Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Grandeur de Moché & mariage avec une convertie

+++ Grandeur de Moché & mariage avec une convertie :

"Le roi d'Égypte parla aux sages-femmes juives : l'une s'appelait Shifrah, l'autre Pouah" (Chémot 1,15)

-> Rachi commente :
Chifra = il s'agit de Yo'hévet, ainsi nommée parce qu’elle "embellissait" (mé'haperett) l’enfant [par les soins diligents qu’elle lui prodiguait] (guémara Sota 11b).
Pouah = c’est Miryam, ainsi nommée parce qu’elle "s’exclamait" à l’adresse du nouveau-né et lui "parlait", comme le font les femmes pour calmer un enfant qui pleure. Le mot pouah signifie : "émettre un cri", comme dans : "Je veux crier (éf'é - אֶפְעֶה) comme une femme en train d’enfanter" (Yéchayahou 42,14).

-> Le Maharal (Gour Aryé) nous explique :
La Torah a caché les véritables noms de Yo'hévet et Myriam, la mère et la sœur de Moché, afin d'éviter de mentionner les noms de la famille de Moché avant sa naissance. De même, la Torah a caché le nom d'Amram, le père de Moché, avant de mentionner la naissance de Moché. La Torah ne fait allusion à lui que comme "un homme... de la maison de Lévi" (Chémot 2,1).

[selon le Maharal : si la Torah avait dévoilé les noms, on aurait dit que ce sont Amram et Yo'hévet qui ont été la cause de la naissance de Moché. Mais la Torah vient nous dire qu'il n'en est pas ainsi. Car la cause de cette naissance a été le besoin de tout le peuple d'Israël et non le besoin de ses parents. Moché est né pour le peuple juif et non pas pour ses parents.
Seulement, Hachem a trouvé que Amram et Yokheved étaient aptes à engendrer Moché. Mais il n'est pas né pour eux. C'est pourquoi, le nom de ses parents n'est pas précisé. ]

La Torah ne mentionne le nom d'aucun membre de la famille de Moché avant sa naissance, afin d'éviter d'associer sa naissance à sa famille. La grandeur de Moché ne permettait pas de l'identifier à une famille particulière, même à une famille aussi importante que celle d'Amram et de Yo'hévet.
Amram était le plus grand tsadik de sa génération (guémara Sotah 12a), mais il n'était qu'un simple individu. [et ce même si la guémara (Shabbath 55a) rapporte qu'Amran fait partie des 4 personnes dans l'histoire du monde qui sont mortes sans n’avoir jamais fait de faute (avec Binyamin [fils de Yaakov], Yichaï [père du roi David] et Kilav [fils du roi David]). ]
En revanche, Moché était l'égal spirituel de la nation tout entière, comme l'indique le midrach (Mékhilta - Béchala'h) : " Une femme en Égypte a donné naissance à 600 000 enfants ".
En d'autres termes, lorsque Yo'hévet a donné naissance à Moché, c'est comme si elle avait donné naissance à une nation tout entière.

Parce que Moché transcende les simples individus, il épouse Tsipora, fille d'un converti (Yitro).
La position unique de Moché en tant qu'égal spirituel de la nation entière l'empêchait d'épouser une femme juive en particulier. Une épouse est censée être une "ézer kénegdo", une personne ayant un statut égal à celui de son mari. Cependant, aucune femme juive n'aurait été l'égale de Moché, qui était l'égal de tout Israël réuni.
Tsipora était cependant une étrangère à la nation et ne s'identifiait donc pas comme un membre individuel du peuple juif.
Les convertis n'étaient pas inclus dans le décompte du peuple juif dans le désert, ils n'étaient même pas autorisés à entrer dans le camp d'Israël. Son statut d'étrangère faisait de Tsipora une partenaire plus appropriée pour Moché qu'une femme juive de naissance.

<--->

-> En résumé :
La droiture de Moché transcendait celle de tous les individus de la nation juive réunis. C'est pour cette raison qu'il a épousé Tsipora, une convertie, plutôt qu'une femme issue d'une famille juive importante.
Seule une convertie aurait pu être une épouse appropriée pour lui, parce qu'une convertie était à l'origine une étrangère à la nation et pouvait donc correspondre à sa grandeur spirituelle en tant que "ézer kénegdo" (une aide face à lui).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.