Aux délices de la Torah

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Le jugement de Roch Hachana

+ Le jugement de Roch Hachana :

-> Le Ramban (Chaar haGemoul) enseigne qu'à Roch Hachana, on est jugé sur les sujets liés à ce monde : est-ce qu'on va rester en vie ou pas, est-ce qu'on sera heureux ou bien si l'on va souffrir énormément, avoir du stress, ...
Ce n'est qu'à la fin de la vie d'une personne, qu'on est jugé pour savoir si on va mériter le Gan Eden ou l'enfer.

A Roch Hachana, on est jugé sur nos actions de l'année passée, tandis que le jugement final se fait sur la vie entière d'une personne.

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-> "A 4 périodes de l’année le monde est jugé : A Pessa'h sur les céréales, à Shavouot sur les fruits de l’arbre, à Roch Hachana tous ceux qui viennent au monde défilent devant Lui comme les agneaux du troupeau que l’on fait passer un à un pour les recenser, A la fête de Souccot ils sont jugés sur l’eau."
[michna Roch Hachana 1,2]

Pourquoi est-ce qu'on juge les céréales, les fruits et la pluie à des moments précis? Ne sont-ils pas également décidés à Roch Hachana? car l'homme est affecté par la quantité de pluie qui va tomber, et de céréales, fruits qu'il va pousser.

Le Ran répond qu'à Pessa'h, Shavouot et Souccot, le monde est jugé dans son ensemble, il est décidé précisément combien de céréales, de fruits et de pluie le monde va recevoir.
A Roch Hachana, cependant, Hachem décide quelle part de ces cadeaux, chaque individu va recevoir.

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+ Rabbi Crouspédaï dit : "3 livres sont ouverts à Roch Hachana : celui des mécréants complets, celui des justes parfaits et celui qui contient des personnes qui ont à leur actif, à la fois des bonnes et des mauvaises actions [Bénonim].
[guémara Roch Hachana 16b]

-> Pourquoi n'est-il pas écrit : "3 livres sont inscrits" en place de "3 livres sont ouverts"?

Peut-être que cela fait allusion à ce qui est écrit dans les Pirké Avot (2,1) : "Tous tes actes sont consignés dans un livre".

Tout ce que peut faire une personne chaque jour est écrit dans un livre.
A Roch Hachana, ce livre est divisé en 3 parties : les bonnes actions, les mauvaises et celles entre les 2.
C'est en fonction de ce qui y est écrit qu'une personne est jugée : pour la vie, pour la mort ou en attente jusqu'à Yom Kippour.
[Assara Maamarot]

-> Le Rif demande : Quelle est la nécessité d'avoir un livre pour les bénonim?
S'ils font téchouva, ils seront inscrits dans le livre des justes, sinon des méchants. A quoi sert ce 3e livre?

Le Maharil rapporte la guémara (Béra'hot 34b) : "A l’endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les tsadikim complets (guémourim), ne peuvent se tenir"
Un livre séparé est nécessaire pour les baalé téchouva, car ils sont à un niveau supérieur aux tsadikim.
Une personne qui a à la fois des bonnes et des mauvaises actions, peut en faisant une téchouva sincère accéder à un livre qui est adoré par Hachem : celui des baalé téchouva.

Selon le Divré Yoël, Hachem les aime tellement qu'en les inscrivant dans ce livre, Il les protège des anges accusateurs, empêchant toute nouvelle accusation de leur part qui pourrait faire pencher la balance du mauvais côté.

-> Pourquoi le décret final des tzadikim et des réchaïm n'est-il pas mis en attente jusqu'à Yom Kippour, à l'image des bénonim?

Le 'Hatam Sofer donne la réponse suivante.
Si les bénonim étaient jugés en même temps que les tsadikim, par comparaison, ils seraient comme des réchaïm.
Si les bénonim étaient jugés avec les réchaïm, ils seraient condamnés avec eux car leurs fautes auront réveillés la colère de D.
Ainsi, à Roch Hachana, ne sont jugés que les tsadikim et les réchaïm.
Le jugement des bénonim est mis en attente jusqu'à Yom Kippour, qui est un moment de faveur (ét raston), durant lequel Hachem pardonne nos fautes.
De cette façon les bénonim sont jugés favorablement.

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-> Pourquoi la guémara (Roch Hachana) dit que les tsadikim et les réchaïm sont : "inscrits et scellés" dans leur livre respectif, tandis que pour les bénonim, il est écrit que s'ils méritent ils seront "inscrit" dans le livre de la Vie, sinon dans le livre de la Mort?

Le Pné Yéhochoua donne l'explication suivante.
"Le sceau de D., c’est la vérité" (guémara Shabbath 55a)

A Roch Hachana, Il juge avec Son attribut de vérité, inscrivant et scellant en fonction de son verdict les tsadikim complets et les réchaïm complets, avec son sceau de la vérité..

Mais à Yom Kippour, Hachem juge avec Son attribut de bonté ('hessed), pardonnant même si le fauteur ne mérite pas d'être pardonné.
A Yom Kippour, Hachem inscrit uniquement, car il ne peut pas sceller avec son sceau (qui est vérité), n'utilisant pas Son attribut de émet.

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-> "Lorsque vient le moment de juger le monde, les premiers à être punis sont ceux qui dédaignent et humilient les érudits en Torah, et particulièrement ceux qui commettent la faute de profaner le nom de D. ('hilloul Hachem)."

[Zohar - 3,231]

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-> "Les forces de la Vie et les forces de la Mort s'affrontent l'une contre l'autre pendant Roch Hachana.
Les justes, qui viennent avec de la téchouva et des bonnes actions, sont inscrits dans le Livre de la Vie.
Ceux qui viennent avec toutes leurs nombreuses fautes sont inscrits dans le Livre de la Mort"
[Zohar 2,33]

-> "Il y a 2 colonnes de feu ardant dans le Ciel : une brûlant d'un feu blanc, et l'autre d'un feu noir.
Il y a 2 commis pour écrire la sentence avec le feu noir sur le feu blanc."
[Zohar 3,99]

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-> "A Roch Hachana, un annoncement est fait dans tous les cieux : "Préparez le Trône de Justice pour le D. Saint, qui s'apprête à s'y asseoir pour juger le monde entier"
[Zohar 3,231]

-> "Hachem juge le monde entier et décide ce qui sera passera jusqu'au prochain Roch Hachana"
[guémara Roch Hachana 8a]

-> "Toute personne passe devant Hachem, une par une, en file indienne, comme il est dit : "Il a formé leur cœur à tous, et il observe tous leurs actes" (Téhilim 33,15).
Bien qu'Il voit tous les cœurs et les regarde en un instant, Il les scrute également chacun individuellement, un par un."
[guémara Roch Hachana 18a]

-> "Les premiers à être jugé sont les juifs, et seulement ensuite les autres nations.
Car il n'est pas convenable de faire attendre les juifs, qui sont les enfants d'Avraham, Yits'hak et Yaakov, pendant que les autres nations finissent d'être jugées.
De plus, les juifs passent en premier, avant que la colère de Hachem s'enflamme en regardant les fautes des nations.
Nous passons lorsque Hachem est rempli de miséricorde, et ainsi nous sommes jugés pour une bonne année."
[guémara Roch Hachana 16a]

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-> "Au moment où la personne est jugée, elle se tient totalement seule face à son Créateur ... Elle n’a personne pour effectuer un transfert de responsabilité [de ses actions] personne à blâmer [pour ses échecs].
Au moment où elle se tient en jugement devant son Créateur, c’est comme s’il n’y avait personne d’autre que lui dans le monde. Il est seul responsable de ce qu’il a fait et n’a pas fait."

[Rav Chlomo Wolbe - Alé Chour]

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-> "Si un roi et une communauté arrive à un tribunal ensemble, le roi entrera d'abord, car il n'est pas convenable que le roi attente dehors" (guémara Roch Hachana 8b)

Le Tiféret Shlomo explique qu'à Roch Hachana, nous avons 2 types de prières.
Nous disons des prières qui louent Hachem, Maître de l'Univers, et nous prions pour le bien-être de la communauté et de notre famille.

"Faire rentrer le roi d'abord" : cela signifie que nous devons d'abord prier pour la gloire de Hachem et afin de partager le chagrin de la présence divine qui est avec nous en exil, car "il n'est pas convenable que le roi attente dehors" : et qu'il souffre avec nous en exil.
Ce n'est qu'ensuite que nous prions pour nos besoins personnels.

Si nous avons en tête la gloire de Hachem lorsque nous prions, alors nous serons inscrits pour une bonne année.

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+ "C’est Lui qui juge le monde avec équité, il prononce sur les nations avec droiture" (Téhilim 9,9)

Dans la Pesikta Rabbati, Rabbi Lévi explique :
La façon dont Hachem juge les nations est dans leur avantage.

-> D'un côte, il juge toutes les nations (sauf les juifs) la nuit, car lorsqu'elles dorment elles ne fautent pas, ce qui n'est pas le cas le jour où elles violent de nombreuses lois : ne pas voler, ne pas tuer, ...
Hachem les jugent ainsi au moment qui est le plus propice pour elles.

-> D'un autre côté, Hachem juge le peuple juif pendant la journée plutôt que la nuit, car lorsqu'ils dorment ils ne peuvent pas faire de bonnes actions, ce qui n'est pas le cas pendant la journée : ils vont à la synagogue, prient, écoutent le Shofar, un cours de Torah, ...
Ainsi, Hachem observe les juifs à leur avantage pendant la journée (d'un mois de Tichri remplie de mitsvot à accomplir pour nous donner encore plus de mérites!).

On peut rapporter aussi la Pesikta Rabbati disant que lorsque les juifs sonnent le Shofar, tous les anges accusateurs sont réduits au silence et disparaissent.

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-> "A Roch Hachana, les rois et les dirigeants de toutes les nations se tiennent devant le tribunal Céleste, attendant avec inquiétude d'entendre le jugement de leur nation.
Le roi machia'h y attend également, espérant que dans l'année à venir la complète délivrance va venir, et que les juifs seront libérés de cet exil.

Lorsque le verdict rendu est que les juifs ne méritent pas d'être libérés, le roi machia'h quittent le tribunal Céleste, plein de honte et profondément gêné, pendant que les dirigeants des nations le tournent en ridicule et se moque de lui."

[le Yichma'h Moché - repris dans le Divré Yoël]

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+ Implication d'un jugement au mois de Tichri :

-> La guémara (Roch Hachana 10b) rapporte une divergence d'opinions à savoir si le monde a été créé au mois de Tichri ou bien en Nissan.

-> Selon rabbénou Tam, en Tichri Hachem a créé le monde en théorie, tandis qu’en Nissan, il a mis Ses « pensées » en pratique et a créé le monde dans la réalité.

=> Si le monde a été concrètement créé en Nissan, pourquoi le jour du jugement des Créatures a lieu en Tichri?

Le Ginzé Israël (rabbi Israël Friedman) répond :
De même que Hachem a créé par la pensée l’homme au mois de Tichri, il nous juge en Tichri, car dans Son infinie miséricorde, bonté, Il nous juge en fonction de notre état du moment. Ainsi, Il accepte de nous juger en y incluant nos pensées et nos bonnes intentions au moment du Jugement, en les comptant à notre actif alors même que nous n’avons encore rien fait concrètement.

[les 6 jours de la Création ont commencé le 25 Elloul, pour se terminer le 1er Tichri avec la Création de l’Homme.
C’est véritablement le jour de la Création du monde, car la raison de toute création antérieure ne l’a été que pour la venue de l’homme (et en particulier celle du peuple juif).]

La période de Tichri à ‘Hanoucca

+ La période de Tichri à 'Hanoucca :

-> "Tout ce qui marche sur la terre passe devant Lui [Hachem] comme un mouton"
[michna - Roch Hachana 1,2]

-> A Roch Hachana, les tsadikim méritent un jugement favorable, tandis que les bénonim (ceux dont les mérites et les fautes se contrebalancent) ont jusqu'à Yom Kippour afin de parvenir à un niveau de téchouva suffisant (guémara Roch Hachana 16b).

=> Pour les tsadikim, les 30 jours d'Elloul sont suffisants, tandis que les bénonim ont besoin de 10 jours supplémentaires (les 10 jours de téchouva entre Roch Hachana et Yom Kippour).

-> Le Zohar (Tsav 31b) enseigne qu'il y a un autre jugement qui commence à Hochana Rabba et qui se termine le jour suivant à Chémini Atséret.

Ainsi, une personne qui n'a pas fait suffisamment téchouva afin de mériter un jugement favorable à Yom Kippour, a encore une opportunité durant les jours de joie de Souccot pour le faire.

-> L'auteur du Bat Ayin (disciple du Baal Chem Tov) rapporte le Arizal disant que pour ceux qui se sont engagés dans la téchouva pendant les 52 jours allant de Roch 'Hodech Elloul à Chémini Atséret, et qui n'ont toujours pas réussi à obtenir un jugement favorable, il leur est encore possible d'obtenir expiation pour leurs fautes, et ce jusqu'au dernier jour de 'Hanoucca (le zot 'Hanoucca, 8e jour de 'Hanoucca).

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Ces 4 périodes de téchouva que nous venons de voir se retrouvent en allusion dans les parachiot lues pendant le mois d'Elloul et le Shabbath suivant Roch Hachana :

-> paracha Vayélé'h : elle a 30 versets, faisant allusion aux 30 jours du mois d'Elloul, qui sont suffisants pour les tsadikim, afin d'être inscrits dans le Livre de la Vie à Roch Hachana.

->paracha Nitsavim : elle a 40 versets, en allusion aux 40 jours allant de Roch 'Hodech Elloul à Yom Kippour, où espérons-le tous les bénonim vont être inscrits dans le Livre de la Vie.

-> paracha Haazinou : elle contient 52 versets, en allusion aux 52 jours de Roch 'Hodech Elloul à Chémini Atséret.

Le total des versets de ces 3 parachiot est de 122 versets (30+40+52), cela est une allusion aux 122 jours qu'il y a entre Roch 'Hodech Elloul et le 8e et dernier jour de 'Hanoucca.

Le fait que cette allusion est moins évidente que les 3 autres, renvoie au fait que ce n'est pas une solution très opportune pour une personne qui est sincèrement engagée dans une démarche de téchouva.
En effet, c'est un peu honteux, après avoir vécu de grands moments d'élévation (mois d'Elloul, Roch Hachana, 10 jours de téchouva, Yom Kippour, Souccot et Chémini Atséret), d'avoir encore besoin de davantage de temps afin d'obtenir un jugement favorable.

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On peut noter qu'en Elloul, on lit également la paracha Ki Tavo (juste avant Nitsavim), qui a exactement 122 versets.
Alors pourquoi avoir combiné les 3 parachiot, et ne pas l'avoir utilisée afin d'arriver à ce total de 122?

Cela n'est pas le cas.
En effet, la paracha Ki Tavo contient les réprimandes (to'ha'ha), les 98 punitions effroyables qui sont annoncées dans le cas où les juifs fautent et ne sont pas suffisamment méritants pour rester sur la terre d'Israël.

La guémara (Méguila 31b) nous enseigne que nous lisons la paracha Ki Tavo : "afin que l'année puisse se finir avec ses malédictions" (kédé chéti'hlé hachana vékileloté'a).

Cette paracha renvoie au fait qu'en arrivant aux derniers jours de l'année, on doit s'interroger :
"Comment est-ce que j'ai mis à profit les jours de téchouva de l'année dernière? "

Il est écrit : "Si vous venez une guerre dans votre pays ... vous sonnerez des trompettes" (Béaaloté'ha 10,9)
Le mot : חצצרות ('hatsotsérot - les trompettes) est composé des mêmes lettres que : צח צרות (signifiant : 98 malheurs), une allusion aux 98 malédictions, contenues dans cette paracha Ki Tavo.

Le verset utilise "si vous venez", pour enseigner : si un malheur s'abat sur vous, c'est vous qui l'avez causé! Sans vos fautes, la guerre n'aurait pas pu éclater.
La solution est de se réveiller à la réalité et de faire téchouva (trompettes).
Le repentir peut nous libérer des malheurs et nous faire obtenir une bonne et douce année.

Cette introspection sur ce que j'aurai pu/dû faire de mieux l'année passée, va permettre à ce mois d'Elloul actuel et aux jours qui suivent, d'être utilisés correctement.

Délivrance en Tichri

+ "Dans le futur, en Tichri, ils seront délivrés parce que le terme Shofar est employé en 2 endroits :
- dans Téhilim (81,4) :"Sonnez du Shofar à la nouvelle lune (Roch Hachana) ;
- dans Yéchayahou (27,13) : "En ce jour-là (le jour de la rédemption), on sonnera dans un grand Shofar". "
[guémara Roch Hachana 11b]

-> "Le jour de Roch Hachana précédant leur sortie [d'Egypte], l'asservissement des juifs en Egypte avait déjà cessé"
[Yalkout Chimoni 177]

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Comment comprendre le fait que le machia'h viendra le jour de Roch Hachana alors que nos Sages (guémara Erouvin 43b) ont affirmé qu'il ne viendra pas un jour de yom tov ou de Shabbath, ni la veille de ces jours?

Le Touré Evène (Roch Hachana 11a) répond qu'il y a 2 possibilités de délivrance :
- si les juifs sont méritants (a'hichéna = Je hâterai sa venue) .
- s'ils ne le sont pas (bé'ita = elle viendra en son temps).

Lorsque nos Sages nous ont dit que le machia'h viendrait à Roch Hachana, il s'agit du cas où la délivrance est "en son temps fixé" (bé'ita), où rien ne peut plus la reporter.

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-> "Toutes ces choses [relatives à la délivrance finale], personne ne sait comment elles se passeront avant qu'elles n'arrivent"
[Rambam - Hilkhot Méla'him]

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-> "Alors Hachem apparaîtra au-dessus d’eux, et sa flèche jaillira comme l’éclair ; Hachem sonnera du Chofar (baShofar yit'ka), il s’avancera dans les ouragans du midi" (Zé'haria 9,14).

D’après le Malbim, ce verset fait allusion à la guerre de la fin des temps (guerre de Gog et Magog), au cours de laquelle, la Royauté divine sera révélée à l’humanité.
A noter que le mot : baChofar (בשופר) a la même valeur numérique que l’expression : "mil'hémet Gog ouMagog (la guerre de Gog et Magog - מלחמת גוג ומגוג - avec guématria de 588), ainsi que "méa kolot" (מאה קולות - les 100 sonneries [de Roch Hachana]), ainsi que "véayéta l'Hachem haMélou'ha" (והיתה ליהוה המלוכה - cf.Ovadiya 1,21).

"Pourquoi sonne-t-on ...? Pour confondre le Satan"
[guémara Roch Hachana 16a]

"La confusion du Satan" provoquée par les sonneries, c'est la confusion du Satan (yétser ara) qui est en nous.
Grâce à la peur du jugement, nous nous éveillons à la téchouva, à un repentir tellement profond que tous les désirs et les arguments de notre yétser ara s'évanouissent."

[Rav Dessler - Michtav méEliyahou]

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+ Pourquoi celui qui sonne du Shofar dit-il dans la bénédiction : Qui nous a ordonné "d'écouter le son du Shofar" et non pas "de sonner du Shofar"?

Rabbi Avraham, frère du Gaon de Vilna explique :
Le verbe "écouter" est répété 52 fois dans la Torah, comme celui de "craindre".

Ces 2 notions sont en effet liées.
La crainte constitue la clé donnant accès à la Torah comme il est écrit : "seulement de Le craindre" (Dévarim 10,12), car la crainte brise l'écorce du cœur. Il en est de même pour l'écoute.

C'est pourquoi la bénédiction est "d'écouter le son du Shofar", car le fait de l'entendre amène la crainte, nous fait trembler et brise la carapace qui enserre notre cœur.

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+ Un jour de sonnerie, ce sera pour vous (yom téroua yiyé la'hèm) :

Pessa'h et Souccot ne sont pas appelées : "jour de la matsa", "jour du loulav".
Pourquoi justement Roch Hachana est-il appelé du nom de la mitsva du jour : "un jour de sonnerie"?
Est-ce que nous sonnons du Shofar toute la journée?

Selon le Tsala'h (guémara 'Haguiga 14a), cela vient nous enseigner que toute la journée de Roch Hachana doit être pour nous "jour de sonnerie", un jour de crainte.

Le terme téroua (yom téroua) inclut 2 domaines : la mitsva du Shofar et la soumission du cœur par la téchouva.
La racine du mot téroua signifie : "briser", "écraser", comme il est dit : "téro'èm béchévèt barzel" (brise-les par un bâton de fer).

Effectivement, le son du Shofar est brisé, entrecoupé, ainsi que l'ont défini nos Sages : "des sanglots, des gémissements entrecoupés" (guémara Roch Hachana 33b).

Ainsi, lorsque la Torah appelle Roch Hachana : "yom téroua", elle nous indique en même temps que c'est le 1er des 10 jours de téchouva, car la téroua insinue à la fois les 2 aspects : la sonnerie du Shofar et la soumission du cœur.

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-> Selon Rabbi Israël Salanter (Ohr Israël, mikhtav 7), se basant sur la guémara (Roch Hachana 26a), l'homme doit s'imaginer, au moment de la sonnerie du Shofar, se trouvant à l'intérieur du Saint des saints.

Le Shofar et la Akéda Yits’hak

+ Le Shofar & la Akéda Yits'hak :

-> "Hachem dit : 'Sonnez devant Moi dans un Shofar de bélier afin que Je Me souvienne en votre faveur de la Akéda de Yits'hak, fils d'Avraham, et que Je vous le compte comme si vous vous étiez ligotés devant Moi'."
[guémara Roch Hachana 15a]

-> Rabbi Moché Cordovero (le Ramak) enseigne que lorsque nous écoutons le Shofar, c'est comme si nous nous sacrifions devant Hachem, et que toutes nos fautes sont pardonnées.

-> "La sonnerie du Shofar étant différente des autres sons, en l'écoutant, les juifs prendront à cœur l'enseignement de la Akéda Yits'hak et réfléchiront à tout ce que Avraham et Yits'hak ont mérité.
Chacun doit se sentir prêt à sacrifier sa vie pour Hachem, à se sentir lié par Sa volonté sans aucune autre considération, grande ou petite, à être entier avec Hachem de tout son corps et de toute son âme, comme un sacrifice offert tout entier sur l'autel.
Ainsi, on parviendra à enchaîner son yétser ara et à le vaincre de tous côtés."
[Rabbi Yonathan Eibeshutz - Yaarot Dévach]

-> Selon le Yad Yossef cela nous enseigne qu'aucun acte n'est oublié d'Hachem, cela doit nous rappeler qui était notre ancêtre et de comment il a accompli les commandements avec sacrifice.

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-> "Lorsque les descendants de Yits'hak fauteront et connaîtront des malheurs, la Akéda de Yits'hak sera rappelée en leur faveur. Elle sera considérée devant Toi comme si sa cendre était amoncelée sur l'autel et Tu leur pardonneras et les délivreras de leur détresse"
[midrach Tan'houma - Vayéra 23]

-> Lorsque Yits’hak a été amené comme sacrifice sur l’autel, jusqu’à ce qu’un ange vienne pour l’épargner.
Un bélier venant d’apparaître va alors être sacrifié à sa place par Avraham.

De ce bélier, la corne va être utilisée :
-> lors du don de la Torah au mont Sinaï (Pirké déRabbi Eliézer 31) ;
-> afin d’annoncer la venue du Machia’h (Yéchayahou 27,13).

Ainsi :
-> le Shofar vient nous rappeler notre engagement pris lors du don de la Torah, à servir D. par l'observance de la Torah, où il y avait : "Le son du Shofar allait redoublant d'intensité" (Chémot 19,19)
-> Lors de la guéoula, le rassemblement de tous les exilés se fera par : "En ce jour résonnera le grand Shofar (Shofar gadol)" (Yéchayahou 27,13).

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-> Le Kédouchat Lévi nous enseigne :
Hachem a approché toutes les nations, mais aucune n'a souhaité accepter la Torah.
Le peuple juif a été la seule nation à enlacer, à couronner Hachem comme le Maître du monde.

Au moment du don de la Torah : "Le son du Shofar allait redoublant d'intensité" (Chémot 19,19)
A Roch Hachana, lorsque nous sommes jugés sur nos fautes, nous sonnons du Shofar pour réveiller l'amour de D. pour le peuple juif, en Lui rappelant que nous sommes les seuls à avoir acceptés la Torah, et à L'avoir proclamé Roi des rois.
[Que grâce à ce mérite], Il puisse nous pardonner toutes nos transgressions et nous inscrire pour une année bonne et bénie.

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-> Rabbénou Yéhouda Tsadka enseigne que ce n'est pas l'acte de sacrifier son fils qui a prouvé sa foi en Hachem, car peut être n'agissait-il ainsi que par peur de la réaction de D. s'il ne le faisait pas.
Rabbi Tsadka dit que la véritable preuve de la loyauté de Avraham était qu'après que l'ange lui a dit de ne pas tuer son fils, Avraham n'a pas immédiatement couru chez lui, plein de joie que son fils soit épargné.
Mais plutôt, il a cherché dans les environs, et il a trouvé un bélier à offrir à Hachem. Avraham a refusé de quitter l'endroit tant qu'il n'avait pas apporté un sacrifice (quelqu'il soit : son fils ou un animal!) à son Créateur.
C'est cela qui a prouvé la grandeur de son service d'Hachem, et c'est pour cela que nous utilisons un Shofar pour indiquer que les intentions pures d'Avraham étaient encore plus grandes que ses actions.

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+ Pourquoi utiliser un Shofar, plutôt que d'apporter un couteau, afin de rappeler qu'Avraham était sur le point d'égorger son fils?

-> Rabbi Hirsch de Vadislav, le père de rabbi Bounim de Peschis'ha donne la réponse suivante.
La corne de bélier rappelle que D. ne désire pas les sacrifices humains puisqu'Il a voulu que Yits'hak soit remplacé par son bélier.

Nous sonnons donc une corne de bélier pour demander à D. de ne pas nous punir en nous prenant la vie.
Comme Il a remplacé Yits'hak par une autre expiation, nous prions qu'Il fasse de même pour nous, comme il est écrit : "Car Je ne désire pas la mort du coupable".

-> Le Saba de Novardok dit : "Il est plus facile de mourir en sanctifiant le Nom de D., que de vivre en tant que juif (en soumettant en permanence notre volonté à celle de Hachem)."

Nous lisons la Akéda à Roch Hachana pour nous rappeler que notre but dans la vie est de faire Sa volonté notre volonté.
En souvenir nous nous servons du Shofar qui symbolise le fait de vivre pour sanctifier D. (il provient de l'animal qui a été sacrifié à la place), pour déclarer que c'est supérieur au fait de mourir pour sanctifier D. (le couteau).

-> Le rav Saadia Gaon affirme que la véritable déclaration de sacrifice à Hachem est : "Je suis tien. Ma volonté est de faire Ta volonté. Ma vie est Tienne."

[tous nos espoirs et nos aspirations les plus internes Lui sont "sacrifiés".
Le terme néfech renvoie à l'âme, mais aussi à la volonté (cf. Béréchit 23,8). Ainsi, faire preuve de mésirout néfech, ce n'est pas uniquement perdre sa vie, c'est surtout l'idée d'arriver à sacrifier sa volonté pour celle de D.
Dans notre vie, il est facile d'être le héro d'un seul jour, mais par contre être le héro de tous les jours, c'est nettement plus difficile, et c'est ce que nous impose notre statut élevé de juif. ]

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+ "Sa concubine, nommée Réouma, avait eu aussi des enfants : Téva'h, Ga'ham, Ta'hach et Maaka (וְאֶת מַעֲכָה)" (Vayéra 22,24)

La lecture de la Torah de Roch Hachana est la Akéda, et elle se conclut par ce verset.
Qu'a-t-il à voir avec ce jour?

A Roch Hachana, nous nous engageons fermement à nous repentir, à améliorer nos actions et à supplier Hachem de nous accorder une bonne année.
Le derniers mots : "véét maaca" sont l'acronyme de : "vidouï a'har téchouva maga'at ad kisssé hakavod" (la confession de nos fautes suivant la téchouva arrive jusqu'au trône divin).
Il est en effet écrit : "La téchouva est si puissante qu’elle atteint le trône divin" (guémara Yoma 86a).

Par ailleurs, Roch Hachana est le jour du couronnement de Hachem en tant que Roi.
Le mot "maaca" (dernier mot de ce passage) est l'acronyme de : "mélé'h al kol aaréts" (Roi sur toute la terre).

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-> Il est à noter que le mot Téroua se traduit par un pleur, un sanglot, faisant allusion au fait que nous devrions pleurer sur nos fautes.
Le Eliyahou rabba (591,1) dit que c’est en souvenir de notre matriarche Sarah qui pleura lors du sacrifice d’Its’hak.
Le Yalkout Chimoni dit en effet que Sarah a versé 100 larmes sur son fils, à l’occasion de la Akéda.
Or, la coutume est de sonner 100 fois le Shofar (3 fois 30 + 1 fois 10), à Roch Hachana.
Ceci amène de la miséricorde sur le peuple juif.

[b'h Extrait du dvar Torah : https://todahm.com/2017/10/17/le-shofar-larme-de-defense-massive ]

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-> Le Shofar est recouvert pendant que nous récitons les bénédictions sur la sonnerie du Shofar.
Cela est similaire à la Akedat Its'hak. En effet, le midrach rapporte qu'avant de construire l'autel sur lequel sacrifier son fils Its'hak, Avraham a gardé Its'hak caché, par peur que le Satan puisse le blesser, le rendant alors inapte à être offert.
[Elef Hamagein]

Roch Hachana & Téchouva (par le rabbi Nissim Yaguen)

+ Roch Hachana & Téchouva (par le rabbi Nissim Yaguen) :

-> "Nous devons nous rappeler : Roch (la tête) Hachana n'est pas la tête du mouton, ni la tête du poisson ... Roch Hachana ce n'est ni les épinards, ni les fenugrecs ... Roch Hachana est le jour du jugement!
Le jugement : dur et difficile, et pour être acquitté, il n'y a qu'une seule façon : faire entièrement téchouva et s'engager dans un nouveau chemin.

Si nous agissons ainsi, nous serons acquittés.
Dans le cas contraire, tous les autres détails seront complètements inutiles.
[...]
Il est beaucoup plus simple de jeûner un jour et avoir bonne conscience, plutôt que de faire complètement téchouva ... Il est beaucoup plus simple de réciter les séli'hot et les prières, que de changer sa façon de vivre!
Il est beaucoup plus aisé d'écouter les sonneries du Shofar à la synagogue, que de commencer à emprunter un nouveau chemin.

Il est vrai que c'est beaucoup plus simple, mais si nous voulons réellement guérir de nos maux de notre néchama, nous devons remplir nos obligations, prendre le vrai médicament que nous a prescrit le Créateur du monde, et uniquement dans ce cas nous guérirons!!"

-> "La Torah dit (Dévarim 30,12-13) : "Elle n'est pas dans le ciel ... Elle n'est pas non plus au-delà de l'océan"
Le Rambam explique qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.
Hachem annonce une grande nouvelle à ses enfants qui désirent retourner vers Lui : "Non, la chose est tout près de toi : tu l'as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l'observer!" (verset 14).

Faire téchouva est tout près de toi, aucun effort particulier n'est nécessaire pour l'obtenir.
Un peu de volonté, de la volonté oui, mais sincère, "dans la bouche et dans le cœur", afin de ne pas être un dans la bouche, et un autre dans le cœur.

Lorsque Hachem verra une véritable volonté, Il tendra immédiatement la main pour aider et Il abondera en amour et en miséricorde pour celui qui fait téchouva, si bien que, de lui-même, il s'élèvera au-dessus du matérialisme de ce monde.

Certes, la téchouva nécessite de la volonté pour se sacrifier. Mais aussi D., nous signale qu'Il nous aidera. Celui qui est prêt à faire face aux défis de la téchouva, il ne sera pas seul dans son problème.

[Le rav dit que cela ressemble à une personne qui persiste à monter un immense gratte-ciel. Elle va tomber de fatigue plusieurs fois, mais se relève à chaque fois. Tout d'un coup, à un étage, elle voit un ascenseur qui lui permet de monter tout en haut, et ce, sans effort. Hachem agit de même avec nous. Monte les premiers étages, et puis Il te portera jusqu'en haut!]

Nos Sages nous disent à propos du verset (Dévarim 21,10) : "Quand tu iras en guerre".
A quoi la Torah fait-elle allusion?
C'est la guerre contre le mauvais penchant.

Pourquoi la Torah parle en ces termes : "quand tu iras en guerre", pourquoi n'est-il pas écrit : "quand tu combattras"?
Car Hachem nous annonce ainsi : tu n'as pas besoin de te battre, Je Me battrai pour toi, à ta place, contre ton mauvais penchant."

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-> "Lorsqu'un homme veut vraiment faire téchouva, de tout cœur, et demande l'aide à Hachem, Hachem la lui fournira avec joie"

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-> Le Ramban a écrit sur la guémara (Roch Hachana 16a), qu'un homme qui avoue ses fautes, et en particulier s'il le fait en terre d'Israël, dans le palais de Hachem, et ne fait pas téchouva de tout cœur, le vidouïe se transforme en accusation, et il commet un crime de lèse-Majesté.

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+ "Ne me rejette pas de devant Ta face, ne me retire pas Ta sainte inspiration. Rends-moi la pleine joie de Ton secours" (Téhilim 51,13-14)

La guémara dit : "Nous apprenons que chaque nuit, durant 22 ans, le roi David versait un verre de larmes sur son péché" [Sanhédrin 107a]

Cela bien, que nos Sages aient enseigné : "Celui qui dit que le roi David a fauté se trompe" (guémara Shabbath 56a).
Malgré tout, David a pleuré et jeûné."

Un homme doit ressentir de la douleur sur ces péchés, et en conséquence, il y aura un espoir qu'on lui pardonne ses fautes.

-> "Revenez, ô enfants rebelles! Je guérirai vos égarements" (Yirmiyahou 3,22)

"Je prends à témoin le ciel et la terre que D. attend le retour de chaque juif, plus qu'un père attend le retour de son fils parti en voyage, et plus qu'une femme attend le retour de son époux.

D. attend qu'on revienne à Lui pour pouvoir nous accorder la délivrance finale et bâtir enfin le 3e Temple, celui qui subsistera à tout jamais."

[Tana déBé Eliyahou Rabba - 31,30]

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+ "Heureux celui qui n'a pas fauté, et celui qui a fauté, qu'il se repente et il sera pardonné"
[guémara Soucca 53]

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-> Caïn est le 1er homme à avoir fait téchouva : "Mon crime est trop grand pour qu'on me supporte" (Béréchit 4,13)
La Pessikta rabati (Hossafa 3) rapporte que lorsque Adam appris cela, il se frappa le visage et s'exclama : "Telle est la force de la téchouva et je l'ignorais?"

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+ "Rapproche nous de toi et nous reviendrons, renouvelle les jours comme à l'époque" (Michlé 5, 21)

Le Ohèv Israël (rav d'Apta) fait remarquer que le mot : "kédèm" (à l'époque - קדם) est l'initiale de :
-> Caïn (קין) ;
-> David (דוד) ;
-> Ménaché (מנשה).

Caïn s'est repenti sur le meurtre de son frère Hévél, il effaça ainsi la terrible faute du meurtre.
David se repentit sur la faute de l'adultère qu'il a commis lorsqu'il convoitât Batchéva qui était alors la femme de son soldat : Ouria ha'Hiti.
Ménaché quant à lui se repentit de sa faute d'idolâtrie.
Il était en effet un des Rois d'Israël qui a introduit et encouragé l'idolâtrie dans son royaume.

Ces 3 personnages ont réussi à se délester de leurs erreurs, et ce même si elles étaient des plus lourdes (meurtre, adultère et idolâtrie).

=> Cela nous apprend qu'il ne faut jamais désespérer de ce qu'on a pu faire, car en regrettant du plus profond de son être ses mauvaises actions, alors D. renouvellera ses jours comme à l'époque (kéKédém).
Rien ne résiste à la téchouva!
Le Ohèv Israël conclut par : "Il n'existe aucune personne dans le monde pour laquelle les Portes de la Téchouva sont définitivement fermées".

-> Le 'Hovot haLévavot nous enseigne que même pour les fautes, que, techniquement il est difficile de réparer, comme le vol à une communauté, si la personne s'efforce de faire téchouva, après qu'elle ait fait le maximum, Hachem comble le manque et fera en sorte que le lésé pardonnera à son agresseur.

Roch Hachana – A l’image d’Adam

+ Roch Hachana - A l'image d'Adam :

-> Adam fut créé le jour de Roch Hachana, et en ce même jour, il fut jugé par Hachem, il se repentit et sa téchouva fut acceptée.

Hachem lui dit : "Ce sera un signe pour tes enfants, pour toutes les générations.
Ce même jour, ils se tiendront devant Moi pour que Je les juge, s'ils se repentent, ils seront agréés et Je quitterai Mon trône de justice pour siéger sur celui de miséricorde"
[Zohar - Emor 88]

-> Hachem dit à Adam : "Ce sera un signe pour tes enfants. De même que tu as été jugé devant Moi aujourd'hui et que tu as été acquitté, de même tes enfants seront jugés ce même jour et seront innocentés"
Quel est ce jour? "Le 1er jour du mois de Tichri"
[midrach rabba Vayikra 29,1]

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En Tichri, nos patriarches sont nés et sont morts.
A Roch Hachana, Hachem s'est rappelé de Sarah, Ra'hel et 'Hana [et elles sont tombées enceinte].
A Roch Hachana, Yossef a été libéré de prison, et à Roch Hachana, l'esclavage de nos ancêtres en Egypte a pris fin.

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-> "A Roch Hachana, le Tribunal céleste prépare le trône du jugement pour le Roi de Justice qui devra juger le monde.
On fait comparaître en 1er les juifs, avant que la colère et le courroux causés par les fautes des nations ne soient trop grands"
[Zohar - Pin'has - 231b]

"Il faut réjouir les pauvres à chaque fête ; celui qui se réjouit sans réjouir les pauvres sera gravement puni"
[le Zohar – paracha Yitro]

-> Selon le Zohar (paracha Béréchit), D. Lui-même "rend visite" aux pauvres pour les fêtes et s'il constate qu'ils n'ont absolument rien à manger pour se réjouir pendant les repas de fête, attristé par cet état de fait, Il se demande s'il ne vaut pas mieux détruire le monde, d'autant que le Satan se présente devant Lui en disant : "Maître du Monde, voyez tel juif (il cite son nom), voyez comme il se délecte des meilleurs mets et des meilleurs boissons pour ses repas de fête, sachez qu'il est en mesure d'aider ces pauvres, mais il ne le fait pas!"
En entendant cela, D. donne Son accord au Satan pour accabler ce juif-là de malheurs.

-> Le Rambam écrit (Hilkhot Yom Tov 6) : "Celui qui ferme à clé les portes de sa cœur, mange et boit en compagnie de ses enfants et de sa femme, mais ne donne pas à manger et à boire aux pauvres et aux malheureux, cette joie n’est pas une joie née de l’accomplissement d’une mitsva mais une joie pour l’estomac.
Et à ce sujet, il est écrit : 'Leurs sacrifices sont pour eux comme du pain d’endeuillés ; quiconque en mange sera impur car leur pain n’est [que pour] eux-mêmes'.
Une joie pareille est une honte pour eux."

-> Il n’y a pas de plus grande mitsva devant Hachem que celle "de réjouir le cœur des pauvres, des orphelins, des veuves, et des convertis". Ce faisant, il ressemble, si l’on peut s’exprimer ainsi, à Hachem, comme il est dit : "Il redonne goût à la vie à ceux qui sont humiliés, ainsi qu’aux déprimés". (Hilkhot Méguila, Chap.2, Loi 17)

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+ "Donner la tsédaka la veille de Roch Hachana est considéré comme un grande mitsva.
En fait, en conséquence du fait que les juifs donnent à la tsédaka, les portes divines de la miséricorde sont largement ouvertes.
Car de la même manière que l'on prend pitié du pauvre, Hachem prend pitié de nous."
[Or ha'Haïm]

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-> "La prière, la téchouva (sincère) et la tsédaka effacent les mauvais décrets"
[guémara Yérouchalmi Taanit 2,1]

-> "Rachète tes péchés par la charité (tsédaka)" (Daniel 4,24)

-> Pour plus de citations sur l'impact de la tsédaka, b"h il y a, par exemple, l'article suivant : https://todahm.com/2015/10/24/la-charite

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-> Si un homme mange et boit dans sa maison et ne réjouit pas les pauvres, le Satan l'accuse.
En effet, les pauvres sont la part de D. ; Il veut qu'ils se réjouissent.

Lorsque D. voit que l'on ne s'occupe pas des pauvres, Il désire détruire le monde.
Les anges interviennent : "Aie pitié et ne détruis pas le monde!"
Hachem leur répond : "J'ai créé le monde pour les hommes soient charitables les uns envers les autres. A présent regardez! Ils ne font pas la charité aux pauvres!"
A ce moment-là, les anges admettent : "C'est vrai. Regardez un tel et un tel qui mange et boit sans rien donner aux pauvres".
Alors le Satan vient et profère des accusations. C'est pourquoi, lorsqu'une dispute éclate à table,c 'est un signe le Satan accuse.

[le Méam Loez - (Ekev 8,10)]

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-> "Comment mériteras-tu d'être reçu au Gan Eden?
De la même façon dont tu as reçu tes invités."

[Tikouné Zohar 6,23 - rapporté par le rav méïr Eliyahou]

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2020/03/22/12627
[sur : Penser aux pauvres, même au comble de notre joie]

"Lorsque l'homme faute, il entache son âme [son ''moi'' le plus profond] et c'est cela qui le fait souffrir ...
Il existe un remède à cela, c'est la téchouva"

[Rav Yéhouda Tsadka]