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Le mois d’adar (selon le Sfat Emet)

+ Mois d'adar (selon le Sfat Emet) :

"Lorsque Adar arrive, nous augmentons notre joie"
[guemara Taanit 29a]

-> De la même manière que nous nous préparons au Nouvel An universel de Tichri (Roch Hachana) en faisant téchouva, de même, nous nous préparons au nouvel an juif (Nissan, le début des mois ; cf. Bo 12,2 : "ce mois sera pour toi" (a'hodech azé la'hem) ; également Roch Hachana 1:1), en nous repentant.

Cependant, il existe une distinction cruciale entre la téchouva d'Adar qui précède le Nouvel An juif et celle d'Elloul. Nous nous préparons au Nouvel An universel (depuis le début d'Elloul à Roch Hachana) dans une atmosphère de crainte et de peur (téchouva méyir'a).
En préparation du Nouvel An juif (depuis le début d'Adar jusqu'à Nissan), une période au cours de laquelle les liens d'amour entre nous et Hachem sont renouvelés, nous augmentons notre observation joyeuse de Sa Torah et de Ses Mitsvot.
[Shekalim 5631]

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-> Le mois d'Elloul est largement connu comme "yémé ratson", des jours de bonne volonté Divine.
La désignation d'Elloul comme période de Volonté Divine peut être basée sur la tradition (cf. guémara Sotah 2a) selon laquelle 40 jours avant la naissance d'un enfant, Hachem proclame plusieurs de ses caractéristiques futures (par exemple s'il sera sage ou fou). De même, 40 jours avant la création de l'univers (en Elloul), Hachem avait déjà voulu (désiré) créer l'univers.

En Tichri, le monde a été créé avec l'attribut de justice (midat hadin), mais la relation unique entre Hachem et peuple juif a été insufflée au monde en Nissan, cette fois sur la base de l'amour et de la bonté.
Tout comme Hachem a voulu créer l'univers un mois avant (Elloul) sa création réelle (en Tichri) avec le "din" (justice/rigueur), Hachem a également voulu améliorer le monde par l'ajout d'amour (aava) un mois avant celui de Nissan, en Adar.
Chaque Adar, nous célébrons ce sentiment de "renouvellement" de l'univers "méaava" (de l'amour et la bonté d'Hachem à notre égard) et c'est certainement une raison suffisante pour se réjouir.
[Likoutim]

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-> Plutôt que de dire "miché'iguiya" ou "michéba", quand Adar arrive, la guémara utilise l'expression : "michéni'hnass (quand Adar entre). Pourquoi cela dire que le mois "entre" plutôt qu'il "arrive"?
Une fois que l'esprit d'Adar entre dans la psyché du juif, il pénètre chaque partie de son être et il est rempli de joie.
Les 365 tendons (guidin) du corps humain correspondent aux 365 interdictions (lo taassé). Ainsi, chaque
commandement négatif correspond à un jour de l'année. (par exemple, le Zohar affirme que le 9 Av correspond à l'interdiction de consommer du guid hanassé).
Une fois que l'humeur d'Adar a pénétré les tendons qui correspondent à ses mitzvot, le juif se réjouit.
[Likoutim]

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-> Tout comme nous diminuons notre joie pendant le mois d'Av pour commémorer la destruction du Temple, de même lorsque nous nous préparons à construire ou réparer le Temple grâce au don collectif du demi-shékel, nous nous réjouissons.
En fait, notre joie à chaque Adar est directement proportionnelle au degré de deuil que nous avons manifesté en Av.

Notre joie, malgré notre incapacité à accomplir la mitsva de donner le demi-shékel [directement au Temple], aide à compenser le manque d'enthousiasme du peuple juif (pendant certaines périodes) lorsque le Temple était debout. En fait, Hachem fusionne notre désir d'accomplir cette mitsva avec son observance réelle.
Alors qu'à l'époque du Temple, nous accomplissions parfois le service divin mécaniquement, aujourd'hui, même si nous n'avons pas le Temple, nous accomplissons les mitsvot avec joie (surtout en Adar).
[Pourim 5644 ; Shékalim]

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-> La joie d'Adar peut également être basée sur l'unité inhérente du peuple juif, qui est démontrée par l'insistance de la Torah à ce que chacun, riche ou pauvre, donne un demi-shekel au Temple.
[Likoutim]

-> En augmentant notre joie à chaque Adar, nous nous rappelons les joyeux mois d'Adar du Temple, lorsque nos ancêtres donnaient généreusement et avec grand enthousiasme (cf. Shekalim) à l'appel annuel pour le Temple.
Chaque fois que le Tana'h évoque les dons d'Israël, que ce soit pour le Michkan, le premier ou le second Temple, nous trouvons des connotations de joie. La guémara (Shabbath 130a) rapporte que toute mitsva accomplie initialement dans la joie sera toujours accomplie dans la joie. Dans la mesure où nos ancêtres ont donné avec enthousiasme la pièce d'un demi-shékel pour la donation au Temple, nous ressentons également une partie de leur joie à chaque Adar.
C'est particulièrement vrai si nous les imitons en donnant généreusement à la charité.
Il est tout à fait approprié que la mitsva des dons aux pauvres (matanot laév'yonim) soit observée pendant le mois d'Adar. Bien que cette pratique soit plus directement liée aux événements de Pourim, elle est également étroitement associée aux joyeuses donations au Temple.
[Pourim - 5641]

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