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La téchouva est une des 7 choses qui ont été créées avant l'existence du monde.
Les autres sont : la Torah, le Gan Eden, le Guéhinam, le Trône de Gloire divin, le Temple, et le nom de machia'h.

Rabbi Abahou dit : "Grande est la téchouva, car elle a précédé la Création du monde".
[midrach Béréchit rabba 1]

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-> "Le péché est tapi à ta porte : il aspire à t'atteindre, mais toi sache le dominer" (Béréchit 4,7)

Rachi commente : Le péché, c'est-à-dire le penchant mal, il aspire sans arrêt à te faire tomber. Si tu le veux, tu seras plus fort que lui.

-> "Il n'est pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien sans jamais fauter" (Kohélet 7,20)

Hachem souhaite être proche de nous, or nos fautes ont pour conséquence de nous éloigner de Lui.
=> C'est pourquoi, la téchouva a été créée, nous permettant en un bref instant de redevenir très proche de Lui.

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-> "Il est impossible à une personne de ne jamais se tromper ou fauter ...
Si une personne pense qu'elle ne pourra jamais rectifier ses mauvaises actions, elle continuera alors dans son erreur, et elle pourra même augmenter ses actes rebelles, puisqu'il n'y a pas de remède (foutu pour foutu autant fauter au maximum!).

Cependant, notre foi dans la téchouva nous poussera à nous améliorer, à retourner sur de meilleurs chemins et à devenir plus parfaits, puisqu'ayant fautés (on apprend de nos erreurs)."
[Rambam - Moré Névou'him 3,30]

-> "Le juste tombe 7 fois, et se relève ; mais les méchants sont violemment renversés par le malheur" (Michlé 24,16)

Après nous avoir fait tombé, notre yétser ara nous pousse à culpabiliser (comment as-tu pu tomber aussi bas, tu es trop nul! Arrête de vouloir faire de bonnes actions, ce n'est pas pour quelqu'un d'aussi racha que toi!).
Or, comme nous avons pu le voir, absolument tout le monde est obligé de fauter, de tomber involontairement. C'est une normalité de la vie.

=> La téchouva est cette lueur d'espoir que rien n'est perdu, que l'on peut se relever totalement propre de tout le négatif généré par nos erreurs.
Nous pouvons aller de l'avant plus forts, car ayant appris de nos erreurs.

La téchouva est nécessaire comme l'air que nous respirons, et nous ne devons pas hésiter à l'utiliser aussi souvent que possible.
Ce n'est pas un signe d'échec, au contraire, c'est le signe que nous voulons repartir de l'avant, proche et fidèle à notre papa Hachem.

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-> Ce sont justement les descentes et les difficultés que l'homme rencontre dans son Service d'Hachem qui peuvent le faire se construire spirituellement.
C'est parce qu'il tombe que quand il se relèvera, il s'élèvera encore plus. Toutes les chutes qu'il pourra rencontrer ont la capacité d'être justement des moyens de le rapprocher davantage. Encore faut-il se renforcer et ne pas en désespérer.
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]

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-> L'année juive commence et se termine par la téchouva.
En effet, nous terminons l'année par des journées de Séli'hot, et nous la commençons par les 10 jours de Repentance.
[Rav Ména'hem Mendel de Loubavitch]

-> La plupart des gens commence à faire téchouva la semaine avant Roch Hachana, tandis que d'autres commencent le mois précédant.
Mais le meilleur moment pour commencer à faire téchouva, est immédiatement après Yom Kippour (c'est-à-dire pendant toute l'année!).
[Rav Israël Salanter]

-> A l'image d'un dirigeant d'entreprise qui va réévaluer en permanence ses stratégies de gestion et qui va revoir le bilan afin d'éviter des pertes, de même nous devons établir des moments réguliers afin de faire notre comptabilité spirituelle, jusqu'à que cela fasse partie intégrante de notre vie.
[Ram'hal - Messilat Yécharim]

Chaque juif est un homme d'affaire, investissant ce qui a le plus de valeur : son temps de vie.
L'objectif est de le faire fructifier au maximum, afin d'être le plus riche possible dans le monde de vérité.
Pour être le plus rentable, nous devons constamment nous remettre en question, avoir un œil sur les chiffres et ratios, faire attention aux personnes mal intentionnées (le yétser ara), ...

[N'oublions pas que nous aurons des comptes à rendre au propriétaire de l'affaire : à Hachem.
D'un côté cette réalité doit nous stimuler, nous empêcher de se laisser aller, mais d'un autre côté, cela ne doit pas nous faire plonger dans une pression négative, dans la tristesse, car la téchouva permet de repartir en un bref instant pour le meilleur! ]

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+ Ne pas remettre la téchouva à plus tard :

-> "Il n’est pas d’homme qui n'ait son heure" (Pirké Avot 4,3)

Le Noam Elimélé'h (paracha Bo) commente : "Une personne qui ne réserve pas 1 heure pour méditer à son but dans ce monde n'est pas considérée comme un être humain."

-> Si on repousse la téchouva à plus tard, les fautes prennent de l'âge et perdent de leur piquant. On ne s'inquiète plus à leur sujet comme au début.
[Or'hot Tsadikim - Chaar Téchouva]

-> Si une personne commet une faute une fois, puis une seconde fois, pour elle cela devient permis. [guémara Kiddouchin 40a]

Rabbi Yits'hak Blazer (élève de rabbi Salanter) dit que si l'on ne fait pas téchouva rapidement, il nous deviendra plus difficile de le faire ensuite, car nos fautes ne sont plus vues comme si graves, et nous pouvons même en arriver à les justifier comme étant permises!
[une avéra devient alors à nos yeux une mitsva!!]

L'Alter de Kelm note qu'une fois que l'on patauge dans la boue, la saleté ne nous est plus repoussante.
De même, si on a conscience d'une faute, et qu'on laisse faire, cela risque de devenir pour nous une seconde nature.
[une personne qui travaille dans un milieu qui sent mauvais (ex: les poubelles), en devient habituée.]

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël), lorsque nous répétons des fautes "insignifiantes", cela devient une faute importante, car cela témoigne que nous sommes indifférents aux commandements de Hachem, et c'est une profanation de Son nom.

Rachi (guémara Kiddouchin 40a) enseigne qu'une personne qui répète régulièrement une faute, sans jamais faire téchouva, lorsqu'elle se retient de fauter ce n'est pas considéré au nom de Hachem, mais plutôt parce qu'elle n'a pas envie de faire cet acte.
Dans ce cas, la pensée de la faute, est considérée comme une action.

-> L'Alter de Novardok dit qu'après avoir fait une faute, nous sommes dans une situation de quelqu'un dont sa maison a été cambriolée (le yétser ara nous a volé notre fidélité et notre lien de proximité avec Hachem).
Nous devons renforcer la sécurité (comment a-t-on pu y pénétrer?), en acquérant par exemple des serrures plus solides, pour rendre plus difficile l'accès aux futurs cambrioleurs.

-> A l'inverse, Rabbénou Yona dit : "[Après avoir conscience d'une faute, ] si on se repent immédiatement : soupirant d'amertume dans son cœur, dans l'agitation et l'anxiété, les yeux débordant de chagrin, alors lorsque la mauvaise inclinaison (yétser ara) se présentera une 2e fois pour lui présenter la faute, il vaincra son inclinaison.
On se rappellera son expérience avec la coupe d'amertume et on n'en boira pas à nouveau."

=> On voit bien que la téchouva immédiate renforce et protège d'une nouvelle agression identique.

-> Une personne qui a un doute si elle a fauté, se doit d'apporter un sacrifice qui coûte cher.
Le rabbi de Kotzk explique qu'une personne qui sait qu'elle a fauté, s'est déjà partiellement repentie.
Mais une personne qui n'a pas connaissance de sa faute a un long chemin de téchouva devant elle, et c'est pour cela qu'elle se doit d'offrir un sacrifice significatif.

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