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"Les chefs d'Israël, chefs de leur maison paternelle, apportèrent des offrandes" (Nasso 7,2)

-> Lors de l’inauguration du Michkan, les princes (nassi) d’Israël, chefs de tribus, voulurent procurer une satisfaction au Maître du monde en offrant des sacrifices dans Son sanctuaire en l’honneur de ce grand jour, où Sa Présence allait venir y reposer.
Les princes voulurent offrir leurs sacrifices de la façon la plus parfaite possible, pour procurer le maximum de plaisir à leur Père céleste. Et comment procédèrent-ils?

Le midrach (Bamidbar Rabba 14, 12) nous dit :
"Rabbi Chimon dit : Que veut dire le Talmud par ces termes “de la part des princes d’Israël”?
Cela nous apprend qu’ils se sont portés volontaires par eux-mêmes, et que leur sacrifice était équivalent, tant au niveau de la longueur, de la largeur que du poids, et qu’aucun d’entre eux n’a offert un sacrifice de plus que son ami, car s’il avait offert un sacrifice de plus que son prochain, aucune de ces offrandes n’aurait permis de repousser la pratique du Shabbath.
Hachem leur dit : Vous vous êtes mutuellement témoignés du respect, et Je vous traite avec égard en vous permettant d’offrir un sacrifice le jour de Mon Shabbath, de sorte à éviter une interruption de vos sacrifices."

Le Hafets ‘Haïm enseigne que les princes d’Israël connaissaient le secret : ils savaient que le meilleur moyen de réjouir notre Père Céleste consistait à offrir exactement le même sacrifice, à l’identique, sans accorder aucune préférence pour l’un ou l’autre.

La joie ressentie par Hachem grâce à leurs sacrifices, serait parfaite ; aucune trace de tristesse n’y serait dissimulée en raison d’une jalousie de l’un envers l’autre. Son plaisir serait extraordinaire en observant tous Ses fils s’aimer et se respecter de la sorte.
Et en effet, les princes eurent droit à un mérite exceptionnel grâce à cette attitude, et bien que selon la stricte loi, le sacrifice des princes ne reportât pas le respect du Shabbath (une offrande volontaire individuelle n’est pas censée repousser le Shabbath), malgré tout, Hachem leur a en quelque sorte transmis le message suivant : Puisque vous avez manifesté du respect l’un pour l’autre, Je vais Moi aussi vous en manifester, et pour éviter une interruption entre vos sacrifices, Je vous permets également d’offrir vos sacrifices le jour du Shabbath.

Plutôt que de tenter d’acquérir de l’honneur par le biais de la haine et de la concurrence, les princes en ont acquis à bien plus grande échelle, par le biais de l’amour fraternel et du respect du prochain.
Lorsque chacun tente de profiter de tout ce que ce monde propose, sur le compte d’autrui, il est capable de réussir ... mais honte à une telle réussite ; elle est tellement limitée et maigre.
En effet, comment l’homme peut-il accéder à l’honneur, à la richesse, ou à la réussite par ses efforts?

Nous vivons parfois avec le sentiment que la réussite vécue par l’une de nos connaissances se fait sur notre compte, et en conséquence, ne la voyons pas d’un bon œil ... or, bien entendu, c’est une erreur. Pour Hachem, cela ne fait aucune différence si vivent sur terre un seul homme ou des milliards d’entre eux. Il n’a aucune difficulté à nourrir toutes Ses Créatures en comblant tous leurs besoins, tout comme Il nourrit et sustente de la plus grande à la plus petite d’entre elles.

Mais ce n’est pas tout, c’est même tout le contraire : non seulement notre désir de voir réussir notre prochain ne porte pas ombrage à notre propre réussite, mais nous bénéficierons d’une abondance illimitée du Ciel, tout en procurant de la satisfaction au Maître du monde en ce que nous désirons le bien de Ses enfants bien-aimés.

[compilation personnelle d'un divré Torah issu de la Voie à suivre n°1025]

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