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"D. dit soudain à Moché et à Aharon" (Béha'aloté'ha 12,4)

Nous allons voir (b"h) un commentaire du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Selon Rachi, lorsque D. appela soudainement Aharon et Myriam, ils crièrent : "De l'eau, de l'eau pour une immersion", car ils s'étaient rendus impurs par des relations intimes avec leurs conjoints.
D. voulait leur faire comprendre de la sorte que Moché avait eu raison de ne plus cohabiter avec sa femme ; il devait en effet rester en état de pureté rituelle car D. pouvait lui parler à tout moment.

De même, il est dit à propos de la délivrance finale, tant attendue (Mala'hi 3,1) : "Il entrera soudain dans son Sanctuaire, le Maître dont vous souhaitez la venue."

Puisque la délivrance va arriver soudainement, nous devons nous préparer dès maintenant au culte des sacrifices, en étudiant ses lois pendant des années, à l'exemple des Lévites, dont l'apprentissage durait 5 ans (guémara 'Houlin 24a).

Cette obligation incombe tout particulièrement aux Cohanim qui doivent connaître les règles relatives aux choses sacrées et au Temple.
De la sorte, nous devons être prêts à Le servir au moment voulu.

D'après un passage de la guémara (Sanhédrin 22b), aucun Cohen résidant en terre d'Israël n'a le droit de boire du vin, afin d'être apte au service en cas de reconstruction soudaine du Temple.

De même, celui qui dit : "Je serai nazir le jour de la venue du Machia'h", n'a pas le droit de boire du vin les jours non fériés, parce que le Machia'h peut arriver à tout moment (guémara Erouvin 43b).

Puisque les signes avant-coureurs des temps messianiques mentionnés à la fin des traités Sota et Sanhédrin (pages 97 et 98) sont déjà apparus, on peut certainement espérer une délivrance prochaine et il faut donc se préparer rapidement au culte des sacrifices.

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Dans sa yéchiva, à Radin, le 'Hafets 'Haïm fonda un Collel où l'on apprenait les traités talmudiques se rapportant aux sacrifices.
Il avait l'habitude de dire : "Cette étude prépare à la délivrance et a le pouvoir de la précipiter."

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-> "Sortez vous trois" (Béha'aloté'ha 12,4)

-> Suite à la parole négative qu'ont prononcée Miryam et Aharon sur Moché, Hachem les appela tous les trois pour se présenter au Michkan. Rachi explique qu'Hachem les appela tous les trois dans une seule et même parole, chose qui est naturellement impossible.
=> Mais pourquoi avoir ici besoin d'un tel miracle?

Quand juste après, Miryam fut punie de lèpre pour sa médisance, Moché pria pour elle. Le rav Mordé'haï Miller remarque que par cette attitude, Moché se démarqua du comportement de sa soeur. Alors qu'elle venait quelque part de lui manquer de respect, voilà qu'à contrario, lui s'épanche en prière avec tant de bienveillance, pour qu'Hachem la guérisse. Ce décalage risquait d'éveiller une accusation contre elle et d'aggraver sa faute et même sa punition.
Car quand une personne se comporte mal, le fait de mettre en évidence en parallèle le bon comportement d'un homme Juste (tsadik) peut aggraver l'accusation pour la faute du premier.
Pour permettre à Moché de prier pour sa soeur sans que cela n'éveille de désagrément, Hachem les appela tous les trois en même temps, comme s'il s'agissait d'une seule personne. Par cela, Hachem les constitua tous les trois comme trois membres d'un même corps. Dès lors, cela évitera cette accusation. Car dans un même corps, on comprend bien qu'un membre ne peut accuser sur un autre membre, car tous les membres ne forment qu'une seule entité.
L'accusation de l'un serait accusateur aussi pour l'autre. C'est de cette façon qu'Hachem dans Sa Miséricorde a permis à Moché de prier pour Miryam sans que ce lui soit dommageable.
=> Combien un homme doit veiller à ses actions. Même quand il fait du bien, il convient de réfléchir si ce bien ne risque pas de causer un dommage aux autres, par le fait de mettre en évidence ce bien en opposition aux manquements des autres. Et dans ce cas, il est préférable de réaliser ce bienfait plutôt discrètement, pour ne pas éveiller d'accusation. Combien doit-on réfléchir à chacun de nos actes.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

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