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L’annulation du ‘hamets

+ L'annulation du 'hamets :

-> Selon l'application à la lettre de la loi de la Torah, il est suffisant pour une personne d'effectuer le l'annulation du 'hamets seulement dans son cœur. On remplit ainsi son obligation en retirant le 'hamets de sa possession.
De la même manière, l'éradication du mal [en nous] peut, en théorie, être accomplie par une simple "annulation" du mal et une résolution d'éviter qu'il ne se reproduise à l'avenir. Néanmoins, au lieu de se contenter de cet aspect interne, il faut veiller à traduire l'attitude de repentir en actes réels et tangibles.
[Beit Avraham]

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-> En annulant le 'hamets, nous récitons la formule suivante : "tout 'hamets qui est en ma possession, que je l'aie vu ou non ... que je l'aie éradiqué ou non, est annulé par la présente, et il sera rendu sans propriétaire comme la poussière de la terre".

Dans un sens homilétique, rabbi Barou'h de Mézibuzh perçoit dans cette déclaration une prière que nous faisons à Hachem pour qu'il nous aide à éliminer le mal qui est en nous :
"En ce qui concerne toute trace de 'hamets/mal qui pourraient se trouver en ma "possession" (c'est-à-dire une partie de moi-même), j'ai pu me convaincre que je les ai vues et détectées, mais en vérité, j'ai négligé de le faire. Je peux prétendre m'en être débarrassé, mais en vérité, je ne les ai pas éliminés du tout. C'est pourquoi je me tourne vers Toi et te dis : "Maître de l'Univers! Que tout ce mal qui est en moi soit annulé et devienne comme rien!"
[Nétivot Shalom]

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-> "L'annulation du 'hamets n'est possible qu'en brûlant" (michnayot Pessa'him 2:1)

Lorsque nous sommes confrontés aux passions enflammées de notre yetser ara, nous devons combattre le feu par le feu. À ce stade, un juif doit allumer en lui un feu saint (éch kodech) pour combattre ce yétser. C'est, après tout, le moyen par lequel on cachérise (rend apte à l'usage) des ustensiles qui ont absorbé des substances interdites.
La règle générale est : "kébolo ka'h polto" (de la manière dont [la substance interdite] a été absorbée, elle doit être expurgée - guémara Pessa'him 30b).
Ainsi, si la substance a été absorbée par l'application du feu et de la chaleur, c'est par le feu et la chaleur que l'ustensile retrouvera son statut de casher.
Ainsi, lorsque l'on est confronté au feu du yétser ara, il faut rassembler un feu saint (éch kodech) pour le combattre. C'est ainsi que l'on peut consumer et éradiquer complètement tout mal résiduel.
[Nétivot Shalom]

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-> "Les ustensiles ... qui ont été utilisés avec un liquide froid ... sont rincés (avec un liquide froid pour les cachériser)...
Les ustensiles qui ont été utilisés avec un liquide chaud ... sont immergés dans un liquide bouillant (pour les cachériser) (Choul'han Arou'h - Yoré Déa 121:1-2).

-> L'utilisation de substances interdites peut avoir rendu un récipient rituellement impropre. Pour le remettre en état, le cachériser, il existe un certain nombre de méthodes, déterminées par la manière dont il a été rendu impropre à l'origine ...

Ces gradations peuvent être comprises comme reflétant différents niveaux d'intensité en ce qui concerne l'avoda de la téchouva. Ici aussi, le principe reste le même : le degré de repentir est déterminé par la manière dont le péché a été commis en premier lieu.
Une personne n'est pas toujours poussée à fauter par l'apparition d'une passion irrésistible ; elle peut être placée dans une situation où elle se sent simplement obligée de transgresser, en le faisant de la manière la plus réticente. [ex: l'acte est là, mais le coeur et l'envie sont absentes, voir contraire]
Une telle situation peut être comparée à la forme la plus faible d'utilisation d'une substance interdite, c'est-à-dire par le biais d'un liquide froid. La cachérisation dans un tel cas nécessite un exercice similaire et doux consistant à simplement rincer avec de l'eau non chauffée.
La forme de téchouva exigée pour un péché de ce type est également d'une variété relativement douce. Il n'y a pas besoin d'afflictions ou de jeûne ; une simple et sincère résolution d'éviter de répéter l'acte suffit.

Un récipient rendu impropre par un milieu intensifié nécessite une forme de cachérisation intensifiée en conséquence : "les ustensiles qui ont été utilisés avec un liquide chaud ... sont immergés dans un liquide bouillant".
De la même manière, une personne qui a péché avec un esprit volontaire/enthousiasme et avec empressement doit intensifier ses efforts de téchouva ; son cœur doit être "réchauffé" dans son effort de repentir afin d'effectuer une véritable rectification.
[ex: ce qui a rendu grave la faute du Veau d'or, cela a été qu'ils ont dansé, chanté et se sont réjouis. Cela a alors impliqué une téchouva plus puissante, du même calibre. ]
[Avodat Israël]

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-> "Même la plus petite quantité de 'hamets est interdite" ('hamets assour bémachéhou).

-> Selon le Zohar (Raya Mehemna - paracha Ki Tétsé) :
En ce qui concerne la personne qui reste sur ses gardes par rapport au 'hamets et du levain (séor), son corps sera protégé du yétser ara en bas, et son âme (sera protégée) en haut.
Il est dit à propos d'un tel individu : "le mal n'habitera pas au milieu de vous" (Téhilim 5,5), car son corps est devenu saint, et son âme est le saint des saints.

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-> Les mitsvot de la matsa et de l'élimination du 'hamets ont été les toutes premières mitsvot accordées à Israël (alors qu'ils se trouvaient encore en Egypte).
Ils les ont acceptées avec beaucoup d'amour et de dévotion, en prenant la ferme résolution de respecter toutes les lois qui les régissent, qu'il s'agisse de principes généraux ou de détails particuliers.
Quiconque observe le vaste corpus de halakha entourant ces mitsvot méritera que ses jours et ses années soient prolongés.
[Chéélot ouTéchouvot min haChamayim]

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-> Le Arizal écrit que l'on peut développer la qualité de la sainteté en adhérant à toutes les règles entourant l'évitement du 'hamets.
Celui qui s'abstient de manger ne serait-ce qu'une infime quantité de 'hamets à Pessah recevra l'aide d'Hachem pour éviter les fautes tout au long de l'année.
[rabbi Pin'has de Koretz]

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-> Alors que le mois de Tichri est ponctué par la qualité de crainte (yir'a), l'objectif principal de Nissan est de cultiver l'amour (aava).
C'est pourquoi nous nous préparons à Pessa'h avec beaucoup de joie et d'anticipation, en cuisinant avec amour les matsot et en éliminant avec dévouement tout le 'hamets.
Cette idée est à l'origine de nombreuses exigences supplémentaires qui caractérisent la avoda de l'élimination du 'hamets, dont certaines peuvent même ne pas trouver leur origine dans la stricte halacha.
Ces pratiques reflètent un immense amour pour Hachem, Israël faisant preuve d'un empressement à aller au-delà de la lettre de la loi dans l'accomplissement de Sa volonté.
[Nétivot Shalom]

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