Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Je jure que parmi toutes les fautes [existantes], je n'en connais pas une plus grave [que celle de parler dans une synagogue pendant la prière] ...
Un problème de cette faute est qu'on ne peut pas la faire seul, donc on faute et fait fauter autrui. Les péchés des autres sont alors sur ses mains.
A mon avis, le pire est que c'est un 'hilloul Hachem en public, puisque cela se produit devant tous les fidèles. Et tout cela à un moment où ils devraient louer Hachem [en public]".
[le père du Chla haKadoch - dans son Séfer Yéch No'halin (chap. az'arat atéfila - ot.12)]

<---->

-> Celui qui s’abstient de participer à un office, alors qu’il en existe dans sa ville, est appelé : un mauvais voisin (Choul’han Arou’h 90,11).
[nos Sages (guémara Béra'hot 8a) enseignent : "Si quelqu'un vit dans une ville avec une synagogue, et n'y va pas, il est considéré comme un mauvais voisin. De plus, cela provoque l'exil (galout) pour lui-même et ses enfants".]

-> Même si on prie à la maison avec un minyan, on est appelé un mauvais voisin, car nous ne prions pas à la synagogue.
La raison est que la maison [même avec le bénéfice d'un minyan] n'a pas la sainteté d'une synagogue.
La synagogue est un Temple miniature (mikdach méat), et Hachem y réside.
Lorsqu'une personne entre dans une synagogue, son yétser ara quitte son cœur.
C'est comme être en terre d'Israël. Nos prières montent directement au ciel.
[dans chaque pays l'ange responsable du pays va prendre nos prières et les transmettre à D., à l'exception de la terre d'Israël où tout va directement à Hachem sans aucune perte!].
En effet, l'ange [responsable du pays où nous sommes] n'a pas de contrôle sur l'air de la synagogue [puisqu'étant celui de la terre d'Israël].
Lorsque nous prions à la maison, nous manquons tous ses bénéfices.
[Tzla'h - Drouch 23 léShabbath Shouva]

-> Le Vavé haAmoudim (chap.10) écrit :
Nous devons être vigilants à ne pas parler inutilement dans la synagogue...
En effet, comment nos prières peuvent-elles monter après avoir été souillées par nos discussions inutiles?
Une prière qui témoignent de nos fautes (puisque dans la synagogue les paroles de prière se mélangent avec des paroles vaines) ne peuvent venir plaider afin que les bontés descendent sur nous.
C'est pourquoi, dans chaque synagogue il est approprié ... de nommer des gens responsables de dire aux gens d'arrêter de parler ... et alors l'honneur d'Hachem sera révélé dans le monde.

-> Le Noda biYéhouda (drouché Tzla'h - 'Hanoucca) dit :
Actuellement, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).
C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple - le Heikhal], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

-> Le ‘Hatam Sofer (Drachot ‘Hatam Sofer – vol.II – p.309) d'enseigner :
Si nous traitons ces lieux d’une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l’exil" (le Satan) s’en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives."

[nos prières viennent alors alimenter les forces du mal, accusatrices.
On nous montrera dans le monde de vérité les dégâts que nos paroles inutiles ont entraîné, et nous aurons des comptes terribles à rendre dessus, que D. nous en préserve!]

-> Le Avodat Israël écrit :
Nous ne devons dire que des mots de prières ... car sinon il est possible que les prières des autres personnes présentes dans la synagogue ne soient pas exaucées à cause de nos paroles inutiles.

[imaginons tout ce qu'autrui n'aura pas à cause de nous (enfant, zivoug, parnassa, ...), combien de souffrances, de difficultés ils auraient pu éviter si nous n'avions pas parler pour rien, et annulant leurs prières.
Est-il plus difficile de se retenir de discuter ici ou bien après notre mort de rendre des comptes sur les dégâts provoqués par notre faute!]

<--->

-> Si quelqu'un n'arrive pas à se contrôler de parler pendant la prière, il est mieux pour lui de prier à la maison, tout seul, afin de ne pas en venir à profaner la sainteté de la synagogue.
[et à faire un 'hilloul Hachem en manquant de respect à la Présence Divine qui y réside très fortement]
['Hida - citant le Kaf ha'Haïm 151,8]

-> C'est une faute plus grave de parler dans un synagogue à Shabbath (Zohar - Vayakel 205).
Le Kaf ha'Haïm (151,8) explique que c'est parce que la Présence d'Hachem est beaucoup plus importante à Shabbath que les autres jours de la semaine, et ainsi la faute de parler et de chasser la Présence Divine est alors beaucoup plus grave.

-> La Torah nous ordonne : "mon sanctuaire vous craindrez" (mikdachi tiraou - Kédochim 19,30).
Nos Sages (guémara Yébamot 6a) explique que nous ne craignons pas le Temple, mais la Chékhina d'Hachem qui y réside.
De nos jours, cette halakha s'applique à nos synagogues. Hachem y fait reposer Sa Présence, et nous devons nous y conduire avec crainte d'Hachem.
[ ex: le Kav haYachar enseigne que les murs d'une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.]

<--->

-> Malheur à ceux qui parlent pendant la prière. De nombreuses synagogues ont été détruites à cause de cette faute.
[Eliyahou rabba 124,12]

Le rav Elimélé'h Biderman explique qu'il ne s'agit pas forcément de voir une synagogue être brûlée (destruction physique), mais parfois une synagogue peut être détruite spirituellement parlant.

[Que ferait-on si l'on voyait une personne avec un lourd marteau et taper sur les murs de la synagogue pour la détruire. En parlant pendant la prière, on agit tout même.
On pleure chaque année sur la destruction du Temple, mais de nos jours des Temples miniatures sont détruits à cause de nos paroles, et que faisons-nous? ]

<--->

-> S'il y a un fléau dans la ville, une personne ne doit pas entrer seule dans la synagogue, car l'Ange de la mort y entrepose ses armes.
[guémara Baba Kama 60b]
=> A priori, la synagogue semble être l'endroit le moins approprié pour que l'Ange de la mort puisse y mettre ses armes. Comment expliquer la guémara?

Le Déré'h Moché répond :
L'Ange de la mort reçoit ses armes des personnes qui parlent dans la synagogue.
[à chaque fois que nous y parlons, nous lui donnons de la force, nous l'armons pour nous nuire!]
En effet, le mot דבר (dévèr - fléau, peste) vient du mot : דיבור (dibour - parole).

-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 124,7) écrit :
"Une personne ne doit pas s'engager dans une discussion lorsque l'officiant répète la amida.
Si elle parle, elle est un fauteur, et sa faute est trop grande pour être supportée, et on la réprimandera."

Il est intéressant de noter qu'aucune autre faute n'est dénommée ainsi.
De plus, nous retrouvons exactement la même expression lorsque qu'après avoir tué Evel, Caïn dit à Hachem : "Mon crime est-il trop grand pour être supporté" (gadol avoni minésso - Béréchit 4,13).

Le rav Elimélé'h Biderman dit qu'en parlant dans une synagogue nous permettons à l'Ange de la mort de faire son travail et d'amener des fléaux, de la mort (physique et spirituelle).
Ainsi, nous devons voir le fait de parler pendant la prière comme un acte aussi grave que tuer quelqu'un.

Le rav Biderman dit qu'il ne faut pas rester silencieux en se convaincant que l'on ne peut pas faire autrement que d'avoir des gens qui parlent à la synagogue.
Mais on devra plutôt avoir à l'idée : Est-ce que nous devons rester insensibles face aux problèmes, aux difficultés, aux maladies que va générer cette faute?
Ainsi, même s'il est difficile de se retenir de parler pendant la prière, nous devons être forts et observer cette halakha.

-> On vient de voir que "Si elle parle, elle est un fauteur, et sa faute est trop grande pour être supportée, et on la réprimandera".
Une personne a demandé à rabbi Shlomo Zalman Auerbach si on doit également crier à une personne âgée qui parle pendant la prière.
Rabbi Zalman Auerbach a répondu : "Si vous voyez une personne âgée se lever pour assassiner quelqu'un, demanderiez-vous également si vous devez crier et l'arrêter?"
[le problème c'est qu'on a pas assez conscience de la réalité : parler pendant la prière entraîne la mort! ]

<--->

-> "A l’aspect d’une personne âgée tu te lèveras" (mipéné chéva takoum - Kédochim 19,32)

Le Remak commente que : chéva (une personne âgée - שֵׂיבָה) est l'acronyme de : "chtika yafa bécha'at atéfila" (un beau silence pendant la prière - שתיקה יפה בשעת התפילה).
Le fait de rester silencieux pendant la prière nous permet de vivre plus longtemps, et ce en bonne santé avec de nombreuses bénédictions.
[l'inverse est également vrai, que D. nous en préserve.]
[rapporté par le rav Elimélé'h Biderman]

<--->

-> "Hachem combattra pour vous, et vous gardez le silence" (Béchala’h 14,14)

-> Le midrach (au nom de rabbi Yéivi) commente :
Hachem se bat contre les anges [responsables des nations] qui élèvent des accusations contre le peuple juif.
Hachem rejette leurs arguments, en déclarant que les juifs sont néanmoins meilleurs que les autres nations du monde.

Cependant, lorsque Satan accuse les juifs de parler dans les synagogues et les lieux d’étude, contrairement aux nations du monde qui s’assoit en silence [durant leur prière], alors pour ainsi dire, Hachem n’a rien à répondre.
Cela est sous-entendu dans le verset : "Hachem combattra pour vous" = Il va combattre pour nous contre les nations du monde, mais cependant cela n’est possible que si : "vous gardez le silence" pendant la prière.
Si nous y parlons alors D. ne combat pas les nations pour nous.

[ => de même sur un plan individuel, en évitant de parler pendant la prière, alors Hachem va être à nos côtés pour nous aider dans les combats de notre vie!
Par exemple, Hachem nous donnera dans la subsistance (parnassa), par le fait de se taire pendant les prières. En effet, nos prières iront alors directement au Ciel (sans être interceptées par l'Ange du mal), et nos demandes de parnassa seront exaucées.]

<--->

-> La guémara (Souca 51b) décrit l'énorme synagogue d'Alexandrie.
La guémara dit : "Les gens ne s'asseyaient pas où ils le souhaitaient. Les orfèvres siégeaient dans leur propre section [entre eux], les argentiers dans leur propre section, les forgerons dans leur propre section, les chaudronniers dans leur propre section et les tisserands dans leur propre section.
Lorsqu'un pauvre entrait, il se dirigeait vers la section de son expertise, et lui et sa famille avait de la parnassa."

Le Pardess Yossef apporte une autre raison pourquoi chaque profession avait sa propre section.
Nos Sages (midrach Tan'houma Béréchit 8) enseignent : "Chaque professionnel déteste les gens de sa profession" (parce qu'ils sont des concurrents).
Ainsi, ils étaient placés avec des gens du même métier, car il est probable qu'ils ne s'aiment pas et qu'ils ne se parlent pas pendant la prière.

<--->

-> b’h, sur ce sujet : http://todahm.com/2016/12/26/la-gravite-de-parler-a-la-synagogue

One comment

  1. Pingback: La gravité de parler à la synagogue – Aux délices de la Torah

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.