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Le temps …

"Le temps ne passe pas sous nos yeux. Nous avançons dans le temps."

[Rav Dessler - Mikhtav MéEliyahou, Vol. I, p. 103]

D’après le judaïsme, le temps a un caractère cyclique, il nous permet de nous déplacer de la même manière que l’espace nous le permet.

Le Rav Dessler d’expliquer que non seulement nous voyageons dans un cycle hebdomadaire et célébrons Shabbat une fois par semaine, mais nous avançons également dans un cycle annuel avec les fêtes juives.

-> Le temps, se dit en hébreu : zman, mot se traduisant aussi par : "préparé".
Chaque moment dans le temps a été préparé par D. afin de nous permettre d’accomplir notre mission tant sur le plan individuel que collectif.

Le Maharal de dire à ce sujet (intro du Déré’h ‘Haïm) :
"Tout dépend du temps et chaque chose survient a un moment précis, comme il est écrit dans le verset : "Chaque chose a son heure sous le ciel et il y a un temps pour tout" [Kohélèt/l’Ecclesiaste 3:1].
Nos Sages affirment qu’ "il n’est pas un homme qui n’ait son heure et pas une chose qui n’ait sa place [spéciale]" [Pirké Avot/Maximes des pères 4:3], d’où l’on apprend que chaque chose survient à un moment particulier."

-> La traduction en hébreu du mot année est chana, signifiant "répétition", mais également "changement".
Ainsi, la structure juive du temps ne ressemble pas à un cercle, mais à une spirale avançant vers le haut, s’élevant vers un objectif (le but ultime de la Création), et passant également par des points clés insufflant à notre voyage des énergies spéciales tout au long du chemin.

-> La traduction en hébreu de mois est : ‘hodech, signifiant quelque chose de "nouveau".
Chaque mois est renouvelé grâce à la participation de l’Homme.

Shabbat, notre repère fixe de sainteté, notre témoin de la Création du monde, est une exception car il est célébré à un moment fixe de la semaine, sans aucune intervention de notre part.
Mais les autres fêtes juives sont des échanges mutuels entre D. et l’homme.

Elles sont déterminées selon un calendrier lunaire établi par des hommes. En effet, chaque mois, des témoins reportaient l’arrivée de la nouvelle lune et le Tribunal juif proclamait le début d’un nouveau mois, déterminant ainsi à quel moment les fêtes seraient célébrées.
D. suivant la date fixée par les hommes pour Roch Hachana, Kippour, …

=> Les juifs simples passagers dans le voyage du temps, deviennent ainsi des conducteurs de ses forces spirituelles.

-> Les fêtes juives sont appelées moadim, terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

Rav Chalom Noa’h Brézovsky (dans son Nétivot Chalom), nous enseigne que chacun de ces points de rencontre possède une énergie spirituelle qui lui est propre et qui nous offre une opportunité unique d’élévation.

Il y écrit en effet : "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année.
Ce "cadeau" est l’essence propre de la fête.

Nous pouvons déduire l’essence de la fête de Soukkot du texte de la prière instituée par nos Sages : zman sim’haténou, le temps de notre joie…
[De même,] Pessa’h est appelé zman ‘hérouténou, le temps de notre liberté, Chavouot est appelé zman matan toraténou, le temps du don de notre Torah.
Ces appellations reflètent l’essence de la fête."

-> Le Rav Chimchon Raphaël Hirch (dans son livre horèb) nomma les fêtes : édot, "témoignages", car elles témoignent de la nature de l’énergie spirituelle propre à chacune d’entre elles.

Il y indiqua aussi le message central et le lien entre les fêtes juives :

-> Shabbat = Le but de la vie
-> Pessa’h = La création physique du peuple juif et l’accomplissement de son destin et de son devoir à travers les générations.
-> Chavouot = La création spirituelle du peuple juif et l’origine Divine des enseignements et des traditions juives.
-> Roch Hachana et Yom Kippour = L’examen de la vie
-> Souccot = La survie physique du peuple juif en Terre d’Israël et la reconnaissance de la protection spéciale de D.
-> Chemini Atsérèt = La survie spirituelle du peuple juif en Terre d’Israël et la garde de la Torah par D.
-> Pourim = La survie physique du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection cachée de D. du peuple juif.
-> ‘Hanouka = La survie spirituelle du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection de D. de l’esprit d’Israël.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un texte de Moshé Leib

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