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Il fut que le roi Mounbaz avait distribué (aux pauvres) tous ses trésors et ceux de ses pères, à une époque de famine ...
Le roi Mounbaz a dit : "Mes ancêtres ont amassé des trésors en bas, tandis que moi j'ai amassé des trésors en haut, comme il est dit : "La vérité germe de la terre et la justice brille" (Téhilim 89,15)
[guémara Baba Batra 11a]

-> Rachi commente : ce verset [de Téhilim] peut être interprété ainsi : le mérite de la tsédaka qu'Israël accomplit sur terre réside dans les Cieux, et le Ciel porte son regard vers le bas pour attribuer aux donateurs leur récompense.

-> Le Tossefot Yécharim dit :
Les sommes de tsédaka distribuées sur terre sont déposées sous le Trône Divin, en toute sécurité, à l'abri de tout détournement, car [même] les "mains" des Anges ne peuvent atteindre le Trône de Gloire.

-> Le Parachat Dérakhim enseigne :
La tsédaka a le pouvoir de transformer la rigueur Divine (midat hadin) en miséricorde (midat ra'hamim) ; les autres mitsvot n'ont pas ce pouvoir.
"La vérité (émet - אמת) germe de la terre et la justice (tsédék - צדק) brille" (Téhilim 89,15) = le אמת (vérité) symbolise la rigueur Divine, car cette notion de "émet" s'oppose aux actes de bonté ('hessed) ou de bienveillance.
Ainsi, lorsque la rigueur Divine se renforce sur terre, alors la justice (tsédek) vient récompenser les actions de tsédaka par un flux de miséricorde depuis le Ciel vers la Terre.

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-> "Mes ancêtres ont amassé des trésors en bas, tandis que moi j'ai amassé des trésors en haut"
Le Ben Ich 'Haï commente :
"Quel avantage l'homme tire-t-il de tous les efforts qu'il déploie sous le soleil?" (Kohélét 1,3)
Les 3 lettres du mot : "chéméch" (soleil - שמש) de la fin de ce verset sont précédées dans l'alphabet hébraïque par les lettres respectives : רלר, dont la valeur numérique totale est de 430, soit la même que celle du mot : "néfech" (âme - נפש).
D'autre part, les 3 lettres du mots שמש sont suivies dans l'alphabet des lettres respectives : תנת, de guématria totale 850, soit 17 fois 50, où 17 est la guématria du mot : "tov" (bien - טוב), et 50 est la guématria du mot : adama (terre אדמה).

Voici donc le message de Mounbaz : Quel avantage ont tiré mes pères, qui ont fait des efforts pour amasser ces trésors pour le bien terrestre (le tov [טוב] chél aadama), c'est-à-dire pour leurs corps, car il ne reste rien de ces efforts. Ils auraient dû, comme moi, faire des efforts pour leur âme (néfech - נפש), en allusion dans : en haut, au-dessus (léma'ala- למעלה), et non pas pour leur corps en allusion dans : "en bas, en dessous" (lémata - למטה).

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+ [suite des paroles du roi Mounbaz : ] "Mes ancêtres ont caché leur trésor dans un endroit (non sécurisé) où la main de l'homme a une prise, mais moi j'ai enfoui mes trésors dans un endroit (sécurisé) où la main de l'homme n'a aucune prise ...
Mes ancêtres ont accumulé des trésors qui ne fructifient pas, mais moi j'ai accumulé (dans le Ciel) des trésors qui produisent des fruits ...
Mes ancêtres ont accumulé des trésors d'argent, mais moi j'ai accumulé des trésors d'âmes ...
Mes ancêtres ont accumulé des richesses au profit des autres, mais moi je les ai accumulées pour moi-même ...
Mes ancêtres ont amassé des biens dans ce monde-ci, et moi j'ai amassé des biens dans le monde à venir.
[guémara Baba Batra 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
En déclarant : "Mes ancêtres ont accumulé des richesses au profit des autres, mais moi je les ai accumulées pour moi-même", Mounbaz a voulu dire : "J'ai un grand profit personnel de cette tsédaka que j'ai distribuée aux pauvres, car le pauvre procure au donateur un bienfait supérieur au bienfait que le donateur procure au pauvre. Je n'ai donc pas donné cette tsédaka en donation gratuite et j'en aurai un profit."

-> Le Beit haLévi enseigne :
Il est écrit "Qu'ils prennent pour moi un prélèvement" (Térouma 25,2), au lieu de : "qu'ils me donnent un prélèvement", cela prouve que la partie essentielle possédée par un homme n'est pas son capital, mais les sommes distribuées en tsédaka, le capital restant n'est pas considéré à lui et n'est pas son véritable patrimoine.
C'est ce que voulait dire Mounbaz : Je possède dans mon patrimoine personnel que ces sommes que j'ai distribuées en tsédaka.

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-> Quiconque pratique la mitsva de tsédaka mérite 6 bénédictions (guémara Baba Batra 9b).

Le Iyoun Yaakov les cite :
- ta réussite brillera comme la lumière qui perce les nuées matinales ;
- ta guérison sera rapide ;
- ta tsédaka marchera devant toi ;
- la Gloire d'Hachem t'accompagnera ;
- tu demandes et Hachem te répondra, tu implores Hachem et Il accomplira tes volontés.

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