de notre cœur?

La combinaison des lettres mis au point par les Maîtres qui ont été chargés de composer les prières possède un pouvoir capable de mettre en branle des forces spirituelles qui dépassent de loin tout ce que nous pouvons imaginer.

De nouvelles lumières spirituelles sont créées par l'intermédiaire de l'homme.
Mais pour arriver à ce résultat, il faut articuler les prières, afin de permettre aux lettres sacrées d'atteindre leurs racines spirituelles.

[le 'Hida - Chem haGuédolim

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-> "La prière nourrit l'âme, au même titre que la nourriture entretient le corps.

L'influence bénie d'une prière dure jusqu'au moment de la prière suivante, tout comme les forces prises à un repas durent jusqu'au repas suivant.
Plus l'âme s'éloigne de l'heure de la prière, plus elle est obscurcie par son contact avec le monde profane."

[Kouzari 3,5]

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-> A l'origine, il n'y avait pas l'introduction à la amida : "Mon D. ouvre mes lèvres et que ma bouche dise Ta louange" (Téhilim 51,17 - Hachem chéfataï ...), car tous les juifs, mêmes les plus ordinaires, étaient autrefois capables de se concentrer sur leurs prières.

Mais au fur et à mesure des générations, les hommes ont de moins en moins accordés de pensées à D. au cours de leurs occupations quotidiennes, ce qui les a obligé à faire des efforts de plus en plus grands pour parvenir à un certain niveau de concentration pendant la prière.

C'est ce qui a poussé nos Sages à ajouter ce verset des Téhilim, qui est une prière particulière pour pouvoir prier.

[Kédouchat Lévi - paracha Vaét'hanan]

Quiconque s'efforce de prononcer correctement chaque mot du Shéma mérite que les flammes du Guéhinam soient refroidies pour lui.
[guémara Béra'hot 15b]

-> Le Beit Yossef (Ora'h Haïm 62) explique :
La température de celui qui récite le Shéma avec ferveur s'élève, il est littéralement embrasé par l'amour et la crainte de D.
Or, Hachem rend toujours mesure pour mesure : plus l'homme aura élevé sa température corporelle en accomplissant des mitsvot, plus Hachem réduira la température du Guéhinam à son intention, et lui allégera les souffrances causées par ses fautes.

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 61,1) nous enseigne qu'il faut réciter le Shéma : "avec une profonde ferveur, des tremblements, des frissons et des sueurs froides".

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-> Si quelqu'un est capable de dire le Shéma avec les bonnes intentions, en comprenant le sens des mots, la récompense est inimaginable ...
Il y a 248 mots dans le Shéma, en correspondance aux 248 membres dans le corps d'une personne. Chaque mot du Shéma peut amener la guérison (réfoua) au membre qui lui correspond, et rectifier le défaut spirituel qu'a pu entraîner une faute.
[Shomer Emounim (rapportant le Zohar) - Maamar Pischou Shéarim - chap.19]

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - Drouché haLélot 7) écrit que le Shéma récité avant de dormir détruit les forces négatives et nuisibles.
Les Shéma journaliers, du plus importants au moins, sont : celui du matin (avant la amida), celui du matin (avant les korbanot), celui de arvit, et celui avant de dormir.

-> Le Shomer Emounim affirme qu'il n'existe rien d'aussi puissant pour effectuer des réparations (tikounim) spirituelles à notre âme que les mots du Shéma.
C'est pourquoi nous devons tout particulièrement nous concentrer sur le sens de chacun de ces mots.
[il écrit aussi que la lecture du Shéma du matin et du soir, nous permet de réaliser 2 commandements de la Torah.]

En ce sens le Sia'h Its'hak fait remarquer que si l'on avait un membre de notre corps qui ne fonctionne pas normalement, alors nous ferions tout notre possible pour le guérir.
Ainsi, à combien plus forte raison, devons-nous être concernés par réparer la spiritualité de nos membres.
Et pour cela, chaque mot du Shéma répare (chaque mot est comme un médicament donné par le Médecin des médecins (Hachem), pour notre guérison spirituelle!).

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-> Il est écrit dans le midrach Tan'houma (Kédochim) que Hachem veille sur ceux qui récitent le Shéma comme sur "la prunelle des yeux" (Téhilim 17,8)
C'est la raison pour laquelle on conclut la bénédiction qui suit la lecture du Shéma par les mots : "Qui veille à jamais sur Son peuple Israël" (shomer amo Israël laad amen).
[Kad ha'Haïm 14,20]

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"Je suis Hachem votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41)

Dans le 1er verset du Shéma, nous disons : "Écoute Israël, Hachem est notre D."
Dans le dernier verset du Shéma, à la fin du paragraphe des tsitsit, il est dit : "Je suis Hachem votre D."

=> Comment expliquer une telle évolution?

Au départ, c’est le peuple juif qui se glorifie d’Hachem, et avec fierté, déclare : "Hachem est notre D.".
Ensuite, tout au long du Shéma, on trouve de multiples mitsvot : l'amour d’Hachem, l’étude de la Torah, les téfilin, la mézouza, les tsitsit.

Lorsque Hachem voit toutes ces mitsvot qui sont accomplies par Son peuple, alors c’est Lui qui, à présent, se vante du peuple juif et est fier de lui.
C'est alors, qu'Il affirme : "Je suis Hachem votre D." = Je Me glorifie d’être votre D.

['Hatam Sofer]

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-> b'h, également à ce sujet : http://todahm.com/2014/12/21/un-nouveau-regard-sur-la-declaration-du-shema-israel

"La réussite dans l'éducation des enfants dépend à 100% de l'aide de Hachem.

Tous les efforts que nous y investissons ne sont là que pour que nous puissions témoigner que nous avons honnêtement essayé de faire de notre mieux, lorsque nous comparaîtrons devant le Tribunal céleste. Mais le succès est totalement dans les mains de D.

Souviens-toi donc, mon cher ami, qu'il faut sincèrement prier pour ses enfants."

[le 'Hafets 'Haïm - à un roch Yéchiva (rav Moché Schneider)]

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-> Selon le rav Avraham Pam, 2 éléments amènent la réussite dans l'éducation : la prière et la nécessité pour les parents de constituer un modèle positif pour leurs enfants.

-> "Il faut beaucoup prier pour réussir avec les enfants, et aucun autre conseil n'est utile."
[rabbi'Haïm Kanievsky - dans son Derekh Si'ha p.71]

-> Un homme demanda au Steïpler une bénédiction pour l'éducation de son enfant.
Le Steïpler lui répondit : "Il faut prier! Que croyez vous? Jusqu'à ce jour, je prie encore pour la réussite de mon fils (rav 'Haïm Kanievsky)."
Cette anecdote date de l'époque où le fils du Steïpler était âgé de 52 ans!

-> On demanda au 'Hatam Sofer, le secret de sa réussite dans l'éducation d'un enfant comme son fils, le Ktav Sofer.
Il répondit : "Savez-vous combien de larmes j'ai versées en priant pour mon fils?"

De même, lorsqu'il parlait de l'éducation de son fils, le rav de Brisk disait : "La réussite dans l'éducation des enfants ne s'obtient qu'avec des Téhilim et des larmes".

A ce sujet, b'h, voir également : https://todahm.com/2019/07/08/9747

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-> "Je lève les yeux vers les montagnes. D'où me viendra le secours?" (Téhilim 121,1)

"Vers les montagnes" (él éarim - אל ההרים) peut également se lire : "vers les parents" (él aorim), [dont l'exemple et les conseils se dressent plus haut que les sommets des montagnes les plus élevées], car ils guident leurs enfants pour les aider à découvrir les sources desquelles jaillira l'aide et le salut.
[midrach Béréchit rabba 68,2]

[dans un monde rempli de tentations et d'inquiétudes, les parents doivent surnager en amour et en exemplarité, afin que leurs enfants puissent toujours avoir les repères pour avoir un vie juive épanouie, réussie et joyeuse. ]

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-> "Heureux l'homme qui craint Hachem, qui prend plaisir à ses commandements. Puissante sera sa postérité sur la terre, une race de justes qui sera bénie." (Téhilim 112,2)

-> Lorsqu'un père qui craint vraiment D., accomplit les mitsvot avec amour, il inspire directement ses enfants et leur communique des forces physiques et spirituelles.

Rabbi Yéhochoua Heschel d'Apta (le Ohèv Israël - paracha Mattot) développe cela :
"Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d'être bien protégés, parce que leur esprit est encore tendre et qu'ils n'ont pas le sens très clair de ce qui est bien et juste.
Ils sont extrêmement impressionnables et il est facile de les influencer.

Lorsqu'un père accomplit une mitsva avec des intentions pure, il crée un messager divin qui s'élève vers les cieux pour rendre hommage à D.
Plus on met d'enthousiasme dans l'accomplissement d'une mitsva, plus beaux et puissants sont les anges créés.

Ces messagers à leur tour, utilisent l'énergie que le père leur a communiquée pour la transmettre aux enfants.

Lorsque nous voyons des enfants accomplir des mitsvot avec zèle ou étudier la Torah de façon assidue, nous devons attribuer cet élan aux forces spirituelles créées par leur père qui pénètrent dans l'esprit de leurs enfants et les poussent à accomplir des mitsvot leur assurant le bien-être, présent et futur."

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+ "Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice (tsédaka) en tout temps" (Téhilim 106,3)

-> Est-il possible de faire continuellement la charité (tsédaka), sans jamais s'interrompre?

Nos Sages répondent (guémara Kétoubot 50a) : ici la tsédaka fait allusion au père qui entretient ses jeunes enfants, garçons et filles [en les nourrissant et en leur fournissant un toit jour et nuit - selon Rachi]

-> En remplissant ses obligations fondamentales vis-à-vis de ses enfants, un parent accomplit-il forcément un acte de charité? N'est-ce pas un devoir?

Rabbi Avraham Feuer répond que selon nos Sages cela dépend de l'attitude et des intentions :

- 1er cas : Cela n'est pas considéré comme de la charité (tsédaka) = si le soucis des parents pour l'enfant émane uniquement de leur sentiment d'amour et de responsabilité envers lui.

La majorité des parents ont un sentiment de possession très poussé à l'égard de leurs enfants, bien plus qu'envers leurs richesses et autres possessions matérielles.
Ils pensent : "Tout ce que nous possédons vient et repart, mais nos enfants sont notre chair et notre sang. Nous les avons mis au monde, les avons élevés et ils sont à nous pour toujours."
C'est une erreur, car tous les êtres humains, enfants y compris sont la propriété exclusive de Hachem.

- 2e cas : C'est considéré comme de la charité (tsédaka) = lorsque le souci prioritaire des parents est de faire ce qui est le meilleur pour l'enfant, et le plus conforme à la volonté de Hachem.
Leurs objectifs privés ne doivent pas compter.

En effet, combien de jeunes existences n'ont-elles pas été gâchées par des parents égoïstes qui ont voulu imposer leur ambitions personnelles à leur progéniture?

[plutôt qu'ils s'épanouissent en fonction de leurs qualités propres, nous projetons en eux ce que nous aurions désiré faire de la vie, ce qui pourra faire que nous serons bien vu par notre entourage, ...]

Les enfants sont la propriété de D., qui a confié aux parents le privilège de les "adopter et de les élever".
=> Lorsque la seule considération est le bien de l'enfant, alors cela devient à chaque instant une occasion donnée par D. de faire du bien (tsédaka).

 

Le pouvoir des larmes

+ Le pouvoir des larmes :

-> "Car Hachem a entendu le bruit de mes sanglots. Hachem a exaucé ma supplication, Hachem a accueilli ma prière" (Téhilim 6,9-10)

Le Chla haKadoch dit que les larmes sincères donnent bien plus de poids à la prière, et lorsqu'on ne parvient pas à pleurer, on devrait au moins prier d'une voix brisée avec "des bruits de sanglots".

-> "La prière mêlée de larmes a un effet aussi certain que le remède prescrit par le plus expert des médecins"
[Ibn Ezra - commentaire Téhilim 39,13]

-> Du jour où le Temple a été détruit, toutes les portes de la prière ont été fermées. Cependant, les portes des larmes n’ont pas été scellées, car il est dit : "Ne reste pas silencieux devant mes larmes" (Téhilim 39,13).
[guémara Baba Métsia 59a]

-> "Les portes du Ciel ne sont jamais fermées aux larmes"
[guémara Béra’hot 32b]

-> Celui qui pleure en priant fait sangloter avec lui les étoiles et les constellations pour que sa prière soit écoutée.
[Chilté Guiborim - Mordé'haï - Béra'hot 4]

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-> A quoi servent les portes des larmes si elles sont toujours ouvertes?

Le rabbi de Gour répond que s'il est vrai que les larmes sincères ont toujours droit d'entrée aux cieux, les portes restent en revanche verrouillées devant les larmes hypocrites.

Même si ces portes ne sont pas verrouillées, elles sont néanmoins fermées, et seul un puissant flot de larmes provenant des profondeurs de notre être est capable de les ouvrir.
[à l'image d'une grand porte majestueuse, qui nécessite que nous y consacrons toutes nos forces pour l'ouvrir!]

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-> "Les larmes sont la transpiration de l’âme"
[Rabbi Samson Raphael Hirsch]

Devant les larmes de quelqu'un qui s'efforce d'ouvrir les portes de son cœur (au point d'en pleurer!), Hachem ouvre les portes des Cieux.

Les larmes ne doivent pas traduire le découragement ou la tristesse, mais plutôt cette émotion profonde face au Tout-Puissant.

[de même que l'on transpire lorsqu'il fait chaud, de même notre âme transpire (larmes) lorsque l'on désire ardemment être plus proche de D., lorsque l'on réalise à quel point notre sauvetage dépend uniquement de Hachem (comme un laser qui est puissant car c'est un concentré de faisceaux lumineux, de même notre prière est puissante et pleine de larmes car nous ne nous éparpillons pas en plusieurs scénario pour obtenir notre aide : il n'y a que TOI, papa Hachem!), ...]

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-> La Torah nous indique qu’Essav vivait dans le pays de Séir, à Sdé Edom (cf. Béréchit 33,2 ; 33,16 ...)
Le Tana déBé Eliyahou (rabba 24) dit : "Par le mérite des 3 larmes que Essav a pleuré, il lui a été accordé Har Séïr, où il y a toujours beaucoup de pluie."

[on voit que le pouvoir des larmes est énorme, au point où même un racha comme Essav va avoir de belles choses grâce à elles. Alors à combien plus forte raison pour nous! ]

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-> Les larmes emportent avec elles les impuretés qu'il y a dans le cerveau.
[rabbi Pin’has de Koritz]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/08/08/les-larmes

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-> Depuis la destruction du Temple, un mur de fer nous sépare de notre Père céleste, empêchant nos prières de s'élever correctement. Toutes les portes par lesquelles nos prières s'élevaient autrefois ont été verrouillées, à l'exception d'une seule qui reste ouverte à jamais. C'est la porte des larmes qui n'est jamais fermée, comme il est écrit : "Hachem, entends mes prières et écoute mes cris. Ne taisez pas mes larmes" (Téhilim 29,13).

Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 1,18) explique qu'un jeûne est comme un korban, dans lequel nous offrons notre chair et notre sang diminués à Hachem, et les larmes avec lesquelles nous prions sont comme les libations qui accompagnaient le sacrifice (korban).
La porte des larmes n'est jamais fermée, car les larmes sont faites d'eau, qui représente la bonté. Les larmes proviennent du "côté droit" de la bonté ('hessed), correspondant à la main droite d'Hachem qui est toujours tendue pour accueillir ceux qui reviennent à la téchouva. [voir aussi Rabbénou Yona - Chaaré haAvoda 11]

-> Tout comme les larmes sont un grand mérite pour que nos prières soient acceptées, elles sont également efficaces pour aider à l'acceptation de notre téchouva.
Le Tikouné Zohar (11,p.26b) affirme :
"Toutes les portes sont fermées, à l'exception de la porte des prières qui n'est jamais fermée. Personne ne peut ouvrir ces portes avant l'arrivée du maître des larmes, dont il est écrit : "Elle l'ouvrit et vit un enfant qui pleurait et eut pitié de lui" (Chémot 2,6).
Aucune chambre du Ciel ne peut être ouverte, si ce n'est par les larmes. Lorsque les Bné Israël reviendront à la téchouva en pleurant, nous mériterons l'accomplissement du verset "(Elle) eut pitié de lui".
Il est écrit à ce sujet : "C'est par les larmes qu'ils viendront" (Yirmiyahou 31,8). Par le mérite de leurs larmes, ils (les juifs) seront rassemblés et reviendront d'exil."

-> Les larmes ont un grand pouvoir pour aider nos prières à être acceptées au Ciel.
[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Michpatim ]

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Vayikra) nous explique :
Depuis la destruction du Temple, toutes les portes du Ciel ont été fermées, à l'exception de la porte des larmes (Béra'hot 32b).
Même si une personne n'est pas digne de voir ses prières acceptées, si elle appelle Hachem à l'aide, Hachem est sûr d'avoir pitié d'elle.
Ainsi, le sel des larmes doit être versé sur les korbanot de nos prières.
Il y a une alliance de sel, puisque Hachem a promis d'accepter nos prières déchirantes. Même lorsque toutes les autres portes ont été fermées, la porte des larmes restera toujours ouverte.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Matot) écrit :
Pour ceux qui sont capables d'étudier la Torah, la sainteté de la Torah purifie leur âme.
Pour ceux qui ne savent pas comment étudier la Torah doivent purifier leur âme par des larmes de téchouva.
Pour faire allusion à cette distinction, le verset précise : "Tout ce qui n'a pas été utilisé dans le feu doit passer par l'eau" (Matot 31,23). Quiconque n'est pas capable de se purifier par le feu de la Torah doit plutôt compter sur l'eau des prières déchirantes pour purifier son âme de faute.

Le pouvoir de prière de nos Tsadikim

+ Le pouvoir de prière de nos Tsadikim :

Hachem écoute chacune des prières d'un tsadik parce que ce dernier est très proche de Lui, aussi rapproché de Lui que l'oreille l'est de la bouche.
[Gaon de Vilna - michlé 15,29]

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-> Si le tsadik a le pouvoir de guérir, celui-ci est conféré par la sainteté que l'étude de la Torah offre à toute personne qui s'y consacre avec amour, respect et dévouement.
[Noam Elimélé'h - paracha 'Houkat]

-> La guémara (Soucca 14a) enseigne que les prières et les bénédictions d'un tsadik sont comparées à une fourche. De la même façon qu'une fourche retourne le grain sur la terre et le jette d'un endroit à l'autre, [le mérite] des prières du tsadik [lui donnent la force de] renverser, pour ainsi dire, l'Attribut de Jugement strict de Hachem, en le remplaçant par l'Attribut de Miséricorde.
[c'est pourquoi, une situation qui peut paraître désespérée, peut être complétement transformée par les prières d'un tsadik. En effet, le mauvais décret qui est venu sur nous par la stricte justice Divine, va être réactualisé par la miséricorde/bonté infinie de D.]

-> "Si les enfants d'Israël reçurent l'ordre de se faire recenser par Moché et Aharon, c'est parce qu'en se présentant devant eux et en disant son nom, chacun y gagnait mérite et longévité ... car Moché et Aharon (les tsadikim de la génération) allaient prier pour lui."
[Ramban - Bamidbar 1,45]

[un véritable tsadik a un tel amour pour son prochain juif, qu'il va prier de toutes ses forces pour lui!
Or, il est écrit : "le tsadik décrète et D. accomplit" (guémara Shabbath 59b)]

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-> Il est vrai que : "Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18).

Si D. est proche de tous ceux qui l'invoquent, pourquoi tant de prières restent-elles sans réponse?

Le rav Avraham Feuer répond que c'est parce qu'Il est proche de : "ceux qui L'appellent avec sincérité" = Hachem répond à ceux qui L'invoquent avec une confiance absolue.
En effet, nous avons tendance à "miser sur 2 chevaux" à la fois, et fonder nos espoirs de réussite sur d'autres facteurs aussi en plus de notre confiance en D.

[un tsadik est arrivé à mettre ses espoirs consciemment et inconsciemment à 100% en Hachem. Il a donc un énorme pouvoir de prier.]

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que l'essentiel de la préparation à la prière, c'est avant tout d'apprendre à se concentrer pour mettre tous ses espoirs en D., d'admettre au plus profond de nous-même que nous dépendons uniquement de Hachem (ex: non également de notre patron, ...)

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-> Celui qui est en quête de Hachem doit rechercher la compagnie des tsadikim, ils sont plus proches de D. que n'importe qui, et Il désire profondément leurs prières.
[Ramban - Chémot 18,15 et Dévarim 33,1]

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haYessodot - chap.22) affirme que le pouvoir du tsadik dépasse celui des anges.
Les anges n'ont pas de libre-arbitre, mais le tsadik obéit à Hachem de son propre gré, et ce malgré les tentations qui l'assaillent.
D. lui rend donc la pareille en accomplissant ses désirs.
[faisant Sa volonté à 100%, Il en fait de même avec la leur!]

-> Rabbi Yonathan Eibeschetz (Yaarot Dvach) écrit que les prières du peuple juif sont attirées vers les magnifiques prières des tsadikim, et s'attachent à elles.
Lorsque les portes des cieux s'ouvrent pour laisser passer les prières du tsadik, les prières de tout le peuple pénètrent en même temps.

-> Le 'Hatam Sofer (notes sur Ora'h 'Haïm 102) enseigne qu'il est ainsi particulièrement recommandé, lorsqu'on prie, de se tenir aux côtés d'un tsadik.

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-> Rachi (Vayéra 21,17) écrit : La prière du malade lui-même vaut davantage que celle que les autres récitent pour lui, car elle est exaucée en premier.

Cependant, le Maharcha (Béra'hot 34b) écrit qu'il se peut que la prière du tsadik soit acceptée par D. avec autant d'empressement.

C'est pourquoi le Rama (Yoré Déa 335,10) tranche que lorsqu'une personne est malade, les membres de sa famille doivent se rendre auprès d'une éminente personnalité de Torah de l'endroit pour prier d'implorer Hachem en sa faveur.

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-> La Torah relate, à propos d'Agar et de son fils que Hachem "entendit le gémissement de l'enfant" (Vayéra 21,17).
Or, la Torah ne dit à aucun moment que l'enfant avait poussé le moindre gémissement.
Rabbi Mendel de Vork explique : "C'est qu'il existe des cris silencieux. Ils parviennent à trouver le ciel en profondeur et seul le Maître des cieux les entend".

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+ "Le juste est la fondation du monde" (michlé 10,25)

-> Le Yaarot Dvach nous encourage de prier avec ferveur pour le bien de nos tsadikim, parce que c'est d'eux que nous dépendons : grâce à eux il y a la vie, la bénédiction et le bien dans le monde.

-> La guémara (Nédarim 49a) nous demande de prier quotidiennement pour nos grands érudits, parce qu'ils peinent dans l'étude de la Torah, ce qui les affaiblit physiquement et les rend plus vulnérables aux maladies.

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-> Un exemple de l'impact du mérite de nos Sages dans notre prière :
Une terrible tempête avait attaqué en pleine mer 60 marins, ils supplièrent alors Hachem de les sauver grâce au mérite du tsadik rabbi El'azar ben Chimon, et la mer se calma.
Dès qu'ils regagnèrent la terre ferme, les marins s'empressèrent donc de se rendre chez le tsadik avec de nombreux présents (coffres débordants de richesses) pour lui témoigner leur gratitude.
[ guémara Baba Métsia 84b]

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-> Turnus Rufus, gouverneur de Rome, avait fait le projet d'assassiner Rabban Gamliel, chef spirituel du peuple juif.
Celui-ci fut mis au courant du péril qui le guettait par un message secret envoyé par un romain : "Le maître du nez est en danger.
[guémara Baba Métsia 84b]

Le Maharal explique que l'ensemble du peuple juif ressemble au corps humain ; chaque juif a son propre rôle à jouer, tout comme chacun des organes du corps a une fonction bien définie.

C'est par les narines que D. a introduit la vie dans le corps du 1er homme (cf. Béréchit 2,7), et c'est par elles qu'Il continue à insuffler l'oxygène vital à ses descendants.

De même, le souffle de vie et les forces de l'esprit sont insufflées à tout le peuple par l'intermédiaire de leurs guides, qui sont comparables au "nez" de la nation.

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-> "Rabbi Akiva dit : Le peuple juif est comparé à un oiseau. De même que l’oiseau ne peut voler sans ses ailes, ainsi le peuple juif ne peut rien faire sans Ses Anciens"
[midrach Vayikra rabba 11,8]

-> La guémara (Nédarim 40a) enseigne : "Si les jeunes vous disent de construire tandis que les Anciens vous conseillent de détruire, écoutez donc le conseil des Anciens et ignorez les jeunes ... Car la "construction" des jeunes est destruction, alors que la "destruction" des Anciens est en réalité très constructive."

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-> "Le juste avec la crainte de D." (Chmouël II 23,3). Nos Sages (Moed Katan 16b) commentent : "Hachem demande : Et qui Me gouverne? D. répond : Le juste (tsadik). Lorsque J'émets un décret, les justes l'annulent".
D. a donné la capacité et le pouvoir aux justes, par leurs prières, d'annuler tous les décrets sévères. Ainsi, les justes règnent, pour ainsi dire, sur Hachem.
[...]
Par leurs prières, les tsadikim annulent tout décret sévère et suscitent la bonté et les bénédictions généreuses de D. pour le peuple juif.
[...]
Les justes, par leurs prières, transforment l'attribut du jugement en miséricorde, empêchant ainsi la colère divine.
[...]
Quels sont les tsadikim dont les prières sont exaucées?
Ceux qui s'attachent continuellement à Son grand Nom, qui sont dans un état de "néant" et qui craignent et tremblent d'effroi devant la majesté et la grandeur de D.
Leurs prières et leur crainte de D. sont efficaces. C'est à leur sujet que Dieu dit : "Qui domine sur Moi? Les justes."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayigach 44,18]

'Hizkiyahou supplia Hachem de se souvenir du mérite qu'il avait acquis en retirant le Livre des Remèdes (Séfer réfouot - ספר רפואות) de la circulation.
[guémara Béra'hot 10b]

-> Rachi (guémara Pessa'him 56b) commente :
'Hizkiyahou avait rendu cet ouvrage inaccessible en voyant que ses contemporains, sûrs d'y trouver le remède à leurs maux, ne soumettaient pas leur cœur à D. lorsqu'ils étaient malades.

=> Imaginons qu'on ait accès à un tel livre de remèdes, capable de guérir toutes les maladies!
Un tel ouvrage existe bel et bien, et certains l'attribuent à Adam, auquel D. avait révélé ces secrets.
Selon d'autres, ce livre prodigieux était l'oeuvre du plus sage des hommes : le roi Salomon.

=> La décision de 'Hizkiyahou ne contredit-elle pas la halakha établissant que rien ne prime sur la sauvegarde de la vie humaine ("il vivra par elles" - A'haré Mot 18,5)?
Des millions de vie n'auraient-elles pas pu être sauvées grâce aux remèdes consignés dans cet ouvrage? Comment se permit-il d'agir ainsi?

-> Le rav Mordé'haï Gifter explique :
Le geste de 'Hizkiyahou nous apprend une importante leçon : une vie dénuée de prières ne vaut pas la peine d'être vécue, et par conséquent elle ne vaut pas non plus la peine d'être sauvée!

Avant cette époque, les hommes étaient beaucoup plus proches de Hachem. Un début de maladie suffisait à leur faire comprendre qu'ils s'étaient détournés de Lui, ils se repentaient immédiatement et s'humiliaient devant D.
Ce n'est qu'ensuite qu'ils consultaient : le Livre des Remèdes.

Mais à l'époque de 'Hizkiyahou, sachant qu'ils pouvait trouver une solution immédiate dans le livre, le peuple se mit à ignorer le message que lui apportait la maladie.
On commença à se fier à cet ouvrage plutôt qu'à son auteur (Hachem).

=> C'est pourquoi 'Hizkiyahou et les Sages furent tous d'accord sur le fait qu'il était préférable de faire disparaître le Livre des Remèdes, et de laisser les gens souffrir, si tel était le seul moyen de guider les hommes vers la véritable source de guérison : Hachem et Sa miséricorde.

En effet : "Ta grâce vaut mieux que la vie, mes lèvres proclament Tes louanges" (Téhilim 63,4)

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-> Le Baal Chem Tov a dit une fois à un médecin :
"Vous ne voyez le malade que sur le plan physique. Moi, je le soigne sur un plan spirituel.

Nous possédons tous 248 organes et 365 vaisseaux sanguins, qui correspondent aux 248 mitsvot positives de la Torah et à ses 365 mitsvot négatives.
Lorsqu'un homme obéit à l'un de ces commandements, l'organe ou le vaisseau correspondant à cette mitsva sont touchés.

S'il a transgressé un grand nombre d'interdictions, de nombreux vaisseaux seront affectés, et une circulation du sang défectueuse met la vie de l'homme en danger.

J'ai parlé à l'âme de ce malade et je l'ai appelée au repentir.
Le malade a conçu un désir sincère de téchouva, et Hachem a pardonné ses fautes.
Les organes et les vaisseaux du malade ont alors commencé à revivre : à partir de là, il a été possible de le guérir par des remèdes ordinaires."

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-> "Une maladie ne peut être guérie sans l'aide de Hachem'" ('Hayé Adam 65,1)

-> Le rav Eliyahou Lopian a rendu visite à un élève qui refusait de prendre le traitement préconisé par le médecin.
Il prit le médicament dans sa main, et dit à son élève : "Répète après moi, mot pour mot : "Yéhi ratson - Que Ta volonté fasse, Hachem, mon D. et le D. de mes pères, que ce remède m'apporte la guérison, car Tu accordes la guérison même si elle est imméritée" (issu du Choul'han Aroukh OH 230,4).
Puis, il mit le médicament dans la bouche du jeune homme et s'assura que ce dernier l'avait bien avalé.

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-> "Chaque faute est gravée et imprimée dans les os de celui qui la commet"
[Massékhét Kala rabbati 3]

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-> Selon le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 331,2), à notre époque, on ne doit plus compter uniquement sur le miracle, et un malade a l'obligation de se soumettre à l'ordre naturel des choses et faire appel au médecin pour se soigner, sachant que finalement tout est dans les mains de D.
Il dit en effet, que personne aujourd'hui n'est plus au niveau du tsadik décrit par le Ramban, qui se tournant constamment uniquement vers Hachem, peut attendre une guérison de Lui-même (sans avoir recours à un médecin).

-> Suite à cela, le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 336) écrit :
"[De nos jours,] Si une personne ne se met pas à la recherche du meilleur médecin disponible, elle commet une faute d'arrogance parce qu'elle se considère plus méritante que les Grands des générations précédentes, qui eux consultaient les meilleurs médecins.
Elle se comporte comme si elle méritait qu'on lui fasse un miracle."

-> Le Birké Yossef (Yoré Déa 336), fait remarquer que la guématria de : "ché'hina" (Présence Divine - שכינה) est de : 385, qui est la même que : "rofé 'hinam" (celui qui guérit gratuitement - רופא חנם).

[Même si l'on fait notre hichtaldout en allant chez un médecin compétent, nous devons savoir que l'Unique médecin c'est Hachem, et que gratuitement, "simplement" en déversant notre cœur en prières, téchouva, bonnes actions, ... nous pouvons tout faire changer (én mazal lé'Israël!)]

Hachem possède de nombreux coffres dans les cieux, tous remplis d'amples provisions de bénédictions.

Le plus important de ces trésors est appelé : "réserve des dons gratuits" (otsér matnat 'hinam), et contient une provision illimitée de bonté et de charité.
Mais on ne peut y puiser que si on ressent sincèrement que D. ne nous doit absolument rien.

Lorsqu'un homme reconnaît son peu de mérite et prie pour un don gratuit, alors une bonté infinie lui est accordée, sans aucune proportion avec ses mérites réels, et sans puiser dans son salaire du monde futur.

[ 'Hidouché haRim - Téhilim 6,5]

[ex: lorsque l'on prie pour un malade, on ne doit pas demander une guérison grâce à ses mérites, mais plutôt implorer un don gratuit de D., par Son extrême miséricorde.]

-> Selon rabbi Shimon Maryles (le Yaruslaver rebbe - Torat Shimon), lorsque nous pensons que nous méritons que nos prières soient forcement exaucées, alors elles sont en réalité un véhicule de notre orgueil, et cela suffit à les rendre insignifiantes.

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-> "Toute personne doit implorer pour sa vie parce qu'il n'existe aucune personne qui ne faute pas" [Rabbénou Yona - Pirké Avot 2,13]

Le rav Mattitiahou Salomon d'expliquer :
"Si nous prenions conscience du fait que nous ne vivons pas sur notre compte, mais sur le crédit que D. nous a accordé, nous ne ferions pas preuve de tant de suffisance lorsque nous prions.
Nous prendrions conscience que nous sommes en situation de crise ... Si nous comprenions cela, nous prierions comme des mendiants venus quémander à la porte."

"Celui qui s'adonne à l'étude de la Torah prospère dans toutes ses entreprises dans ce monde également"
[guémara Avoda Zara 9b]

-> "Que doit faire l'homme pour prospérer?
Il doit prier et implorer la pitié de Hachem, source de toute prospérité."
[guémara Nida 70b]

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-> Le secret d'une réussite éternelle, c'est de pouvoir placer la gloire de D. en première place, au-dessus de tout intérêt personnel.
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou (I - p.295)]

Dans notre génération, les prières doivent être très abondantes, car étant plus proche de la Délivrance finale, elles seront plus agrées que celles des premières générations.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> Les gens pensent qu'ils prient face à D.
En vérité, la prière c'est l'Essence même de D.
[Rabbi Pin'has de Korets]

-> La prière est la colonne vertébrale du juif.
[Rabbi Rachab – le 5e Rabbi de 'Habad]

La sainteté d'une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[...]
Si nous ne nous efforçons pas d'honorer une synagogue, alors [pour l'éternité] nous n'aurons aucune compréhension de ce qu'est réellement la sainteté du Temple.

[Rav Avraham Pam]

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-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d'une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.