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L’importance de garder sa langue (2e partie) :

+ L'importance de garder sa langue (2e partie) :

-> Au moment où une personne prononce des paroles de lachon ara, les anges célestes annoncent ses fautes.
[le Rokéa'h]

-> Chaque faute engendre un ange accusateur qui est muet.
Cependant, le lachon acha engendre un ange accusateur qui a la capacité de parler, ce qui fait que le lachon ara est la pire de toutes les fautes.
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Il existe certains Accusateurs dont le travail est de saisir chacun des mauvais mots qu'une personne sort de sa bouche ... et plus tard lorsqu'elle dira des mots saints, ces êtres spirituels (accusateurs) ... vont souiller ces mots saints, faisant qu'ils ne vont lui amener aucun mérite, et la force de la sainteté est alors affaiblie.
[le Zohar]

-> "Dans le monde à venir, pour chacun des mots vains prononcés, une personne est punie en étant jetée d'un bout à l'autre de l'univers.
Cela est simplement pour des mots non nécessaires. Mais en ce qui concerne les paroles interdites comme la calomnie, la moquerie, ... pour elles on doit descendre au plus bas de l'enfer (le chéol).
Il est impossible d’imaginer la profondeur des souffrances que l’on subit pour chacune [de ces] paroles.
Aucune parole n’est perdue et tout est retranscrit."
[Gaon de Vilna - dans sa lettre d'instructions adressée à sa famille lorsqu'il est parti en Israël]

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-> Lorsque nous parlons de quelqu'un d'une façon négative en se basant sur ce que nous pensons être un mauvais comportement, nous ignorons le fait qu'aux yeux de Hachem, cette personne est toujours une âme juive précieuse.
Dire du lachon ara, c'est aller à l'encontre du plus grand désir de Hachem, c'est le priver de sa satisfaction pour ses enfants.
[Meor Enayim - Métsora]

=> Est-ce que nous pensons à la souffrance que nous infligeons à Hachem par nos paroles?

En ce sens, rabbi Yits'hak de Berditechev disait : "Je ne comprends pas comment vous n'avez pas peur de parler mal à propos des téfilin portés par Hachem, dans lesquels selon le midrach, il est écrit : "Qui est comme Ton peuple Israël" (oumi kéamé'ha Israël)!"

-> Quelle meilleure ségoula pour trouver faveur aux yeux d'Hachem que le fait de ne pas parler d'une mauvaise façon de ses enfants?
[le 'Hafets 'Haïm]

-> Le fait de souligner les défauts du peuple juif entraîne du chagrin à Hachem.
[midrach rabba Chémot]

-> Lorsque vous jugez une personne favorablement, vous créez un kidouch Hachem.
En effet, vous sanctifiez le Nom de Hachem en convertissant une personne (apparemment) négative en une positive.
[Rabbanite Sarah Feldbrand]

-> Parler négativement d'un autre juif, c'est comme être critique à l'égard de Hachem, car chaque juif a une partie de Hachem en lui (âme).
[le Chéarit Yisraël]

[Puisqu'un juif ne peut jamais être dissocié de Hachem, lorsque l'on dit du lachon ara sur un autre juif, alors on y inclut forcément D.]

-> Si nous étions véritablement persuadés que tous les juifs ne forment qu'une seule entité, nous ne dirions pas de mal d'autrui.
[le Té'hélet Mordé'haï]

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-> Le moyen le plus facile de se procurer de l'importance est de rabaisser autrui.
C'est comme une drogue qui donne un sentiment de supériorité, sans aucune nécessité de travailler à exploiter sa valeur intérieure.
[Rabbanite Tsipora Heller]

-> Je ne veux entendre personne parler mal d'autrui.
En effet, j'ai déjà assez à faire à analyser et traiter mes propres défauts!
[le 'Hafets 'Haïm à sa famille]

-> Selon le Gaon de Vilna, pour surmonter le désir de parler du lachon hara, une personne doit s'habituer à louer autrui (même si cela peut sonner faux au début).

-> Si une personne ne maîtrise pas les lois concernant le chmirat ha'lachon, il vaut mieux qu'elle limite sa parole.
[Rabbi de Klausenbourg]

Le 'Hafets 'Haïm disait qu'il a écrit son livre afin de donner la parole aux gens (puisque connaissant ce qu'y peut être dit).
D'ailleurs, dans la vie, il était connu comme étant quelqu'un de plutôt causeur.

-> Nos Sages font remarquer que généralement nous sommes très méticuleux sur la cachrout de ce qui rentre dans notre bouche (ex: on va voir un rav pour le moindre doute), mais quand il s'agit de la cachrout de ce qui sort de notre bouche (ex: qu'est-ce qui est considéré comme du lachon ara?), nous prenons nous-même les décisions hala'hiques en permettant ce qui est interdit (aveuglé par notre intérêt personnel et la facilité).

[le yétser ara nous pousse à trop sous-estimer les impacts dévastateurs que peuvent occasionner quelques "simples" mots (ex: j'adore cette personne MAIS ...).]

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-> Le rav 'Haïm Vittal dit que la jalousie entraîne la haine (plus ou moins consciente) et donc le fait de dire du lachon ara.

Selon le rav Mattisyahou Salomon, le fait d'être jaloux des possessions d'autrui, est équivalent à déclarer que l'on n'est pas heureux avec la façon dont Hachem gère le monde.

=> Ainsi, notre lachon ara est alors principalement destiné à Hachem, et nous lui insinuons que le monde est totalement injuste (pourquoi lui il a et pas moi!).

Il faut renforcer sa émouna pour éviter un tel comportement.

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-> Rachi (Métsora 14,4) écrit que pour pardonner la faute de la médisance, le lépreux devait apporter entre autre du bois de cèdre et de l'hysope, en allusion au fait que les plaies lépreuses sont engendrées par l'orgueil.

Le rav Yossef Tsvi Diner explique que lorsqu'un homme se sent supérieur et plus important que ceux qui l'entourent, il prêtera alors attention à leurs défauts, et se mettra à dire du mal à leur sujet.
[autrui devient un concurrent à son statut d'homme supérieur aux autres! Vite, vite trouvons des défauts en eux, pour assurer notre supériorité!]
S'il avait été plus modeste, il se serait aperçu que chaque homme a des qualités et des défauts, et il aurait même aspiré à acquérir les vertus des autres.

Ainsi, s'il veut se repentir, il ne lui suffit pas de s'engager à ne plus médire : il doit également s'attaquer à la racine du mal qui est l'orgueil, et acquérir la modestie.
Il sera alors guéri de la lèpre.

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-> Un moqueur en viendra inévitablement à dire de mauvaises choses sur une autre personne.
[guémara Sotah 42a]

Un jour près un cours, un élève a dit au rav Chlomo Wolbe : "C'étaient des paroles d'une telle puissance, qu'il est absolument clair que c'est la vérité, et que personne ne peut la réfuter.
Le rav Wolbe lui a répondu : "Tu penses vraiment que personne ne peut réfuter cela?
Pourtant, je peux le faire facilement. Ecoute : ha, ha, ha.
Un mot de moquerie peut contrebalancer l'effet de 100 paroles de réprimande."

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