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Le Mal : c'est le manque.
La présence du mal dans l'homme est justement liée au fait que l'homme est manquant.
Si l'homme n'était pas maquant le mal ne pourrait pas résider en lui et le yétser ara ne pourrait pas le maîtriser.
Tout celui qui est entier est immunisé contre le yétser ara qui n'est rien d 'autre que l'incarnation du manque ...
[Le yétser ara nous donne l'impression que nous sommes manquant, que nous sommes vides, et que la chose en question vers laquelle il nous tente nous est indispensable ; c'est ainsi qu'il nous dirige vers elle.]

Lorsque l'homme rassasie son yétser ara et s'assujettit à sa demande, il fait du coup grandir en lui-même le manque car il installe en lui-même : le yétser ara, qui est le manque en essence.
C'est comme s'il remplit "son vide" avec un élément qui est encore plus vide.
Il dévient donc encore plus manquant ce qui rendra, la prochaine fois l'attirance envers la faute encore plus forte.

Inversement, celui qui affame le yétser ara et ne tient pas compte de ses appels s'éloigne du manque qu'est le Mal car il fait semblant qu'il est entier.
Grâce à cette technique, il diminue l'attirance vers la matière et vers la faute, et il aura après coup une sensation que son yétser ara est rassasié.
[Maharal- Nétivot Olam - chap.2 du Nétiv hayétser]

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-> "Si ton ennemi a faim, nourris-le de pain ; s'il a soif nourris-le d'eau car par cela tu mets des braises au-dessus de sa tête et Hachem te récompensera" (le roi Chlomo - Michlé 25)

Ton ennemi, c'est le yétser ara ; le pain : c'est la guerre dans l'étude de la Torah (selon Rachi sur place), et l'eau c'est également la Torah qui est entière (témima), qui est émet, c'est-à-dire qu'elle inclut tous les éléments de aléph à tav (de A à Z), alors tu seras immunisé contre le Mal qui ne peut rien faire contre les gens entiers.

-> Le Maharal (guémara Béra'hot 5a) écrit : les souffrances c'est le manque, et la Torah est parfaite (témima). Tout celui qui se colle à la perfection éloigne de lui le manque.

-> Le Gaon de Vilna explique qu'il y a 2 yétser ara : "le désir (taavani) et la colère (kaassani).
L'un est représenté par l'eau, l'autre par le feu.
Il y a également 2 aspects d'étude de la Torah : Halakhot (guémara) et Aggadot (moussar) de la Torah, il s'attache à l'aspect de l'eau qui est dans la Torah et combat le yétser are de désir corporel qui est également représentée par l'eau.
Lorsque l'homme étudie les halakhot, il se nourrit de pain qui est le questionnement de la guémara (pilpoul), et il casse le yétser ara et la colère qui est en lui."

-> C'est ce que dit la guémara (Soucca 52 ; Kidouchin 31) : "Si tu rencontre ce dégoûtant (le mauvais penchant) tire le au lieu d'étude (beit midrach), s'il est fait de pierre, il finira par s'éroder (sous l'effet de l'eau), s'il est fait de fer, il finira par exploser (sous l'effet du feu)."

Le Maharal explique : le yétser ara de pierre, c'est le désir (taava), qui rend l'homme insensible comme de la pierre à toute autre chose que son désir.
Le yétser ara qui est représenté par le fer, c'est le yétser ara de la colère qui est dangereux comme une arme blanche en fer mais qui pourrait être détruite par l'étude de la guémara.

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