Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le Shofar = un pouvoir d’unir les juifs ensemble

+ Le Shofar = un pouvoir d'unir les juifs ensemble :

-> Dans un des versets que nous récitons dans la bénédiction des Chofarot , il est écrit : "Hachem monta avec la téroua, D., avec le son du chofar" (Tehilim 47,6).
Le Radak explique que par le son du chofar, Hachem "monte", si l'on peut dire, au-dessus du monde entier.

-> Rabbi Dovid Hofstedter ajoute :
Quand D. monte, Sa royauté est affirmée.
Le chofar a la capacité d'unifier le peuple juif en un seul élément. Lorsque les Bné Israël atteindront cette situation, le règne de D. sur le monde sera révélé.
[Ceci est indiqué par la fin du midrach (Vayikra rabba 30,12) comparant les différents éléments du peuple juif aux 4 espèces qu'on prend à Souccot. Après avoir expliqué cette analogie, le midrach termine : "Hachem dit : qu'ils soient tous attachés ensemble dans une même gerbe et ils feront expiation l'un pour l'autre. Lorsque vous faites ainsi, Je suis élevé. Tel est le sens du verset : "Qui bâtit Ses élévations dans les cieux" (Amos 9,6). Quand est-Il élevé? Lorsqu'ils [les Bné Israël] deviennent une seule agouda [unité], comme poursuit le verset : "Il a fondé Son agouda (groupe] sur
terre"."
Nous voyons donc que c'est dans l'unité du peuple juif que D. "s'élève". ]

Le son du chofar imprègne le cœur de l'homme de crainte et de tremblement ; il l'éveille de la torpeur complaisante propre à la condition humaine. Outre les effets positifs inhérents à cet éveil, le chofar a l'avantage supplémentaire d'encourager l'unité dans le peuple juif. La discorde provient généralement de la tendance de l'homme à s'intéresser à ses désirs personnels et à naturellement hésiter à mettre ses intérêts de côté pour satisfaire les désirs de l'autre.
Le son du chofar, qui suscite la crainte de D., fait négliger les désirs personnels et se concentrer sur la volonté divine. Servir Hachem de tout cœur est le but commun qui unit les Bné Israël en un seul groupe. Et lorsque le peuple juif est ainsi uni, D. est "élevé", si l'on peut s'exprimer ainsi, car Sa suprématie et Son règne se révèlent.

<--->

-> "Le son continu du chofar fait allusion à l'unité. Lorsque [les Bné Israël) se rassemblent. A ce moment-là, Hachem exerce Son attribut de miséricorde envers eux."
[Olelot Efraïm - maamar 213]

-> L'exemple du chofar sonné au don de la Torah ("le son du chofar était très fort' - Yitro 19,16) :
Lorsque la Torah fut donnée au mont Sinaï, le son du chofar acheva le processus d'unification du peuple juif. Nos Sages enseignent que la Torah fut donnée aux Bné Israël par le mérite de l'unité
absolue qui régnait entre eux.
[voir Yitro 19,2 : "le peuple campa près de la montagne" = tous étaient unis avec un seul coeur.
De même, la Massékhèt Dérèkh Erèts Zouta (Shalom) enseigne : "Hachem dit : 'Comme les Bné Israël ont méprisé la discorde, aimé la paix, et sont devenus un seul camp, Je vais à présent leur donner Ma Torah". ]

La Torah souligne que, lorsque le chofar retentit [au mont Sinaï], le peuple entier trembla. Les sons du chofar affectèrent tout le peuple juif de la même façon et il paracheva la transformation d'une collection d'individus en une seule entité.

Les sonneries du chofar à Roch Hachana poursuivent 2 buts : d'une part instiller la crainte et d'autre part, faire trouver grâce aux Yeux d'Hachem. Ces 2 idées sont, en réalité, liées : en évoquant la crainte et le tremblement, le chofar éveille les Bné Israël au repentir. C'est alors qu'ils se rassemblent pour former un seul groupe uni, de ce fait, D. les considère avec faveur.

-> L'exemple du chofar de la guéoula finale ("ce sera ce jour-là, on sonnera un grand chofar" - Yéchayahou 27,13) :
Les trompettes ('hatsotsrot) qu'on sonnait pour rassembler le peuple et le grand chofar qui sera sonné pour annoncer la Rédemption finale ont la même fonction. Dans les 2 cas, les sonneries n'ont pas simplement pour but de rassembler le peuple physiquement en un même lieu, au Ohel Moèd ou à Jérusalem. Leur but essentiel est de créer un sentiment d'unité et d'harmonie dans le cœur des juifs.
Lorsque les juifs parviennent à une coexistence harmonieuse, ils éveillent la miséricorde divine et bénéficient de Sa délivrance.

-> Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - Moadim) ajoute :
La façon dont le chofar et les trompettes étaient fabriqués renferme une allusion à cette idée.
Le peuple juif reçut l'ordre de fabriquer les trompettes à partir d'une seule pièce de métal et non au moyen de pièces rapportées ("tu façonneras d'une seule pièce" - Béaaloté'ha 10,2).
La guémara (Roch Hachana 26a) enseigne qu'il en est ainsi du chofar : on ne fait pas de chofar à partir d'une corne de vache car elle est formée de nombreuses couches. Un chofar à plusieurs couches semblerait être fait de plusieurs chofarot, alors que la Torah demande qu'on sonne d'"un seul chofar".
... On comprendra le sens de cette obligation : si on sonnait du chofar et des trompettes pour encourager l'unité dans le peuple juif, il est donc logique de confectionner le chofar et les trompettes d'une façon qui symbolise l'union.

Cela nous permet de gagner une perspective importante sur la bonne approche pour encourager l'unité entre nous et nos frères juifs. Pour que notre peuple soit vraiment uni "comme un seul homme avec un seul cœur" et ne soit pas tourmenté par la discorde et la division, il est important que chaque personne tourne son regard vers soi, s'introspecte et fasse un compte-rendu honnête de ses actes et de ses carences. Lorsque chacun de nous se concentrera sur son amélioration pour devenir un vrai serviteur de D., nous serons tous unis par cette noble intention et mériterons tous ensemble d'être jugés favorablement par le Maître du monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.