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Kirouv – L’approche de Noa’h et d’Avraham

+ Kirouv - L'approche de Noa'h et d'Avraham :

-> Dans la paracha Noa'h, Noa'h a averti les gens de sa génération que s'ils ne changeaient pas leurs mauvaises habitudes, Hachem provoquerait un déluge catastrophique qui détruirait le monde entier.
La guémara (Sanhedrin 108b) indique que Noa'h a réprimandé le peuple pendant 120 ans, mais ses efforts se sont avérés vains. Ils refusèrent de se repentir. Au bout de 120 ans, Hachem tint sa promesse et provoqua le déluge.

=> Pourquoi la réprimande de Noa'h n'a-t-elle pas incité les masses à se repentir?
Noa'h était une personne puissante et très estimée. Il aurait certainement dû être capable d'influencer ceux qui l'entouraient. La Torah elle-même témoigne qu'il était un "homme parfaitement juste" qui "marchait avec Hachem". Si Noa'h était un tel tsadik, comment se fait-il qu'il n'ait pas inspiré une seule personne?

-> Le Sforno (Noa'h 6,9) répond qu'aussi grand qu'ait été Noa'h, son approche était défectueuse. Noa'h a exhorté les gens à faire face à la décadence de leurs habitudes, en espérant qu'ils verraient à quel point ils s'étaient éloignés des normes de la décence.

Ses paroles sont tombées dans l'oreille d'un sourd pour une raison simple : dire à quelqu'un que son comportement est inapproprié est une méthode vouée à l'échec. L'individu a tendance à rationaliser son propre comportement. De plus, lorsqu'il est attaqué, il se défend automatiquement, rejetant toute logique en disant que c'est "juste son opinion".

Cette forme de réprimande contraste fortement avec celle d'Avraham.
Lorsqu'Avraham voulait changer les gens, il commençait par leur parler d'Hachem. Lorsqu'une personne comprend qu'Hachem a créé le monde et qu'Il envisage que l'humanité se comporte d'une certaine manière, elle commence à se soumettre à cette vision et finit par obéir à la volonté de son Créateur.
Avraham, en aidant les égarés à croire en Hachem, les a incités à entreprendre une vie d'amélioration personnelle. C'est ainsi qu'ils devinrent ce qu'Hachem voulait qu'ils soient, par leurs propres moyens.
[rabbi Moché Krieger]

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[ainsi, l'approche consistant à mettre autrui face à ce qu'il a fait de mal afin de le réveiller spirituellement, n'est pas la plus adaptée.
Au contraire, nous devons faire ressortir toute la beauté enfouie en autrui (ex: l'idée à transmettre est que tu es quelqu'un de sublime, d'important, et en ce sens il faudrait améliorer une petite petite chose, dans laquelle nous nous trompons presque tous), on doit témoigner à autrui de l'appréciation (tu seras toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, peu importe ce que tu as pu faire!), on doit l'encourage, le valoriser, ...
Plutôt que d'éteindre la lumière d'autrui afin qu'il se tourne vers D., nous devons plutôt lui donner beaucoup de chaleur spirituelle afin qu'il reprenne des forces et qu'il puisse davantage servir vers Hachem.

Avraham représente la bonté, la positivité, et en ce sens le rav Henoch Alexander dit qu'après la mort d'Avraham ceux qu'il avait converti ont quitté la religion juive, car ils ne pouvaient tolérer la midda d'Its'hak qui était la "pa'had" (crainte, [rigueur]).
Dans notre génération, nos Sages disent que la plus grande pauvreté est celle des sentiments, nous avons tous besoin de se sentir appréciés, valorisés, ... et il est donc vital de faire cette tsédaka par des mots, des sourires, de la présence, de l'écoute, ... (de plus quand autrui se rend compte : c'est ça un juif!, alors il aura encore plus envie d'agir pour leur boss, notre papa Hachem.)]

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