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Le lachon ara

+ Le lachon ara :

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat Halachon - chaar hazekhira, chap.2) rapporte :
- au nom du Zohar (Paracha Emor) : "chaque action qu’un homme fait en bas, il réveille une action identique dans le Ciel. Par exemple, lorsqu’un homme fait du 'hessed en bas, dans le ciel on fera également du 'hessed dans le monde."

- par ailleurs, le Zohar (Paracha Pekoudé) ajoute : "il y a un esprit d’impureté qui se réveille lorsqu’un homme dit du lachon ara.
Cet esprit monte dans le ciel et entraîne dans le monde des destructions. Malheur à celui qui réveille cet esprit et qui ne fait pas attention à sa bouche. Il ne sait pas que son réveil d’en bas a provoqué dans le Ciel un réveil d’accusation.
Lorsque les esprits s’accumulent ils réveillent alors un grand accusateur qui s’appelle : "nah’ach gadol" (le grand serpent) qui accuse le monde entier ; tout cela à cause du lachon ara qui a été dit en bas!"

Le H’afets H’aïm explique qu’Hachem aime trop les Bné Israël pour voir leurs fautes ; comme il est écrit : "Il ne scrute pas les fautes de Yaakov, Il ne voit pas combien L’énerve et le dérange Israël" (’lo ibit aven béYaakov lo raa amal béIsraël - Balak 23-21).
Tout cela est vrai tant que les juifs ne s’accusent pas les uns les autres, qu’ils vivent en paix et dans la fraternité et qu’il y a de l’amour entre eux.
Comme à l’époque d’A'hav où les juifs étaient idolâtres, certes, mais ne disaient pas de mal les uns des autres et vivaient en paix. Il n’y avait pas un mort dans cette génération lorsqu’ils partaient en guerre.
Inversement à la génération du roi David où les Bné Israël étaient plus érudits mais se dénonçaient et s’accusaient, il y avait de nombreuses pertes, à la guerre.
Lorsqu’un Juif, qui est tellement important aux yeux d’Hachem, se met à accuser un autre, alors là Hachem est d’accord d’écouter l’accusation et de se comporter avec rigueur sur celui qui est accusé. Cependant, la guémara dit que celui qui accuse est également passé au crible puisqu’il réveille lui-même l'Attribu de Rigueur.

=> En ce sens, le lachon ara n’est qu’un déclencheur et un accusateur d’autres fautes plus graves qui provoquent également de graves conséquences.
[ex: imaginons que dans notre passé nous avons été jugé avec une extrême miséricorde, compassion, d'Hachem, et en disant du lachon ara, alors on donne la possibilité au Ciel de nous rejuger mais cette fois avec l'Attribut de Rigueur extrême. Imaginons les dégâts! Il vaut mieux se faire violence et se taire, car le prix à payer pour quelques mots de lachon ara est phénoménal! ]

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-> "Le serpent mord sans faire de bruit et il n’y a pas d’intérêt pour celui qui dit du lachon ara" (Kohélét 10,11)

La guémara (Taanit 8a) demande que signifie ce verset?
Reich Lakich explique : "Dans les temps futurs viendront tous les animaux voir le serpent et lui diront : certes, le lion tue de sang-froid ses proies, mais c’est pour les manger vivantes qu’il le fait ; certes, le loup tue et met de côté ses proies, mais c’est pour les manger après-coup qu’il agit ainsi. Mais toi, pourquoi tu piques et pourquoi tu manges (il n’y a pas d’intérêt de piquer et il n’y a pas d’intérêt de manger puisque tout a le goût de la terre pour le serpent depuis la 1er malédiction).
Le serpent répondra alors : certes, mais expliquez-moi pourquoi celui qui fait du lachon ara, en fait?
[Aucune personne qui a dit du lachon ara en est ressortie gagnante! Souvent on en est tellement habitué qu'on en tire même pas de plaisir à en dire, c'est à nos yeux des mots comme d'autres ... ]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°831) rapporte :
"Les Sages (guémara Sanhédrin 106b) ont dit à propos de Doeg : il était un héros en Torah, savait en examiner tous les raisonnements a fortiori, et avait compté 300 halakhot dans le sujet de la tour qui vole dans les airs, mais parce qu’il aimait dire du lachon hara, il n’est pas sorti du monde avant d’avoir oublié toute son étude.
Au moment de sa mort, trois anges destructeurs sont venus à sa rencontre, l’un lui a fait oublier son étude, l’autre a brûlé son âme et le troisième a dispersé ses cendres dans les synagogues et les maisons d’étude."

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