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"Qui est sage? Celui qui apprend de chacun.
Qui est fort? Celui qui domine ses pulsions.
Qui est riche? Celui qui est satisfait avec ce qu'il a.
Qui est honorable? Celui qui honore les autres."
[Pirké Avot 4,1]

Les valeurs de la Torah sont très différentes de celles du monde profane.
La plupart des gens pensent que :
- le sage est celui qui peut enseigner,
- le fort, celui qui domine les autres,
- le riche, celui qui possède de nombreux biens,
- et la personne honorable, celle qui reçoit des ovations.

La Torah affirme juste l'opposé :
- la véritable sagesse, c'est la capacité à apprendre,
- la force, c'est la maîtrise de soi-même,
- la richesse consiste à se réjouir de ce que l'on possède,
- et l'honneur passe par la reconnaissance des autres.

Le fait de vivre selon les valeurs de la Torah peut apporter le bonheur.
Les valeurs profanes nous incitent à tenter de combler des puits sans fond et nous causent bien plus d'épuisement et de frustration que de bonheur.

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

"Rabbi Akiva, à l'âge de 40 ans, n'avait jamais étudié la Torah.
Un jour, il remarqua que l'eau qui coulait sur un rocher y avait creusé une profonde crevasse.

Il tint le raisonnement suivant : "De même que l’eau a usé la pierre et y a laissé son empreinte, de même l’eau de la Torah peut faire son chemin dans mon cœur de pierre et y laisser l’empreinte d’une Torah d’eau vive."
[Avot déRabbi Nathan 6,2]

"L'homme doit aimer sa femme comme elle est, et aller dans le sens de sa nature en restant patient, doux et plein de sim'ha, car la joie est ce qui est nécessaire à la dynamique de la femme."

[Rav Friedlander]

Discuter politique …

+ Discuter politique ...

Le rav Chraya Déblizki commenta un jour le verset : "Leur langue est comme une épée tranchante" (Yirméyahou 9,7 - 'héts cha'hout léchonam) en disant :

"Savez-vous de qui parle ce verset?
Des journalistes!

Chaque matin, avant même que nous ne passions le seuil de la synagogue, leur épée nous transperce déjà.
Les journaux sont remplis du venin du lachon ara et avant même que l'homme ne commence sa journée, le venin pénètre dans sa tête."

Pendant une période des élections, le rav allait l'air grave et la tête baissée tant il était affligé de l'air empoisonné par le lachon ara.
Il disait : "Il est impossible de discuter politique sans faire de lachon ara."

Source (b"h) : le rav David Chaoul Greenfeld rapporte ces paroles de son maître : le rav Chraya Déblizki (dans son : Binéot Déché)

Réflexion sur notre désir de la venue du Machia’h …

+ Réflexion sur notre désir de la venue du Machia'h ...

Le Ramban (Dévarim 30,6) écrit :
"Au temps du Machia’h une personne n’aura pas de désir [pour le mal] ; mais elle fera naturellement ce qui est juste.
Il n’y aura donc ni mérite ni démérite [pour ses actions], car le mérite et le démérite sont fonction du désir."

=> Pourquoi vouloir la venue du Machia'h s'il ne sera plus possible alors de recevoir de "récompense" pour nos actes?

Le Rabbi Yitzchak Berkovits a dit à ce sujet :
"Après la rédemption, la clarté sera tellement grande qu’il n’y aura plus de défi.
Il semble que demander la rédemption est l’opposé du but de la vie. Il semble qu’on se dérobe complètement, comme si nous disions : "Assez de faire ces choix difficiles !"

Nous ne demandons pas le Machia'h pour rembourser nos dettes, ou régler tous nos dilemmes.

La réponse est que lorsque nous demandons la rédemption, nous la demandons pour "la rédemption pour la gloire de Ton Nom, גאולה למען שמך" (comme nous le disons dans les prières de Roch Hachana).
Afin que tout le monde Te reconnaisse, et se débarrasse de la plus grande profanation de la Divinité qu’il y ait : le manque de conscience qu’a l’homme de son Créateur.

Demander Machia’h contient en fait un élément de sacrifice pour nous : nous abandonnerons toute la joie du choix, du challenge et du développement personnel pour que la rédemption Le révèle."

Le but ultime de l’ère messianique est que le monde entier reconnaisse que c’est D. qui a créé, qui supervise et dirige le monde et que notre existence dépend de lui.
=> En souhaitant la venue du Machia'h, nous exprimons à D. qu'on est prêt à sacrifier notre situation actuelle (avec toutes les récompenses qu'on pourrait potentiellement avoir), par amour pour Lui, pour que la grandeur de Son nom resplendisse comme elle devrait.

[Ayons (b"h), chacun à son niveau, une attitude en adéquation avec cette envie de venue dès que possible du Machia'h, selon le principe que l'acte le plus simple vaut plus que la pensée la plus élaborée ...
Montrons à D. par nos actes que nous souhaitons la guéoula au plus vite!!]

Paroles du ‘Hafets ‘Haïm à propos des pauvres …

+ Paroles du 'Hafets 'Haïm à propos des pauvres ...

Beaucoup de personnes voient les pauvres comme des êtres paresseux, vivant aux crochets de "ceux travaillant à la sueur de leur front".

Le 'Hafets 'Haïm a dit une fois à son fils, Rav Leib :
"Les Sages nous enseignent qu'avant la naissance d'un homme, on proclame au Ciel : "Un tel sera riche" ou "un tel sera pauvre".

A celui qui est voué à la richesse, D. accorde une grande énergie, pour qu'il ne reste pas en repos et qu'il ne soit pas rebuté par le travail laborieux lui permettant d'acquérir une grande fortune.

En revanche, celui qui est voué à la pauvreté a, par nature, un corps lourd et un caractère nonchalant/apathique, comme si "on avait fondu en lui du soufre", de telle sorte qu'il préfère manger un peu de pain sec plutôt que de peiner pour sa nourriture.

C'est pourquoi, nous devons nous associer, avec compassion, à sa souffrance et à son sort malheureux."

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-> Selon le midrach (Otiyot déRabbi Akiva 4), Hachem aime les pauvres et les écoute, comme il est dit : "Mais c'est vers celui-ci que Je me tournerai, vers celui qui est pauvre et qui a l'esprit brisé" (Yéchayahou 66,2).
Leurs paroles sont plus douces à Hachem que celles de n'importe qui d'autre : "ki choméa él év'yonim Hachem" (car Hachem écoule les nécessiteux - Téhilim 69,34).
Le 'Hafets 'Haïm imitait Hachem et aimait les pauvres à son tour.
['Hafets 'Haïm - Méged Givot Olam 36]

L’importance de valoriser et de témoigner de l’appréciation à autrui …

+ L'importance de valoriser et de témoigner de l'appréciation à autrui ...

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 6,3) commente le : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" en disant : "Chaque homme doit faire l'éloge de tout autre juif, se préoccuper de ses biens comme des siens propres, l'honorer de même qu'il souhaite lui-même être respecté."

-> Le Rav Avidgor Miller (1) nous dit :
Nos Sages souhaitaient nous enseigner que même les gens les plus importants, les plus saints, ayant atteint les plus hauts degrés, tous, sans exception, ont besoin de recevoir des paroles d'appréciation et d'encouragements.
Ce principe s'applique même à D., si l'on peut l'exprimer ainsi, comme en témoigne le Téhilim (6,35) : "Donnez de la force à D."

Le Rav Avigdor Millor (Torat Avigdor 4) nous encourage fortement à ce sujet :
"Ne pensez pas un seul instant qu'un homme rempli de force et de courage, ou bien d'envergure, n'a pas besoin de vos encouragements.

Sachez qu'il peut même arriver que des paroles d'appréciation ou d'encouragement changent tout le cours de la vie d'un homme.
Ceci représente l'un des dons les précieux que l'on puisse prodiguer à son prochain."

-> Un des géants en Torah du 20e siècle, le Rabbi Mikhal Yéhouda Lefkowitz (Roch Yéchiva de Poniovitch) a dit un jour à un de ses élèves : "Moi, Mikhal Yéhouda, j'ai presque 90 ans et pourtant, je ressens encore le besoin de recevoir des encouragements.
Par exemple, lorsque tu arrives et m'adresses un mot gentil, ça me fait du bien!"

-> On raconte que le Yessod haAvoda (fondateur de la lignée de Slonim au 19e siècle) était une fois à Tibériade, attendant son tour dans un petit mikvé où seulement 2 ou 3 personnes pouvaient y entrer à la fois.
Une personne perturbée mentalement a proclamé : "Faites de la place pour le saint tsadik, rabbi Mottel de Slonim [le Yessod haAvoda]".
Lorsque le Yessod haAvoda est sorti du mikvé, il a dit : "Cet homme n'est pas sain d'esprit. Personne ne le respecte. Cependant, j'ai éprouvé du plaisir du peu d'honneur qu'il m'a fait. Car Hachem a ainsi créé la nature de l'homme qu'il prend plaisir à la moindre marque d'encouragement provenant de qui que ce soit. Et la récompense de celui qui encourage son prochain et qui le réconforte est très grande."

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-> Dans la prière de Arvit de Shabbath, nous disons : "mé'hayé métim béma'amaro" (Qui ressuscite les morts avec Ses paroles).
Le Beit Avraham dit qu'on peut l'interpréter ainsi : nous pouvons faire revivre et donner de la vie à autrui par nos paroles (un compliment, un encouragement, ...).

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-> Le rav 'Haïm Chmoulevitz répondit à un de ses fidèles élèves (le rav David Hirschovitz) :
"Sache que je suis un grand Maguid Chiour [conférencier] en Erets Israël. Je ne te raconte pas ceci par orgueil. J’ai travaillé sur ces cours pendant 40 ans, je les ai dispensés à Mir, en Europe et à Shanghai. Je les ai retravaillés, améliorés, lus et relus. Ces cours sont des mines d’or! Sache que quand un jeune élève de 17 ans vient me complimenter à la fin d’un cours en me disant qu’il l’a apprécié, cela me réjouit énormément, ma journée est complètement différente! Pourtant quels sont le niveau et les connaissances de ce jeune homme? Il ne saisit pas la profondeur de la question posée, sans parler de la clarté de l’interprétation du passage de guémara ... Malgré tout, son compliment me réjouit, il me fait du bien, car telle est la nature humaine ...

Ce repas est comme l’un de ces cours pour ma femme. C’est toute son occupation et sa préoccupation : elle se soucie de moi et prépare tout ce dont j’ai besoin. Donc, pour lui faire plaisir, je mange ce qu’elle me sert avec appétit et plaisir. Je termine toute mon assiette. Mais je ne suis pas devenu glouton ; c’est son Chiour et je veux lui montrer que je l’apprécie."

Le rav Chmoulevitz était alors marié depuis plus de 50 ans, mais il savait que tout individu a besoin d’être complimenté, peu importe le nombre d’années de mariages déjà célébrées.

[le contexte et la totalité de cela dans le divré Torah : https://todahm.com/2021/01/20/avraham-et-les-anges/%5D

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-> 24 000 élèves de rabbi Akiva sont morts parce qu'ils ne se respectaient pas l'un l'autre.

Rabbi Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Midot p.23) explique que dans leur cœur ils honoraient leurs frères d'étude, mais ils ne l'exprimaient pas car ils pensaient ainsi protéger leur prochain de devenir orgueilleux.
Leur intention était bonne, mais ils se sont trompés.
Ils avaient l'obligation d'honorer leur prochain.
La personne qui reçoit l'honneur doit se travailler pour ne pas développer un orgueil négatif (non constructif), mais cela n'est pas le problème de celui qui honore son prochain, qui de son côté doit exprimer du respect, des compliments, des encouragements, ...

-> La guémara (Béra'hot 19b) dit : "L'honneur d'un être humain est très important ; il vient même avant une interdiction de la Torah" (gadol kavod abériyot chédo'hé lo tassé chébaTorah).

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Une explication est que : "Honorer son prochain est tellement important, que nous devons le faire même si en l'honorant on va le faire transgresser la faute de s'enorgueillir."

[un être humain a besoin de marques d'honneur, d'encouragements, de valorisations, ... comme on peut avoir besoin d'air pour vivre. Est-ce qu'on va éviter de donner de l'oxygène à quelqu'un qui en manque de peur qu'il en vienne à s'enorgueillir qu'on s'occupe  si bien de lui!]

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-> Au début de l'épisode où Eliézer va chercher une femme pour Its'hak, il est appelé "serviteur" (éved - עֶבֶד), comme par exemple :
- "Le serviteur prit 10 chameaux parmi les chameaux de son maître et partit" ('Hayé Sarah 24,10) ;
- ou bien : "Le serviteur courut au-devant d'elle et dit" ('Hayé Sarah 24,17).

Juste après avoir rencontré Rivka, Eliézer est appelé : "ich" (אִישׁ), comme par exemple :
- "cet homme, émerveillé, la considérait en silence, désireux de savoir si Hachem avait béni son voyage ou non" ('Hayé Sarah 24,21) ;
- ou bien : "L'homme s'inclina et se prosterna devant Hachem " ('Hayé Sarah 24,26).

=> Qu'est-ce qui a entraîné un tel changement?

Le rav Elimélé'h Biderman rapporte l'explication suivante :
Ce changement a eu lieu au moment où Rivka a appelé Eliézer : "mon maître (adoni - אֲדֹנִי)" ("Bois mon maître" - 'Hayé Sarah 24,18).
Eliézer était un serviteur/esclave, et il n'était pas habitué à entendre les gens l'appeler ainsi, avec tant d'honneur.
Rivka lui a parlé avec tant de respect, que cela a élevé son estime de lui-même. Et puisqu'il se sentait alors comme un homme (ich), et non plus un serviteur, alors la Torah l'a appelé ainsi.

[Eliézer était au serviteur d'Avraham, et il avait un niveau exceptionnel, et malgré cela il a été sensible aux marques de respect de Rivka. Il en découle à quel point toute personne a besoin de marques d'estime, comme une plante à besoin d'eau, de lumière pour pouvoir pleinement s'épanouir.
Un mot, un sourire, peuvent redonner la vie à une personne abattu. Combien de mérites nous aurons grâce à cela, pour un investissement qui ne nous coûte rien!]

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+ La page aleph d'une guémara est ...

-> Après l’Holocauste, le Rabbi de Satmar, Rabbi Yoel Teitelbaum (1887-1979), commença un cours de guémara pour les survivants de l’Holocauste. Au début, le Rabbi s’enquit de la vie de chacun des présents. Quand il termina, il ne restait plus beaucoup de temps pour étudier.
La semaine suivante, la même chose eut lieu. Au début du chiour, le Rabbi demanda à chaque personne : "Comment allez-vous? Avez-vous trouvé un emploi? Votre appartement est-il confortable?" Encore une fois, il ne restait pas trop de temps pour étudier.
Cela se reproduisit une 3ème semaine, puis une 4ème.
Finalement, un participant dit : "Rabbi, avec tout le respect que je vous dois, nous sommes venus ici pour apprendre. Quand pourrons-nous commencer à étudier?"
Le Rabbi répondit que la guémara commence à la page 2 (= daf beit). C’était jusqu’à présent le daf aleph. C’est-à-dire que le daf aleph est le bonheur. [s'assurer que toutes les personnes présentes soient bien dans leur vie]
Les survivants étaient déprimés et brisés. Le daf aleph du Rabbi de Satmar était de s’assurer que les participants se sentaient comme si quelqu’un se souciait d’eux.

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[Pourquoi la guémara commence-t-elle par le daf beit (la page 2)?
Avant l’impression du Talmud (de la guémara), les manuscrits n’avaient pas de pagination standard, et le texte du Talmud n’apparaissait généralement pas sur la même page que les commentaires, qui étaient contenus dans des manuscrits séparés. La 1ère édition complète du Talmud a été achevée en 1523 par Daniel Bomberg, un imprimeur non juif, qui a été le 1er imprimeur en hébreu à Venise et le 1er imprimeur non juif de livres hébreux.
Lorsque le Talmud a été imprimé, il fut décidé d’inclure également Rachi et les Tossafot. Puisque la page de couverture était le Alef, sans écrire cette lettre sur cette page, la 1ère page du texte réel du Talmud était le Beit.
C’est exactement comme nous voyons des livres imprimés aujourd’hui, juifs et laïcs, qui commencent généralement par la page 9 à cause de toutes les pages avant le début du livre lui-même. Par conséquent, la Guémara commence par le Daf Beit. L’édition Bomberg du Talmud a établi la norme, à la fois en termes de présentation et de pagination.

(Certains expliquent que l'on commence par la page beit car quelque soit le nombre de fois où l'on étudie le Talmud, on n'aura même pas saisi la 1ere page (daf aleph), dans le sens où l'on aura encore une infinité de choses à apprendre) ]

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+ La puissance d'un mot positif :

-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) écrit :
Chers amis, je m'apprête à vous libérer d'un vœu, ici, maintenant, à autoriser l'interdit de la Torah : "Vous surveillerez ce qui sort de votre bouche. J'ai, D. merci, les épaules assez larges pour vous autoriser cette transgression. Vous pouvez dire à un père Votre fils est adorable même s'il ne l'est qu'à quatre-vingts pour cent. Pas besoin qu'il soit adorable à cent pour cent pour dire au père cette phrase-là. Ça n'est pas du mensonge.
Vous n'imaginez pas quelles conséquences peut avoir une phrase pareille. Le père rentre à la maison, peut-être après une journée difficile, il rencontre sa femme, qui a peut-être elle aussi passé une dure journée, et il lui raconte qu'un camarade de leur fils a dit qu'il était adorable' ça revigore comme de l'eau fraîche! Celui qui a dit cette phrase a eu le mérite de 'revigorer les esprits' au sens propre.

Cela ne coûte rien et ne demande pas non plus d'effort exceptionnel. Donner de l'importance à l'autre, voir le bien en lui, être attentionné : cela peut faire des merveilles.

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+ Supplément :

De la même façon que l'on a des besoins en nourriture sous peine d'être affamé, on a aussi tous besoin d'être nourri par des mots d'encouragements, d'appréciation.
Il est incroyable de voir le pouvoir d'un sourire, d'un mot, ...
(sans compter ce que l'on ne voit pas = l'effet boule de neige sur la personne et sur son entourage, et l'entourage de l'entourage ...)

C'est gratuit et ça peut apporter tant à autrui, qui n'a alors plus besoin de se lancer vainement dans une course aux honneurs, à dévaloriser autrui pour mieux se sentir important, à se plaindre pour mieux justifier ses échecs, ...

Par ailleurs, on peut constater que D. nous a fait tous avec des manques que seul autrui peut combler.
Nous ne pouvons vivre pleinement en solitaire, et on a tous besoin de faire du 'hessed envers autrui (et d'en recevoir).

En investissant une partie de soi en autrui dans un but de l'aider, de lui combler un manque, on en vient à l'aimer (car une partie de nous est alors en lui).

La parole est le moyen permettant d'exprimer son amour envers autrui qui est le plus élevé.
Le "tu aimeras ton prochain comme toi-même" prend tout son sens ...

= Louons autrui, pour qu'il se sente mieux, pour mieux l'aimer ...

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+ Supplément du supplément :

Plus on valorise autrui, plus autrui est important à nos yeux.
Lorsque lui va nous faire un acte de 'hessed (peut être en réponse au notre), on se dira alors : "c'est quelqu'un de bien qui prend la peine de m'aider, c'est donc que je suis quelqu'un de bien!"

=>En valorisant autrui, c'est la meilleur façon pour se valoriser soi-même!!
Comme quoi un acte gratuit (valoriser autrui) peut rapporter très gros ...
(b"h) Soyons ce générateur/diffuseur d'ondes positives!

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(1) dans un commentaire sur les paroles de Rabbi Ichmaël ben Elicha bénissant D. dans le Saint des Saint à Kippour, suite à la demande de D.

Louons les fruits d’Israël!

+ Louons les fruits d'Israël!

-> "Qu’y a-t-il de spécial à propos de ce nouvel an pour qu’il soit célébré?

Il s’intéresse à la louange de la Terre d’Israël, car c’est ce jour-là qu'elle retrouve sa vigueur pour produire la récolte, donner des fruits et montrer qu’elle est digne d’éloges.
Le jour où la Terre d’Israël retrouve sa vigueur pour produire sa richesse et sa douceur est un jour de joie pour le peuple juif pour lequel elle constitue l’héritage, l’amour et un grand désir."
[le Rabbi Eliyahou Kitov - Séfer haToda‘a]

-> La Torah loue en effet la terre d'Israël pour 7 variétés de fruits qui s'y trouvent : "C’est un pays qui produit le froment et l'orge, le raisin, la figue et la grenade, l'olive huileuse et le miel [dattes]." [Dévarim 8,8]

D'ailleurs, il est intéressant de noter que de part leur lien avec la Terre d’Israël, ces fruits ont un statut spécial dans la loi juive, quelque soit l’endroit où ils ont poussé, et c'est ainsi qu'on récite une bénédiction particulière instituée pour eux (birkat mé'èn chaloch) dans laquelle il est écrit : "Que nous mangions de ses fruits et que nous soyons rassasiés de ses bienfaits" (lé'é'hol mipirya, vélichboa mitouva).

=> Pourquoi demandons-nous de profiter des fruits d'Israël?

Rabbi Yehouda Prero (se basant sur le Bakh - Ora'h 'Haïm 208) de nous dire :
"Il existe une sainteté intrinsèque à la terre d’Israël.
Cette sainteté n’est pas limitée à la sphère spirituelle.
Elle se manifeste également sous forme matérielle.
Les fruits qui se nourrissent de la terre d’Israël n’en extraient pas seulement l’eau et les substances nutritives ; ils puisent aussi la sainteté de la terre.
Lorsque nous consommons ces fruits, nous absorbons les aliments ainsi que la nourriture spirituelle."

"Laisse ton fardeau à D. et Il pourvoira à tes besoins." (Téhilim 55,23)

De nombreuses choses réclament de notre part un soin et une planification rigoureux, mais beaucoup d'autres ne demandent aucune attention.

Les gens qui ont tendance à s'inquiéter de manière excessive et qui ont le sentiment que le monde entier repose sur leurs épaules, devraient apprendre à laisser une part de leur fardeau à D.

Si nous persistons à vouloir tout contrôler nous-mêmes, nous aurons tendance à nous laisser aller à nous faire du souci inutilement et de manière prématurée.

Source (b"h) : dvar torah du rav Avraham Twerski

"Ils iront de force en force et se monteront devant D. à Sion." (Téhilim 84,8)

Deux 'hassidim discutaient :
"Comment définissez-vous un 'hassid? demanda le premier.
- Un 'hassid est quelqu'un qui aspire à être un 'hassid, lui répondit son interlocuteur.
- Bien, mais quelle personne ne voudrait pas devenir un 'hassid?
- C'est simple. Toute personne qui pense qu'elle en est déjà un."

La spiritualité est une entité plutôt étrange, en ce sens que nous la possédons uniquement tant que nous sommes convaincus de ne pas l'avoir.
Une fois que nous croyions avoir atteint la spiritualité, nous l'avons en réalité perdue.

=> Le développement spirituel ne peut se faire que lorsque nous sentons que nous manquons de spiritualité.