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"[Ainsi] fut achevé tout l'ouvrage du Michkan ... et les enfants d'Israël avaient fait selon tout ce que Hachem avait ordonné à Moché" (Pékoudé 39,32)

-> Ce verset, ne devrait-il pas tout d'abord dire ce qu'ils ont été ordonnés de faire, et ensuite que le Michkan a été achevé, et non l'inverse?

Le Alshich haKadoch (Torat Moché) répond que de nombreux aspects de la construction du Michkan étaient ignorés des juifs, Hachem devant les compléter Lui-même.
Malgré cela, D. leur donne le mérite comme s'ils l'avaient entièrement eux-mêmes.

=> Ainsi : "fut achevé tout l'ouvrage" par Hachem, et malgré cette réalité : "ils avaient fait selon tout ce que Hachem avait ordonné" = ils ont reçu le mérite pour la totalité du travail.

[=> dans la spiritualité, nous devons faire de notre mieux, et Hachem se chargera alors de compléter ce qu'il manque. Au final, Il nous créditera pour la totalité!]

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-> Rachi (v.39,33) commente : "Aucun homme au monde n’aurait été capable de monter le Michkan, étant donné le poids des planches, que nul n’aurait pu dresser ...
Moché a dit à Hachem : "Comment pourrait-on le monter de la main d’un homme?"
D. lui a répondu : "Charge-t'en de ta propre main, et ce sera comme si c’est toi qui le montais!"
En fait, le Michkan s’est monté et dressé de lui-même."

-> "Notre devoir est seulement d'agir. Quant à la réalisation et à ses résultats, ils sont du ressort de Hachem.
Quand il nous incombe de faire une chose, notre rôle n'est pas de l'amener à sa réalisation, mais simplement d'agir!"
['Hafets 'Haïm]

=> Avec le Michkan, même si l'édification était humainement impossible, Moché n'en était pas pour autant dispensé d'agir. Et dès qu'il se mit à l'oeuvre, D. intervint et paracheva son action.
Bien qu'en fin de compte, le Michkan fut érigé de lui-même, le mérite en revint néanmoins à Moché précisément en vertu des efforts engagés.

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"Vinrent tous les hommes portés par leur cœur, et tous ceux que leur esprit avait porté à la générosité" (Vayakel 35,21)

-> "portés par leur cœur" = cela désigne les personnes venues exécuter les travaux de tissage, de couture, de construction, ... nécessaire à l'édification du Michkan.

Les conditions de vie (en esclavage très difficile) en Egypte, n'avaient pas permis la formation d'artisans parmi les enfants d'Israël, personne ne les avait formés et ils n'avaient eu aucune possibilité de développer leur talent.
Malgré ce manque évident de qualification, certains d'entre eux, sentant qu'ils possédaient des aptitudes naturelles, "portés par leur cœur", ont senti le désir de se porter volontaires pour entreprendre ces diverses tâches, confiants dans le fait que D. les aiderait au mieux à accomplir Sa volonté.
[le Ramban]

-> Selon le rav Yérouh'am Lévovitz, il en est de même dans tout comportement en l'honneur d'Hachem, lorsque nous ne possédons ni les talents, ni les capacités nécessaires pour réaliser cette tâche.
En effet, si nous témoignons de notre profonde motivation et de notre envie de réussir un projet pour la gloire de Hachem, alors nous avons la certitude de recevoir les bénédictions d'une aide Divine et de la réussite, d'une façon qui dépasse nos rêves les plus fous!

-> A ce sujet, le 'Hafets 'Haïm (Vayakél 36,2) disait : "En spiritualité, il faut témoigner de son désir et de sa volonté du cœur, et alors nous aurons les capacités pour atteindre les buts spirituels."

Il donne l'exemple suivant : si quelqu'un désire dominer un traité talmudique particulier, en étant prêt à y investir les efforts nécessaires, alors Hachem va lui accorder une bénédiction du Ciel, et il aura alors les capacités dont il aura besoin pour l'acquérir.

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Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch, il y avait 2 types de donateurs :
-> les plus nobles, ceux qui étaient "portés par leur cœur" à donner au-delà de leurs moyens ;
-> et les autres, ceux que "leur esprit avait porté à la générosité", de bon cœur, dans la mesure de leurs moyens.

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-> "Tout le travail du Michkan ... fut fini et ils firent comme Hachem ordonna à Moché, ainsi ils firent" (Pékoudé 39,32)

Le 'Hatam Sofer enseigne :
Si tout le travail du Michkan était fini, que restait-il encore à faire? De plus, le verset semble redondant : ''Ils firent... ainsi ils firent''.

En fait, une fois que tout le Michkan était constitué, il restait encore à le dresser et le mettre sur pied. Cela était essentiellement le rôle de Moché. Mais le peuple voulait malgré tout essayer eux aussi de dresser le Michkan.
Ainsi, "Tout le travail du Michkan ... fut fini", mais le peuple ne voulait pas s'en arrêter là. "Ils firent comme Hachem ordonna à Moché", à savoir ils essayèrent de toute leur force de dresser le Michkan, qui était le travail qu'Hachem ordonna à Moché. Mais malgré tous leurs efforts, il n'y arrivèrent pas.
Néanmoins, quand quelqu'un s'efforce de faire une mitsva, même s'il n'y arrive pas, Hachem lui compte comme s'il l'avait faite.
Aussi, Hachem considéra que "ainsi ils firent", comme s'ils firent cela. Mais, comme ils virent qu'ils ne réussirent pas à dresser réellement le Michkan, alors, "ils amenèrent le Michkan à Moché", pour que lui, il réussisse à le dresser.

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-> "Tout le travail du Michkan ... fut fini, et les enfants d'Israël firent comme tout ce que Hachem ordonna à Moché" (Pékoudé 39,32)

Selon le principe qui dit que celui qui s'affaire à une mitsva est dispensé des autres mitsvot, ainsi tant que les juifs étaient occupés à fabriquer le Michkan, ils étaient dispensés du reste. Mais, quand "tout le travail du Michkan fut fini", alors ils pouvaient de nouveau s'occuper de toutes les autres mitsvot de la Torah.
Ainsi, ils "firent comme tout ce que Hachem ordonna à Moché" = c'est-à-dire qu'ils pouvaient de nouveau faire toutes les autres mitsvot qu'Hachem avait ordonnées à Moché.
[Imré Shefer]

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