Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Modifier la vérité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Modifier la vérité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Aimez la vérité et la paix" (aémet véashalom éavou - Zé'haria 8,19)

-> Hachem déteste le mensonge ... l'honneur d'une personne est de dire la vérité.
Nos Sages n'autorisent le mensonge que lorsqu'il est nécessaire pour rétablir la paix entre mari et femme ou entre amis.
[Ben Ich 'Haï - 'Houké haNachim 36]

<--->

-> Même dans l'intérêt de la paix, il nous est interdit de mentir.
Nous ne pouvons que "changer" nos mots afin de laisser place à 2 interprétations. Nous avons alors l'intention de dire la vérité, alors que l'auditeur entend un message erroné.
[...]
Le mot שקר (shéker - mensonge), de valeur 600, est numériquement équivalent à דרך שלום (déré'h shalom - le chemin de la paix).
Cela montre qu'au nom de la paix, on peut dire quelque chose qui semble faux.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou ; Ben Yéhoyada - guémara Yébamot 65b]

<--->

-> La femme de Rav lui causait du chagrin.
S'il lui disait : "Fais-moi des lentilles", elle lui faisait des petits pois. S'il lui disait : "Fais-moi des petits pois", elle lui faisait des lentilles.
Lorsque son fils 'Hiya grandit, son père lui dit : "Dis à ta mère de faire des lentilles". 'Hiya lui a demandé alors des petits pois, et elle a fait des lentilles.
Le rav lui dit : "Ta mère s'est améliorée." 'Hiya répondit : "C'est moi qui ai changé la demande."
Rav lui dit : "Parfois, un père peut apprendre de son fils. C'est ce que j'aurais dû faire. Mais tu ne devais pas, car il est écrit : 'Ils ont appris à leur langue à dire des mensonges, ils se sont fatigués à l'iniquité' (Yirmiyahou 9,4)."
[guémara Yébamot 63a - Rachi]

-> Les personnes que Yirmiyahou a réprimandées n'ont pas commencé par être des menteurs. Au début, elles avaient dit des choses fausses dans un but louable ou pour plaisanter. Mais lentement et sûrement, elles ont "appris à leur langue à dire des mensonges".
En conséquence de cela, elles se sont "fatigués à commettre l'iniquité" = elles ont fini par dire des mensonges par méchanceté, pour faire du mal.

Rav dit donc à son fils : Bien que ton intention soit de faire la paix, ne change pas tes paroles. car si tu prends l'habitude de parler faussement, tu finiras par en faire un mauvais usage.
[Ben Ich 'Haï - Bénayhou]

-> Nos Sages ont permis de "changer" nos paroles dans l'intérêt de la paix uniquement lorsque cela aurait eu des effets néfastes.
Rav disait à son fils : Puisque je peux supporter le comportement de ta mère sans me mettre en colère, il vaut mieux qu'elle continue comme elle est, plutôt que d'habituer ta langue au mensonge (Meiri).
[Ben Ich 'Haï - Torah Lichma 364]

<--->

-> C'est la justice, la justice (tsédek tsédek) que tu poursuivra (tirdof - תִּרְדֹּף), afin de vivre et d'hériter de la terre (Choftim 16,20)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Choftim) nous enseigne :
Dans la Torah, "poursuivre" signifie généralement détruire, comme dans "Cinq d'entre vous en poursuivront (radéfou - רָדְפוּ) cent" (Bé'houkotaï 26,8).
Pourquoi, alors, nous dit-on de poursuivre tzedek - la vérité - comme s'il s'agissait d'un mal que nous voulions éradiquer?

Il y a des moments où nous devons nous éloigner de la vérité.
Hachem a demandé à Avraham : "Pourquoi Sarah a-t-elle ri en disant : Est-ce que vraiment j'enfanterai, alors que je suis devenue vieille?" (Vayéra 18,13).
En réalité, Sarah avait dit qu'Avraham était vieux (vadoni zakèn - Vayéra 18,12).
D. a changé les propos rapportés pour assurer l'harmonie entre les deux.

On apprend qu'il faut utiliser le mensonge lorsque c'est nécessaire pour la paix. Il est interdit d'être trop "vertueux" à ce sujet.
[...]

Il y a des moments où la vérité détruit et où le mensonge construit.
C'est ce que démontre le mot שקר (chéker - mensonge). Deux de ses lettres reposent sur une seule base, ce qui les rend instables. Mais pourquoi la première lettre, ש, est-elle parfois formée d'une base stable?
Pour montrer qu'il ne faut pas toujours rejeter le mensonge. De temps en temps, cela est nécessaire.

Revenons à notre verset : "tsédek tsédek, tu poursuivra, afin de vivre et d'hériter de la terre."
Le mot :tsédek, signifie "charité" ou "bonté".
Le verset laisse entendre que la vérité doit entraîner la charité et la bonté dans son sillage.
Parfois, la charité et la bonté exigent que vous "poursuiviez" et bannissiez la vérité. Quand?
"Pour que vous viviez" = quand la vie est en en jeu.

Si une personne gravement malade vous demande comment elle se porte, ne répondez pas : "Vous avez l'air de vous détériorer". Cela pourrait accélérer sa mort. Mentez et dites : "Vous avez l'air d'être en voie de guérison". La joie qu'elle éprouvera à l'entendre l'aidera peut-être à se rétablir.

Il se peut aussi que vous deviez bannir la vérité pour apporter la paix.
Supposons que Réouven ait envoyé un messager chercher quelque chose auprès de Shimon, qui a répondu en maudissant Réouven. Par la suite, Réouven demande à son messager : "Qu'a dit Shimon?". Pour éviter une querelle, Shimon doit s'abstenir de dire la vérité.

Poursuivre la vérité "et hériter de la terre" = bannir la vérité pour apporter la paix, qui préserve la terre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.