Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Le Temple est supérieur/plus élevé que toute la terre d'Israël, et la terre d'Israël est supérieure/plus élevée que toutes les autres terres."
[guémara Kiddouchin 69a]

-> Le Maharcha ('Hiddouchei Aggadot Kiddouchin 69a) commente :
La raison est que la terre d'Israël est plus sainte que toute les autres terres, et que le Temple est plus saint que le restant de la terre d'Israël.
Ce qui est plus saint est désigné par : "au-dessus", et ce qui est matériel fait référence à : "en-dessous".

-> Le 'Hatam Sofer (dans ses Chéélot ouTéchouvot - Yoré Déa 234) enseigne :
Il y a des pays qui sont plus haut en altitude, mais le monde est rond comme une balle, faisant qu'une personne peut tourner le globe et décider aléatoirement du point le plus élevé.

Puisque le Temple est le lieu à partir duquel tout le restant du monde a été créé (guémara Yoma 54b), et qu'il est également le centre du monde (Rachi sur la guémara Méguila 15b), la terre d'Israël et le Temple sont considérés comme l'endroit le plus élevé du globe.

La terre d'Israël est appelée la "terre des vivants" (artsot a'haïm), tandis que l'exil est appelé la "tombe".

['Hatam Sofer al haTorah - paracha Vayéhi]

[Grâce à D., les conditions en exil sont actuellement très agréables, au point de nous faire oublier que l'épanouissement d'un juif ne peut se faire pleinement que sur sa terre.
En comparaison, en dehors d'Israël, nous sommes comme morts spirituellement parlant!]

"L’air de la terre d’Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b)

<--->

-> "Nous devons nous rappeler que bien que l'on puisse devenir plus sage [en Israël], notre yétser ara [y] devient également plus sage."
[Rabbi de Satmar - Rabbi Yoël Teitelbaum]

[puisque la terre d'Israël nous donne les capacités d'être spirituellement beaucoup plus élevés qu'ailleurs, par respect du principe de libre arbitre, le yétser ara reçoit également davantage de forces pour nous faire chuter.]

<--->

-> Le rav Avraham Azoulai (grand-père du 'Hida) écrit ('Hessed léAvraham) que l'air de la terre d'Israël est préparé pour la sainteté et le service d'Hachem, c'est pourquoi la Présence Divine (Ché'hina) réside dans l'air de la terre d'Israël.

En hébreu, le mot : "air" se dit "avir" (אויר). Et en réarrangeant les lettres, on a : "or Hachem" (la lumière d'Hachem - אור י) = le message est que l'air de la terre d'Israël contient la lumière d'Hachem.
En effet, la guémara enseigne : "L’air de la terre d’Israël rend sage".

<--->

-> Rabbi Yéhouda haLévi écrit : "Revigorant pour les âmes est l'air de Ta Terre" ('hayé néchamot, avir artsé'h).
Le simple fait de respirer l'air de la terre d'Israël imprègne l'âme de propriétés vivifiantes.
L'air d'Israël infuse de la sainteté, permettant à une personne de vivre une existence spirituelle.

Dans son Séfer Kouzari, rabbi Yéhouda haLévi développe beaucoup le concept que l'air de la terre d'Israël soutient l'âme.
Tout comme le corps a besoin d'oxygène, l'âme a besoin d'un air spirituel délicat et raffiné.
En terre d'Israël, lorsqu'une personne inhale une bouffée d'air, elle respire une substance spirituellement puissante. L'atmosphère d'Israël est imprégnée de roua'h haKodech (esprit saint).

<--->

-> D’où lui vient cette faculté unique (que l'air de la terre d’Israël rend sage)?

D’après le Gaon de Rogotcheve (Tsafnat Panéa’h, Téroumot chap. 3), c’est à Moché lui-même qu’on le doit.
Il explique que peu avant son décès, Moché fut invité à : "monter sur la hauteur des Avarim pour contempler le pays" (Bamidbar 27, 12).
En contemplant la Terre d’Israël, Moché y insuffla un apport de sainteté.

Et comme toutes les œuvres du prophète perdurèrent à jamais (comme le disent nos Sages, guémara Sota 9), son regard persista en cela que l’air de la terre octroie à jamais une sagesse supplémentaires à ses habitants.

<--->

-> Moché a supplié Hachem de pouvoir rentrer en terre d'Israël, et le midrach (Dévarim rabba 11,1) nous enseigne que Moché a même demandé à Hachem que s'il ne pouvait pas entrer en tant qu'humain alors qu'il puisse au moins entrer en Israël en tant qu'un animal ou un oiseau qui peut manger l'herbe et boire l'eau d'Israël.

Selon la guémara (Sota 14b), Moché voulait entrer en terre d'Israël afin d'y réaliser les mitsvot que l'on ne peut accomplir que sur cette terre.
=> En quoi le fait d'être un animal ou un oiseau aurait permis cela?

Le rav Moché Feinstein (Darach Moché - Vaét'hanan) explique que le désire de Moché nous enseigne quelque chose de fondamental. Il y a un énorme avantage spirituel à simplement exister en terre d'Israël, même sans avoir la possibilité de réaliser des mitsvot.

-> "Laisse-moi traverser, je T'en prie (é'ébéra na - אֶעְבְּרָה נָּא), que je voie le bon pays qui est de l'autre côté du Jourdain, cette bonne montagne du Lévanon" (Vaét'hanan 3,25)
Le Panéa'h Raza écrit que le Jourdain (Yarden) faisait 50 coudées (amot) de largeur.
Moché a demandé : "Laisse-moi traverser, je T'en prie (é'ébéra na - אֶעְבְּרָה נָּא). On a "na" (נָּא) qui peut dire "je T'en prie", mais aussi sa guématria soit : 51, ce qui rend le verset ainsi : "laisse-moi traverser [une distance de] 51 [amot]".
Ainsi, Moché suppliait Hachem de pouvoir entrer en Israël même d'une distance de 1 seule coudée (ama).
[en allusion dans le mot נָּא (soit : 51) moins la largeur de 50 du Jourdain]

-> La Présence Divine n’a jamais, et ne quittera jamais le Kotel.
[ex: midrach Chémot rabba 1,2 ; midrach Bamidbar rabba 11,2 ; midrach Chir haChirim rabba 2,22]

-> Hachem dit au sujet d’un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!"
[guémara Sotah 4b]

=> Partout dans le monde, dès qu'une personne devient orgueilleuse, alors Hachem va la quitter.
En effet, il ne peut y avoir que l'un ou l'autre : soit D., soit de l'orgueil!
Cependant, l'exception à cette règle se trouve au Kotel, où la Présence Divine y réside toujours.

==> Ainsi, le rav Karelenstein affirme que d'une certaine façon au Kotel, l'orgueil est forcée de partir, ce qui entraîne le fait que tout visiteur ressent naturellement davantage d'humilité en ce lieu.

Nos Patriarches n’ont été des chars d’Hachem que lorsqu’ils étaient en Israël

+ Nos Patriarches n'ont été des chars de la Présence Divine que lorsqu'ils étaient en terre Israël :

"Hachem s'éleva d'au-dessus de lui à l'endroit où Il lui avait parlé" (Vayichla'h 35,13)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 47:8) commentent que le terme "s'éleva" (vayaal) nous enseigne que les Patriarches étaient un véritable char pour la Présence divine, c'est-à-dire que chacun de leurs mouvements était le reflet de la volonté de D.
[le fait que D. "se soit levé d'au-dessus d'eux" implique que Sa Présence s'est, pour ainsi dire, reposée sur eux, les dirigeant comme un cavalier dirige le char qu'il occupe.]

Cependant, ce n'est qu'en terre d'Israël que les Patriarches ont été à ce point soumis à la volonté d'Hachem, qu'ils ont pu être appelés le char de D.
[cela témoigne de la grandeur de nos Patriarches et de la terre d'Israël]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

"Jérusalem : lumière du monde"

[midrach Béréchit rabba 59,8 - Yérouchalayim oro chél olam]

"Retirez de votre cœur cette fausse croyance qu'on a plus de bénédictions en dehors de la terre [d'Israël]."

[Alshich haKadoch (1508 - 1593) - Dévarim 28,1-11]

Hachem dit : "Un petit groupe [de personnes] en Israël M'est plus cher que le grand Sanhédrin en dehors de la terre [d'Israël]."

[guémara Yérouchalmi Sanhédrin 1,2]

"Chaque juif doit avoir une détermination totale de faire son alya, et venir vivre en Israël.
[...]
C'est précisément [la raison] pour laquelle des tragédies nous sont arrivées durant ces 2000 dernières années.
Nous avons totalement oublié Israël : pas une personne sur mille souhaite sérieusement y vivre ...
Les juifs pensent vraiment qu'en vivant tranquillement en dehors d'Israël, ils ont trouvé un autre Israël et une autre Jérusalem.
[...]
Aussi longtemps que les juifs ne feront pas de leur terre leur occupation principale, leur Torah ne sera pas totalement réalisée, car la Torah et la terre [d'Israël] sont dépendantes l'une de l'autre.
[...]
En réalité, il est surprenant que les saints juifs, qui partout où ils ont vécu, ont fait tellement d'efforts afin de réaliser les mitsvot au mieux, mais ils sont apathiques en ce qui concerne cette mitsva [d'habiter en Israël] qui est la fondation de toute la Torah.
[...]
La véritable raison pour laquelle ils ne font pas leur alya : c'est parce qu'ils rejettent la terre d'Israël."

[Rabbi Yaakov Emden - (1697-1776) - dans sa préface de son Siddour Beit Yaakov]

<-------------------->

Rabbi Yaakov Emden y écrit également :

-> Pourquoi les gens refusent d'aller en Israël?
Pour l'argent.
Une personne est prête à entreprendre de dangereux voyages afin d'amasser des biens, mais pour aller en Israël, elle est paresseuse.

-> En négligeant l'importance de la mitsva de venir en Israël, on se rend quitte (à l'image des explorateurs dans le désert) de la faute de mépriser Israël.
[les explorateurs (méraglim) affirmaient : nous nous concentrerons mieux dans la Torah et dans notre service Divin dans le désert car nous recevons la manne du Ciel, et ainsi nous ne sommes pas dérangés à devoir chercher de quoi nous nourrir, ce qui ne sera pas le cas si nous entrons en terre d'Israël.
Nous agissons de même de nos jours en se racontant toutes sortes de belles légitimations à nos yeux pour ne pas venir vivre en Israël.]
Il ajoute que c'est cela qui a entraîné notre difficile exil, nos persécutions, et le fait de ne jamais être tranquilles et en paix.

-> Rabbi Yissa'har Shlomo Teichtal (Ein haBanim Sémé’ha) enseigne :
Même rabbi Zeira, qui était très vigilant à propos de sa parole, a appelé les juifs babyloniens : "les Babyloniens fous" (guémara Méguila 28a), et ce bien qu'ils étaient énormes en Torah (des guédolé Torah), car ils ne sont pas montés en Israël à l'époque de Ezra. [préférant rester en Babylonie] ...

Rabbi Yossef 'Haïm Sonnenfeld ... maintient que même des tsadikim peuvent être des explorateurs (méraglim). En effet, ceux qui s'opposent à l'alya, à la reconstruction et la réinstallation en Israël appartiennent au camp des méraglim.
Mais tous ceux qui choisissent l'alya appartiennent au camp de Yéhochoua et de Kalev ... [qui] se sont eux-mêmes sacrifiés pour l'alya.
Tout le monde voulait leur jeter des pierres, mais ils ont dit : "Montons, montons-y et prenons-en possession [de la terre d'Israël/Canaan]!" (Chéla'h Lé'ha 13,30).

Israël & étude de la Torah

-> "Il y a 10 portions de Torah dans le monde : 9 sont en Israël, et une seule dans le reste du monde"
[midrach Esther rabba 1]

-> "Il n'y a pas de Torah, comme celle de la terre d'Israël"
[midrach rabba 16,4]

-> "Il y a une aide divine dans l'étude de la Torah en Israël ...
[Ceux qui y étudient] arrivent à atteindre des accomplissements plus grands dans leur étude de la Torah que ceux qui étudient en dehors de la terre [d'Israël]."
[Rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> Celui qui étudie la Torah en Israël mérite de se rappeler de son étude, tandis qu'en dehors d'Israël, il a des difficultés à cela.
[Rabbi Yaakov Emden - Introduction du Amoudé Chamayim]

-> "Loué soit celui qui mérite de résider en Israël, car il atteint la complétude dans la Torah et les mitsvot"
[le 'Hovot Yaïr]

-> "Hachem a ordonné que l'objectif essentiel de venir en terre [d'Israël] est de planter des arbres fruitiers, faisant référence aux étudiants en Torah"
[Ohr ha'Haïm - Vayikra 19,23]

<------------>

-> "Si tu désires voir la présence divine dans ce monde, étudie la Torah en terre d'Israël"
[midrach Téhilim 105]

<------------>

-> "Mais de Tsion, on dit : Celui-ci et celui-là y sont nés" (oultsion yéamar : ich vé'ich youlad ba - Téhilim 87,5)
La guémara (Kétoubot 75a) explique que la double expression : "ich vé'ich" (אִישׁ וְאִישׁ - litt. un homme et un homme), nous enseigne que les habitants d'Israël sont [spirituellement] 2 fois plus grands que ceux des autres pays.
Pour preuve, l'exemple de Rabbi Yirmiya : tant qu'il vivait à Bavél, il était un élève moyen et parvenait difficilement à saisir ce qu'il étudiait, mais lorsqu'il vint s'installer en terre d'Israël, ses dons se développèrent si rapidement qu'il ne tarda pas à surclasser ses condisciples demeurés à Babylone.

Selon Rachi, ce verset est une prophétie pour les temps messianiques. Tous les empires et nations de la terre auront de l'estime pour les gens nés à Tsion, et toutes les fois qu'ils reconnaîtront un natif de Tsion demeuré en exil, ils s'empresseront de l'escorter jusqu'à sa patrie.

-> Cette même guémara explique également que cette double expression : אִישׁ וְאִישׁ, nous enseigne qu'il existe 2 sortes de personnes susceptibles d'être appelées : "enfants de Tsion" : ceux qui y sont nés de fait, et ceux qui ont toujours rêvé d'y habiter.

-> A l'époque du mandat britannique, il y avait des quota très stricts d'immigration, et le nombre de juifs autorisés à monter en terre d'Israël était extrêmement limité.
Cependant, toute personne née en Palestine était autorisée à y revenir sans conditions.

Un groupe de juifs désespérés prit un jour contact avec rabbi Yossef 'Haïm Sonnenfeld, rav de Jérusalem.
Pour eux le seul moyen de pouvoir monter en Israël était de prétendre y être nés.
Rav Sonnenfeld, qui était pourtant scrupuleusement honnête (émet), les autorisa à faire une déclaration dans ce sens.
Il expliqua : "Le Talmud, nous enseigne que celui qui désire ardemment vivre à Tsion mérite d'être appelé : "enfants de Tsion", au même titre que celui qui y est né!"
[haIch al ha'Hokhma II - p.154]

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - discours Shabbath haGadol de 1798) affirme : "Quiconque désire [sincèrement] monter en terre d'Israël est considéré comme s'y étant déjà établi."
En effet, il rapporte la guémara (Béra'hot 6a) qui dit que tout celui qui veut vraiment faire une mitsva mais qui ne peut pas la faire, alors la Torah considère comme s'il l'avait faite.
Le Tachbets (Téchouvot 3,288) est également de cette opinion.

<--->

Voir également b'h :
-> https://todahm.com/2017/12/11/5802
-> https://todahm.com/2015/04/30/letude-de-la-torah-en-israel