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L’importance de prier avec un minyan (en tsibour)

+++ L'importance de prier avec un minyan (en tsibour) :

-> La guémara (Béra'hot 6a) commente : "D'où vient que lorsque 10 juifs prient ensemble, la Chékhina réside parmi eux? Du verset : "Hachem se tient dans l'assemblée Divine" (Elokim nitsav baadat-El - Téhilim 82,1)."
Rachi explique que le terme "assemblée" fait référence à un quorum de 10.
De même, la guémara (Sanhédrin 39b) dit que la présence d'Hachem (Chékhina) peut être trouvée partout où il y a un rassemblement de 10 juifs.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 21b) disent : "D'où savons-nous qu'un individu ne peut pas dire de kédoucha, comme le dit le pasouk : "Je serai sanctifié parmi les bné Israël" (Emor 22,32) ; tout ce qui concerne la sanctification d'Hachem ne doit pas être inférieur à un quorum de dix".

-> Le Mabit explique quelques raisons pour lesquelles la prière nécessite un minyan, un quorum de dix personnes.
Tout d'abord, il n'y a pas de comparaison possible entre un petit nombre de personnes qui accomplissent une mitsva et un grand nombre de personnes qui accomplissent la même mitsva.
Lorsqu'une mitsva est accomplie en groupe, elle est beaucoup plus élevée que si chaque personne l'accomplissait individuellement.
Ce concept s'applique également aux choses ordinaires. Un groupe qui travaille ensemble accomplit plus de choses que des individus qui travaillent seuls. Cela est encore plus vrai en ce qui concerne les questions spirituelles ; une mitsva accomplie en groupe devient beaucoup plus élevée que l'élévation totale qui aurait été atteinte si chacune de ces personnes avait accompli la mitsva de son propre chef.

La deuxième raison est que si la prière d'un individu manque de kavana (intention) ou est dite de manière incorrecte, elle n'est pas acceptée du tout. Pourtant, cette même prière, lorsqu'elle est récitée dans le cadre du tsibour (en communauté), même de la même manière, avec le même manque de kavanah, elle pourra être acceptée en raison du pouvoir du tsibour.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam I 19) cite le Arizal selon lequel la prière de 10 juifs a la force d'élever spirituellement même 10 groupes d'anges (mala'him).

-> Le Ba'al HaTanya écrit : "J'ai entendu dire par mes maîtres que si un ange se tenait au milieu de 10 juifs, bien qu'ils ne conversent pas de Torah, il serait rempli d'une telle crainte et d'une telle inquiétude à cause de la Chékhina qui repose sur eux qu'il cesserait d'exister."

-> La guémara (Béra'hot 8a) dit : "Toute personne qui a une synagogue dans sa ville, et qui ne va pas à la synagogue pour faire la prière est appelée un "mauvais voisin" (chakhen ra)."

Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon II - 'hatimat hasefer) explique :
lorsque l'on entre dans une synagogue pour prier avec le tsibour (minyan) à l'heure prévue, les anges ouvrent les portes du ciel pour le tsibour, de sorte que leurs prières puissent s'élever au-dessus.
Cependant, lorsque l'on fait la prière seul à la maison, il arrive que nos prières ne coïncident pas avec celles du tsibour, ils ont peut-être déjà fini de prier, et les portes du Ciel sont déjà fermées.
Alors, lorsque ces prières montent, elles frappent contre les portes du Ciel et dérangent les anges qui doivent faire des pieds et des mains pour porter ses prières là-haut.
Même s'ils sont prêts à l'aider, une telle personne est considéré comme un "mauvais voisin", [car elle se met dans une situation où elle dérange les anges]

-> Nos Sages (guémara Soucca 52b) disent : "si cet 'abominable' (le yétser ara) vous rencontre, faites-le entrer dans le beit midrach".
Si le yétser ara essaie de nous convaincre de ne pas prier avec le tsibour, emmenez-le à la synagogue et demandez-lui pourquoi il se rend à la synagogue si tôt tout en essayant de nous convaincre de ne pas y aller du tout! [Na'halé Dvach 26a] [Pourquoi il dépense autant d'énergies à ce qu'on ne soit pas concentrer? à nous faire parler avec d'autres personnes? ...

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+ L'obligation de prier en tsibour :

-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 90) dit : "On ne doit prier que dans une synagogue avec le tsibour, comme l'a dit rabbi Yo'hanan : "Une prière n'est [pleinement] entendue que dans une synagogue" (én téfila chél adam nichmaat éla bébeit aknesset - guémara Béra'hot 6a)."
Le Tour explique cela comme signifiant "avec le tsibour".

-> Selon le Rambam (Hilkhot Téfila 8:1) "La prière du tsibour est toujours entendue. Même s'il y a des fauteurs parmi eux, Hachem ne méprise pas la prière d'un grand nombre. Par conséquent, il faut s'inclure dans le tsibour et ne pas prier seul, tant que l'on est capable de prier avec le tsibour."

Bien que le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 90:9) dise seulement qu'il faut essayer de prier à la synagogue avec un minyan, de nombreuses autorités halakhiques actuelles affirment que l'on est en fait obligé de prier avec le tsibour, à moins que quelque chose d'indépendant de sa volonté ne nous empêche de le faire. [ex: Chéélot ouTéchouvot Igrot Moché II 27]

-> Le Choul'han Aroukh haRav (Ora'h 90:17) explique que bien que la prière en tsibour ne soit que de nature rabbinique, elle est plus importante qu'une mitsva de la Torah, car par elle nous sanctifions le Nom d'Hachem en public.

-> Le siddour Otsar haTéfillot cite rabbi Yéhouda haLévi (Kouzari III 19) selon lequel la prière en tsibour est une mitsva de la Torah.
Le Kouzari tire cette conclusion de la guémara qui commente que le verset : "Vous servirez Hachem, votre D." (Michpatim 23,25) se réfère à la lecture du Shéma et de la Amida. Ce verset est écrit au pluriel, ce qui prouve que la prière en tsibour est une mitsva de la Torah.

-> Le Choul'han Arou'h (90:9) écrit que s'il n'est pas possible de se rendre à la synagogue pour prier, on doit prier où que l'on soit, à l'heure où le tsibour (communauté) prie à la synagogue.
La michna Béroura commente que cela s'applique à quelqu'un qui se sent faible, même s'il n'est pas malade, ou à quelqu'un qui subirait une perte financière importante s'il faisait la prière avec le minyan. Cependant, s'il ne perd qu'un bénéfice potentiel, ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas faire la prière à la synagogue.
La michna Béroura conclut que ceux qui évitent d'aller à la synagogue soit à cause de leur étude, soit pour gagner de l'argent, doivent être condamnés à une amende, et qu'un homme riche doit être condamné à une amende plus importante.
Même si quelqu'un ne prie pas à la synagogue avec le tsibour parce qu'il étudie la Torah, les gens soupçonneront qu'il n'a pas prié en tsibour (même s'il l'a fait), et de plus, il causera un 'hilloul Hachem, une profanation du Nom d'Hashem, parce que les gens diront que prier avec un minyan n'est pas important.
[à l'inverse en venant on peut pousser d'autres à venir prier en minyan (si lui y va, alors pourquoi pas moi!). ]

-> L'obligation du minyan de nos jours :
Le Gaon de Koziglouv, le rav Aryeh Tzvi Frommer (Chéélot ouTéchouvot Erets Tsvi I:22), écrit que de nos jours, l'obligation de prier avec un minyan est encore plus grande que celle mentionnée dans la guémara.
De nos jours, nous n'avons pas la capacité de prier avec kavana (intention), et nous ne pouvons pas accomplir la mitsva de la prière correctement. C'est pourquoi nous devons prier avec un tsibour, car la guémara (Taanit 8a) dit que la prière d'un tsibour est acceptée en-Haut, même si elle manque de kavana.
Les autorités halakhiques affirment que notre incapacité à prier aujourd'hui avec kavana est considérée comme une circonstance indépendante de notre volonté (un onèss). Néanmoins, prier avec le tsibour est quelque chose que tout le monde peut faire, et par conséquent, il n'y a aucune excuse pour ne pas prier avec le tsibour, compensant ainsi quelque peu notre manque de kavana.

Il ajoute que nous ne pouvons pas imiter les guédolim et les tsadikim qui ont pu prier en étant seuls, sans minyan, car ils ont certainement prié avec le kavanot appropriées.
Le Choul'han Aroukh dit que ces tsadikim ont prié seuls afin d'intensifier leur kavanot, puisqu'atteignant des niveaux de spiritualité proches de ceux des prophètes. Cependant, nous ne sommes pas à ce niveau, et nous n'avons même pas la capacité de prier avec les kavanot les plus élémentaire s; nous devons certainement prier avec un minyan.

-> Bien que le fait de prier avec un tsibour puisse signifier prier plus rapidement (l'officiant pouvant être très rapide), il faut néanmoins s'efforcer de prier avec le tsibour plutôt que seul ; la prière en tsibour permet d'atteindre des sommets spirituels.
[Maor vaChémech - Vaét'hanan]

-> Le Beit Aharon de Karlin était extrêmement attentif à ne prier qu'avec un minyan. Il avait l'habitude de dire que la prière en tsibour est acceptée en-Haut comme des prières de tsadikim.

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+ Les avantages de prier en minyan :

-> Rabbi Yo'hanan a dit au nom de Rabbi Chimon ben Yo'haï : "Quel est le sens du verset : 'ma prière s’élève vers toi, Hachem, au moment propice/de faveur' (Téhilim 69,14). Quand est-ce un temps de faveur? quand le tsibour prie ...
Hachem ne méprise pas les prières d'un minyan" [guémara Béra'hot 8a]

-> La guémara (Béra'hot 8a) ajoute : "Hachem a dit : 'Quiconque s'implique dans la Torah et les actes de bonté, et prie avec le tsibour, je le considérerai comme s'il m'avait délivré, Moi et Mes enfants, des nations'."

Le Maharal (Nétsa'h Israël 10) explique cela comme suit. La présence Divine (Chékhina) accompagne le peuple juif en exil ; bien que la Chékhina ne soit pas du tout limitée par le fait d'être en exil, c'est néanmoins comme si elle était en exil avec le peuple juif.
Lorsque les juifs se rassemblent pour se tourner vers Hachem par leurs prières, le rassemblement lui-même neutralise l'effet de l'exil.
Lorsque le peuple juif se trouve parmi les nations, même un millier de juifs sont considérés comme "dispersés parmi les nations". Cependant, lorsqu'ils se rassemblent pour prier, ils ne sont plus sous la juridiction des nations, mais sont élevés pour servir Hachem, ce qui est considéré comme le rachat/libération du peuple juif des nations.

-> Nos Sages (Sota 33a) disent qu'il ne faut pas prier en araméen, car les anges ne connaissent pas la langue araméenne, et que c'est les anges qui portent les prières en-Haut.
Néanmoins, le tsibour peut prier en araméen, car la prière du tsibour n'a pas besoin de l'aide des anges pour être entendue. [voir Rachi sur cette guémara]

-> Nos Sages (Taanit 8a) nous disent également que la force d'un tsibour (minyan) qui prie ensemble est que même sans une kavana appropriée, leurs prières seront entendues.

-> Le midrach (Dévarim rabba 2:12) dit : "Le roi David parce qu'il priait seul, demanda : 'Pour moi, que ma prière à Toi, Hachem, soit à un moment favorable", mais la prière du tsibour ne revient jamais les mains vides, comme le dit le verset : "[Qui est] comme Hachem, notre D., chaque fois que nous Le prions" (Vaét'hanan 4,7)."

-> Le midrach (Eikha rabba 3:3) compare la prière faite en tsibour aux habitants de la ville qui ont fabriqué une nouvelle couronne pour le roi.
Tout le monde donna de l'or et de l'argent pour la nouvelle couronne. Un pauvre voulait aussi donner quelque chose pour la couronne, et il donna les métaux bon marché qu'il pouvait s'offrir. Le roi dit : "Dois-je refuser la couronne à cause du pauvre?" Immédiatement, le roi prit la couronne et la plaça sur sa tête.
De même, lorsque 10 tsadikim sont prêts à prier et qu'un racha se trouve parmi eux, Hachem dit : "Devrais-je refuser les prières de tous ces tsadikim à cause de ce seul racha?"

Le midrach poursuit avec les mots de nos Sages : Celui qui prie après que le tsibour ait terminé de prier, alors ses actes sont alors examinés à la loupe.

-> Le Pélé Yoets (Erekh Kéhalot 17) écrit que lorsque quelqu'un prie avec le tsibour, il peut être assuré que ses prières seront acceptées telles quelles et que ses actes ne seront pas examinés [pour juger s'il est méritant ou pas d'être exaucé].
Même s'il est racha, et bas [spirituellement], ses prières seront acceptées, comme le dit le verset : "Voici, D. est puissant et ne méprise pas" (Iyov 36,5).
Cependant, quelqu'un qui prie seul perd beaucoup de bien. De plus, sa prière ne sera pas acceptée en-Haut, à moins qu'il ne se soit perfectionné et que sa prière soit impeccable.
Qui peut dire cela de lui-même? Par conséquent, à moins qu'il n'y ait des circonstances indépendantes de notre volonté, on doit prier avec le tsibour, car il n'y a pas de comparaison entre la réalisation d'une mitsva par plusieurs et la mitsva par un seul individu.

-> Le Radbaz (Chéélot ouTéchouvot III 474) écrit que les Sages du Sod ont dit que la prière et les supplications émises par de nombreuses personnes (minyan) ont le pouvoir et la force de briser les hémisphères et d'annuler les forces Accusatrices.
Ces prières sont si puissants qu'elles s'élèvent jusqu'à la place qui leur revient, comme le dit le verset : "Voici, D. est puissant et ne méprise pas."

-> Le Chlah haKadoch demande, si la prière en tsibour est acceptée en-Haut, comment se fait-il que le tsibour prie 3 fois par jour pour la guéoula et que nous n'ayons pas encore été délivrés?
Il cite le Mabit (chaar haTéfila 17) qui répond qu'Hachem entend nos prières mais n'exauce pas nécessairement toutes nos demandes. Par exemple, chaque jour est une guéoula partielle ; il est impossible pour "une brebis parmi 70 loups" (Israël parmi les nations du monde) de survivre, et chaque jour "ils se tiennent au-dessus de nous pour nous détruire et Hachem nous sauve".

-> Le Chlah haKadoch (paracha Béchala'h - Torah Ohr 5) lui-même répond à la question comme suit.
Lorsque nous disons que la prière du tsibour ne reste pas sans réponse, cela ne signifie pas qu'Hachem leur donne tout ce qu'ils demandent. Cela signifie plutôt que leur prière est souhaitable et acceptée par Hachem, et qu'elle crée une impression en-Haut.
Chaque mitsva qu'une personne accomplit est une satisfaction (na'hat roua'h pour Hachem et crée une impression en haut, mais la récompense est gardée pour l'avenir, car la récompense pour les mitsvot n'est pas donnée dans ce monde (Kidouchin 39b).
La prière est une mitsva de la Torah, comme le dit le verset : "et de Le servir de tout votre coeur" (Ekev 11,13).
Les Sages ont dit : "Quel est le service du cœur? C'est la prière" (Taanit 2a). Parfois, la prière d'un individu n'est pas désirable pour Hachem, mais la prière d'un grand nombre est toujours aimée et acceptée et façonnée en une couronne, qui est gardée pour l'avenir afin d'accorder sa récompense.
Cela ne signifie pas nécessairement qu'Hachem exaucera ses demandes immédiatement ; la prière est comme toutes les autres mitsvot pour lesquelles une personne reçoit sa récompense dans le futur.

Le Chlah haKadoch conclut que la prière de quelques personnes ne peut être comparée à celle d'un tsibour ; la prière en tsibour a un impact en-Haut qui est beaucoup plus puissant et cette prière fait que le Roi est plus unifié dans Sa gloire.
Hachem attend que tous les minyanim aient fini de prier et rassemble tous les prières, créant ainsi un couronnement de gloire pour Hachem.
Bien que le peuple juif soit divisé en différents groupes, il est uni par ses racines. C'est pourquoi nous sommes appelés : "Knesset Israel" (assemblée d'Israël), car nous sommes par essence unis et rassemblés.

-> La plus simple des prière dite avec le tsibour est meilleure que la plus belle prière dite individuellement.
[rabbi Yé'hezkel de Shinov]

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+ L'importance de prier avec le tsibour (minyan) :

Le 'Hafets 'Haïm (fin du Séfer Chemirat haLachon) énumèrent des avantages de prier avec le tsibour.

1°/ Tout d'abord, il y a la récompense de se rendre à la synagogue, indépendamment de toute autre récompense.
Comme il est dit (Pirké Avot 5,14) : "Il y a 4 types de caractéristiques parmi ceux qui vont au beit midrach : celui qui s’y rend, mais ne prend pas part à l’étude : il est rétribué pour s’y être rendu ; celui qui étudie, mais ne s’y rend pas : il est rétribué pour avoir agi [en étudiant] ; celui qui s’y rend et prend part à l’étude : c’est le pieux ; celui qui ne s’y rend pas et n’étudie pas : c’est le racha."
Celui qui va à a synagogue est récompensé en fonction du nombre de pas qu'il fait ; plus il marche, plus sa récompense est grande.

2°/ Lorsqu'une personne prend l'habitude de se rendre chaque jour au beit midrach pour prier avec le tsibour, beaucoup de ses amis et de ses connaissances apprendront de lui [de son exemple], et il sera également récompensé pour cela.

3°/ Il est bien connu qu'une mitsva accomplie par quelques personnes ne peut être comparée à une mitsva accomplie par un grand nombre. Lorsque quelqu'un se rend à la synagogue, outre la mitsva de la prière, il accomplit de nombreuses autres mitsvot pendant la prière : la mitsva de porter les téfilin, la mitsva de la lecture du Shéma, la mitsva de raconter la sortie d'Egypte.
Ainsi, lorsque l'on va à la synagogue pour prier avec le tsibour et que tout le monde réalise toutes ces mitsvot, chacune de ces mitsvot est élevée d'une manière extraordinaire, contrairement à ce qui se passe lorsque l'on prie seul.
Il est certain que si quelqu'un a la possibilité de réaliser une transaction commerciale qui ne lui laisse qu'un petit bénéfice, et qu'en même temps il a la possibilité de réaliser un bénéfice beaucoup plus important dans une autre transaction, il choisira le bénéfice le plus important. En faisant la prière avec un minyan, il augmente la valeur de toutes les mitsvot qu'il accomplit au cours de la prière.

4°/ La michna (Péa 1,1) que nous disons chaque jour est : "Voici les mitsvot dont une personne apprécie les fruits dans ce monde, et dont le principe reste intact pour elle dans le monde à venir ... se lever plus tôt pour aller à la synagogue (achkamat beit haknesset) [le matin et le soir]".

5°/ Cela mène à une longue vie, comme le rapporte la guémara (Béra'hot 8a) : "On a dit à Rabbi Yo'hanan : 'Il y a des personnes âgées qui vivent à Bavel'.
Il fut étonné, comme le dit le verset : "Pour que toi et tes enfants [viviez] longtemps dans le pays" (Ekev 11,21) [ce qui implique que la longévité dépend de la vie en terre d'Israël].
Lorsqu'ils l'informèrent que ces personnes allaient à la synagogue tôt et restaient tard, il dit que c'était pour cela qu'elles méritaient la longévité".

6°/ Chaque fois qu'une personne fait la prière, elle espère qu'elle le fait à un moment propice pour que sa prière soit exaucée. Or, selon nos Sages (Béra'hot 8a) : "Quand est-ce considéré comme un moment propice? quand le tsibour est en train de prier".

7°/ Nos Sages (Béra'hot 8a) ont dit que Hachem ne méprise pas la prière du tsibour.
Cependant, lorsqu'un individu prie seul, le Tribunal céleste examine très méticuleusement chaque bénédiction prononcée, pour voir s'il a dit la bénédiction avec la kavana appropriée.
Le Zohar (Béréchit 234) ajoute qu'en raison des lourdes charges qui pèsent sur les gens aujourd'hui, il n'est pas courant de trouver quelqu'un qui soit capable de prier ne serait-ce qu'une seule prière avec une kavana correcte. La seule façon d'y parvenir est d'y consacrer beaucoup de temps et d'efforts. Néanmoins, comme chacun souhaite que ses prières soient acceptés en-Haut, on peut être aidé par cette tactique : prier avec le tsibour, car Hachem ne méprise pas les prières du tsibour.

8°/ Il y a 3 prières qui ne peuvent être dites que par un tsibour : Baré'hou, Kédoucha, et Amen yéhé Shémé rabba. Chacun d'entre eux est en soi un concept extrêmement impressionnant en matière d'avodat Hachem.
Lorsque Baré'hou est récité, une couronne est créée pour Hachem, comme l'explique le midrach Konen.
Grâce à la Kédoucha, nous accomplissons le verset : "Je serai sanctifié parmi les bné Israël" (Emor 22,32).
Et lorsque l'on dit Amen yéhé Shémé rabba, tous ses péchés sont pardonnés (voir Shabbath 119b).

9°/ il y a une mitsva supplémentaire : la mitsva d'éduquer ses enfants dans la avodat Hachem. Lorsqu'un enfant voit son père se rendre à la synagogue et qu'il constate à quel point cette mitsva est importante et chère à son père, il accorde également de l'importance à cette mitsva, ce qui crée un énorme kiddouch Hachem.

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+ Les récompenses et l’impact de la prière en tsibour (minyan) :

-> Pas de perte de notre parnassa :
Le verset dit : "Je ferai pleuvoir [sur] ton pays en son temps [approprié]" (Ekev 11,14).
La prière en tsibour entre souvent en conflit avec les affaires commerciales d'une personne. Lorsqu'une personne fait sa prière seule, elle dispose d'une plus grande marge de manœuvre pour établir son emploi du temps tout au long de la journée, mais lorsqu'elle fait sa prière avec le tsibour, elle est soumise à davantage de contraintes.
Néanmoins, Hachem ne permet pas qu'un préjudice lui soit causé lorsqu'il prie avec le tsibour ; à la place d'une affaire commerciale qui a été perdue pendant la prière, Hachem donne Sa bénédiction et le business prospérera de lui-même.
Comme le dit le verset : "oul'ovdo bé'hol lévavé'hem" (Le servir de tout son cœur). Le mot "lévavé'hem" (לְבַבְכֶם) est écrit au pluriel, ce qui implique que si vous faites la prière avec le tsibour, vous aurez des moyens de subsistance suffisants. Le verset suivant dit : "Je ferai pleuvoir [sur] ton pays en son temps [approprié]" = tu ne subiras aucune perte à cause de cela.
[Ktav Sofer - Eikev]

Selon, le Pélé Yoets (Orot Elim 569), prier tout seul est une expression d'un manque d'émouna. D'un côté, ils se disent [théoriquement] croire en Hachem, mais d'un autre leur action prouve le contraire (je vais y perdre en allant à la synagogue, voir je vais y aller mais je vais faire très vite la prière et partir à mes affaires/occupations).

-> L'équivalent des 3 prières :
Le Aboudraham (tikoun haTéfilot vé'inyanéhem) dit que les 3 Amida prononcés chaque jour (cha'harit, min'ha, arvit), avec 19 bénédictions chacune, totalisent 57 bénédictions, ce qui est l'équivalent numérique du mot "zan" (זן), qui signifie subsistance.
Regardez la grande récompense qui attend quelqu'un qui fait sa prière avec le tsibour. Une prière avec le tsibour (minyan) équivaut aux 3 prières quotidiennes priées en étant tout seul.
Comment cela se fait-il?
La Amida dite en silence comporte 19 bénédictions. Lorsque l'officiant récite les bénédictions à haute voix, il faut écouter les bénédictions, et nos Sages disent que l'écoute est comme si l'on avait dit les bénédictions soi-même, c'est la 2e récitation des 19 bénédictions.
On répond également "amen" après chaque bénédiction et nos Sages (guémara Béra'hot 53b) nous disent que répondre amen à une bénédiction est plus important que la récitation même de la bénédiction.
Par conséquent, c'est comme si on avait récité 3 fois les 19 bénédictions de la Amida, soit un total de 57 bénédictions, ce qui équivaut à un zan (זן).
Ce qui ressort de ceci est qu'une prière dite avec le tsibour apporte la récompense du "zan", de la subsistance Divine.

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-> Celui qui voit sa propre grandeur et considère les autres de manière négative ne sera pas capable de s'humilier devant les autres. Une telle personne ne reçoit pas les mérites du tsibour, et sa prière est examinée très attentivement, ce qui est très dangereux pour elle.
En revanche, celui qui se joint au tsibour se lie aux tsadikim de la génération.
[Yichma'h Israël - Hochana rabba 32]

-> La guémara (Sota 5b) dit : "Grands sont ceux qui sont humbles en esprit devant Hachem ... et la prière d'un tel individu ne sera pas méprisée".
Le 'Hida (Dvach Léfi - maaré'hét 800:20) ajoute que cela est vrai même lorsqu'on fait la prière tout seul ; notre prière est égale à celle du tsibour, et sera entendue de la même manière dans le monde d'en haut.

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